29/03/2011
L a planète Terre, patrimoine de nos enfants ?
La Terre, patrimoine de nos enfants:
le Japon, deux semaines après ...
l'effroi et la compassion devant l'indicible:
ce site d'images saisissantes nous a été adressé par une amie d'enfance qui vit à Tokyo.
> http://www.theatlantic.com/infocus/2011/03/japan-earthquake-two-weeks-later/100034/
Fukushima: une catastrophe naturelle conjuguée à l'imprudence des hommes. Prévisible désastre pour démiurges pervers et myopes : de quel prix les générations futures des enfants de nos enfants devront-elles payer nos choix frénétiques?
"Nous n'avons pas de calendrier concret nous permettant, actuellement, de dire dans combien de mois ou d'années la crise sera terminée." ( Sakae Muto, vice-président de Tepko) . Il aurait pu ajouter "ni si cette crise aura un jour une fin " : à qui le tour ? Bulgarie? France? Nous voici, bon gré mal gré, solidaires dans cette course infernale: pour ceux qui aiment les frontières étanches, mauvaise pioche!
"Ad mortem festinamus"
Douce petite planète des hommes, vers quel destin te hâtes-tu ?
21:56 Publié dans la mort, nature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : japon, fukushima, ad mortem festinamus, le nucléaire | Facebook |
27/03/2011
La Lybie, résonnance avec le poète Mohammed al Faytouri
La "MARE NOSTRUM, la Méditerranée aux mille et un destins entremêlés n'en finit pas de résonner au coeur de tous ceux qui la vivent depuis toujours ou qui l'ont un jour choisie, de quelque rive que l'on soit et quelque langue que l'on y parle. Méditerranée polyglotte où se disent dans une lumière éclatante "l'intime correspondance des cieux, de l'ombre effroyable des dieux et celle prégnante des morts, de la toute-puissance et noueuse humilité des mères, des guerres, de la résistance à la tyrannie dans les maquis et par les mots du poème, d'une maison bien-aimée conservée ou perdue, de l'extrême plaisir des sens que le soleil allume (...) (Eglal Errera: introduction à l'Anthologie des Poètes de la Méditerranée, Poésie/ Gallimard)
Tandis que la Corse s'apprête à célébrer selon l'usage la Semaine Sainte, dressant ses sepolcri, tressant bientôt ses palmes, répétant ses chants, le Perdonno, le Stabbat Mater, la Via Crucis, ses Lamentations, préparant ses processions ... voici quelques passages de ce poème de Mohammed al Faytouri ( né en 1930), sur l'autre rive, évoquant d'autres cortèges, d'autres souffrances, d'autres révoltes, d'autres mères orphelines de leurs enfants.
En résonnance avec les "évènements" actuels de Lybie, et d'une façon générale avec toutes les révoltes en cours.
(Méditerranée minérale, du côté de la Scala)
"IL EST MORT DEMAIN
Il est mort
Aucune goutte de pluie ne s'est attristée
Aucun visage humain ne s'est assombri
La lune n'a pas survolé sa tombe de nuit
Aucun ver paresseux n'y a déployé son corps
Aucune pierre ne s'est fendue
Il est mort demain
cadavre sali
linceul oublié
tel un rêve ...
le peuple s'est réveillé
et a traversé le champ des roses au crépuscule
comme un ouragan
il est mort
dans son âme noircie incendiée un passé de sang et de gibets suspendus
des cris de révolte dans les prisons
visages douloureux et fendillés des vieilles
bras tordus dressés comme des faucilles
yeux où plonge l'ombre des potences
(Rencontre avec la Mère, Chemin de Croix de Carcheto)
ô mon fils
en quel lieu les soldats ont-ils emmené ton visage
pourquoi m'ont-ils privé de l'odeur de ta chemise?
mon fils si beau dans l'éclat de sa jeunesse
marchait sur les élans des coeurs
le geôlier a cadenassé la porte de sa grande prison
une chaîne a rampé
et le fouet a enveloppé la nuit de lamentations
(la soldatesque du sepolcru à Ficaja)
et toi mon père
reviendras-tu avant l'hiver?
tu nous trouveras en pleurs
reviens-nous
ma mère mes soeurs et moi
nous bruissons de pleurs
(...)
(compassion des femmes du sepolcru à Castiglione)
ils ont cogné de nuit à la porte et sont entrés
qui êtes-vous?
Que voulez-vous?
Que portez-vous?
Une fois son cadavre posé auprès du mur
J'ai scruté le visage des souvenirs
Et sèché mes pleurs avec les larmes des autres
demain le cortège de la faim passera par notre rue
verdissez les années de la disette
tombez ô pluie
noyez les champs de blé et de riz
noyez le fleuve
essuyez de votre main de cendre la tristesse des arbres
viendra un jour où les moissons seront à moi
à moi le ciel le monde le cours du ruisseau
quand prendra fin la famine de la terre
et celle des humains"
(...)
Ce poème (accompagné de quelques images populaires de la Passion en Corse) fait donc partie de cette très belle Anthologie des Poètes de la Méditerranée ( poètes contemporains), chez Poésie Gallimard, préfacée par Yves Bonnefoy qui commence par ce tître: " Moins une mer que des rives" ... Un beau livre en bilingue, qui "donnera à lire et à entendre dix-sept langues telles qu'on les écrit ou qu'on les parle aujourd'hui", avec chaque fois le poème dans sa langue et son alphabet original ... Un enrichissement et une évidence pour tous ceux qui refusent d'être enfermés dans des frontières étroites.
Et encore ceci, du poète macédonien Vlada Urosevic:
" DEI OTIOSI
C'est le temps maintenant de la chute des dieux,
Dans les villes partout s'abattent les statues.
Quelque part une foule enragée en criant
Les abat, les traîne quelque part dans la nuit
Comme on le fait avec les morts en temps de peste.
Aucune statue ne va rester.
Si vous vous promenez, il faut y prendre garde,
Il pourrait bien en choir une sur votre tête.
L'histoire ressemble à un dépot d'ordures
Où viennent s'entasser des têtes en bronze.
On constate après coup
Qu'elles étaient creuses.
Ne nous berçons pas d'illusions.
Le ciel ne restera pas longtemps vide
Ni les places sans statues.
Il y a quelqu'un qui invente en silence déjà
Un usage nouveau pour d'anciens piédestaux."
avis!
15:34 Publié dans corse, Méditerranée, poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anthologie des poètes de la méditerranée, lybie, corse, mohammed al-faytouri, vlada urosevic | Facebook |
24/03/2011
La Montagne des Orgues ...
Reprise des parcours de la Montagne des orgues début avril ...
La participation à ces journées permet de contribuer aux dépenses et aux efforts engagés en faveur du patrimoine. de la Corse. Cette année, chaque première inscription, de 30 €, équivaut à une adhésion annuelle à l'Association Saladini et soutient son travail. Les parcours suivants restent à 25 €.
Ces parcours sont sujets à variations.
Vous pouvez retrouver le site de "la Montagne des Orgues":
www.montagne-des-orgues.com
Je rappelle que l'Association Saladini de Speloncato a pour vocation la protection active du patrimoine et qu'elle reçoit les encouragements du Ministère de la Culture, du Condeil Général, de la Collectivité Territoriale de Corse, et bien entendu aussi de la Mairie de Speloncato.
(la petite sainte Cécile de Speluncatu)
à très bientôt, donc!
12:42 Publié dans corse, histoire de la Corse, la montagne des orgues, orgues historiques de Corse, parcours de découverte du patrimoine en Corse, patrimoine, patrimoine populaire de Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parcours de découverte du patrimoine, mise en valeur du patrimoine, découverte des orgues historiques de corse | Facebook |
22/03/2011
Scata: suite de la note du 11/03/11
SCATA, église santa Cecilia un patrimoine digne d'intérêt à sauver
Cette église a reçu au 18°s. un beau décor malheureusement repeint sans délicatesse ...
Au fond du choeur, cette représentation de la Vierge de l'Assomption, peinte par Giacomo GRANDI, malheureusement bien maladroitement "raffraichie" ...
... ainsi que le médaillon de la voûte, brutalement rebarbouillé, dommage! représentant santa Cecilia devant "son" orgue: attribuable soit à Domenico Baino, soit à Salvatore Angeli, auteur d'un médaillon à la Collégiale de Calenzana: merci, Michel Edouard Nigaglioni, pour cette dernière suggestion.
Pour comparaison, le médaillon de Saint Blaise à Calenzana.
Décidément cette église sainte Cécile de Scata mériterait des soins appropriés: dans la note précédente, nous évoquions toutes les difficultés rencontrées par cette petite commune et pour qui le patrimoine de l'église est une surcharge de dépenses bien difficile à gérer. "Quelqu'un de la partie" (?) avait soutenu que les trois toiles de l'église ne présentaient aucun intérêt ... et pourtant ...
L'historien de l'art M.E. Nigaglioni rappelle que ce tableau de santa Cecilia est l'un des plus beaux du maître Marc Antonio de Santis: il est signalé et illustré dans l'ouvrage collectif sur la Corse publié par Christine Bonneton (Encyclopédie Bonneton), p.39, , dans l'Encyclopedia Corsicae (2004), dans les Cahiers Corsica (2007) ...
... Que le Rosaire (ici le détail de saint François en prière aux pieds de la Vierge) "peint par Grandi est projeté dans le film sur la peinture baroque corse qui est diffusé en boucle dans la salle correspondante au Musée de Bastia" ... C'est l'une des nombreuses copies exécutées d'après le retable de la Vierge du Rosaire entre saint Dominique et saint François peint pour l'église San giovanni Battista à Bastia, par le peintre génois Domenico Piola (1627 - 1703):
"Pour l'église Santa Cecilia de Scata, Giacomo Grandi exécuta également une copie du Rosaire de Bastia. Cependant il enrichit la composition en ajoutant des guirlandes de fleurs autour des deux cartouches baroques du registre supérieur." ( Michel-Edouard Nigaglioni, article de "La peinture bastiaise baroque: modèles et copies", in Etudes Corses, n° 50-51 Ajaccio, La Marge Edition 1998))
(le Rosaire avant l'attaque des champignons)
... et que , comme le Rosaire, le tableau représentant santa Lucia, en compagnie de san Roccu et un évêque (san Martinu? Sant' Agostinu?) aux pieds de la Vierge, est publié dans un article de la revue historique "Etudes Corses" en 1998:
"L'église santa Cecilia de Scata conserve un retable figurant un saint évêque, saint Roch et sainte Lucie aux pieds de la Vierge à l'Enfant. Les deux personnages masulins du registre inférieur sont directement copiés sur le modèle bastiais. Deux peintres semblent être intervenus sur cette toile. L'un d'eux est aisément identifiable car on reconnait le style très particulier de Giacomo Grandi (actif en Corse dès 1746, mort en 1772) dans le visage de la Vierge." (idem)
Tout ceci pour dire que Scata fait partie de ces petites communes rurales aujourd'hui dépeuplées et désargentées qui doit gérer un patrimoine menacé mais digne d'intérêt: il serait utile d'encourager et d'aider, par tous les moyens, ces municipalités souvent découragées devant l'ampleur des dégradations d'un héritage dont elles n'évaluent pas toujours précisément la valeur patrimoniale.
Vous avez dit priorités?
Si, par exemple, " quelqu'un de la partie" passe faire un inventaire de l'église et note devant le maire que, tout compte fait, ces toiles ne présente pas un intérêt significatif, pourquoi voudriez-vous qu'à Scata l'on cherche à sauver ce qui a été ainsi jugé, alors que tant de priorités urgentes taraudent le conseil municipal ? Le patrimoine ne fait pas partie des priorités. Les priorités s'inscrivent dans le présent des gens des villages: leur mieux-être, la lutte pour le maintien à domicile de cette population restreinte et âgée, la bagarre permanente contre la précarité, l'inconfort, la désertification... et vous parlez de patrimoine? Ce patrimoine qui s'inscrit, lui, soit dans un passé bel et bien fini, celui dont les anciens se souviennent avec nostalgie - cette époque où ils étaient jeunes et fringants, où l'église pleine de monde s'invitait à toutes les fêtes - soit dans un avenir bien incertain, celui que nous laisserons à nos enfants, s'il en reste encore au village malgré les difficultés scolaires et l'absence de projet de vie ...
Or, à Scata , tout ce patrimoine mériterait pourtant d'être protégé restauré, transmis : un ensemble qui fut cohérent, avec ses autels de stucs élégants (18°s.), comme ici la partie supérieure de l'autel des Ames du Purgatoire. On voit sur la droite les dégats des eaux, responsable de l'attaque des champignons sur les toiles. Maintenant que le toit est refait, les murs devraient s'assécher ...
ou ici, la chaire de prêche, hélas copieusement ripolinée: à nouveau, le gouffre qui sépare restauration de rénovation.
ce beau confessionnal ...
Et ce bien joli tabernacle (fin 16° s.): en forme de temple à l'antique, avec son toit caractéristique en forme de pyramide et ses deux colonnes engagées, son travail mouluré sur la corniche, la porte et la base. Son décor végétal délicat sur fond vert encadre la porte portant le calice et l'hostie. Les deux deux inscriptions traditionnelles sont encore lisibles:
"EGO SUM PANIS VIVUS" (entablement)
"HIC DEUM ADORA" (base)
Sur les côtés, deux anges en prière
Ces tabernacles anciens finement décorés se rencontrent encore dans certaines églises,
comme ici à Gavignano.
(à suivre)
Merci à Michel Edouard Nigaglioni pour son aide précieuse et sans faille.
10:17 Publié dans corse, patrimoine populaire de Corse, restauration du patrimoine | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : scata, castagniccia, restauration du patrimoine, sainte cécile, marc antonio de santis, giacomo grandi | Facebook |
20/03/2011
"Tout essayer, - jusqu'au bout" avec la Genèse, Luca Cranach et Pierre Teilhard de Chardin
"L'ENERGIE HUMAINE":
tout essayer!
en écho au drame de Fukushima au Japon, à la réflexion sur l'énergie nucléaire et toutes les aventures technologiques de notre temps...
Le récit de la Tentation d' Adam et Eve, par Lucas Cranach, vers 1520, Musée de Varsovie, actuellement exposé au Musée du Luxembourg à Paris, dans cette belle exposition sur Cranach, à ne pas manquer!
Le Serpent au travail déroule les anneaux de sa fourbe séduction entre un Adam pétrifié, incertain et une Eve gracieuse, à l'écoute ...
"Quelle que soit la forme particulière sous laquelle on le considère, le Physico-moral obéit, dans son exercice, à une double loi, essentielle et universelle: tout essayer,- jusqu'au bout. (...) Tout tenter, pour savoir et pouvoir toujours plus: telle est la formule la plus générale et la plus haute loi de l'activité humaine et de sa moralité."
(Teilhard de Chardin: L'Energie humaine, Editions du Seuil, Sagesses)
Le regard innocent, comme absent, le visage rosi de plaisir, Eve teste la rondeur du fruit défendu contre la rondeur de sa joue, dialogue avec la rondeur de ses seins mûrs pour la cuillette - et déjà, elle sait l'irrésistible nécessité de devenir l'origine des hommes à venir, sans interdits, sans prudence:
" Le glébeux crie le nom de sa femme: Hava -Vivante.
Oui, elle est la mère de tout vivant" (Genèse)
... l'homme, dès lors, condamné à aller de l'avant, avec une accélération exponentielle des transformations de son monde, au risque d'y perdre jusqu'à son humanité de chair et d'os: "A l'homme il est permis d'être ce qu'il choisit d'être" (Giovanni Pic de la Mirandole, dans "Oraison sur la dignité humaine", 1486)
Vous avez dit perspicacité?
"oui, appétissant pour les yeux, convoitable, l'arbre, pour rendre perspicace", dit la Genèse.
En l'occurrence, faisons- nous, dans cette aventure du nucléaire comme dans celle de la manipulation génétique ou de la robotique tous azimuts, preuve de perspicacité ? Le Serpent nous aurait-il trompés ? Le fruit défendu n'enseigne-t-il pas aussi, avec un arrière-goût amer sous la douceur juteuse, l'éthique?
L'arbre de la Connaissance du bien et du mal éveille la conscience de nos deux toutereaux, les tire de la torpeur béate d'un univers parfait où rien n'est à désirer ni à craindre puisque dans ce jardin d'Eden le temps n'existe pas , les propulse violemment vers un avenir où ils devront apprendre l'imperfection, la différence et l'amour, l'injustice et la haine ( notre histoire humaine commence par un crime passionnel, un drame de l'incompréhension et de la guerre économique: histoire des premiers enfants d'Adam et Eve, Abel le berger favori tué par son frère cultivateur Caïn, dont l' offrande est méprisée par le Dieu créateur) , le prix de la nécessité, pendant de longs millénaires, en attendant de connaître celui de la pollution et des joyeuses fluctuations boursières.
à Autun, Dieu interroge Caïn: " Qu'as-tu fait? La voix des sangs de ton frère clame vers moi de la glèbe..." Caïn a planqué son frère Abel assassiné derrière un arbuste d'où dépassent ses jambes: bien sûr il n'a pas encore lu Agata Cristie et le crime n'est pas parfait, sans doute même pas pémédité ... Mesdames, Messieurs les jurés, ne pensez-vous pas que Caïn, mon client, avait des circonstances atténuantes? En tous cas voilà un antagonisme entre le monde pastoral et le monde agricole qui a eu la vie dure)
Dans le récit de la Genèse, Adam et Eve paient cher l'acquisition de leur conscience:
"IHVH Elihîm dit:
"Voici , le glébeux est comme l'un de nous pour connaître le bien et le mal.
Maintenant, qu'il ne lance pas sa main,
ne prenne aussi de l'arbre de vie, ne mange et vive en pérennité!"
IHWH Elohîm le renvoie du jardin d'Eden,
pour servir la glèbe dont il fut pris.
Il expulse le glébeux
et fait demeurer au levant du jardib d'Eden les Keroubîm
et la flamme de l'épée tournoyante
pour garder la route de l'arbre de vie. "
(Genèse, traduction Chouraki)
(Masaccio, 1427, Adam et Eve expulsés du Paradis, fresque de l'église del Carmine, chapelle Brancacci à Florence)
Le Dieu créateur de la Genèse interdit l'accès à l'Arbre de vie. On ne sait pas trop, à dire vrai, s'Il avait initialement un autre projet pour Adam et Eve ... Dans cette expérience ( au fait, le Créateur est-il de mèche avec le Serpent? enfant je me suis toujours posé la question ) la conscience de l'humanité n'a désormais de sens que dans la perspective de la mort... cette perspective de la mort intrinsèque en notre humanité , que cherche à transformer l'aventure passionnée de nos techniques scientifiques: tout essayer, pour le meilleur comme pour le pire, à commencer par la maîtrise de l'énergie et des manipulations biologiques, tout essayer jusqu'au bout au risque de dégrader définitivement notre planète ou de laisser en arrière les trois-quarts de l'humanité .
Tant pis?
Dans une nature si paisible, un si gentil petit couple!
Luca Cranach, 1533
07:47 Publié dans la mort, nature | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : teihard de chardin, lucas cranach, la genèse, adam et eve, expulsion du paradis, caïn et abel, autun | Facebook |