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27/05/2008

notre regard patrimoine religieux en Corse

 A propos des journées de Calvi des 23 et 24 mai derniers... et après ce  programme, quelques réflexions sur notre relation au patrimoine religieux en Corse...

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un sepolcru déployé pour la Semaine Sainte, décor et reposoir

PRESENTATION DU CENTRE DE CONSERVATION PREVENTIVE

DES OBJETS MOBILIERS DE CORSE

(Calvi 23-24 mai 2008)

Salle des Fêtes de la Mairie de Calvi – 1, rue Albert 1er  

Vendredi 23 mai

9h30 – 12h30

Présentation des journées.

o        Simone Guerrini (Conseiller Exécutif déléguée à la Culture, au Patrimoine et à l’Audiovisuel) Ouverture des journées

o        Jean-Marc OLIVESI (Directeur du patrimoine, CTC) / Nadège Favergeon (Chef de projet Centre de Conservation Préventive – CTC)

Présentation de centres à vocation régionale et territoriale.

o        Jean-Bernard MATHON (Responsable du Centre de conservation et de restauration du patrimoine des Pyrénées-Orientales) Présentation du Centre de conservation et de restauration du patrimoine des Pyrénées-Orientales.

o        Roland MAY (Directeur du Centre Interrégional de Conservation et de Restauration du Patrimoine - Marseille) Présentation du Centre Interrégional de Conservation et de Restauration du Patrimoine.

14h30 – 17h30

Traditions nationales et échanges internationaux:

L’Italie, la Belgique et La France.

Modérateur : Roland May

o        Christiane NAFFAH (Directrice - Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France) Présentation du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France.

o        Nathalie VOLLE (Chargée des grands projets - Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France) Les relations entre recherche et restauration : exemples de la Galerie des Glaces (Versailles), de la Galerie d’Apollon (Louvre) et du projet international Watteau.

o        Myriam SERCK-DEWAIDE (Directrice Générale - Institut Royal du Patrimoine Artistique - Bruxelles) Présentation de l’Institut Royal du Patrimoine Artistique.

o        Barbara PROVINCIALI (Istituto Superiore per la Conservazione ed il Restauro  - Rome) Présentation de l’Istituto Superiore per la Conservazione ed il Restauro.

COLLECTIVITE TERRITORIALE DE CORSE - 22, Cours Grandval – BP 215 – 20 187 AJACCIO cedex 1 – 04 95 51 64 64

DIRECTION DU PATRIMOINE – Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc – 20 000 AJACCIO – 04 95 10 98 19

Samedi 24 mai

9h30 -12h30

Musées et Monuments Historiques : méthodologies et expériences.

Modérateur : Myriam Serck-Dewaide

o        Introduction de Monsieur Olivier POISSON (Inspecteur Général des Monuments Historiques) et Laurent HUGUES (Inspecteur des Monuments historiques pour la Corse) La conservation in situ : les Monuments Historiques.

o        Ewa POLI et Hervé GIOCANTI (Conservateurs-Restaurateurs)

Présentation des exemples de restaurations dans des églises de Corse.

o        Etienne FEAU (Département de Conservation préventive - Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France) Présentation du département Conservation préventive du Centre de Recherche et  de Restauration des Musées de France.

o        Béatrice SARRAZIN (Département Restauration- Centre de Restauration des Musées de France) Présentation du département Restauration du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France.

14h30-16h

Discours de Monsieur Ange SANTINI, Président du Conseil exécutif de Corse.

Présentation du Centre de conservation préventive des objets mobiliers de Calvi.

o        Nadège FAVERGEON (Chef de projet Centre de Conservation Préventive – CTC) et Jean-François Devaux-Scamaroni (DIB CTC)

Etat des lieux de la Conservation préventive en Corse et présentation du projet du Centre    de conservation préventive des objets mobiliers de Calvi.

o        Hugues FONTENAS –Isabelle LATAPPY (Architectes)  - Pierre DIAZ PEDREGAL (Consultant en conservation préventive)

Présentation du projet architectural du Centre de conservation préventive des objets  mobiliers de Calvi.

COLLECTIVITE TERRITORIALE DE CORSE - 22, Cours Grandval – BP 215 – 20 187 AJACCIO cedex 1 – 04 95 51 64 64

DIRECTION DU PATRIMOINE – Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc – 20 000 AJACCIO – 04 95 10 98 19

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                                                               Soldatesque romaine sur un décor peint de sepolcru ( XVIIIe Carli)

 

Ces deux journées marathoniennes de présentation à Calvi d’un projet des plus ambitieux pour le patrimoine de Corse furent à la fois passionnantes grâce à la qualité et aux témoignages de tous les participants invités à prendre la parole, mais aussi quelque peu troublantes, tant il semble, malgré tout, difficile de comparer le somptueux patrimoine traité dans ces Centres de Recherche et de Restauration des Musées de France, ou à l’Institut Royal du Patrimoine Artistique de Bruxelles, ou au Centre Interrégional de Marseille , ou même au Centre de Conservation et de Restauration du Patrimoine des Pyrénées- Orientales (même si en ce cas il s’agit là d’une région de taille humaine comparable à la Corse ) avec le nôtre en Corse.

Si le patrimoine mobilier religieux des villes de Bastia et d’Ajaccio et de certaines églises importantes de couvents ou de quelques villages particulièrement riches (exemple: la Collégiale de Corbara) n’a rien à envier à celui des villes du Continent ou d’Italie, il demeure que notre patrimoine religieux est essentiellement rural. Et d’une ruralité modeste qui plus est, éclose dans un terreau  âpre et souvent malmené par l’Histoire.

 Si, bien sûr, il suit à la lettre les consignes du Concile de Trente - avec un art efficace de la mise en scène- en habillant de solennité (à la façon des artistes d'ici) et de pédagogie les dogmes de l’Eglise catholique, il « colle » aux communautés qui l’ont fait naître : il en a été l’expression privilégiée au cours des âges, et aujourd’hui c’est ce témoignage humain qu’il nous faut sauver, fragilisé par l’évolution du peuplement de ces mêmes communautés, la désertification des villages de l’intérieur doublé par l’abandon accéléré des pratiques religieuses qui donnaient un sens à ce patrimoine.

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un Christ dans son catalettu, berceau des morts

Hervé GIOCANTI avait choisi de débuter son intervention par un film réalisé à Bonifacio, lors de sa campagne de restauration « in situ » : en voyant les confrères empoigner et astiquer leur patrimoine pour ensuite l’utiliser en procession, sans trop de ménagements, au risque de peut-être l’égratigner au passage, des rires se sont élevés chez nos spécialistes et responsables des Centres de recherche, de conservation et de restauration continentaux, quelque peu interloqués du manque d’égards des dits confrères. J’ai alors ressenti un malaise profond, comme si tout d’un coup nous n’étions plus tout -à -fait sur la même longueur d’onde : d’un côté les soins – basiques ou sophistiqués -  réclamés par un patrimoine esthétiquement et culturellement  important à conserver, et d’autre part les bichonnages amoureusement et cultuellement  exercés sur ce même patrimoine sans trop de connaissance de la dangerosité de certains gestes. Un peu comme si, en amour, il fallait choisir entre  l’hygiène des corps et  la passion amoureuse…

 

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16 Août, St Roch, illuminé sous le vitrail...
 A PROPOS DES SEPOLCRI

Parmi les objets de la dévotion populaire les plus extraordinaires et les plus touchants pour moi, il est un patrimoine particulièrement menacé par l’abandon des coutumes religieuses : c’est celui des sepolcri peints que l’on créait pour célébrer la Semaine Sainte   dans les villages. Contrairement aux séries des Chemins de Croix peints à partir de la prédication en Corse de San Leonardo da Porto Maurizio, en 1744, et qui sont encore visibles aux murs de nos églises (voir la note du 27/03/2008) – pas toujours hélas, ni en très bon état, sauf lorsque la communauté décide de les faire restaurer – les sepolcri survivent cachés, souvent mal entreposés, victimes aussi de leur destination passagère, puisque conçus pour mettre en scène dès le Jeudi Saint la Passion , dans un espace délimité par des toiles peintes qui seront démontées et disparaîtront le Dimanche de Pâques. Décors éphémères, donc, peints sur des supports relativement grossiers et peu apprêtés, à l’économie, décors d’autant plus fragiles que manipulés chaque année à cette période…

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En Castagniccia, un sepolcu peint par Francescu CARLI
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Deux panneaux articulés à taille humaine composent une partie de ce sepolcru dont l’entrée était gardée par deux soldats peu commodes.                                                          

 

                                                                             

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                                                                         (F. Carli)

 

 

Les anciens dans les villages me le disent tous et se souviennent:: lorsque enfants, de nuit, ils traversaient l'obscurité de l'église  pour aller prier devant le sepolcru, la terreur s'emparait d'eux à la rencontre de ces guerriers menaçants montant la garde devant cette chapelle ardente  éclairée par les lampes à huiles et les cierges crépitants… Emotion forte mêlée d'effroi, tissée de chants et de prières mrmurées.  

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sale tête, non? C'est l'Autre, "le turc", "le juif", bref, l'affreux de service
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et son collègue redoutable centurion d'opérette
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gardant cette forte scène de la déploration du Christ (Anonyme, début XIXe)
Dans cette petite église de la Ghjuvellina se jouait naguère une Passion à laquelle participaient tous les gens du village, jeunes et vieux. En Corse la présence du chant est indissociable de la ferveur religieuse et pour moi toutes ces peintures ont une voix.
Parmi les chants les plus répandus , accompagnant ce type d'iconographie l'on pourrait entendre la lamentation douloureuse du Stabat Mater 
Stabat Mater Dolorosa
Juxta crucem la crimosa
Dum pendebat filius
Cujus animam gementem
Contristatam et dolentem
Pertransivit gladius
1758534565.jpg(F.Carli)
O quam tristis et afflicta
Fuit illa benedicta
Mater Unigeniti!
Quae moerebat et dolebat
Pia Mater dum videbat
Nati poenas inclyti
Quis est homo qui non fleret
Matrem Christi si videret
In tanto supplicio?

                                                     …chantent les confrères… avec ce refrain intercalé par le peuple :

Santa Madre, questo fate,
Che le piaghe del Signore
Siano impresse nel moi core !

 

Nous sommes pris à témoin par ces sepolcri: compassion devant un drame universel, bien au-delà de la religion,

ou plutôt en amont, partage humain de cette douleur-là trop bien expérimentée par tous. Fonction de la douleur.

Résonnance. Reconnaissance. Lien communautaire. Pas d’échappatoire: nous voilà acteurs de cette dramaturgie. Surtout lorsque ces sepolcri font l'objet de la Cerca,  visites déambulatoires entre communautés voisines...

  Non pas invités à un festin esthétique.

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(Giacomo Grandi, XVIIIe)
(à propos de la Mort en Corse, voir l'article publié dans un catalogue d'exposition à Paris et qu'on peut retrouver  :"la Mort transfigurée en Corse" dans les deux notes du 01/11/2007 du blog)

 

(à suivre)

 

 

10/05/2008

120e sortie de la FAGEC à LURI samedi 17 mai

Je fais suivre cette information ...

Nous aurons le plaisir d'accueillir, sur le thème des problématiques de la restauration des orgues historiques de Corse notre ami Alain SALS, qui a, entre autres, restauré l'orgue le plus ancien de Corse actuellement en état de jouer, à Piedicroce et celui de Luri...

F. A. G. E. C.

Ancienne Mairie – Place San Bastianu – 20213 CASTELLARE di CASINCA

Tel/Fax : 04 95 38 34 19 – Mardi et jeudi 13h30-18h30 – Lundi 9h-12h/13h30-18h30 – fagec@wanadoo. fr

Prière de s’inscrire très vite par courrier auprès de la FAGEC

(réponse indispensable avant le 14 mai) en indiquant votre numéro de téléphone

et en joignant un chèque de 10 € (f rais de réservation non remboursables).

CONVOCATION

à la 120e sortie de la FAGEC à Luri,

organisée les 17 et 18 mai 2008

Samedi 17 mai

15h00 – Rendez-vous devant l’église du hameau de Piazza, à Luri.

15h10 – Présentation de l’édifice par Marie-Lucie CERVONI – co-auteur de l’ouvrage

Luri. Chemins d’une histoire – puis découverte en musique de l’orgue (installé en 1816mais réalisé suivant une tradition esthétique en usage en Italie au XVIe siècle) sous la

conduite d’Elisabeth PARDON, organiste responsable de l’association Saladini de

Speloncato, accompagnée d’Alain SALS, restaurateur de cet instrument.

16h00 – Départ pour la visite à pied des hameaux de Piazza et de Poggio en compagnie

de Jean-Christophe LICCIA, Président de l’association « Petre Scritte ».

17h30 – Retour aux véhicules et départ en direction de Santa Severa pour la distribution

des chambres dans les hôtels.

18h30 – Regroupement des participants à l’hôtel « Santa Severa » puis conférence dans

la salle de réunion de l’hôtel :

« L’histoire des orgues en Corse :

restauration, utilisation liturgique et festive, valorisation »

par Elisabeth PARDON et Alain SALS

21h00 – Dîner pris en commun dans la salle-restaurant de l’hôtel « Santa Severa ».

Dimanche 18 mai

9h00 – Regroupement des participants devant l’église du hameau de Piazza. Départ en

direction du col de S. Lucia et poursuite du circuit en empruntant à petite allure une piste

carrossable menant du col au couvent de S. Nicolao situé au pied de la tour de Sénèque.

Présentation de ces monuments suivie d’un exposé historique relatif à la féodalité de la

vallée de Luri par Geneviève MORACCHINI-MAZEL.

10h30 – Retour au col de S. Lucia. Stationnement des véhicules près de l’église puis

visite des vestiges de S. Lucia vecchia mentionnée dans les actes médiévaux du XIIIe s.

11h30 – Départ en direction des « Jardins Traditionnels du Cap Corse » situés dans la

basse vallée de Luri. Visite commentée des collections fruitières et des plantes potagères

par Vincent BARBIER, « association Cap Vert » et « Conservatoire du patrimoine végétal

cultivé du Cap Corse ».

13h00 - Pique-nique dans les environs des « Jardins Traditionnels du Cap Corse ».

14h30 – Départ pour le hameau de Campo. Stationnement des véhicules dans un champ

aimablement prêté à la FAGEC pour la circonstance puis visite à pied du hameau et

balade (environ 20 minutes de marche sur un sentier facile) jusqu’à S. Salvatore (édifice

du XVIIIe siècle élevé sur un monument plus ancien) avec évocation du site féodal voisin

de Mata.

16h30 – Retour aux véhicules puis dispersion des participants.

Prière d’être très bien chaussés

Hôtel « Santa Severa »** : chambre « single » à 45 €, chambre double à 55 €,

chambre « twin » à 60 € + supplément petit-déjeuner de 5 €/personne.

Hôtel-résidence « La Marine »: chambre double ou « twin » à 65 €, chambre « single » à 55 €

+ supplément petit-déjeuner de 5 €/personne.

Le prix du dîner (servi à l’hôtel « Santa Severa »**) es t de 25 €/personne (vin et café compris).

RAPPEL IMPORTANT: pour les adhérents ne l’ayant pas encore fait,

merci de bien vouloir régler au plus vite votre cotisation pour l’année 2008

et, éventuellement, celles des années antérieures.

09/05/2008

aux amis du parcours d'hier, 8 mai 2008

...Quelques images de notre journée d'hier ... Si vous avez fait des photos, soyez gentils de m'en envoyer!
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la grande dévotion des Servites: la Vierge des Sept Douleurs, sculptée par le gênois Agostino de Negri en 1695.
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et les claviers du petit orgue Lazari ( 1761) de Belgodère restauré par Jean-Louis Loriaut
C'était l'orgue du Couvent des Servites de Belgodère. Transféré en 1797 à l'église paroissiale de Belgodère.
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Le cloître du Couvent de Caccia, fondé en 1510 par Giovacchino, religieux franciscain originaire de Sepula,
village voisin aujourd'hui abandonné. En 1553, la région est dévastée lors des guerres de Sampiero Corso contre les Gênois qui finissent par détruire le couvent.
Il est restauré, agrandi et son église (la première que nous ayons vue, donnant sue le cloître) est reconsacrée en 1569.
En 1744, une foule immense s'empresse de venir au couvent écouter les prédictions du grand San Leonardo da Porto Maurizzio, envoyé par le paoe Benoît XIV
En 1769... le couvent connait le triste sort  de voir sièger en ses murs les juntes  Nationales de Marboeuf: les officiers s'installent dans ses murs,  des combats meurtriers se déroulent dans la région...
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la grande église du Couvent de Caccia, construite vers 1750, dont la voûte s'écroulera très tôt (1782)
L'aspect onirique du lieu est renforcé par la présence des tombes installées au sein de l'église...
La mémoire du couvent est conservée et étudiée par l'historien Jean-Raphaël Cervoni dans le livre qu'il lui a consacré:
"Le couvent San Francescu du Caccia" (collection patrimoine, éditions Anima Corsa)
Nous n'avons pas pu voir ni entendre le bel orgue Lazari du couvent, aujourd'hui installé dans l'église paroissiale de Castifau.
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la petite abside romane de l'église de U Piedigrisgiu, dédiée à St Michel.
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et le petit orgue de Piedigriggio en son petit théâtre ...
orgue anonyme transféré à Piedigriggio en 1863 par Anton Pietro Saladini et réanimé par J.L. Loriaut.
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Puis à Cambia... dans le beau paysage qui l'abrite,
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l'apparition de San Quilicu sous ses chênes dans la lumière de l'après-midi.
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la façade ouest dans sa plus chaude luminosité
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et les amis de cette journée, bien attentifs: notes, dessins...
                                                                                                                                                                 
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la façade sud...
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l'athmosphère délicieuse de l'ensemble des fresques,
en partie cachées par le petit autel baroque...
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et veillant sur son fils effacé, le doux visage de Ste Julitte, mère de San Quilicu (alias St Cyr)
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La remontée un peu raide dans le sentier, où travaillaient le neveu de Charles Angeli et son jeune fils, qui préparent sa réhabilitation à l'ancienne (a ricciata: le pavage du sentier en "hérisson") et rencontre avec l'âne de Charles,
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le sympathique et fringant  Paladinu
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Un peu plus tard, après un peu de marche, juste à côté de la chapelle Santa Maria, la belle jumelle (mais sans décor) de San Quilici, la statue-menhir (a stantara) de Santa Maria de Cambia: la jeune fille impie pétrifiée... gravée de cupules, christianisée par une croix, elle est couverte de graffitis difficiles à dater. Derrière, les ruines de l'ancien ermitage. Toute cette région porte les traces d'une très ancienne occupation par un peuple de bergers: a Stantara de Cambia ainsi que "a Petra Frisgiata " rencontrée un peu plus bas se trouvent sur un antique chemin de transhumance et évoquent la permanence de cette humanité en ces lieux.
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Le grand rocher gravé dit "a Petra Frisgiata": que l'on purrait traduire par la pierre griffée, incisée, marquée...
c'est l'ensemble le plus important de gravures rupestres de l'île par l'abondance et la richesse inouïes de ses gravures et de ses cupules. Bien difficile de dater, d'analyser ces signes: dès le néolithique (entre le Ve et le Ier millénaire av J.C...?)et jusqu'à quand ? pour quel usage?
En tous cas, l'on ressent ici une forte présence.
A bientôt, bien chers amis! Ce fut un plaisir de partager tout ça avec vous.
Elizabeth
 
Vous pouvez retrouver les notes écrites sur la chapelle San Quilicu en allant dans les archives de 2008:
dans l'ordre, 28/01, 31/01 et 06/02

27/04/2008

24 avril, Parcours du Rustinu et Castagniccia, d'autres photots...

En complément de la note précédente , je mets quelques belles photos prises par nos amis Augé lors de cette journée du 24 avril.

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Sur les eaux du Golo, le beau pont gênois de Ponte Novo, où l'on commémore la bataille meurtrière, symbolique et décisive du 8 mai 1769 qui opposa les troupes françaises à celles de Pasquale Paoli : elle sonna le glas de l'indépendance de la Corse d'alors et provoqua l'exil de Paoli en Angleterre.
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Dans son cimetière, la chapelle préromane de San Tumasgiu.
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... tandis qu'à côté se célèbre puissamment  le printemps des taureaux et des vaches...
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Avec Toussaint Quilici, la découverte du Castellu di Rustinu,
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et de son site stratégique surplombant la vallée du Golo et l'immense paysage jusqu'à la Pieve de Caccia...
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les deux donjons du Castellu des marquis de Massa détruit par Gênes.
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vue du mur sud de l'église pievane de Santa Maria de Rescamone et de son abside abside préromane.
Pour l'étude de ce site, retrouvez les cahiers Corsica 98-99  de la Fagec de janvier 1982
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L'entrée ouest
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le baptistère et l'église...
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le grand baptistère octogonal, ouvert par les glissement de terrain. Pasquale Paoli y a été parrain lors d'un baptême...
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le minuscule baptistère paléochrétien et sa piscine cruciforme... De même époque que la première petite basilique paléochrétienne dont Madame Moracchini Mazel a retrouvé, lors de ses fouilles,  le pavement mosaïqué ( qu'elle apparente aux mosaïques de Mariana, autour de 400)
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De l'autre côté de la vallée d'Orezza, quelques histoires étranges...
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A Piedicroce, "u catalettu": le banc d'exposition des morts.
Ce qui fait dire à Jean Augé: "aurons nous un aussi beau présentoire?"...
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à St Pierre St Paul, sur l'orgue le plus ancien de Corse...
Un grand merci pour toutes ces belles photos aux amis Jean et Liliane Augé!

25/04/2008

Aux amis du parcours d'hier, 24 avril 2008...

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Bien chers amis, quelques images de notre parcours d'hier en Rustinu et Castagniccia... Si vous avez fait des photos, soyez gentils de m'en faire parvenir quelques unes! Merci d'avance!

A Castellu di Rustinu, notre cher ami Toussaint Quilici nous a fait la gentillesse de nous présenter le site impressionnant du Castellu, que l'on aperçoit derrière lui, avec toute sa compétence et sa passion communicative. Vous aurez gardé en mémoire l'étendue de ce Castellu, planté sur l'éperon rocheux dominant la vallée du Golo, d'un côté, et de l'autre le site non moins important de la chapelle préromane de San Tumasgiu. Toussaint a bien fait ressortir le fait que cette partie-ci du Rustinu est beaucoup plus  tournée vers la région du Monte Padru, la Pieve de Caccia (Moltifau et Castifau) , et plus lointainement vers la Balagne, plutôt que vers la Castagniccia et le San Pedrone, pourtant bien plus proches à vol d'oiseau... L'amour va vers ce que les yeux embrassent, et je suppose qu'ici les gens ont le coeur large, car le regard porte loin...

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Au centre de l'abside en cul de four, le Christ en majesté de San Tumasgiu, fresque du début 16ème siècle.
" Je suis la Lumière du monde, la Voie, la Vérité"...
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Parmi les apôtres, St Barthélémy, écorché vif, sa peau portée négligeamment sur l'épaule... Malheureusement ces fresques se dégradent: vivement leur restauration!
Un peu plus tard, en fin de matinée, découverte du site magnifique de la Pievanie de Rescamone, à Valle di Rustinu...
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La Pievanie de Rescamone: l'abside et ses arcatures en tuf (Xème S.) A gauche, le petit baptistère paléochrétien et sa piscine baptismale cruciforme. Avant les fouilles menées par madame Moracchini-Mazel (début des fouilles en 1956), les terres avaient glissé jusqu'au niveau de la fenêtre centrale de cette abside... Ces fouilles très importantes ont permis de sauver l'ensemble de ce site primordial .
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La belle abside préromane de Santa Maria di Rescamone au printemps...
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Un détail du grand baptistère roman (début XIIème S.)
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le pique-nique...
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A Piedicroce, en début d'après-midi, l'orgue "actif" le plus ancien de Corse (1619) Retrouvez la note sur ce très bel instrument dans les archives du blog, note du 2/7/ 2007
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Puis le petit bijou de La Porta... Voir la note sur cet orgue du 3/6/2007
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à Stoppia Nova... au bout du jour, sous le San Pedrone...
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la belle façade récemment restaurée de Notre-Dame du Carmel de Stoppia Nova.
Je vous embrasse, la paix et le printemps soient avec vous!
à suivre!