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22/05/2018

3°/ La chapelle San Quilicu di Cambia (pieve de Vallerustie), les fresques (suite)

Et les autres ...

 

San Quilicu St Michel blog.jpg

Dans l'écoinçon de gauche, le grand Saint Michel Archange à l'ouvrage : terrasser le Démon et ses diablotins, inlassablement  peser les âmes en transit , pas de répit : la retraite n'est pas pour lui . Toujours magnifiquement cuirassé et armé, chevalier céleste incontournable dans nos chapelles . Dans sa main gauche, la balance fatidique et ses deux plateaux habités:

San Quilicu la balance blog.jpg

Avez-vous remarqué ses jambières? Deux têtes menaçantes armées de crocs, de quoi mettre en déroute le Malin, qui justement tente d'attaper cette petite âme pécheresse avec une espèce de pince à sucre. L'âme de droite,  sereine et dévote, s'apprête pour l'ascension céleste ... Procédé efficace, le sol, sous le Diable ferré, marque la profondeur dans la fuite de ses carreaux.

San Quilicu Diableries blog.jpg

Grand Saint Michel, gardez-nous de cette sale engeance griffue et poilue!

 Ste Julitte et saint Quilico blog.jpg

 

 

Dans l'écoinçon de droite, le groupe imposant des saints patrons de cette chapelle: Santa Giulitta (Sainte Julitte) en robe safran et manteau bleu et son fils , le petit San Quilicu (saint Cyr), dont on ne voit que les pieds, dépassant de sa tunique rouge ...

 

Santa Giulitta visage.jpg

Toute la grâce et la douceur du visage de Santa Giulitta ... martyrisée ainsi que son fils à Tarse, lors des persécutions de Dioclétien. Le petit San Quilicu, à peine âgé de trois ans, meurt assommé sur les marches du tribunal en proclamant sa foi chrétienne ... Il est très populaire sur l'île où il a reçu un grand nombre de lieux de culte dès le Moyen-Age (cf.l'article qui lui est consacré dans le  très précieux ouvrage Corsica Sacra , p. 29, de Geneviève Moracchni Mazel).

 

 

San Quilicu statue blog.jpg

Le petit martyre

La Vierge et l'Enfant et St Pierre blog.jpg

 

A gauche de la fenêtre meurtrière, la Sainte Vierge assise et tenant l'Enfant Jésus bénissant,  debout sur ses genoux. A leur côté, Saint Pierre les regarde, tout fondu de tendresse ...

 

... suite et fin : 

Pieds d'apôtres blog.jpg

les Apôtres   

San Quilicu série d'apôtre droite blog.jpg

Sur le côté droit de l'abside, une série de saints apôtres, drapés dans leur  beau chamarré et serrant contre le coeur le Livre : à gauche, Paul et l'épée de son martyre, puis  Jacques et son bourdon, Philippe, Barthélémy et le couteau de son supplice, Simon, et ? ...

 

San Quilicu série gauche d'apôtres blog.jpg

Et à gauche: on reconnait  le jeune Jean à son visage imberbe , André avec la croix de son supplice présumé et ses poissons (il est le saint patron des pêcheurs), Pierre et ses clefs ...

Humanité compatissante de ces visages barbus qui reflètent une même douceur dans les regards:

visage de st Barthélémy.jpg

Saint Barthélémy

 

 

visage de st Philippe.jpg

 

Saint Philippe

 

visage de st Simon.jpg

Saint Simon

 

visage de st Pierre.jpg

Saint Pierre

 

visage St André.jpg

Saint André

 

visage de st Paul.jpg

 

Saint Paul

 

visage de st Jacques.jpg

 

Saint Jacques "Fils du tonnerre"

visage de St Jean.jpg

Saint Jean, "l'apôtre péréféré"

Manquent quelques personnages, cachés par les ailes du maître-autel construit au XVII°s contre les pieds-droits de l'arc. Fallait-il détruire l'ensemble de stucs pour retrouver l'ensemble des fresques ?

 

 

San Quilicu ensemble  petit.jpg

La profusion des éléments décoratifs occupe tout l'espace possible: carrelages en perspective, papiers pliés,  tissus ornés de rinceaux, de fleurettes, étoiles ... notre fresquiste vernaculaire n'est pas avare de son art !

En tous cas il laisse ici une oeuvre poétique, naïve  et intemporelle qui nous touche profondément par sa spontanéité et sa tendresse.

 

A nouveau, je vous invite à retrouver le beau livre de Joseph ORSOLINI: L'ART DE LA FRESQUE EN CORSE DE 1450 A 1520 (édition du Parc Naturel Régional de la Corse)

le vase.jpg

ici le vase qui surplombe le sommet l'arc triomphal, travaillé à la façon d'un vase d'étain aux motifs repoussés: il contient , tel le hanap magique des romans médiévaux, toute l'abondance divine, inépuisable ...

 

 

 

 

 

09/03/2018

5- Codicille: l'acquisition du San Rodrigo de Murillo par la Galerie de Dresde

( réédition de février 2013)

 

Petit supplément d'information sur les notes précédente

http://elizabethpardon.hautetfort.com/trackback/4974580

Où l'on en apprend un peu plus sur la destinée européenne du San Rodrigo de Cordoba, de Murillo:

L'ami Jacques Denis m' a fait parvenir ce document intéressant qui témoigne de l'acquisition par la Galerie de Dresde de notre San Rodrigo, à retrouver dans l'Almanach (1866) de la littérature, du théâtre et des beaux-arts:

 
 
 Merci Jacques pour cette fructueuse collaboration, et vive internet!
Il est donc question de la Galerie de Dresde, p. 85:
 
san rodrigo de murillo,galerie espagnole de louis-philippe,gemâldegalerie  alte meister dresden" (...) En juin 1853, quinze tableaux espagnols furent achetés de la collection de Louis-Philippe; le complètement beau, sérieux et magnifique tableau, Saint Rodrigue recevant d'un ange la couronne du martyre, est du meilleur temps de  Murillo"
 

Dont acte!

 

 

Par ailleurs Michel-Edouard Nigaglioni a extirpé du Bénézit la notice du peintre Louis Jassogne , le copiste du San Rodrigo de Murillo:

san rodrigo de murillo,galerie espagnole de louis-philippe,gemâldegalerie  alte meister dresden

Bon, il ne semble pas avoir révolutionné l'histoire de l'art de cette époque et sans doute jamais ses oreilles n'ont tant sifflé dans l'au-delà que ces jours-ci ...

 

 

4 - Cassano: l'Abbé Bastianelli, ex-missionnaire au Tibet, post scriptum

(réédition) 

Post-sriptum à la note précédente:

l'abbé Bastianelli, Cassanu et Sant' Albanu

Cassano village blog.jpg

le village de Cassanu, Montegrossu, en Balagne ...

 

Voici l'excellente trouvaille faite par notre ami historien Jacques Denis (merci, Jacques!), pistant depuis Mausoleu et à notre requête l'abbé Bastianelli, ex-missionnaire du Tibet et commanditaire du Saint Laurent de Cassanu en 1841 :

Bastianelli Laurent-1.GIF

 Source : Annales Franciscaines, 1865, volume 2, page 413.

 

saint alban,capucins de corse,famille bastianelli de cassano,a fiera di l'alivu

L'acte de décès de Laurent Bastianelli: merci Jacques! Il stipule que notre Laurent serait né à Ajaccio et non à Cassanu, où d'ailleurs du reste il ne figure pas dans le dénombrement de 1769.

 

J'avoue ne pas avoir été surprise (je l'attendais!) du prénom - Laurent - de ce bon Révérend Père Bastianelli, compte-tenu de la présence de la toile de Saint Laurent à Cassano, même si le peintre Louis Jassogne en a usurpé les traits et tout le decorum auprès du Saint Rodrigue de Cordoue peint par Murillo ...

Né au lendemain de la Bataille de Ponte Novu notre Laurent Bastianelli aura traversé  près d'un siècle sous l'habit religieux, arpenté l'Europe et l'Asie, et connu bien des bouleversements politiques ... L'histoire mouvementée des missionnaires capucins en Asie nous éclairera peut- être un jour sur sa présence au Tibet .

 Jacques Denis me signale également la présence en 1728 à Cassano, parmi les notables, d'un Albano Bastianelli, paciere -( Arch. Corse du Sud, Civile governatore, liasse 754) . Voilà qui confirme que cette famille tenait une place importante dans le village. Le prénom d'Alban s'est conservé dans la famille.

Il évoque évidemment le Sant' Albano, représenté dans le beau retable sur bois d'Antonio de Calvi (1505) conservé à l'église paroissiale de Cassano et qui ornait primitivement la première église paroissiale de cette communauté dédiée à ce saint ( cette grande chapelle se trouve en contre-bas du village, au milieu du cimetière) :

Cassano - Retable Antonio de Calvi - 1505 copy.jpg

 

Cassano -Sant Albano- Retable Antonio de Calvi - 1505.jpg

 

Voici encore un autre mystère de Cassano: les deux Saints Alban répertoriés, l'anglais Saint Alban de Verulam, et le Saint Alban de Mayence et de Namur - deux saints "doublets"   vraisemblablement - sont deux saints céphalophores ( ils portent entre leurs mains leur tête décapitée lors de leur martyre) et ne sont nullement évêques, contrairement à la représentation de Cassano.

Ce Sant'Albabus serait-il l'évêque Albanus "qui faisait sans doute partie de la soixantaine d'évêques africains exilés en Sardaigne par le roi vandale Thrasamund en 508- 509" ? ( Sant'Albano, dans Corsica Sacra, de Geneviève Moracchini-Mazel, p. 167).

Toujours est-il que ce Sant'Albano évêque a son église,

 

 

 entourée des tombes de Cassano,

Résultat de recherche d'images pour "cassano corse"

 

les oliviers de Cassano à sant'Albano blog.jpg

un lieu paisible,

Oliviers sant Albano.jpg

peuplé d'oliviers prêts à nourrir a Fiera di l'Alivu:

Fiera di l' Alivu - foiresdecorse site de la Fédération des ...

www.foiresdecorse.com/fiera-di-l-alivu

 

 

3- l'énigme de San Rodrigo de Cordoba: suite et rebondissement imprévu

Où St Laurent et St Rodrigue font connaissance à Cassanu grâce à un ex-missionnaire du Tibet (réédition)

Murillo c.1650-55 Gemaeldegalerie Alte Meister Dresden Allemagne, détail.jpg

Dans la note précédente, je m'étais penchée sur les aventures du Saint Rodrigue de Murillo au XIX° siècle, se laissant copier, parmi toutes les admirables et nombreuses  toiles de la Galerie espagnole de Louis-Philippe au Musée du Louvre, entre 1838 et 1848, avant de disparaître à Londres et de réapparaître quelques années plus tard à la Gemäldegalerie Alte Meister de Dresden ...

La copie très fidèle de cette toile, présente à Cassano, me posait quelques problèmes: il fallait tout d'abord que je vérifie la date de cette copie en la regardant de plus près , ainsi que la signature:

Cassano St Rodrigue signature copiste 1842.jpg

Ce que j'avais pris pour 1832 s'avéra 1842, donc en pleine période de ce Musée espagnol du Louvre. D'autre part la signature du copiste devenait lisible: L. Jassogne . Comment ce rare saint andalou avait pris place à Cassanu restait une énigme, et il me semblait devoir ne laisser aucune piste possible de côté d'une relation de ce village avec l'Espagne ou l'Amérique du Sud - les Corses étant de grands et intrépides voyageurs, on le sait!

 Une chose m'intriguait encore: à Cassanu, la tradition voulait que ce saint diacre martyre fût Saint Laurent, et non Saint Rodrigue, dont personne n'avait entendu parler. J'avais remarqué, en comparant les deux toiles, un détail troublant: si le Saint Rodrigue de Murillo a bel et bien la gorge tranchée, celui de Cassanu, pourtant assez fidèlement copié par ailleurs jusque dans les détails, ne comportait plus cette blessure.

 

          Cassanu - San Lorenzu-Rodrigo détail.jpg

la balafre qui déchire le tableau n'a rien à voir avec la décollation de Saint Rodrigue ...

Oubli de Jassogne? Cela ne collait pas avec la minutie du peintre copiste, soucieux de restituer les moindres détails, à défaut de pouvoir transmettre l'ardeur mystique de Murillo.

Et voici ce que, ce matin aux aurores je découvre, grâce à la magie d'internet! en recherchant qui pouvait être ce Jassogne, en 1842: dans un dossier de la base Arcade, l'on apprend que ce Jassogne, l'auteur, honore une commande d'un Saint Laurent faite en 1841/42 par l' Abbé Bastianelli, ex-missionnaire au Tibet ...

Voir la notice des Archives Nationales AR 101942 - cote F/21/0342 -dossier 21.

Et voilà l'une des clefs du mystère, du moins je le pense: le peintre Jassogne reçoit commande d'un St Laurent en 1841/42. Où pourrait-il bien en trouver un qui ferait l'affaire ? Allons au Louvre! Justement, à cette fameuse Galerie espagnole nouvellement ouverte depuis trois ans, il y a ce beau diacre martyre peint par Murillo, vous savez Murillo, le moins dérangeant des peintres espagnols pour le goût français : Saint Rodrigue de Cordoue, dites-vous? Bah! la belle affaire, on arrangera la chose à moindre frais en effaçant la blessure et voilà un Saint Laurent tout-à-fait présentable, même si le gril de son martyre manque à l'appel. J'ignore si notre Abbé Bastianelli y a trouvé à redire, en tous cas voici sans doute comment notre Saint Lorenzo/Rodrigo a trouvé place dans le choeur de l'église de Cassano. Après tout, rien ne ressemble plus à un diacre qu'un autre diacre ...

Mais qui est donc cet Abbé Bastianelli ? Missionnaire aventurier au Tibet au XIX° siècle ... voilà encore bien autre chose! Je ne connais pas encore son prénom ... Serait-il un Lorenzo à défaut d'être un Rodrigo ?

Cette petite enquête de Cassanu m'a fait entrevoir d'autres relations imprévisibles entre la Corse, Murillo, Séville ... La prochaine fois, sans quitter la Pieve de Pino, nous irons du côté de Montemaggiore.

A suivre!

 

 

 

1-l'énigme de San Rodrigo de Cordoba à Cassano

A l'attention des amis de Cassano rencontrés aujourd'hui à Muro, je réédite ces notes de janvier février 2013, petite enquête sur une toile de l'église de Cassano ...

 

Où  San Rodrigo di Cordoba,  

Saint Rodrigue de Cordoue

s'invite à Cassanu

(village du Montegrossu, Pieve de Pino, Balagne, Corse)

Montegrosso janvier 2013.jpg

Hier, dans le Montegrossu, par une lumineuse journée d'hiver.

Selon les chroniques, vers l'an 950, le dernier des six rois maures de Corse, Nugolone - ou Hugolone, aurait choisi dans cette région l'emplacement de sa capitale, nommée Corduvella, comme la "Cordoue" d'Espagne, et l'antique cité romaine de  Corduba.

Ceci pour planter le décor. Le Montegrossu accueille désormais (1971/1972) trois villages dans sa communauté: Montemaio, Lunghignanu, Cassanu.

L'église de Cassanu, dédiée à l'Annonciation, riche d'un patrimoine pictural assez exceptionnel, nous pose par ailleurs une énigme troublante. Si l'on connait bien son très beau retable sur bois signé et daté d' Antonio de Calvi, 1505:

Cassano - Retable Antonio de Calvi - 1505 copy.jpg

l'on identifie infiniment moins bien certaines des toiles intéressantes de l'église, comme ce saint diacre martyre présent au fond du choeur, à une place fort honorifique derrière le maître-autel, et qui m'a laissée perplexe:

St Rodrigue de Cordoue Cassano blog.jpg

"d'après Murillo" ... à Cassano,

un diacre martyre ... à dire vrai, en Corse, on rencontre "d'habitude" soit Saint Laurent et le gril de son brûlant martyre, soit Saint Etienne et les dures caillasses de sa lapidation, soit Saint Césaire de Terracine précipité à la mer. Ici, notre diacre mystérieux tient à la main la palme de son martyre et une sorte de couvre-chef énigmatique qui s'avèrera être une barrette. Appelé à la rescousse, Michel-Edouard Nigaglioni me donne d'un coup de baguette magique la solution: il s'agit de Saint Rodrigue de Cordoue ...

St Rodrigue signature.jpg

En bas à gauche, malheureusement en partie illisible, un écrit signale qu'il s'agit d'une copie de Murillo, faite, me semble-t-il lire, en 1832 (?).

Murillo c.1650-55 Gemaeldegalerie Alte Meister Dresden Allemagne.jpg

Copie du Saint Rodrigue, alias Rodrigo de Cordoba, magnifiquement peint par Bartolomé Esteban Murillo, aujourd'hui à la Gemäldegalerie Alte Meister, à Dresden (Allemagne). Gal.-Nr. 704

Sur sa damaltique, bien reconnaissables, les personnages de Saint André et Saint Paul. Au cou, la blessure de sa gorge tranchée, mais rien n'exprime la souffrance du martyre, tout est extase.

Vous ne le connaissez peut-être pas ... En tous cas, le moins qu'on puisse dire est qu'il ne fait pas partie des saints "habituels" de Corse. Voici donc ce que vous pourrez lire sur le site suivant:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20110313&id=2669&fd=0

"Saint Rodrigue et saint Salomon de Cordoue

Martyrs  († 857)

 

         Saint Rodrigue avait deux frères vivant à Cordoue sous la domination arabe. L'un était chrétien et l'autre musulman ; ils se battaient souvent pour des questions de religion. Un jour, voulant les séparer, il reçut tous les coups et fut considéré comme mort.

 

         Son frère catholique s'enfuyant par crainte du calife d'Espagne, son autre frère musulman emmena son corps en ville et accusa le catholique d'avoir tué un musulman, prétendant que Rodrigue s'était converti.

         Rodrigue revint alors à lui et nia son attachement à l'islam, criant haut et fort sa foi chrétienne. Le Cadi le mit alors en prison pour « apostasie » où il rencontra Salomon, accusé du même crime : être chrétien. Liant amitié, ils passèrent le peu de temps qu'il leur restait en prière.

      Ils furent décapités le même jour à Cordoue."

 

Mais que diable (sic!) fait donc Saint Rodrigue dans l'église de ce petit village de Cassano ? Et qui a exécuté cette copie d'une oeuvre de Murillo attestée au Musée de Dresde depuis 1862 ? Et qui a offert cette copie à l'église de Cassano? 

 Nous avons épluché les archives paroissiales et de confréries  parfois fort anciennes (début XVII° s.) présentes à l'église en quête - sans guère d'espoir - d'un hypothétique nom de famille Rodriguez, en vain. Il nous faut explorer d'autres pistes qui risquent de nous faire voyager dans le temps et bien au-delà de la Balagne. 

 Le lien avec l'Espagne me semble évident. Dans la marmite des interrogations se mêlent entre autres  les migrations précoces des calvais - avec leur passage obligé par Séville - vers les pays du Nouveau-Monde, la légende fantasmée et noire de Don Juan de Mañara au village voisin de Montemaio, le passage à Cassano de la belle impératrice Eugénie (de Montiro) , épouse de Napoléon III, et qui était, comme on le sait, "l' Espagnole" d'Andalousie ...

( à suivre!)