15/06/2013
mardi 18 juin, parcours de la Montagne des Orgues
L’association Saladini propose
« LA MONTAGNE DES ORGUES »
Des parcours initiatiques et festifs pour rencontrer la Corse autrement, vous immerger dans ses paysages et ses communautés, découvrir son histoire, son patrimoine, ses traditions rurales : des clefs pour vous ouvrir les églises, vous faire comprendre leur sens caché et entendre leurs orgues historiques que l’on vous joue…
Castiglione et les Aiguilles de Rundinaghja
JEUDI 18 Juin 2013
une journée en CASTAGNICCIA, GHJUVELLINA et CORTENAIS
Accueil à 9 h sur le parking du Super-U de Ponte Leccia :
le matin sera consacré à la découverte des deux chapelles romanes de Cambia, des fresques de San Quilicu et du monde préhistorique de cette région avec le menhir de Santa Maria et de la "Petra Frisgiata" (gravures rupestres).
Puis Pedigrisgiu (et son petit orgue anonyme), Castiglione, et enfin Corte : la route sinue hors des grands axes routiers sous les Aiguilles de Rundinaghja, une région de montagne âpre, minérale, où l’on découvrira la vitalité des villages accrochés au rocher et leurs petites églises aux décors naïfs qui n’engendrent vraiment pas la mélancolie ! Notons que l’orgue historique (J.C. Werle, 1760) de l’église paroissiale de l’Annunziata de Corte est l’un des plus beaux de Corse. La journée se termine sur le mélancolique site préroman de San Giovanni : où la légende croisera l’histoire …
Renseignements et réservations au :
04 95 61 34 85 / 06 17 94 70 72
e mail : elizabethpardon@orange.fr
Site : www.montagne-des-orgues.com/
Les fonds récoltés lors de ces journées contribuent à la restauration et à la valorisation du patrimoine. Ces parcours sont recommandés de nombreux guides : Arthaud, Bleu, Geo, Michelin, Routard, Petit fûté …et font régulièrement l'objet de reportages télévisés.
Cambia, photo de l'amie Isabelle Rouard
07/04/2013
Colloque du Laboratoire Régional d'Archéologie!: 15-17 novembre 2013
Je relaie cette information à diffuser:
L'annonce par Hélène Paolini-Saez du 2° colloque du LRA (Laboratoire Régional d'Archéologie) cet automne, du 15 au 17 novembre 2013.
> Message du 05/04/13 11:24
> De : "Hélène Paolini-Saez"
> Objet : Colloque LRA 15-17 novembre 2013
>
>
Madame, Monsieur,
C’est avec plaisir que le bureau du Laboratoire régional d’archéologie (LRA) vous informe de l’organisation de son second colloque qui se déroulera du 15 au 17 novembre 2013 à l’espace Diamant à Ajaccio, portant sur le territoire centre ouest (Cinarca, Cruzzini, Sevi, Sorru) et qui concerne l’archéologie, l’histoire, l’architecture et la toponymie dans une démarche diachronique et pluridisciplinaire.
Nous vous relayerons prochainement les informations relatives au déroulement de cette manifestation.
Dans cette attente, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir diffuser cette information le plus largement possible à vos contacts afin d’assurer la réussite de ce colloque, dont vous trouverez ci-joint l’affiche de présentation et le formulaire d’inscription.
Avec nos plus cordiales salutations,
Pour le bureau du LRA,
Hélène Paolini-Saez directrice du LRA
11:06 Publié dans patrimoine de corse, préhistoire corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laboratoire régional d'archéologie corse, sevi, sorru, cruzzini, cinarca | Facebook |
05/03/2012
à Silvareccio, deux autres stèles ésotériques de l'Ampugnani
(Je reprends cette note)
Balade dans l'environnement de Silvareccio:
Samedi 3 mars, rencontre en compagnie amicale du maire de Silvareccio, Monsieur Straforelli, et de Toussaint Quilici de deux nouvelles stèles gravées énigmatiques:
voir les notes précédentes sur les stèles ésotériques de Truchinacce, sur le territoire de Casalta, et les interrogations sur leur origine (protohistoire?) et leur iconographie récente (19°s - liée au carbonarisme?)
Silvareccio, dans son environnement escarpé, limitrophe de Truchinacce, sur le territoire de Casalta.
cette stèle a été déplacée de son lieu d'origine (Truchinacce? tout proche) et cimentée au pied d'une maison du village.
le haut de la stèle, on reconnait le pentacle, et une sorte de compas à l'envers ...
A 4 kilomètres de là, sur le territoire de Porri:
à l'entrée d'un chemin - profondément enfoncée dans le sol, cette partie visible d'une autre stèle, cimentée, elle aussi. Le "recto" présente cette sorte d'ostensoir-soleil, surmonté d'une croix et de G et F
tandis que le "verso" s'orne d'une grande croix pointue: un discours qui s'apparente clairement aux trois stèles de Truchinacce.
le bas du "verso" de la stèle de Porri:
l'énigme continue ...
Au sommet de la crête qui sépare les pieve de Casinca et d'Ampugnani, dominant Silvareccio et Porri, le col de sant' Agostino,
et sa chapelle Sant Agostino
Citons Geneviève Moracchini -Mazel, dans: Les églises romanes de Corse, p. 291:
La vue y est magnifique sur la plaine orientale et le Fiumalto. On y célèbre encore la messe une fois l'an le jour de la fête, le 28 août. Elle (...) figure en plan sur l'ancien cadastre de Silvareccio en 1876 à la section C feuille 4 de Fungaja
C'est un édifice de plan rectangulaire orienté d'Est en Ouest, ne comportant plus son abside."
Cette chapelle a fait l'objet de nombreuses réfections,
" reconstruite" en 1864.
" (...) mais il n'est pas douteux que sa fondation soit bien ancienne. L'examen de quelques pierres (en particulier celles aui sont réemployées dans la partie inférieure de l'angle N6O.) montre que la taille en est ancienne; la trace laissée par les outils est identique à celle que l'on remarque dans l'architecture dite de Monte-Cristo au IX°-X°s.
(...) La porte occidentale remploie des architraves monolithes en arc de tracé plein cintre qui proviennent d'une porte primitive.
Une maisonnette est accolée au flanc Sud de la chapelle. (...)
Déjà en 1646, au temps de Mgr Marliani, les fonctions paroissiales ne s'exerçaient plus à Sant'Agostino, jugée trop éloignée de Silvareccio."
(Idem, G.Moracchini-Mazel)
Toujours est-il que le site est magnifique, et les morts enterrés dans le petit cimetière tout proche jouissent d'une paix que j'imagine à peine animée du beuglement des taureaux au printemps. Et d'une vue imprenable sur cette vaste région ouverte sur la mer.
Le chaos rocheux des falaises, sous la crête, mériterait sans doute une étude.
Le lieu-dit: "i Castelli", en est prometteur:
(à suivre)
10:42 Publié dans corse, les pierres qui signent, les stèles de Trucchinacce, préhistoire corse, racines de pierre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : silvareccio, porri, ampugnani, casalta, préhistoire corse, carbonarisme, sant agostino | Facebook |
25/02/2012
Ampugnani: les stèles ésotériques de Truchinacce (suite à suivre)
Entre Casalta et Silvareccio, ce site onirique de Truchinacce dans l'Ampugnani continue de nous interroger.
et chacun y peut apporter ses analyses et chacun peut y nourrir ses rêves les plus poétiques: le langage symbolique est constitutif de l'homme.
Pour le moment, en attendant la connaissance du site avant son pillage avéré (voir les notes précédentes du 2/1 et du 10/1/2012), et l'analyse du lieu par les amis préhistoriens qui pourrait confirmer ou infirmer que nous sommes bien en présence d'une expression mégalithique, nous tentons d'explorer son univers symbolique le plus récent.
Premier constat, les trois stèles gravées qui nous restent sont alignées face à l'est. Ce "recto" comporte de très nombreux symboles qu'il conviendrait d'analyser dans un contexte historique précis. Le verso comporte toujours - entre autres signes - une grande croix. Beaucoup d'éléments nous incitent de plus en plus à penser que nous sommes devant un discours gravé lié au monde de la carboneria (carbonarisme), bien ancrée dans l'Ampugnani du XIX° siècle .
On lira avec grand profit l'écrit consacré à ce sujet par Francis POMPONI : "La voie corse du passage du carbonarisme napolitain à la Charbonnerie française sous la Restauration (1818-1823)", dans "Secret et République (1775-1840)" par Bernard GAINOT, publié aux Presses Univ. Blaise Pascal en 2004.
Je vous invite aussi à découvrir dans l'Encyclopédie Imago Mundi le long article qui traite du carbonarisme :
http://www.cosmovisions.com/$Carbonari.htm
En voici un extrait, témoignant d'un rituel chargé de symboles:
"On a souvent confondu le Carbonarisme avec la Franc-maçonnerie, dont il n'est, en réalité, qu'un dérivé. Comme la Franc-maçonnerie, ou l'ordre des Illuminati (Illuminisme), dont on a parfois dit que les Carbonari avaient pu s'inspirer, le Carbonarisme a son cérémonial particulier, son langage symbolique, dont les termes sont empruntés au commerce du charbon. C'est ainsi que le lieu d'assemblée s'appelle hutte, en italien baracca; le pays où se tient l'assemblée, la forêt; la réunion elle-même, - ce qu'en langage maçonnique on nomme la tenue, - la vente, en italien vendita. Une réunion de huttes est une république. Purger la forêt des loups signifie délivrer la patrie des tyrans et des oppresseurs. De là, le cri de ralliement du Carbonarisme : Vengeance au mouton opprimé par le loup. Les statuts et règlements sont particulièrement sévères contre les parjures et les traîtres. L'indiscrétion, même involontaire, a son châtiment.
Chaque associé jurait de garder le secret sur l'existence du Carbonarisme, sur ses signes, son règlement et ses mots de passe; d'obéir aveuglément et sans réserve aux ordres intimés par la vente suprême, les choses commandées cessant d'être injustes dès qu'elles deviennent un moyen d'arriver au bonheur commun et, d'obtenir le but général; de dévouer sa fortune et même sa vie à la cause de la liberté et de la patrie.
En outre, pour être prêt à résister à l'oppression, à secourir ses « frères », appelés ici ses bons cousins, tout Carbonaro devait se munir, à ses frais, d'un fusil de munition et de cinquante cartouches à balle. Le parjure était puni de mort. Les grades par lesquels devait passer successivement le « bon cousin » étaient ceux d'apprenti, de maître et de grand-élu.
Un rituel d'initiation.
Voici, d'après Saint-Edme (Constitution et organisation des Carbonari), les détails du cérémonial usité pour une initiation au troisième grade : la vente se tient loin des profanes, dans une grotte obscure, cachée et connue seulement des Carbonari déjà reçus grands élus. La salle est triangulaire, tronquée aux trois pointes. Le grand maître, grand élu, qui préside la réunion, est placé sur un trône, à l'orient, dans l'angle tronqué supérieur. En face de lui, à l'occident, au milieu de la base même du triangle, se trouve la porte de la grotte. Elle est défendue par deux gardiens nommés flammes ou porte-épée, tenant à la main des sabres faits comme des flammes de feu. Les assistants sont rangés en deux files, à droite et à gauche du président. Ils ont la face tournée vers lui pour se conformer à tous ses mouvements, quand il fera des avantages ou autres cérémonies et solennités. Deux des assistants, ceux qui sont placés à l'extrémité des files, se nomment premier et second éclaireur; un troisième qui sert d'orateur est appelé étoile. Trois lumières en forme de soleil, de lune et d'étoile sont suspendues aux trois angles pour la clarté de la vendita. Le trône et les bancs sont couverts de drap rouge parsemé de flammes nombreuses. Le grand élu est en costume de l'ordre, ainsi que les autres assistants. Il a le front enveloppé d'un long mouchoir rouge enroulé en forme de turban, Il porte des sandales bleues, une tunique de même couleur et, au-dessus de la tunique, une longue robe noire serrée par une ceinture de laine rouge à laquelle sont suspendus une hachette et un poignard. Outre le costume ci-dessus, commun à tous les assistants, le grand élu président porte en sautoir un large ruban moiré tricolore, bleu céleste, jaune et vert, où sont attachés trois bijoux, marques de sa dignité : un triangle azur, image du ciel et de la divinité, un soleil d'or et un globe terrestre d'un vert pâle.« LE GRAND ÉLU. - Bon cousin, premier éclaireur, quelle heure est-il?Les sept avantages étant célébrés par les acclamations d'usage, lecture est faite aux assistants du procès-verbal de la dernière séance; puis, le procès-verbal adopté, le grand élu donne la parole à l'orateur appelé Etoile. Celui-ci explique et développe le but de la réunion. Après avoir fait une description de l'âge d'or, où les humains, obéissant aux lois de la nature, étaient bons et vertueux, l'orateur décrivait la situation malheureuse de la belle Ausonie et présentait le tableau navrant de son affreuse destinée.LE PREMIER ECLAIREUR . - Respectable grand élu, le tocsin sonne de toutes parts et retentit jusque dans les profondeurs de notre grotte. Je pense que c'est le signal du réveil général des hommes libres.
LE GRAND ÉLU. - Bon cousin, second éclaireur, à quelle heure doivent s'ouvrir nos travaux secrets?
LE SECOND ÉCLAIREUR. - A minuit, respectable grand élu, lorsque les masses populaires, conduites par nos affidés, les bons cousins directeurs, sont rassemblées, organisées, marchent contre la tyrannie et sont prêtes à frapper les grands coups.
LE GRAND ÉLU. - Bons cousins, flammes et gardiens de la sûreté de notre asile, êtes-vous sûrs qu'il ne s'est glissé parmi nous aucun profane et que tous les carbonari réunis dans cette vendita sont bien grands maîtres, grands élus?
UNE DES FLAMMES. - Oui, vénérable grand élu, les Introducteurs ont fait leur devoir. Il n'existe ici ni profane, ni Carbonaro subalterne.
LE GRAND ÉLU. - Tous les directeurs des divers grades carboniques, destinés au mouvement général qui va s'opérer, sont-ils à leur poste, bien armés, mes bons cousins, premier et second éclaireurs?
LES DEUX ÉCLAIREURS en même temps. - Oui, vénérable grand élu; tous sont partis après avoir réitéré le serment sacré de périr ou de vaincre.
LE GRAND ÉLU. - Puisque tout est si bien disposé, mes bons cousins, je vous invite à m'aider dans l'ouverture de nos travaux nocturnes en célébrant le septuple avantage que je commence à l'instant. A moi, mes bons cousins.
1° Au Créateur de l'Univers; 2° au Christ, son envoyé sur la terre, pour y rétablir la philosophie, la liberté, l'égalité; 3° à ses apôtres et prédicateurs; 4° à saint Tibaldo, fondateur des Carbonari; 5° à François Ier, comme notre protecteur et l'exterminateur de nos anciens oppresseurs; 6° à la chute éternelle de toutes les tyrannies; 7° à l'établissement d'une liberté sage et sans fin, sur la ruine éternelle des ennemis des peuples. »
« Elle obéit maintenant, disait-il, à trente soi-disant souverains, qui, rétrécis dans ce qu'ils appellent leurs domaines, n'en tyrannisent qu'avec plus d'impudence les peuples infortunés soumis à leur autorité dure, mais chancelante. C'est pour en débarrasser le sol que nos aïeux, les premiers bons cousins, ont établi la respectable Carboneria. Exilées du monde, n'osant se montrer au grand jour, la liberté, l'égalité, se réfugièrent dans les rand se cachèrent dans les ventes, dans les grottes les plus reculées, et là, reprenant la robe virile dont nous sommes revêtus, aiguisèrent leurs hachettes et leurs poignards et jurèrent de renverser en un seul jour tous les oppresseurs de ces belles contrées. Nous avons tous fait, sur le signe éclatant de la rédemption du Sauveur du monde, le serment sacré de rétablir sa sainte philosophie. Le moment est arrivé, mes bons cousins ; le tocsin de l'insurrection générale a sonné, les peuples armés sont en marche. Au lever de l'astre du jour, les tyrans auront vécu, la liberté sera triomphante. Employons le peu d'heures qui vont s'écouler avant d'arriver aux moments d'une courte et terrible vengeance, à relire et proclamer les nouvelles lois qui vont régir la belle Ausonie, la réunir en un seul peuple dans ses limites naturelles et la rendre libre, heureuse, florissante à l'exemple du reste de l'univers. »Ce discours achevé, le grand élu président prononçait à haute voix la formule du serment :« Moi, citoyen libre de l'Ausonie, réuni avec mes frères sous le même gouvernement et les mêmes lois populaires que je me dévoue à établir, dût-il m'en coûter tout mon sang, je jure, en présence du grand maître de l'univers et du grand élu, bon cousin, d'employer tous les moments de mon existence à faire triompher les principes de liberté, d'égalité, de haine à la tyrannie, qui sont l'âme de toutes les actions publiques et secrètes de la Carboneria. Je promets de propager l'amour de l'égalité dans toutes les âmes sur lesquelles il me sera possible d'exercer quelque ascendant. Je promets, s'il n'est possible de rétablir le régime de la liberté sans combattre, de lutter jusqu'à la mort. Je consens, si j'ai le malheur de devenir parjure à mes serments, à être immolé par mes bons cousins les grands élus, de la manière la plus douloureuse. Je me dévoue à être mis en croix au sein d'une vendita, nu, couronné d'épines et de la manière que le fut le Christ, notre rédempteur et notre modèle. Je consens de plus à ce que mon ventre soit ouvert de mon vivant, que mon coeur et mes entrailles soient arrachés et brûlés, que mes membres soient coupés et dispersés et mon corps privé de sépulture. Telles sont nos obligations à tous, mes bons cousins, jurez-vous de vous y conformer?TOUS LES ASSISTANTS à la fois. - Nous le jurons.
LE GRAND ÉLU. - Dieu vous entend, mes bons cousins! son tonnerre gronde; vos serments sont agréés. Le peuple est prêt à combattre, il triomphera! Malheur à vous si vous le trahissiez! »
L'orateur donnait ensuite lecture du pacte constitutionnel de l'Ausonie, qui devait être soumis à la sanction de la nation libre et unie."Comme on peut le voir, les bons cousins ne plaisantent pas!Voici une première grille de lecture de ces trois stèles proposée par un jeune chercheur féru d'ésotérisme en Corse:
(la face nord de la stèle centrale)
Je cite:
" Cœur (placé au sommet): N'est pas sans rappeler l'anthropomorphisme dont étaient dotées certaines « stantare ». Le coeur tient lieu de visage et s'apparente par la forme à la feuille de peuplier (arbre initiatique tenu pour sacré dans l'antiquité, lié à la résurrection).
Croix celtique écourtée (gauche) :
Symbole solaire apparenté à la roue solaire. Cycle (saison, course du temps …).
Symbole apparaissant dès le néolithique ou, si plus tardif, chrétien (signaculum domini = plaies du Christ).
Soleil (droite): Symbole solaire classique.
Croissant de lune vers le bas :
Symbole de minuit (passage du soleil à l’antipode).
Obscurité=secret=occulte
Croix : Se rapporter à la symbolique chrétienne et solaire.
Deux cercles concentriques radiants :
Couronne – Œil de la Providence – Soleil
Symbole surmonté par une croix.
Course du soleil (croix + astre) ou suprématie du «Christ-Roi» (couronne + croix + radiance)
Niveau (Figure centrale): Figure maçonnique (essentiellement celle du grade de surveillant) = équilibre ou harmonie, l'œuvre est réalisé et équilibré.
Figures pointues avec point au centre (sur les côtés du niveau): symbole inconnu. Possibilité d'être la lettre « D » dans l'alphabet maçonnique.
Eventuellement une allégorie des deux colonnes du temple (J et B)
Soleil et lune (gauche et droite) : Symboles maçonniques classiques.
Les gravures circulaires et rectangulaires, voire carrées, semblent être en rapport avec les degrés dans la hiérarchie des maçons ou compagnons ayant œuvré sur le site.
(la face ouest de cette stèle centrale et son percement au sommet, qui disait-on, laissait passer un rayon de soleil qui illuminait l'église pievane de Casalta)
(la face ouest de la stèle de droite)
INRI : Igne Natura Renovatur Integra (la nature est intégralement renouvelée par le feu).
Parole du rituel de Chevalier Rose+Croix (REAA) héritée de l’alchimie.
Croix à pointe aiguisée : Symbole héraldique (tranchant, aiguisé). Certainement un rapport avec l’arme (poignard rituel du Carbonaro ou Pinatu du Topu Pinutu).
Deux soleils : Symbole maçonnique typique. Saint Jean de l’Apocalypse (Solstice d’hiver) et Saint Jean le Baptiste (Solstice d’été), similitudes avec le dieu Janus aux deux visages.
(la face est de cette même stèle: le chêne qui a poussé entre temps ne permet pas de faire une photo d'ensemble)
(la face nord de la stèle de gauche)
Œil de la providence : Elément courant dans la symbolique maçonnique.
2 : Symbole évident de la dualité. En rapport certainement avec les deux colonnes du temples, les deux surveillants et le damier initiatique (noir et blanc).
S : Certainement symbole du serpent (symbole compagnonnique du tailleur de pierre).
Pentagramme : Elément maçonnique du grade de compagnon. 5 éléments (eau, terre, air, feu, éther) ou 5 sens.
Humain accompli et achevé.
Deux lunes superposées au dessus de l’horizon : Apogée et périgée.
4 : Chiffre de la matière. Croix dont l’axe horizontal et l’axe vertical sont reliés. Chiffre du carré.
3 : Trinité. Peut être même Troïka (organisation de cellules de 3 personnes). Chiffre du triangle.
(Peut-être le Chapitre 4 verset 3 des Corinthiens: « Si notre Evangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent »)
Compas : Sert à tracer le cercle, qui garde en lui les secrets de l’initié. Symbole de l’esprit et composante des 3 grandes lumières.
Les trois dernières figures sont un rappel évident de la géométrie et sa symbolique ésotérique.
Cette stèle est certainement celle d’un compagnon devenu maitre. Elle a du être gravée progressivement du bas vers le haut
(la face ouest de cette stèle)
... et enfin, sa première conclusion:
Les monolithes sont certainement très anciens.
Il est essentiel de pratiquer un relevé topographique de la disposition des monuments ainsi qu’une analyse géologique des pierres.
Les éléments disparus ont de toute évidence, de façon coutumière en Corse, été certainement récupérés et insérés dans le paysage architectural (probablement dans les environs proches du site), que ce soit dans une bergerie ou dans les parois d’une maison.
Nous pouvons, aux vues des symboles et « styles » de gravures, qu’il s’agit d’une œuvre collective. Les gravures ont du se succéder au fur et à mesure du temps.
L’iconographie religieuse et maçonnique est quasiment classique mais la présence conjointe de celle-ci avec des éléments chrétiens nous laisse à penser qu’une société secrète du XVIIIème ou XIXème siècle a utilisé ces éléments en vue de rituels.
La maçonnerie dite « du bois », les Pinnuti ou Carbonari sont effectivement à l'origine des gravures. Des références au Compagnonnage sont évidentes. "
(à suivre ...)
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03/12/2011
Découvrir la Pieve du Rustinu avec Toussaint Quilici
Lorsque les enfants du pays s'attellent à leur patrimoine
et partagent plus de quarante ans de passion éclairée et de découvertes:
Le samedi 17 décembre 2011, à partir de 16 h 30 à la salle des Fêtes de Valle di Rustinu (village)
présentation de l’ouvrage (746pages)
« A Pieve di Rustinu des origines aux temps modernes, patrimoine et culture »
de Toussaint Quilici et Jean-Pierre Mannoni (avec la collaboration d’Alain Polifroni et Jean - Pascal Braccini)
Toussaint Quilici en compagnie de son ami Jean-Pascal Braccini lors d'une toute récente découverte fortuite d'un nouveau site préhistorique de gravures rupestres ... à retrouver lors de la parution du livre : je peux témoigner que l'émotion était au rendez-vous !
Pour tous ceux qui, amoureux de leur territoire comme Toussaint Quilici et ses amis, arpentent leur sol et font des découvertes fortuites, et nul n'étant censé ignorer la loi, voici une notice précieuse à lire et à connaître sur toutes les questions que l'on peut se poser sur l'archéologie:
gravure anthropomorphe, cupules ...
à découvrir dans l'ouvrage de Toussaint Quilici et de ses amis.
Avis: ce livre sera aussi distribué à la Fnac.
(à suivre!)
09:18 Publié dans corse, découverte du patrimoine en Corse, les pierres qui signent, Livre, préhistoire corse, racines de pierre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : livre sur le la pieve du rustinu, toussaint quilici, législation sur l'archéologie, législation sur les découvertes fortuites en archéologie | Facebook |