25/04/2015
tr: COUP DE GUEULE ! Fermeture de la Manufacture d'orgues Kern
Mauvaise nouvelle:
la fermeture de la Manufacture d'orgues KERN
Alfred Kern, le fondateur de la Manufacture d'orgues Kern
Je transmets ce coup de gueule de l'ami Jean-Marc Cicchero : la facture d'orgues française va mal, non pas faute de compétences, mais victime d'un certain nombre de facteurs, à commencer par notre situation économique ...
> Message du 24/04/15 14:44
> :
> Objet : COUP DE GUEULE !
>
Bonjour à tous,Voila, c'est officiel, la maison Kern ferme ses portes. Plus de boulot !Un des fleurons de la facture française en cessation de paiement.15 compagnons sur le sable...Un savoir faire, un de plus , qui fout le camp.Personne ne peut se réjouir de cette situation : Ni les organistes, ni les facteurs.Cela pend au nez de n'importe lesquels de ces derniers.
>Il ne faut pas se voiler la face, la culture organistique est le dernier des soucis de nos dirigeants quels qu'ils soient.Et les maires des communes n'arrivent plus à "joindre les deux bouts"....
> Pourtant des travaux "prestigieux" sont encore réalisés dans notre pays, presque tous donnés à des confrères étrangers (qui ne sont pas les plus mauvais, il faut bien l'admettre) Si ils sont choisis, ce n'est pas par leurs compétences qui seraient supérieures aux nôtres. Non, ils sont tout simplement moins chers pour des raisons sociales que tout le monde connait.
>Une pétition circule sur la toile pour sauver un poste de prof d'orgue et de clavecin à Châteauroux.Cela semble dérisoire au regard de la situation de la facture française dans son ensemble.
>Des facteurs prennent leur retraite, personne pour prendre la suite.Bien sûr il y a toujours autant d'artisans à leur compte mais ils travaillent seuls et s'associent pour de gros travaux.Ont ils d'autres choix pour leur survie ?
> Dans les années 90, il y avait pratiquement 70 apprentis à Eschau sur les trois années. Aujourd'hui une dizaine si mes chiffres sont exacts ! Nul besoin de grands discours pour démontrer la véracité de ce "thermomètre".
>Alors, certains des compagnons de Kern vont aussi se mettre à leur compte (ils n'ont pas d'autres choix) et ils feront des relevages et des entretiens car voila l'avenir des facteurs d'orgues français : Enlever de la poussière et jouer de l'accordoir ! alors qu'ils ont de "l'or" dans les mains...
>Je me suis battu par le passé et suis encore capable de remettre le couvert. Mais dans le rôle de Don Quichotte
> je ne m'en sens pas capable. Que faire alors ? Continuer (comme orgue en France par ex) à motiver et organiser des concerts ? Pour quels résultats concrets ? Depuis quatre ans je ne constate pas d'améliorations notoires, bien au contraire. (sinon des convivialités sympathiques organisées ça et là) (qu'on veuille bien me pardonner d'ignorer ce qui est caché)
>Je pense qu'il faut une réaction nationale et que chacun laisse au vestiaire sa chapelle ou sa loge.Et il faut viser haut car c'est la tête qui peut décider, par exemple, la diminution de la TVA pour les œuvres d'art.Ou alors, buvons notre honte tranquillement.Bien à vous tous.
>Jean Marc CICCHERO
>Qui vous prie de faire suivre si vous pensez que c'est utile.
>
07:48 Publié dans facture d'orgues, orgues historiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
20/04/2015
Entre Afrique et Europe, le cimetière Méditerranée
Résonnance
Cimetière bleu Méditerranée:
sur ses rives,
et nous, citoyens de l'Europe, dite démocratique,
que sommes-nous prêts à faire,
entre indifférence, inertie, impuissance, oubli et culpabilité ?
... non assistance à personnes en danger ...
la Chute d'Icare, copie d'après Brueghel l'Ancien, 1558-
Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts
Devant le laboureur concentré sur son sillon, le berger rêveur, le pêcheur patient, le matelot agile, et sous le regard attentif d'une perdrix (son cousin, ce me semble), il se noie, Icare, solitaire, ivre de liberté, les ailes brûlées au feu du soleil: un dernier battement de jambes, quelques plumes dans l'écume, le vent souffle dans les voiles, au-delà de la cité, des îles montagneuses, au fond de la mer, l'inconnu. La journée s'annonce belle, il est urgent de vivre.
Aujourd'hui la mer Méditerranée a refermé ses bleus profonds, tranquilles, sur plus de huit cents migrants, hommes, femmes, enfants qui fuyaient le labyrinthe meurtrier de leur existence, montant comme Icare vers la lumière, rêvée, des démocraties de l'Europe ...
La nouvelle terrifiante, une de plus, nous est parvenue pendant que nous travaillions avec mon petit-fils Martin (en seconde) à déchiffrer cette image de "la chute d'Icare", et alors que nous venions de réfléchir sur un fort beau texte de Pierre Mendès-France - tiré de son manuel de français (merci à son professeur de leur faire étudier ce texte!) :
" Parce qu'elle dépend essentiellement de la volonté des citoyens, parce qu'elle suppose un effort permanent, la démocratie n'est jamais acquise. On ne peut jamais se reposer sur elle, s'endormir sur elle.
Pas plus qu'elle ne peut être acquise, elle ne peut être parfaite. Il n'existe pas de démocratie atteinte et accomplie une fois pour toutes. Elle est ce vers quoi on tend, ce qui demeure à l'horizon.
Mais aussi parce qu'elle n'est jamais pleinement acquise, la démocratie est toujours menacée. Par ses adversaires, sans aucun doute. Mais bien plus par la négligence ou l'inertie des citoyens. Eux-seuls peuvent la faire vivre, en la portant jour après jour, dans une action incessante de solidarité."
SOLIDARITE ? un mot, ici, qui sonne comme le glas: trop tard.
10:25 Publié dans solidarité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : naufrage en méditerranée, drame de l'immigration, démocratie, la chute d'icare, brueghel l'ancien | Facebook |
12/04/2015
tr: Master Class LA FENICE sept. 2015
Avis aux musiciens!
> Message du 10/04/15 21:23
> De : "Centre de Création Musicale Voce" <contact@ccvoce.org>
> Objet : Master Class LA FENICE sept. 2015
>
>Master Class LA FENICE sept. 2015
MASTER CLASS
avec les musiciens de l'ensemble LA FENICE
Le Centre de Création Musicale VOCE et l'Ensemble La FENICE proposent, du 1er au 5 septembre 2015, une master class sur le thème de l'ornementation et de l'improvisation. Pour obtenir des informations veuillez cliquer sur le lien ci-dessous :
Auditorium de Pigna, 20220 Pigna
Tél. 04 95 61 73 13 / 06 79 40 68 80 - Fax 04 95 61 77 81
Web : www.centreculturelvoce.org - eMail : contact@ccvoce.org
17:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
07/04/2015
Un écho de la SCHJUDAZIONE di MUNTICELLU
Vendredi Saint à Munticellu,
la renaissance de la célébration de la Schjudazione
absente du village depuis quatre-vingts ans
A retrouver sur le site de Corsenetinfos:
La confrérie de Monticello renoue 80 ans après avec la ...www.corsenetinfos.fr/La-confrerie-de-Monticello-renoue-80-ans-apres-a.
et avec les photos de l'ami Philippe (prises depuis le fond de l'oratoire)
La confrérie s'était remplie d'une assemblée attentive, recueillie, venue revivre la dramatique représentation de la mort du Christ et de la Descente de Croix selon un rituel revisité après tant d'années de silence: après le chant poignant du Miserere chanté par les confrères et la lecture des Evangiles , c'est la mort du Christ et l'obscurcissement de l'oratoire ponctué des chjocche ":
"Il sol s'oscura einfin la terra il sen dissera per gran dolor. Morto è il Signor. O peccatore se tu non piangi, sei senza cuor."
La représentation de la Schjudazione peut commencer. Tout est en place. Les Saintes Femmes sont venues se placer au pied de la croix. Au fond du choeur, les Femmes de Jérusalem participent au drame. On apporte les deux lourdes échelles,
qui viennent s'appuyer sur la grande croix du Crucifié:
Joseph et Nicomède montent à l'échelle, placent les rubans noirs aux poignets du Christ, installent le "Bindellu" blanc qui soutiendra le corps pendant sa descente de croix
Ils ôtent la couronne d'épines et la présentent à l'assemblée : on entonne le Perdono mio Dio, repris en choeur par tous. La couronne est déposée devant la Vierge tandis que les Femmes de Jérusalem chantent le Pianto della Madonna, les larmes de la Mère...
Joseph et Nicomède enlèvent et présentent successivement les trois clous qui maintenaient le Crucifié:
les bras articulés du Christ retombent à présent le long de son corps, et il n'est plus soutenu que par le Bindellu.
Marie et les Saintes Femmes, au pied de la croix, reçoivent le chant du Stabat Mater dolorosa ...
Le moment est poignant, tout le monde retient son souffle ...
(photo Corsenetinfos)
Joseph et Nicomède font lentement descendre le Christ grâce au Bindellu. (il faut rappeller qu'ils tiennent soixante kilos à bout de bras...)
le Christ est récupéré par les confrères,
(photo de Corsenetinfos)
puis déposé dans le catalettu ( la civière mortuaire)
(photo Corsenetinfos)
et recouvert du linceul
procession du Christ mort, pendant que résonnent les Litanie della Passione,
(photo Corsenetinfos)
Enfin, après une dernière oraison, c'est la mise au sépulcre ,
sous le regard de sa Mère
La Schjudazione est terminée, place à la procession dans le village
(photo corsenetinfos)
et à la Granitula ...
Beaucoup d'émotion entre participants et assemblée, beaucoup de souvenirs revenus en force chez les plus anciens, et des échos nombreux les jours suivants qui témoignent de la force de l'évènement. Plusieurs personnes ont souhaité, "l'an prochain" , avoir les paroles des refrains chantés pour se joindre aux chants, signe que nous avons partagé un moment de grâce où chacun pouvait se reconnaître et non un simple spectacle touristique ...
00:09 Publié dans semaine sainte en corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
06/04/2015
Monticello: un établissement métallurgique néolithique, (merci à Archeulugia corsa) : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressour...
A nouveau Monticello,
il y a quelques 5000 ans
Monticello : un établissement métallurgique néolithique - Inrap
"En Corse, fin 2014, les archéologues ont fait une découverte exceptionnelle : un village de métallurgistes néolithique.
Une petite communauté de pasteurs et d’artisans occupaient alors un territoire près de ce qui deviendra beaucoup plus tard le village de Monticello. Près de 5000 ans plus tard, des archéologues fouillent cette terre de granite en quête des infimes traces que cette population a laissées. La fouille menée sur ce chantier de 1300 m2 a mis au jour un habitat et une installation dédiés à l’industrie du cuivre, le métal dont la transformation par l’homme est la plus ancienne."
un excellent reportage avec Pascal Tramoni, responsable d'opération pour l'INRAP, à retrouver sur:
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15:54 Publié dans archéologie corse, préhistoire corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |