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08/11/2013

2e colloque du Laboratoire Régional d'Archéologie du 15 au 17 novembre

Le Laboratoire Régional d'Archéologie (de Corse) organise son deuxième colloque:

Six millénaires en Centre Ouest Corse

à Ajaccio, Espace Diamant

du 15 au 17 novembre 2013:(

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un programme d'une grande densité et qui promet d'être passionnant pour ceux qui pourront se déplacer:



http://elizabethpardon.hautetfort.com/files/Programme.pd

Pour exemple, celui du vendredi 15 (pour ceux qui auront le courage de lire!): 


 

 

Vendredi 15 novembre

 

8h30

 

Accueil

 

Avant propos

 

9h

Allocution d’Élisabeth Pereira

 

– Maître de conférences à l’IUT de Corse, Présidente du Laboratoire

régional d’archéologie

 

Présentation des dernières activités du LRA (2010/2013)

 

Actualité de la recherche, président de séance:

 

Noël Pinzuti, Directeur régional des affaires culturelles honoraire, conservateur des Archives départementales de la Corse-du-Sud honoraire CORSE-DU-SUD

 

 

9h20

 

Hélène Paolini-Saez– Docteur en Archéologie, Directrice du Laboratoire régional d’archéologie

«Il y a quelques millénaires sur la commune de Sarrola-Carcopino»

 

Les prospections-inventaires diachroniques menées sur la commune de Sarrola-Carcopino depuis 2011 permettent aujourd’hui de mieux comprendre l’occupation du territoire à partir d’une lecture du paysage mieux perceptible.

 

Soixante nouveaux sites ou indices de sites, d’intérêt variable du fait d’épandages inégalement fournis, se rajoutent aux 21 sites déjà répertoriés sur la carte archéologique. La lecture du Plan terrier et du cadastre napoléonien, la vérification méthodique des fonds de vallées, des collines et des promontoires révèlent une occupation depuis la Préhistoire. L’accent sera porté sur cette période où des découvertes inédites ont été faites pour le territoire ajaccien.

 

 

 

9h40

Kewin Pêche-Quilichini

 

– Docteur en Archéologie, Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LAMPEA UMR 7269, Laboratoire régional d’archéologie

Castellu di A Sora (commune d’Appietto): une fortification littorale protohistorique de l’ouest de la Corse

 

Le site fortifié de Castellu di a Sora (ou Punta Pelusella) est un habitat de dimensions modestes, ceinturé par une muraille en forme de fer-à-cheval, installé sur un promontoire culminant à 130 m d’altitude dominant le nord du golfe de Lava. Son intérêt réside essentiellement en sa proximité avec le littoral, 200 m à vol d’oiseau, qui en fait le castellu protohistorique le plus proche de la mer à l’échelle de l’île. On tentera d’expliquer ici l’originalité du site dans le cadre général d’analyse des formes de l’habitat fortifié protohistorique de Corse tout en établissant des correspondances entre cette typologie d’implantation particulière et des tendances observées en des régions voisines, notamment aux Baléares et en Sicile

 

10h

Pierre Comiti

Docteur en Archéologie, chercheur associé Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LA3M, UMR 7298,

 

Laboratoire régional d’archéologie

 

La torra d’Appietto: une tour défensive du XVIe siècle

 

La tour d’Appietto, hameau de Marchesaciu, est un bâtiment civil à caractère défensif partiellement en ruine dont une inscription lapidaire indique la date de 1570. Le bâtiment est édifié, ou rebâti, à ce moment-là, probablement pourlutter contre les incursions barbaresques. Cette tour semble s’insérer dans un système de structures défensives et de points d’observation qui se met en place à cette période, comme en témoignent les ruines arasées que l’on peut observer dans la région. Associés à la documentation écrite et figurée, les vestiges archéologiques permettent de restituer une partie des structures défensives mises en place à cette époque et la manière dont les communautés et l’autorité génoise s’organisent pour faire face à ces attaques. L’étude de la tour permet d’observer les caractéristiques de ce bâtiment atypique dans l’environnement architectural vernaculaire et d’évaluer toutes les transformations qu’il subit au cours des siècles, passant de poste de surveillance et de refuge à celui de maison d’habitation, jusqu’à son abandon dans les années 1950.

 

10h20

Questions

 

 

10h30

Pause

 

 

HAUTE-CORSE

 

10h45

Jean Graziani

Doctorant, Université de Corse UMR LISA 6240

 

Quelques éléments de réflexion sur la vallée de Reginu et le site d’A Mutula (Ville di Parasu) à partir d’opérations archéologiques récentes.

La vallée de Reginu fut une des toutes premières régions de Corse à susciter l’intérêt des chercheurs et des «antiquaires» alors même que naissaient l’anthropologie préhistorique, la sociologie et que les sociétés savantes prenaient un nouvel essor en Europe. Cet engouement précoce fut relativement de courte durée et en fin de compte les fouilles menées dans un cadre scientifique furent très limitées. Dans le cadre de travaux universitaires, j’ai eu l’occasion dereprendre l’étude des collections privées, des publications et de procéder à plusieurs opérations archéologiques sur la commune de Ville di Parasu. La confrontation des données anciennes et nouvelles nous amène à réfléchir sur l’importance de la vallée de Reginu mais aussi sur son degré d’originalité durant la Préhistoire et la Protohistoire de la Corse.

 

 

11h05

Pierre Neuville

Docteur en Archéologie, Université de Corse UMR LISA 6240

Les sépultures de Pietralba

 

Le gisement se situe un peu en contrebas du col de Santa Maria, sur le territoire de la commune de Pietralba, canton de Lama, à 460 mètres d’altitude par référence à la carte au l/25000° de l’I.G.N, région de San Pietro di-Tenda-Est. Un énorme bloc détaché de l’arête calcaire sommitale immobilisé sur le versant sud, à la naissance du thalweg, offre à sa base deux échancrures importantes qui furent mises à profit à l’époque protohistorique, voire préhistorique, pour l’aménagement de deux inhumations. Elles firent l’objet d’une fouille de sauvetage au printemps de 1992.

 

 

11h25

Questions

 

Poster : actualité de la recherche

 

11h50

Eliana Piccardi

 

Doctorante cotutelle Université de Gênes - Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LAMPEA UMR 7269

 

Le rôle de la Corse dans l’économie antique: la circulation des produits et des récipients céramiques.

 

Malgré les avancées récentes sur le thème de la place de la Corse dans les économies antiques, il ne semble pas inutile de rappeler certains acquis fondamentaux de la recherche archéologique afin de fournir un cadre contextuel global et ainsi interpréter au mieux les informations qui seront fournies par les travaux futurs. Surtout pour l’époque romaine, la circulation des biens – en particulier les contenants amphoriques – autour de l’île et la localisation de l’origine des marchandises en contexte continental permettent d’intégrer la Corse au sein des principaux réseaux commerciaux méditerranéens et plus spécifiquement tyrrhéniens. Cette mise en situation permet d’apprécier et de restituer les différents degrés de contact entre l’extérieur et les relais insulaires.

12h

Franck Allegrini-Simonetti

 

Archéologue territorial, Responsable du site antique d’Aleria, Collectivité territoriale de Corse

Diagnostic sur le port de Calvi

Menée entre 2010 et 2013 pour sa première phase, «Calvi mémoire d’un Port», est une recherche archéologique sous-marine axée sur l’évaluation du potentiel archéologique de l’ancienne zone de mouillage de la citadelle. Cette recherche, basée sur l’exploitation du dépotoir sous-marin, a livré les traces d’une fréquentation remontant à la Protohistoire en illustrant chaque période successive par la diversité d’un mobilier archéologique essentiellement constitué de conteneurs et de vaisselle commune. Cette diversité laisse entrevoir l’importance de cet abri dans la navigation antique tout en suggérant un lien entre stationnements de navires et groupes humains établis sur la terre ferme. Ce rapport se resserre à partir de l’Antiquité tardive avec une implantation révélée dès la fin du XIXe s par les travaux de la gare.

 


 

 

 

 

12h10

Pierre Neuville

Docteur en Archéologie, Université de Corse UMR LISA 6240

Le gisement néolithique de A Fuata

 

Le gisement du Néolithique de A Fuata (Haute-Corse) est un site de piémont, situé sur une colline de bord de mer, à un kilomètre et demi du rivage, sur la branche nord-est du cirque de Calvi. Il occupe une position stratégique permettant le contrôle du passage vers la plaine d’Algajola et au-delà, celle du Reginu. Son sommet culminant à 239 m domine celui de l’important site du Monte Ortu d’une dizaine de mètres, sis un kilomètre à l’ouest. Sa superficie, proche d’un hectare, englobe une quinzaine de plates-formes aménagées; le tout ayant été protégé, par une enceinte cyclopéenne organisée en soutènement, pour la plus grande partie, en aérien pour le reste. Fouillée de 1997 à 2007, sa terrasse V a livré deux structures d’habitat emboitées, l’une attribuable au Néolithique final de 38 m² quelque peu détériorée, l’autre au Néolithique moyen de 15 m² en parfait état de conservation.

 

12h30

Déjeuner: buffet sur pla

 

 Thématique micro régionale

 

Président de séance: Vincent Maliet, Conservateur en Chef du patrimoine, Direction

 

de la Culture et du patrimoine, Collectivité territoriale de Corse

 

14h00

Sophie Cueille

 

Conservateur régional de l’Inventaire, Collectivité territoriale de Corse

Le Cruzini-Cinarca: architecture et objets mobiliers, les résultats d’un inventaire préliminaire

 

L’Inventaire général du patrimoine culturel, mission transférée par l’Etat à la Collectivité territoriale de Corse a recensé et étudié le patrimoine du canton du Cruzini-Cinarca. L’étude, exécutée selon les normes de l’Inventaire général, a

 

permis de repérer les éléments constitutifs de l’histoire de ce territoire. Dans un paysage escarpé dominant la mer et creusé par la vallée étroite du Liamone et de celle du Cruzini, se déploient treize villages et leurs écarts. La fourchette chronologique de l’étude est large et ce particulièrement pour le patrimoine religieux: du XIe pour l’église piévane de Salice à 1905, date d’arrêt du chantier de l’église paroissiale de Rosazia. Au sein de ces édifices, nombre d’objets de dévotion et de culte ont été retenus. L’architecture publique et l’architecture privée (XVIIe-XXe siècle) constituent également un champ important de l’enquête d’inventaire au même titre que l’habitat caractéristique d’une société de type agro-pastoral et le patrimoine proto-industriel bâti, aujourd’hui ruiné. Enfin, le patrimoine funéraire présente une architecture parfois monumentale à l’instar des églises dont elles sont parfois une réplique réduite.


14h20

Jean-Marie Arrighi

 

Inspecteur pédagogique régional langue et culture corses, Académie de Corse

Toponymie corse: l’exemple de la Cinarca

 

La Cinarca est une pieve très anciennement définie, aux huit communautés fixées de longue date. Sa toponymie correspond sur un espace restreint à celle de la Corse en général. À travers les mots anciens, l’espace tient du temps enfermé, pour reprendre une formule de Bachelard. Il s’agira d’abord de s’interroger sur les noms de la pieve, Cinarca et Urcina-Urcinu, et sur leur sens. L’étude de la toponymie sera menée non pas commune par commune, mais sur l’ensemble de la Cinarca. Elle permet de repérer, parfois avec des hésitations, des noms issus de différentes langues: le(s) prélatin(s), le latin et le grec, le germanique. On peut ensuite examiner les noms concernant la topographie et la végétation. Une place non négligeable est tenue par les noms de personne et l’occupation humaine de l’espace.

L’empreinte religieuse est aussi très importante, et les noms de chapelles disparues évoquent d’anciens habitats abandonnés au profit des villages actuels. Comme la Muntagna maiò du poème de Ghjuvanghjaseppiu Franchi, la Cinarca est scarpillinata di parolle vechje, sculptée de mots anciens...

 

14h40

Anne-Louise Altieri-Leca Doctorante et enseignante en langue et culture corses, Université de Corse UMR LISA 6240

 

Recherche et étude de toponymie dans le centre ouest de la Corse: l’exemple de Balogna

 


 

Les noms de lieux reflètent une grande richesse linguistique, culturelle et historique et représentent un véritable patrimoine pour leur village. L’étude de cette toponymie est délicate et doit être encadrée par un processus de recherche très rigoureux. Il s’agira, à partir d’un travail de recherches de master et de doctorat, de voir combien il est nécessaire d’appréhender ensemble les dimensions culturelles, historiques et linguistiques pour tenter de comprendre les noms des lieux. Après une courte présentation de la méthodologie d’élaboration du corpus, nous évoquerons différents exemples précis d’analyses et d’hypothèses concernant la toponymie de la commune de Balogna, située dans le canton des DUI SORRU. Nous nous pencherons sur différents types de toponymes, notamment ceux liés à une activité humaine et nous chercherons aussi à donner un sens à des noms de lieux dits scuri, dont l’origine est incertaine.

 

 

15h00

 

Questions

 

15h10

 

Pause

 

 

 

15h30

 

Sara Nardi-Combescure

 - Université de Picardie Jules Verne, Laboratoire CRAE

 Marie-Andrée Gardella- Archéologue, Laboratoire régional d’archéologie

 

Prospection-inventaire sur la commune de Vico (corse-du-sud): rapport préliminaire

 

La prospection-inventaire sur la commune de Vico fait partie du programme collectif de recherche  «Autour du siège épiscopal de Sagone. Formes de l’habitat et dynamiques du peuplement dans la région de Sagone de l’Antiquité

 

tardive à la fin du Moyen Âge» dirigé par Daniel Istria. Le projet s’inscrit dans la continuité de la fouille du groupe épiscopal de Sant’Appianu sur un territoire d’environ 330 km², qui correspond à la partie orientale du golfe de Sagone. L’objectif de la première campagne, dont nous présentons les premiers résultats, a été celui d’actualiser les sites archéologiques déjà répertoriés pendant les années précédentes et de cartographier l’ensemble des édificesde culte et des habitats, mentionnés dans le Plan terrier et le Cadastre Napoléonien.

 

 

 

15h50

 

François de Lanfranchi

 

Docteur en Archéologie, chercheur associé Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LAMPEA, UMR 7269

 

La place du dolmen de Ciutulaghja (Appiettu) dans le mégalithisme insulaire

 

Nous ordonnons le mégalithisme corse en trois phases d’évolution: la première, néolithique, se situe entre le cinquième et le deuxième millénaire avant J.-C. qui est celui de l’apparition des premiers monuments funéraires dolméniques. La seconde, dans le courant du deuxième millénaire jusqu’au début du premier, est celle des alignements. La troisième se situe dans le courant du premier millénaire. Le dolmen de Ciutulaghja apparaît durant le Néolithique moyen entre 4700 et 4000 avant J.-C. Ce site du premier mégalithique est caractérisé par l’absence d’alignements, significatifs des sites dolméniques de la Corse-du-Sud. Les constructions de la Corse-du-Nord, ignorent également les turris et les temples à megaron in antis, comme celui de Filitosa.

 

16h10

 

Marie-Andrée Gardella

 

Archéologue, Laboratoire régional d’archéologie

 

La Préhistoire et la Protohistoire en Cinarca: résultats de trois années de prospection-inventaire

 

La présentation met l’accent sur les sites archéologiques de la Préhistoire et la Protohistoire répertoriés sur six communes de la Cinarca. Cette région, déjà connue par la présence sur son territoire du Monte Lazzu et du Dolmen de Tremica, a livré de nombreux autres sites et indices de sites touchant à ces périodes chronologiques. Les découvertes récentes permettent de mieux appréhender et de mieux connaitre le patrimoine archéologique de la Cinarca et par extension celui de la Corse.

 

 

16h30 

Joseph Cesari

- Conservateur général du Patrimoine honoraire, Aix Marseille Université, CNRS,

 

MCC, LAMPEA UMR 7269

 

Daniel Istria

 - Chargé de recherche CNRS, Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LA3M UMR 7298

 

Franck Leandri

 - Conservateur régional de l’archéologie de Corse. Ministère de la Culture et de la communication, DRAC de Corse, Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LAMPEA UMR 7269

 

Les statues-menhirs du groupe de Sagone

 

Une quinzaine de monuments mégalithiques ont été inventoriés dans le secteur de Vico-Cargèse et ses marges. Sur le site de Sant’Appianu à Sagone, deux fragments de statues-menhirs, Sagona II et III, avaient été reconnus en 1964 lors des fouilles menées par G. Moracchini-Mazel. Ils sont localisés dans les angles nord-est et sud-est de l’église du XIXe siècle bâtie sur une fondation ancienne. De nouvelles investigations conduites par Daniel Istria à partir de  2007, ont permis de réinterpréter l’occupation historique du site. L’étude architecturale du bâti a révélé d’autres fragments de statues-menhirs dans la façade occidentale de l’édifice tardif. Sur la façade orientale de ce sanctuaire une nouvelle statue-menhir (Sagone IV) a été identifiée - par l’un d’entre-nous (J.-C.) -, elle est remployée comme jambage de la porte latérale. Ce colloque nous donne l’occasion de présenter ces nouveaux éléments dans leur contexte micro-régional.

 

 

17h00

 

Questions

 

17h30

 

Dédicaces à la table des publications: 

Pierre Comiti, Antoine-Marie Graziani, Hélène Paolini-Saez, Kewin Pêche-Quilichini, François de Lanfranchi


OUF! Les neurones vont bouillir!

 

laboratoire régional d'archéologie

Je serais bien heureuse en particulier d'avoir des échos de la fouille fructueuse effectuée par l'ami Jean Graziani à la Mutola ,                        en juillet dernier ...

 


et les participants:

http://elizabethpardon.hautetfort.com/files/Liste%20des%20participants.pdf

03/11/2013

Montreuil-Bellay: devoir de mémoire

Montreuil-Bellay

à la mémoire du  plus grand camp de concentration des Tsiganes en France,  "ouvert aux gens du voyage"

à partir du

8 novembre 1941.

 

Nous passions des vacances sereines, enfants, à Montreuil-Bellay, cette petite ville qui avait accueilli mes grand-parents paternels et lorrains fuyant leur région natale devant une nouvelle menace de guerre avec l'Allemagne d'Hitler, avant 1939. Jamais, alors que nous pédalions sur les routes lumineuses du Maine-et-Loire, ou ramions sur les barques du Thouet, jamais nous n'avions entendu parler de ce camp de la honte. En de temps de mémoire où nous honorons nos morts - mes grand-parents sont enterrés à Montreuil-Bellay - je veux aussi honorer ce dur héritage de mémoire qui fut si longtemps occulté par ceux, bourreaux (de préférence français!), victimes, témoins craintifs ou consentants qui savaient et ont tu. 

 "C'était la promenade du dimanche"


En ce temps-là ...

Mais notre temps a-t-il vraiment changé ? L'actualité nous rappelle en permanence que "l'autre", le nomade du voyage, paie encore bien cher sa liberté, liberté surveillée, contrôlée, tamponnée ...

 

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Jacques Sigot, instituteur,  a fait là un immense travail pour la reconnaissance de cet "épisode" douloureux et honteux de notre histoire commune. Afin que l'histoire ne se répète ...

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Je vous invite à prendre le temps de regarder ce reportage:

http://youtu.be/Ha9B6LfnxjM

 

et à lire :

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=9&cad=rja&ved=0CGQQFjAI&url=http%3A%2F%2Fcamp-montreuil-bellay.eklablog.com%2Fhistorique-du-camp-1940-1946-c500396&ei=Tfx1Up-gBq3a0QXd1oHwCA&usg=AFQjCNGPE9FLz9wJ4rbDbSHWECW8TOxctw

 

Enfin, si vous ne l'avez pas encore vu, allez voir dès que possible ce très  beau film de Tony Gatlif: Liberté ... que nous avons eu le plaisir de voir à l' Ile Rousse avec l'association de cinéma de Balagne"etpourtantçatourne"...

www.mondomix.com/.../liberte-la-bande-annonce-d...

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29/10/2013

Une journée dans le Boziu et le Mercuriu, jeudi 31 Octobre

Jeudi 31 Octobre, l'Association Saladini propose

une journée de découverte

des chapelles à fresques et églises baroques des pieve du Boziu et du Mercurio:

 

boziu,favallelu,sermanu,alando,castellare di mercurio,santa lucia di mercurio

(Favallelu, église santa Maria Assunta: Saint Matthieu)

L'occasion de rencontrer, par d'étroites petites routes de montagne cette région attachante et riche de patrimoine: au programme de cette journée, la chapelle Santa Maria Assunta et son décor de fresques (fin XV°) à Favallelu, l'église conventuelle d'Alando

 

boziu,favallelu,sermanu,alando,castellare di mercurio,santa lucia di mercurio

(le Christ et Saint Jean-Baptiste, à San Nicolau de Sermanu)


la chapelle San Nicolau et ses fresques à Sermanu (entre 1450 et 1458),

l'église San Pietro  et la chapelle romane San Michele de Castellare di Mercuriu, enfin l'église Santa Lucia à Santa Lucia di Mercurio...

 


 

Rendez-vous très matinal à 7H30 sur le parking de la gare de PONTE LECCIA.

Prévoir son pique-nique et des chaussures qui tiennent aux pieds.

 

Renseignements: 06 17 94 70 72

 

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(détail du sepolcru de Francescu Carli à Santa Lucia di Mercurio)


 

 

Environnement en Corse: le travail courageux de U Levante

Je relaie cet article de U Levante :



U Levante | L'environnement en Corse

levante.fr
 

 

6 octobre 2013

En Corse l’État bafoue les décisions

de justice

Depuis plusieurs années l’État accorde des permis de construire

sur des zonages déclarés inconstructibles par les tribunaux.

La politique de multiplication des résidences secondaires est donc,

depuis de nombreuses années, la stratégie de l’État pour la Corse.

L’examen de registres communaux des demandes de permis de construire,

à partir des dates des décisions de justice à aujourd’hui, montre que

de très nombreux permis pour des maisons individuelles,

le plus souvent des villas secondaires, ont été accordés par les mairies et l’État

sur les zonages déclarés inconstructibles, violant les décisions de justice.

 

Si l’on veut vraiment réduire la spéculation immobilière en Corse, il faut réduire l’offre.

Et cela est possible à travers les plans d’urbanisme.

Rappelons que, selon le Livre blanc des Assises du littoral, les espaces déjà ouverts

à l’urbanisation sur 72 communes littorales disposant d’un plan d’urbanisme en vigueur

dépassent déjà très largement le besoin démographique de l’île entière !

Ces espaces permettraient vraisemblablement de doubler la population actuelle !

Sur la seule commune de Pitrusella, les zones ouvertes à l’urbanisation

et non encore construites couvrent 235 hectares !

Créer de nouvelles zones à urbaniser destinées à des résidences secondaires est donc,

à l’échelle de l’île, une aberration.

Les associations se sont employées à faire annuler ces documents afin que la loi Littoral

soit appliquée et que ne soient pas créées de nouvelles zones urbanisables qui,

sur le PLU annulé de Sarra di Farru par exemple, couvraient 420 hectares !

Et chaque recours a été un succès puisque tous les jugements du Tribunal administratif

de Bastia et de la Cour d’appel de Marseille ont annulé les plans locaux d’urbanisme (PLU)

ou les cartes communales déférés.

Mais l’administration, tenue d’appliquer ces décisions, est passée outre

Des villas répondant à ces faits sont visibles sur les littoraux de Purtivechju, Sarra di Farru,

Ulmetu, Calcatoghju, Coti Chjavari, etc. Villas érigées malgré l’avis souvent défavorable

de la DDTM et par seule décision préfectorale ou par celle d’un « comité de lecture » …

créé par le Préfet.


 

à retrouver et partager  in extenso sur le site de cette association courageuse et opiniâtre

(née en 1986):


U Levante | L'environnement en Corse

levante.fr

20/10/2013

Visages de Santa Cristina di Valle di Campuloru

A l'attention des amis qui n'ont pu rentrer dans la chapelle Santa Cristina de  E Valle di Campuloru , je réactualise cette note du 25/ 2/ 2010
 
 Quelques regards sur la chapelle Santa Cristina aujourd'hui restaurée
de" E Valle di Campuloru" - Pieve de Campuloru -
et de ses deux  absides jumelles   ...
 
" Dieu a fait l'homme à son image. Nous le lui avons bien rendu "
(Voltaire)
 
Je  rappelle le remarquable travail de Joseph ORSOLINI:
 
L'ART DE LA FRESQUE EN CORSE DE 1450 A 1520
ouvrage édité en 1989 - et réédité depuis, par le PARC NATUREL DE LA CORSE.
 
DSCF0161.jpg
 La chapelle a subi plusieurs transformations depuis son premier état préroman (date probable: fin IX ème siècle) ...
DSCF0162.jpg
 
 Je réactualise et complète cette note après une nouvelle visite le 21/ 02/2010: la chapelle est désormais libérée de ses échaffaudages et accueille dans sa  lumière  retrouvée notre contemplation empathique.
Peinte en 1473 par  un artiste puissant portraitiste et doux maître des fleurettes qui parsèment ailes, auréoles, bords des robes...
ensemble santa cristina avant restauration.jpg
Avant sa restauration (photo de novembre 2007) :
l'ensemble peint  à fresques, datant de 1473, recouvrant les deux absides jumelles et célébrant le culte de sant' Ippolitu et de santa Cristina.
Santa Cristina Valle di Campuloru blog.jpg
Après sa restauration par l'atelier Hevrard menée en 2009
Santa Cristina crucifixion.jpg
La Crucifixion domine et unifie les deux absides soeurs
 
 
christ Pantocrator 2007.jpg
(le Christ Pantocrator, photo 2007, avant restauration)
Christ Pantocrator.jpg
" EGO SUM LUX MUNDI ET VIA VERITAS "
proclame le Christ Pantocrator tout en vous bénissant.
le taureau et l'ange.jpg
Eléments du Tétramorphe: l'Ange (Mathieu)et le Taureau (Luc)
le lion.jpg
et ici, le Lion (Marc)
 
(après restauration ... ne soyez pas chagrins si l'on a laissé les cicatrices du temps, si l'on ne cherche pas à combler les lacunes : nous sommes en présence du même mystère, transmis et non modifié )
" Charte de la restauration 1972
(...) Art. 4 :
Par "sauvegarde", on entend toute mesure de conservation n'impliquant pas une intervention directe sur l'oeuvre; par restauration, toute intervention destinée à maintenir son efficacité, à faciliter sa lecture et à transmettre intégralement au futur les oeuvres et les objets définis dans les articles précédents"
( ...) Art.6 :
En relation avec les objectifs auxquels doivent correspondre les opérations de sauvegarde et de restauration (cf art. 4), il est interdit, sans distinction, (...)
1) de les compléter dans le style ou par analogie, même de façon simplifiée et même s'il existe des documents graphiques ou plastiques indiquant l'aspect réel ou probable de l'oeuvre terminée;
( ... ) "
à lire dans l'une des  "bibles" des restaurateurs : Théorie de la restauration, de Cesare BRANDI, Editions du Patrimoine (INP)
Aujourd'hui les travaux de restauration sous la conduite de Michel Hevrard sont terminés:  le 17 novembre dernier, les échaffaudages étaient encore en place et ce fut alors l'occasion d' approcher les visages ...
 
Visage du Christ.jpg
... et tout d'abord, à tout Seigneur tout honneur, et qui vous regarde de face, le  Christ Pantocrator, si troublant jusque dans ses manques: Séverine Haberer, la jeune restauratrice qui a eu le privilège de le restituer, et le temps de se prendre d'amour pour ce beau visage. Un face à face si intérieur et si lointain, un  regard d'éternité, voilé mais à l'affût,  interrogatif, suspendu à notre désir de retrouver notre part commune de divine humanité. Sa bouche, dessinée, charnelle. Les lacunes ne sont donc pas comblées. Comme la mémoire effacée d'une très vieille personne qui nous est chère, irremplaçable, main dans la main.
 
 
 
saint tonsuré.jpg
J'imagine les gens d'autrefois regardant ces visages qui parlent. Point n'était besoin d'avoir fait des études pour ressentir ce  regard perdu en dedans. Lèvres scellées sur son destin, face tournée vers la lumière, rides barrant le front, écrivant au coin des yeux un sourire . Et, parsemées sur l'auréole et le vêtement du saint, les fleurs, marque du peintre de santa Cristina: un frais parfum de sainteté (des champs) ... Saint Pierre?
Santa Cristina St Christophe blog.jpg
 
Sur le pied droit de l'abside de gauche, Saint Christophe porte l'Enfant Jésus en eaux poissonneuses
 
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(un regard qui pèse lourd)
 
 Le géant  cananéen Auferus (le Brigand) ou Reprobus ( le Maudit) , dont on a dit qu'il était anthropophage,  avait décidé de mettre sa force au service du maître le plus puissant de la terre: il découvre un jour que son premier maître, le Roi, craint le Diable et donc Reprobus se met à servir le Diable. Mais  même Satan montre des signes de faiblesse, faisant un grand détour sur son chemin pour éviter  de passer devant une croix ... Le Cananéen apprend alors d'un moine ermite la puissance de l'amour du Christ. Il pose alors son bâton de pélerin (un vrai tronc d'arbre!), son baluchon et sa vie au bord d'un fleuve, et décide de mettre  sa force prodigieuse au service de son prochain: désormais il portera les pauvres gens pour les faire passer d'une rive à l'autre. Mais voilà qu'un beau jour, un tout petit enfant lui demande son aide pour traverser le guet: qu'à cela ne tienne, Reprobus en a vu d'autres, et voilà le minot perché sur son épaule, léger comme un moineau... Mais tandis que notre bon géant repenti s'avance dans les eaux vives et que lui filent entre ses pieds nus truites, perches et gardons, tâtant le fond de son bâton, son épaule fléchit peu à peu sous le poids du tout petit : l'enfant pèse de plus en plus lourd comme jamais humain n'a pesé , c'est comme  s'il portait tout le poids du  monde sur son dos ... D'un regard étonné il interroge son petit passager: l'enfant lui révèle qu'il transporte sur son épaule le créateur de l'univers, le Christ lui même ... Reprobus  devient alors Christophoros (le porteur du Christ), et , s'étant converti, il connaîtra le martyre sous Dèce. C'est l'un des quatorze saints intercesseurs les plus efficaces pour les pélerins et autres voyageurs contre les tempêtes, la grêle, la "male mort" ou mort subite:
"Christophori. sancti speciem quicumque tuetur
Ista nempe die non morte mala morietur."
( Quand du grand saint Christophe on a vu le portrait,
De la mort, ce jour-là, on ne craint plus le trait"
(Iconographie de l'Art Chrétien, de Louis Réau)
Un saint, donc, plutôt précieux pour les habitants de cette terre de Corse, si souvent en mouvement dans une montagne dangereuse,  si souvent malmenés par leur histoire, et en proie, de surcroît, aux mortelles exactions de la vendetta...
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 et, lui faisant pendant sur le pied droit de l'abside de droite, Saint Michel Archange, pesant les âmes
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et maîtrisant  Satan
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Sur le pilier central, entre les deux absides, Saint Jean-Baptiste
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Le beau visage ascétique et nerveux  de saint Jean le Baptiste,  la peau tannée, les cheveux  hirsutes, desséchés,  fouettés par les vents et les sables du désert, la bouche frémissante. Regard du Précurseur, -  fils de Zacharie et d'Elisabeth, elle même cousine de Marie . Tout en attente assoiffée dans le désert où il aurait choisi de vivre encore petit  enfant, disent les sources apocryphes, , ses grands yeux ardent d'un feu intérieur, tournés vers celui qu'il annonce. Son auréole est dorée comme le plat précieux qui recevra sa tête tranchée, entre les mains de la charmante jeune  Salomé (une Lolita, celle-là !) ... Cela se passait au 1er siècle, sous le règne de ce faiblard d'Hérode Antipas et de sa "garce" de  belle-soeur, nièce  et épouse usurpée, la redoutable Hérodiade.
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Le regard calme et déterminé de  Saint Hippolyte,  l'un des deux saints patrons de cette chapelle. Le soldat romain , chargé de garder saint Laurent en prison, converti par son prisonnier, il récupère dans son martyre (écartelé par des chevaux), grâce à son nom (" traîné par les chevaux") , un morceau de légende lié au fils du héros Athénien  Thésée  ... à retrouver dans l' Hippolythe d'Euripide ou la Phèdre de Racine ... Un bien beau jeune homme,  avec ses yeux en amande qui vont droit au but.
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La Vierge, en orante, dans sa robe rouge d'humanité et toute en retenue dans la proximité divine, montre le chemin ...
" "Je n'ai rien à offrir et rien à demander,
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là."
(La Vierge à midi, Paul Claudel)
 
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... et là, perdu au milieu des grands saints, dans l'abside de gauche, le voyez_vous? ...
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... parmi tous ces visages, l'un de ceux qui me touche le plus : celui du petit
 donateur aux tendres yeux bleus, la joue appuyée sur la main de sainte Christine qui le présente. Un abbé tonsuré des bénédictins de l'abbaye de Monte-Cristo, dont dépend la chapelle Santa Cristina ... Absolue confiance dans le doux regard de cet homme minuscule ...
Tout cela est donné, immédiat, pas besoin d'initiation savante.
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L'Archange Gabriel, au centre des deux absides, déploie son message et ses ailes ...
 
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et, dans son univers clos de tentures inviolées,  la Vierge Marie accueille en silence l'Esprit Saint.
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 les anges en prière, au-dessus de l'abside de gauche
 
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Dans l'abside de droite, la série des saints:
ici, Sainte Marguerite gobée par l'infâme Dragon à la solde d'Olybrius, le gouverneur  d' Antioche, en compagnie de Saint Bernardin de Sienne
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Le beau visage du trèx vieux Saint Antoine Abbé
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... et dans l'abside de gauche, la série des apôtres: on reconnaît Ssaint Barthélémy, le troisième en partant de la gauche, portant sa peau sur l'épaule, et saint Jean, près de la fenêtre, le calame à la main ...
 
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Merci à l'équipe des restaurateurs (ici Séverine Haberer, de l'entreprise Noémi et son collègue Jean-Luc Mulhauser) qui, eux, ont reçu une formation sérieuse et nous permettent de retrouver le meilleur de ces fresques  respectueusement restituées . Leur plaisir est le nôtre.
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La date ( MCCCCLXXIII . X . NOVE (M) BR (IS) au-dessus de la fenêtre de l'abside ... et, apparition lors de la restauration, d'un décor plus ancien :
 les restaurateurs ont fait des découvertes bien intéressantes de fresques antérieures, non seulement à l'intérieur de la chapelle, mais également à l'extérieur...
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(photo de Séverine Haberer)