09/05/2008
aux amis du parcours d'hier, 8 mai 2008
...Quelques images de notre journée d'hier ... Si vous avez fait des photos, soyez gentils de m'en envoyer!
la grande dévotion des Servites: la Vierge des Sept Douleurs, sculptée par le gênois Agostino de Negri en 1695.
et les claviers du petit orgue Lazari ( 1761) de Belgodère restauré par Jean-Louis Loriaut
C'était l'orgue du Couvent des Servites de Belgodère. Transféré en 1797 à l'église paroissiale de Belgodère.
Le cloître du Couvent de Caccia, fondé en 1510 par Giovacchino, religieux franciscain originaire de Sepula,
village voisin aujourd'hui abandonné. En 1553, la région est dévastée lors des guerres de Sampiero Corso contre les Gênois qui finissent par détruire le couvent.
Il est restauré, agrandi et son église (la première que nous ayons vue, donnant sue le cloître) est reconsacrée en 1569.
En 1744, une foule immense s'empresse de venir au couvent écouter les prédictions du grand San Leonardo da Porto Maurizzio, envoyé par le paoe Benoît XIV
En 1769... le couvent connait le triste sort de voir sièger en ses murs les juntes Nationales de Marboeuf: les officiers s'installent dans ses murs, des combats meurtriers se déroulent dans la région...
la grande église du Couvent de Caccia, construite vers 1750, dont la voûte s'écroulera très tôt (1782)
L'aspect onirique du lieu est renforcé par la présence des tombes installées au sein de l'église...
La mémoire du couvent est conservée et étudiée par l'historien Jean-Raphaël Cervoni dans le livre qu'il lui a consacré:
"Le couvent San Francescu du Caccia" (collection patrimoine, éditions Anima Corsa)
Nous n'avons pas pu voir ni entendre le bel orgue Lazari du couvent, aujourd'hui installé dans l'église paroissiale de Castifau.
et le petit orgue de Piedigriggio en son petit théâtre ...
orgue anonyme transféré à Piedigriggio en 1863 par Anton Pietro Saladini et réanimé par J.L. Loriaut.
Puis à Cambia... dans le beau paysage qui l'abrite,
l'apparition de San Quilicu sous ses chênes dans la lumière de l'après-midi.
la façade ouest dans sa plus chaude luminosité
la façade sud...
l'athmosphère délicieuse de l'ensemble des fresques,
en partie cachées par le petit autel baroque...
et veillant sur son fils effacé, le doux visage de Ste Julitte, mère de San Quilicu (alias St Cyr)
La remontée un peu raide dans le sentier, où travaillaient le neveu de Charles Angeli et son jeune fils, qui préparent sa réhabilitation à l'ancienne (a ricciata: le pavage du sentier en "hérisson") et rencontre avec l'âne de Charles,
le sympathique et fringant Paladinu
Un peu plus tard, après un peu de marche, juste à côté de la chapelle Santa Maria, la belle jumelle (mais sans décor) de San Quilici, la statue-menhir (a stantara) de Santa Maria de Cambia: la jeune fille impie pétrifiée... gravée de cupules, christianisée par une croix, elle est couverte de graffitis difficiles à dater. Derrière, les ruines de l'ancien ermitage. Toute cette région porte les traces d'une très ancienne occupation par un peuple de bergers: a Stantara de Cambia ainsi que "a Petra Frisgiata " rencontrée un peu plus bas se trouvent sur un antique chemin de transhumance et évoquent la permanence de cette humanité en ces lieux.
Le grand rocher gravé dit "a Petra Frisgiata": que l'on purrait traduire par la pierre griffée, incisée, marquée...
c'est l'ensemble le plus important de gravures rupestres de l'île par l'abondance et la richesse inouïes de ses gravures et de ses cupules. Bien difficile de dater, d'analyser ces signes: dès le néolithique (entre le Ve et le Ier millénaire av J.C...?)et jusqu'à quand ? pour quel usage?
En tous cas, l'on ressent ici une forte présence.
A bientôt, bien chers amis! Ce fut un plaisir de partager tout ça avec vous.
Elizabeth
Vous pouvez retrouver les notes écrites sur la chapelle San Quilicu en allant dans les archives de 2008:
dans l'ordre, 28/01, 31/01 et 06/02
11:34 Publié dans patrimoine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : découverte patrimoine, orgues historiques, chapelles à fresques | Facebook |
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