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19/02/2016

tr: collectif tavignanu vivu

Je relaie ce document du Collectif Tavignanu Vivu:

 

 

> Message du 19/02/16 11:20
> De : campa.in.altiani@orange.fr
> A : campa.in.altiani@orange.fr
> Copie à :
> Objet : collectif tavignanu vivu
>
>



 



Objet : collectif Tavignano vivu

 

Bonjour,


afin que chacun puisse faire sa propre opinion, nous vous envoyons  les documents relatifs au projet d’enfouissement du Centre de  Giuncaggio.


Pour consulter le rapport Royal ainsi que les modalités à utiliser afin de participer à l’enquête publique (sur place, par courrier RAR ou par internet)et le communiqué de « U LEVANTE »


 


Bonne lecture à tous


Le Bureau de Campa In Altiani


 


                                      -=-=-=-=-=-=-


 


« COMMUNIQUE DE "U LEVANTE"  avec marche à suivre pour participer à l'enquête publique y compris par Internet. A diffuser  


L’enquête publique liée au centre d’enfouissement des déchets de Ghjuncaghju/Giuncaggio, dont M. Pifferini est l’un des trois porteurs du projet,  débute aujourd’hui 17 février. 


Le 27 janvier, la société Pifferini a été condamnée par le tribunal correctionnel de Bastia  à une amende de 50 000 € pour extraction illégale de sable dans le Tavignani et M. Pifferini à verser 10 000 € en son nom propre, à remettre en état le site avant le 10 juin 2016, sous peine d’astreinte de 300 € par jour de retard et à verser 5 000 € à l’association de protection de l’environnement U Levante. Le tribunal a également constaté la récidive pour l’ensemble des infractions et demandé l’affichage de la décision.


Emplacement projeté du CET, commune de Ghjuncaghju.



L’audience de cette affaire a eu lieu le 24 novembre 2015. Monsieur Pierre Pifferini, directeur technique et gérant de fait de la SARL AGRÉGATS BÉTON CORSE a exploité en 2014, sans autorisation, à Aleria (lieu-dit Vaccaja), une carrière (extraction de sable et de gravier). Il avait déjà fait l’objet le 29 mars 2012 d’un procès-verbal de délit et d’un arrêté portant suspension et mise en demeure de régularisation administrative.


Le site d’exploitation de Vaccaja, photographie Google Earth 13/04/2013



Il a également exécuté en 2014, à Antisanti, dans le Rio Magnu, au niveau du pont de la RD 43, des travaux nuisibles à l’eau et au milieu aquatique, en réalisant sans autorisation des travaux de reprofilage du cours d’eau sur environ 466 mètres et d’extraction d’environ 5 000 m3 de sédiments dans le lit mineur du cours d’eau. Ces travaux ont été effectués à la demande de M. P. Meynier, riverain : cet éleveur commanditaire est un syndicaliste à responsabilité nationale et un expert désigné par le ministère pour conseiller des agriculteurs ! L’entreprise Agrégats Béton Corse a fait le travail en se payant en nature et au noir par le biais du matériau extrait qui, lui, est source de profits. M. Meynier a également été condamné.


A Vaccaja, les agents de L’État ont constaté que, de 2012 à 2014 :


« L’excavation a doublé de surface, en passant de 2 ha à environ 4 ha et le volume de terre stocké à proximité est passé de 9 000 m3 à environ 30 000 m3 sous la forme d’un merlon d’une base d’environ 6 000 m2 sur 10 mètres de hauteur. Une grande partie de la superficie de la parcelle 826 est désormais occupée par la carrière. (…)


Cette situation est de nature à porter préjudice à la préservation du milieu naturel et notamment du fleuve Tavignano. La carrière illégale est en effet située dans le périmètre de la zone humide du site Natura 2000 « Basse vallée du Tavignano » avec des impacts possibles notamment sur les espèces et habitats d’intérêt communautaire. De plus, l’extraction illégale se situant dans le lit majeur du fleuve « le Tavignano », cela pourrait engendrer des incidences en période d’inondation. L’Inspection a constaté lors de la visite que la profondeur d’extraction a atteint la « nappe d’accompagnement du fleuve. »


Pierre Pifferini et la SARL Agrégats Béton Corse avaient déjà fait l’objet de quatre condamnations pour infraction à la réglementation environnementale en juin et octobre 2011, en avril et juillet 2013 ! L’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA) avait dressé un inventaire édifiant des écarts de P. Pifferini par rapport à la réglementation environnementale, avec pas moins de 8 procédures entre 2002 et 2011 ! P. Pifferini est un multirécidiviste…


Comme l’ont souligné les enquêteurs, c’est une véritable politique qu’a mise en place la SARL Agrégats Béton Corse, basée sur la commission délibérée d’infractions puisque le paiement des faibles amendes qui lui avaient été infligées restait plus rentable que la mise en conformité de ses installations et de ses activités ! En effet, 48 000 € d’amendes au total pour les quatre précédentes condamnations restent dérisoires par rapport aux 8 millions d’€ de chiffre d’affaires réalisés chaque année.


Et les infractions ne sont pas purement formelles : elles ont de graves répercussions sur le régime des eaux et le milieu. L’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA) décrit avec précision les conséquences qu’auront les travaux réalisés irrégulièrement à Antisanti :


<![if !supportLists]>·         <![endif]>« Les travaux empêchent localement le débordement des eaux sur les rives du Rio Magno, mais la force et la vitesse des eaux seront désormais plus importantes en cas de crue et les dommages plus graves pour les riverains du Rio Magno et du Tavignano situés plus en aval. »


<![if !supportLists]>·         <![endif]>« la destruction des macro-invertébrés enfouis en profondeur »


<![if !supportLists]>·         <![endif]>« la déstabilisation globale des fonds, dont les matériaux seront plus facilement mobilisables vers l’aval ce qui entraînera un effet de pollution mécanique supérieur à ce qu’il serait naturellement. »


Lors de l’audience, le Procureur avait demandé la condamnation de l’entreprise à 50 000 euros d’amende et affichage de la décision, la remise en état des lieux par travaux devant débuter le 1 mars 2016 faute de pénalité par jour de retard, la condamnation du gérant à 25 000 euros d’amende et l’interdiction de toute activité professionnelle pendant 5 ans. Mais les juges ne l’ont pas entièrement suivi.


Est-il possible de faire confiance à cet entrepreneur qui voudrait obtenir une autorisation administrative d’ouverture d’un centre d’enfouissement de déchets dans la boucle du Tavignani, un peu en amont du lieu des délits condamnés?


Pour participer à l’enquête publique vous pouvez, jusqu’au 4 avril :


<![if !supportLists]>·         <![endif]>soit écrire à Madame la Commissaire enquêtrice, en mairie de Giuncaggio en RAR de préférence,


<![if !supportLists]>·         <![endif]>soit déposer des observations écrites sur les registres prévus à cet effet en mairies de Giuncaggio, Antisanti, Casevecchie, Tallone, Piedicorti di Gaggio, Pancheraccia,


<![if !supportLists]>·         <![endif]>soit envoyer un mail à ddtm-sjc-uc-consultation-publique@haute-corse.gouv.fr2 « 

ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET

IMPACT SUR LE MILIEU HUMAIN

Impact sur l’habitat/population et les activités économiques

 

Habitats et population : Malgré ce que disent les promoteurs du CET, il y a beaucoup de population dans un rayon de 5km aux alentours du site. Nous pouvons citer :

Purizzone : 1.5km / Antisanti (Village) : 2.2km / Casaperta : 2.3km / Casevecchie (Village) : 3.9km / Giuncaggio (Village) : 4.3km / Pancheraccia (Village) : 4.3km / Frassicia : 4.3km Campo Quercio : 4.8km. En focalisant leur étude d’impact sur le village de Giuncaggio, les promoteurs espèrent faire oublier les hameaux aux alentours… (ex : Purizzone n’est cité nul part dans l’étude d’impact…)

Pour toutes ces populations présentes dans ces villages et hameaux, on peut déjà chiffrer une dévaluation de leur bien immobilier variant de -30% à -50%...

Nous développerons les nuisances olfactives, sonores, impact sur l’environnement un peu plus loin.

Activités économiques : tous les projets de développement de la région seront abandonnés (agriculture, tourisme, loisirs, immobilier, etc.).

 

Impact sur l’agriculture

Perte de terres agricoles : le terrain du projet est un terrain agricole de 60Ha situé dans un Espace Stratégique Agricole. Ce terrain a un fort potentiel agricole (élevage, vigne, arbres fruitiers, etc.).

Perte des labels de qualité : pour les exploitations à proximité du CET, un risque de perte des labels de qualité si durement obtenus : AOC, IGP, Bio et Label Rouge.

Fermeture des ventes à la ferme : Les ventes à la ferme seront énormément impactées (fromage, raisin, pommes, vins, etc.). Qui voudrait acheter un produit à proximité d’une décharge et de ses odeurs nauséabondes ?

Image de l’agriculture : l’image de l’agriculture de la région sera forcément associée à la décharge de Giuncaggio. Pour exemple, les agrumiculteurs de Tallone refusent d’associer le nom de leur commune à leurs produits agricoles…

 

Impact sur le tourisme et les loisirs

Fermeture des hébergements touristiques : les hébergements touristiques (hôtel, camping, chambre d’hôtes, gîtes, etc.) de la région seront forcés de fermer. Qui voudrait passer ses vacances à proximité d’une décharge ?

Sports & Loisirs : les activités de sports & loisirs seront amenés à disparaitre. Les sports nautiques (Kayak, Rafting, baignade, pêche) et les activités équestres à proximité sont menacés.

 

Impact dû au transport

L’implantation du CET impliquera une forte augmentation du trafic routier (+12%, 136

camions/jour, 60 voitures/jour) et tout ce que cela comporte : risque accru d’accident de la circulation, dégradation des routes, pollution atmosphérique, coût de transport (répercuté sur le contribuable) en sachant que plus de la moitié des déchets en Corse sont produits à Bastia et Ajaccio…

 

Impact dû au bruit

Le CET produira énormément de nuisances sonores. En effet, entre les semi-remorques, les compacteurs (avertisseur de marche arrière), bulldozer, tracteurs et pelles présents sur le site conjugué au vent descendant de la vallée...cela impactera la population aux alentours…De plus ce CET sera ouvert du Lundi au Samedi de 07h00 à 17h00 et uniquement fermé les jours fériés… Autant dire quasiment toute l’année.

 

Impact sur l’hygiène et la sécurité

Là aussi, les promoteurs du projet le reconnaissent, le CET de Giuncaggio produira une nuisance olfactive. Les odeurs de poubelles en fermentation se feront sentir au-delà d’un rayon de 5km autour du site d’autant plus avec le régime de vent qui canalise les odeurs dans la vallée. Les riverains du CET de Cuves (Manche), qui a servi de modèle, l’ont confirmé.

Par ailleurs, la présence en masse d’oiseaux (mouette, corneille) produira un fort risque de transmission de grippe aviaire. Autre présence en masse, les rongeurs, vecteur de Leptospirose présenteront un risque sur la santé publique…

 

IMPACT SUR LE MILIEU NATUREL

 

Impact sur le paysage

La création de ce CET aura un impact énorme sur le paysage. Cela sera une véritable « verrue » dans une si belle région. Que penserons les touristes venant de Corte pour découvrir la Plaine Orientale ? Quelle image de la région retiendront ces derniers en tombant sur une décharge en sortant des gorges du Tavignanu ?

 

Impact sur la faune, la flore et le patrimoine naturel

La présence de la décharge aura un énorme impact sur la faune et la flore.

En premier lieu, la destruction des habitats et d’espèces présentes sur ce site (oiseaux, chauffesouris, espèces aquatiques, etc.) qui plus est, située en zone protégée Natura 2000…

L’implantation d’un CET génère forcément un risque d’incendie et d’explosion (reconnu par les promoteurs du projet). Que se passera-t’il lorsque qu’un incendie se produira dans une région aussi boisée ? Le site de Cuves (Manche) qui a servi de modèle à celui de Giuncaggio présente un bilan de 3 incendies et 2 explosions en sachant que nous n’avons pas les mêmes températures que dans la Manche…

De plus, comme le reconnaissent les promoteurs du projet, il y aura des envols de sacs plastiques et poussières malgré les précautions qu’ils diront prendre. Ces sacs plastiques finiront au final dans la flore environnante et surtout dans le Tavignanu qui longe tout le long le site…

 

IMPACT SUR LE MILIEU PHYSIQUE

 

Impact sur la structure et la morphologie du sol

Extrait de la conclusion du rapport Royal :

« Sans conteste possible le site s’inscrit dans une unité géologique particulièrement instable dès que l’on en viendra modifier la structure par de grands terrassements. Dès le début du remplissage l’ouvrage subira une ruine totale. La digue aval prévue limitant le stockage des déchets sera assise un socle instable et érodable, à quelques dizaines de mètre du Tavignanu. Combien de crues torrentielles faudra-t-il pour emporter ces matériaux meubles? »

 

Impact sur les eaux superficielles et souterraines

Extrait de la conclusion du rapport Royal :

« Le projet de CET s’inscrit dans un site très particulier constitué de produits d’effondrement du versant montagneux qui de mémoire d’homme a toujours présenté de grandes instabilités sur de grandes distances de part et d’autre du site retenu. La dislocation des matériaux a transformé cette crête, prise dans un méandre de Tavignanu, en un réservoir aquifère dont la nappe est en relation directe avec le fleuve. Quelques soit les mesures prises la nappe reprendra sa place et drainera les pollutions vers le Tavignanu. »

 

Point essentiel de ce projet, comment les porteurs du projet peuvent-ils prévoir un CET sur un site bordé par le Tavignanu (2e fleuve de Corse) et situé sur une colline ?! Le Tavignanu est la principale ressource en eau potable et d’irrigation agricole de la Plaine Orientale. Les points de captage de ces eaux sont tous situés en aval du projet. Une pollution de ce fleuve serait une catastrophe irréversible pour la région. L’eau de plus en plus rare en Corse est un élément à protéger coûte que coûte. Pouvons-nous imaginer les impacts de l’éboulement d’un casier (dû

aux crues, pluies torrentielles, instabilité du terrain) rempli de déchets qui se déverserai dans le Tavignanu ?

 

Impact sur la qualité de l’air

Outre les envols de poussières cités plus haut, les impacts sur la qualité de l’air seront nombreux. Ils pourront venir de la cheminée des systèmes du traitement et d’éliminations des biogaz (torchères) ; des moteurs de la valorisation du biogaz ; des émissions de biogaz de la zone de déchets ; des véhicules et engins circulant sur le site et du système de filtration des gaz issus du traitement des lixiviats par l’évaporation.

 

INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES

- Présence d’un barrage en amont du site du CET (3.8km)

- Nouveau projet de la CTC en faveur du tri et de la diminution du volume de déchets, de ce fait, ce projet est-il obsolète et voué à la faillite ?

 

***

 

Information pratique pour l’enquête publique du CET de Giuncaggio

A quoi sert une enquête publique

 

L’enquête publique informe le public sur le projet susceptible d'avoir un impactsur l'environnement ou la qualité de vie des citoyens.

 

Qui peut participer ?

Toute personne peut consulter le dossier dans les lieux prévus à cet effet et

rédiger ses observations et doléances favorables ou non au projet. Le public a également accès aux observations portées au registre.

Elle est ouverte à tous, sans aucune restriction.

Ecrire le même texte dans toutes les mairies ne sert à rien mais vous pouvez participer plusieurs fois si vous avez d’autres doléances à exprimer.

vous pouvez prendre une photo de votre texte.

 

Combien de temps dure l’enquête ?

du mercredi 17 février au 4 avril 2016 inclus.

 

Comment procéder ?

1-en présence du commissaire enquêteur

en se rendant au siège de l’enquête à la Mairie de Giuncaggio mercredi 17

février 2016, de 9 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00 ;

mercredi 2 mars 2016, de 9 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00 ;

mercredi 16 mars 2016, de 9 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00 ;

lundi 4 avril 2016, de 9 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00.

 

2 - sans la présence du commissaire enquêteur, mais tout aussi valable en se rendant dans les mairies concernées Mairies de Giuncaggio, Antisanti,

Casevecchie, Tallone Piedicorte di gaggio et Mairie annexe de Pancheraccia ou se trouveront les dossiers et registres d’enquête aux heures d’ouverture. vous pouvez prendre une photo de votre texte et il est inutile de joindre des documents.

Mairie annexe de Pancheraccia lieu-dit frassiccia 04 95 07 25 tous les vendredis de 14H à 17H

Mairie de Piedicorte di gaggio 04 95 48 81 22 du lundi au vendredi de 10h à 17H

Mairie de Giuncaggio 04 95 39 28 15 du lundi au vendredi de 10H à 12H et de 16H à 18H le dimanche de 9H à 12H

Mairie de Casevecchie 04 95 44 45 11 mercredi 9H 12H vendredi 15H 17H

Mairie de Tallone 04 95 39 60 17 lundi, mardi, jeudi, vendredi 9H 12 et 14H 17H

Mairie d’Antisanti 04 95 44 44 03 Du Lundi au Jeudi : de 08h30 à 12h00 de 13h30 à 17h30 Le Vendredi : de 08h30 à 12h00

3- en écrivant à M. le commissaire enquêteur Mairie de GIUNCAGGIO

Siège de l’enquête 20251 GIUNCAGGIO en lettre recommandée avec accusé de réception

 


 


 


 




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topo enquete-5.pdf

ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET.pdf

16/09/2015

ZERU FRAZU: quelques vérités sur les déchets ménagers

Je transmets ce message de ZERU FRAZU:

 

---------- Message transféré ----------
De : Zeru Frazu <zeru.frazu@gmail.com>
Date : 15 septembre 2015 13:58
Objet : Quelques vérités sur les déchets ménagers


 
Monsieur le Maire,
Monsieur le Président,
 

Pour information nous vous adressons, ci-après et en fichier joint, le texte qui a été diffusé par le Réseau Zeru Frazu, avec quelques ajouts pour coller à l'actualité, qui évolue quotidiennement en cette période cruciale.

Cordialement
Zeru Frazu


Quelques vérités sur les déchets ménagers

 

Chacun produit des déchets et les confie, triés ou non, à une commune,  qui a l’obligation  de les  ramasser. 

 

Que deviennent-ils ?

 

Peu de gens le savent et beaucoup ne réagissent qu’à la réception de la facture à payer. La gestion de leur poubelle leur échappe. Elle est en fait très convoitée, car très rentable pour les intermédiaires et industriels qui prospèrent grâce à cette activité économique particulièrement opaque.

 

 

Collecte et traitement

 

Le Syvadec (Syndicat de valorisation des déchets en Corse) en charge du traitement, regroupe des collectivités. Il gère les contrats de prestataires pour le transport, le tri et l’enfouissement, d’autant plus lucratifs qu’il s’agit de déchets bruts, car tout est facturé au poids. Certaines collectivités, hors du Syvadec, gèrent directement.

 

Faute de tri les décharges sont arrivées à saturation en Corse, notamment en juin dernier celle de Tallone, prévue initialement pour fonctionner jusqu’en 2020. Et les coûts ne cessent d’augmenter. La Chambre régionale des Comptes a d’ailleurs rendu un rapport (1) en novembre 2014 pointant les dysfonctionnements du Syvadec.

 

L’usine de tri mécano biologique (TMB) prévue dans le projet de Tallone 2 est censée résoudre le problème, en (mal) triant des déchets bruts et produisant du compost et des matières recyclables. En été 20 000 tonnes seraient enfouies directement.

En réalité, elle permettrait de prolonger le système : même coûts de transport et enfouissement de 95 % du flux entrant, car le compost produit par ce type d’usine ne serait pas commercialisable, donc enfoui ; seuls les métaux seraient récupérables.  Les principaux acteurs du système n’ont pas intérêt à ce que ça change : tri minimum, transport maximum vers les sites d’enfouissement.

 

Tarification

 

Elle peut avoir deux formes : soit elle est indexée sur le foncier et payée avec la taxe foncière, soit c’est une redevance forfaitaire. Ce système ne tient pas compte de la quantité de déchets produits par les usagers. Il est complètement injuste et n’incite  pas à la réduction, ni au tri. Comme on paye l’eau ou l’électricité en fonction de sa consommation, il est logique et juste de payer selon ses déchets.

 

Allons nous continuer ainsi ?

 

Malgré les plans de prévention et les discours (Etat, CTC, Syvadec) préconisant la réduction, le tri, le recyclage, le compostage, la limitation des transports, et même la collecte au porte à porte des déchets compostables et recyclables,  on ne voit pas encore de volonté pour mettre rapidement les discours en pratique. Les collectivités, communes, communautés de communes semblent désemparées.

 

Solution : une autre gestion est possible !

 

Elle fonctionne dans de nombreux territoires en France, en Europe et ailleurs : c’est la démarche Zéro Déchet, Zéro Gaspillage,  A Strateggia Zeru Frazu.

 

En agissant sur la réduction et le tri en amont, en collectant au porte à porte les différents types de déchets séparément, en particulier les déchets humides, on parvient à réduire les déchets résiduels à moins de 20 %, et par là même les nuisances de l’enfouissement, comme en Alsace ou en Toscane  par exemple. La facturation -redevance incitative - tient compte de la qualité du geste de tri et l’encourage selon plusieurs systèmes possibles.  

 

Des formations sont proposées aux collectivités pour les aider dans la mise enplace.

 

Après la fermeture de Tallone, les autres sites (Prunelli, Viggianellu) ont heureusement accepté par solidarité de recevoir les déchets pendant l’été. C’est sous la pression des riverains qu’un protocole a été élaboré afin d’obtenir l’engagement des apporteurs de déchets à les réduire et à augmenter le tri en amont, avec un traitement séparé des déchets fermentescibles. En effet les biodéchets représentent 30 % des poubelles et sont la cause principale des problèmes. Mais le protocole soutient le projet d’usine de TMB de Tallone 2.

 

Il y a une contradiction totale à organiser un tri efficace en amont et à construire une coûteuse usine de TMB, qui  devrait être alimentée avec des déchets non triés, condition indispensable à sa rentabilité.

 

Comment peut on vouloir construire une telle usine alors même qu'elle est en contradiction avec deux lois ? (la loi littoral et la nouvelle loi de transition énergétique, publiée le 18 août 2015 au Journal Officiel).

Par ailleurs l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) a rendu un avis négatif sur le projet, en raison des productions agro-alimentaires existant sur la commune.

 

Soutenir une usine de TMB à Tallone serait renvoyer aux « calendes grecques » une VERITABLE POLITIQUE DE REDUCTION , DE TRI A LA SOURCE, DE COMPOSTAGE ET RECYCLAGE, SEULE PERSPECTIVE A ENVISAGER EN 2015 POUR LA GESTION INTELLIGENTE ET DURABLE DE NOS DECHETS.

Il en serait de même pour une usine d’incinération brûlant tout en mélange, avec des coûts exorbitants, des dysfonctionnements imparables, un tiers d’imbrûlés à enfouir et de graves impacts sanitaires et environnementaux pour des décennies.

 

L’urgence de la situation en Corse va-telle enfin pousser nos décideurs à s’engager dans la seule organisation actuellement reconnue pour son  efficacité, ses bénéfices environnementaux et sa maîtrise des coûts ? Ou bien vont-ils continuer à favoriser quelques uns au détriment de la majorité  ?

 

(1)   https://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Syndicat-Mixte-pour-la-Valorisation-des-Dechets-de-Corse-SYVADEC

 

                                                                                 

 

            

Associations membres di A Strattegia  Zeru Frazu :

ABCDE, Aria Linda, AFC Umani : Associu pè una Fundazione di Corsica, Associu per l’Arena, A Veghja, Bouge ta Corse, Collectif corse contre l’incinération et Pour une saine gestion des déchets,    I Sbulecca Mare,    L’Acellu di l’Isula,   Le Garde,    U Levante,   Una Lenza da Annacqua,   U Polpu

 

02/07/2015

3 & 4 juillet Réunions publiques : Déchets les solutions existent

Urgence Déchets:

les solutions existent ...

Lancement du réseau :

 

> Message du 28/06/15 17:57
> De : "Colette Castagnoli" <ce.c@mic.fr>
> A : undisclosed-recipients:;
> Copie à :
> Objet : 3 & 4 juillet Réunions publiques : Déchets les solutions existent
>
>

>

Lancement du réseau A Strattegia Zeru Frazu,

Zéro Déchet, Zéro Gaspillage

 

En Corse comme ailleurs, les citoyens sont interpellés par la problématique des déchets ménagers. La crise actuelle accélère une prise de conscience et un élan à travers la mobilisation d’associations sensibles à ces questions et déjà engagées dans des alternatives.

 

Suite aux rencontres publiques sur le thème « Nos déchets valent de l’or, pourquoi les enfouir ? », suite la constitution d’un groupe de travail le 30 mai dernier à Riventosa, avec Michel Knoerr, président du Syndicat SM4 de Thann Cernay en Alsace, différentes actions sont envisagées.

 

A l’image du mouvement international Zero Waste (Zéro Déchet), un réseau « Zeru Frazu » (Zéro Déchet – Zero Gaspillage) est en train de se constituer sur notre territoire.

 

Afin de le consolider et de l’élargir, auront lieu  deux

 

Réunions publiques

 

Vendredi 3 juillet 2015 à  Ghisunaccia, Salle des Fêtes à 18 h

 

Samedi 4 juillet 2015 à Vicu, Couvent à 18 h

 

sur le thème

« Traitement des déchets : les solutions existent »

 

en présence de Jacques Muller, ingénieur agronome, ancien sénateur du Haut Rhin

et des associations qui ont posé les bases du mouvement

 

Elles seront précédées d’une

Conférence de presse à Ghisunaccia  le 3 juillet à 16 h, Salle des Fêtes

 

Tout citoyen, toute personne en charge de ce dossier en Corse, est invité à y participer

 

 

Premiers membres fondateurs di A Strattegia Zeru Frazu :

Aria Linda, Associu per l’Arena, A Veghia, Bouge ta Corse, Le Garde, Merria di A Riventosa, Collectif corse contre l’incinération et Pour une saine gestion des déchets, U Levante, Una Lenza da Annacqua, U Marinu, Associu pè una Fundazione di Corsica.


>

Invit Réunions Zeru Frazu.pdf afcUMANI-Affiche_Zeru-Frazu-40x60-GHISUNACCIA.pdf afcUMANI-Affiche_Zeru-Frazu-40x60-VICU.pdf