14/07/2013
Mercredi 17 Juillet, en Castagniccia avec la Montagne des Orgues
Association Saladini de Speloncato
« LA MONTAGNE DES ORGUES »
à la découverte du PATRIMOINE
( Stoppia Nova)
Des parcours initiatiques et festifs pour rencontrer la Corse autrement, vous immerger dans ses paysages et ses communautés, découvrir son histoire, son patrimoine, ses traditions rurales : des clefs pour vous ouvrir les églises, vous faire comprendre leur sens caché et entendre leurs orgues historiques que l’on vous joue.
Mercredi 17 Juillet 2013
une journée en CASTAGNICCIA
Accueil à Ponte Novu, à 9h, sur le parking de la poste. Découverte des fresques de la chapelle San Tumasgiu à Castellu di Rustinu, puis des églises baroques de Piedicroce (Saint Pierre et Saint Paul, et son orgue historique, le plus ancien de Corse, 1619), Verdèse (église saint Sébastien et son orgue de 1896), La Porta (église saint Jean Baptiste et son petit orgue de 1780), enfin à Stoppia Nova, l’église fraîchement restaurée - par l'équipe de Jean-Claude Torre- de Notre-Dame du Mont-Carmel, une petite merveille de l’art baroque ...
Ces parcours reposent sur le bénévolat et les fonds récoltés lors de ces journées contribuent à la restauration et à la valorisation du patrimoine.
Renseignements et réservations au :
TEL/FAX : 04 95 61 34 85 - Portable : 06 17 94 70 72
Participation aux frais
e mail : elizabethpardon@orange.fr
Site : www.montagne-des-orgues.com/
22/06/2013
23 et 25 Juin, la Montagne des orgues
« LA MONTAGNE DES ORGUES »
à la découverte du PATRIMOINE
Des parcours initiatiques et festifs pour rencontrer la Corse autrement, vous immerger dans ses paysages et ses communautés, découvrir son histoire, son patrimoine, ses traditions rurales : des clefs pour vous ouvrir les églises, vous faire comprendre leur sens caché et entendre leurs orgues historiques que l’on vous joue.
Dimanche 23 Juin 2013
une journée en GHJUVELLINA et CORTENAIS avec les Amis du Parc Régional
Castirla, chapelle San Michele, visage du Christ
Accueil à 10h30 à Castifau, devant le couvent de Caccia,
Puis visite de Moltifau, Pedigrisgiu (et son petit orgue anonyme), Castirla (chapelle San Michele et ses fresques), et enfin Corte : la route sinue hors des grands axes routiers sous les Aiguilles de Rundinaghja, une région de montagne âpre, minérale, où l’on découvrira la vitalité des villages accrochés au rocher et leurs petites églises aux décors naïfs qui n’engendrent vraiment pas la mélancolie ! Notons que l’orgue historique (J.C. Werle, 1760) de l’église paroissiale de l’Annunziata de Corte est l’un des plus beaux de Corse. La journée se termine sur le mélancolique site préroman de San Giovanni : où la légende croisera l’histoire ...
Mardi 25 Juin 2013
Santa Maria di Rescamone
une journée en CASTAGNICCIA
Accueil à Ponte Novu, à 9h, sur le parking de la poste. Découverte des fresques de la chapelle San Tumasgiu à Castellu di Rustinu, du site archéologique de Santa Maria di Rescamone, puis des églises baroques de Piedicroce (Saint Pierre et Saint Paul, et son orgue historique, le plus ancien de Corse, 1619), Verdèse (église saint Sébastien et son orgue de 1896), La Porta (église saint Jean Baptiste et son petit orgue de 1780) …
Petit rappel: Ces parcours reposent sur le bénévolat et les fonds récoltés lors de ces journées contribuent à la restauration et à la valorisation du patrimoine. Ils sont recommandés par de nombreux guides : Arthaud, Bleu, Geo, Michelin, Routard, Petit Fûté …
Renseignements et réservations au :
TEL/FAX : 04 95 61 34 85 - Portable : 06 17 94 70 72
Participation aux frais : 30 € par adulte. Gratuit pour les moins de 12 ans.
e mail : elizabethpardon@orange.fr
Site : www.montagnedesorgues.com/
11/06/2013
Jeudi 13 Juin, la Montagne des Orgues en Balagne et Ghjunsani
Jeudi 13 Juin
une journée en HAUTE BALAGNE et dans le GHJUNSANI
Speloncato détail d'un antependium
Accueil à 9h à COSTA, sur la place de l’église, puis découverte de SPELONCATO et de sa Collégiale, de la vallée haute du Ghjunsani avec PIOGGIOLA, OLMI CAPPELLA , PALASCA …
Ces parcours de découverte du patrimoine reposent sur le bénévolat. Les fonds récoltés lors de ces journées contribuent à la restauration et à la valorisation de ce patrimoine. Ils sont signalés dans de nombreux guides : Bleu, Routard, Géo, Vert, Arthaud, Petit Fûté etc …
Renseignements et réservations au :
04 95 61 34 85 / 06 17 94 70 72
e mail : elizabethpardon@orange.fr
Site : www.lamontagnedesorgues.com/
01/10/2012
la chapelle de saint Jean à Belgodère
Reprise de la note de l'an dernier:
( journées du Patrimoine 2011: les voyages du Patrimoine ...
ce dimanche 17 septembre, l'année dernière, suite de la balade patrimoniale à Belgodère)
La chapelle saint Jean "Ante Portam Latinam"
Cet oratoire, construit en 1711, est dédié à saint Jean l'Evangéliste,
ainsi qu'en témoigne cette peinture inspirée par la Légende Dorée, illustrant le supplice de st Jean, plongé comme un homard dans un chaudron d'huile bouillante devant la Porte latine (l'une des portes de Rome) pour avoir refusé à l'empereur Domitien de sacrifier aux dieux: Jean est représenté dans l'attitude du martyr en prière, protégé par la Vierge et l'Enfant, puisqu'il sortira indemne de cette cuisson. L'artiste le représente déjà âgé: il lui restera pourtant de nombreuses années à vivre, en exil à Patmos où il rédigera son Evangile et son Apocalypse. Il est ici en compagnie de st Antoine de Padoue.
... détail de la même scène peinte par Quentin Metsys (Anvers, Triptyque de st Jean, 1511) ...
Cette chapelle oratoire est devenue l' annexe de l'église paroissiale de St Thomas depuis 1825 et en ce dimanche 17 septembre, justement, l'on va y célébrer la fête de Notre-Dame des Sept Douleurs, la grande dévotion du village, héritage du couvent des Servites de Marie de Belgodère ...
"Ah mère, toi qui es le refuge des malheureux, donne-nous une seule de tes larmes pour purifier nos âmes et prête-nous une de tes épées pour nous permettre de chasser à l'heure de notre mort, les ennemis qui voudraient notre perte" (in: Les Servites de Marie, p. 779)
Fêtée chaque année le 3ème dimanche de septembre, voici la signification des 7 glaives:
1°/ la prophétie du vieillard Siméon lors de la présentation au Temple:" un glaive de douleur transpercera ton coeur"
2°/ la Fuite en Egypte
3°/ la disparition de Jésus qui dispute avec les docteurs du Temple
4°/ le Portement de croix
5°/ la Crucifixion
6°/ la Descente de croix
7°/ la Mise au tombeau
La chapelle fleurie accueille aujourd'hui cette magnifique statue de la Vierge, réalisée en bois polychrome par Agostino de Negri, un célèbre sculpteur génois de Camogli, en 1695. La Vierge est représentée dans l'attitude d'une Assomption, mais le visage douloureux et la poitrine transpercée des sept glaives de douleur, emblématiques des Servites (les Serviteurs des Douleurs de Marie).
Dans l'excellent ouvrage collectif paru en 2000: "Les Servites de Marie en Corse", édité chez Alain Piazzola, l'on pourra lire ( "Annales" de l'Ordre) le récit mouvementé du voyage miraculeux de la statue, arrivée saine et sauve entre deux journées de piraterie barbaresque. Embarquée sur son bateau le 6 mai 1695 par le capicorsin Andrea Santoni de Centuri, elle arrive le 19 mai à Centuri:
" Il faut en effet savoir que le 16 mai, jour de lundi, en pleine mer, entre les îles de Capraia et Gorgone, des barbaresques avaient attaqué un navire et l'avaient conduit en captivité. Le jour de mercredi, c'est à dire le 18 mai, des Turcs avaient de la même façon conduit en captivité un navire qui se dirigeait vers la Corse, et pourtant, entre temps, le 17 mai, jour de mardi, notre navire qui transportait la statue de la mère de Dieu, la Vierge Douloureuse, le long des mêmes côtes où les Turcs avaient commis tant de forfaits, échappa à tout danger." (in :Les Servites de Marie, p. 778)
Ce récit en dit long sur les dangers qui guettaient quiconque devait prendre la mer: le voyage entre la Terre ferme ou les côtes françaises et la Corse était soumis aux incertitudes les plus inquiétantes, tempêtes ou actes de piraterie . Dans cette Méditerranée de la fin du XVII° s. le commerce des marchandises comme des oeuvres pieuses continuait d'engager la vie des patrons de navires qui craignaient à chaque instant voir se profiler les voiles des corsaires de tout poil ...
Toujours est-il que cette statue miraculée et miraculeuse va être logée, dans un premier temps dans l'autel majeur de l'église Nostra Signora delle Grazie des Servites, que nous avons vue aujourd'hui transférée à l'église paroissiale St Thomas (voir la note précédente sur ces journées). Quelque temps plus tard, la somptuosité de la statue de la Vierge des Douleurs entraîna la construction d'un nouvel autel encore plus digne d'elle:
Cet autel, daté de 1704, un chef-d'oeuvre de menuiserie, d'ébénisterie, d'inventivité époustouflantes, a été transféré à son tour dans la chapelle st Jean, lors de la ruine de l'église conventuelle. Il a fallu l'adapter à la largeur moindre de cette chapelle et rogner ses ailes de quelques quarantes centimètres.
Au sommet, le fronton interrompu met en exergue une gloire rayonnante avec le coeur de Marie transpercé des sept glaives, emblème des Servites, tandis que deux anges drus et nus en maintiennent les rayons.
Les ailes accueillent deux peintures, rognées elles aussi et en mauvais état, du napolitain Marc Antoine de Santis: ici, à gauche, San Pelegrino Laziosi ( canonisé en 1684)
à droite, San Giovacchino de Sienne, fondateur de l'ordre des Servites.
L'ensemble, classé Monument Historique, fait l'objet d'une étude en vue de sa restauration: il faut dire que c'est certainement l'un des autels les plus extraordinaires de toute la Corse, qui témoigne d'une maîtrise parfaite des matériaux et des techniques: moulures, cannelures, bois tournés, sculptures en haut et bas relief, les anges en ronde-bosse ... Une fantaisie colorée qui nous évoque l'art d'Amérique latine plus que celui, plus sobre, d'Italie.
Détail d'une colonne "en candélabre" encadrant le baldaquin central qui doit recevoir la statue de la Vierge: profusion de feuillages, de cornes d'abondances, de serpents, d'oiseaux... une fantaisie colorée qui nous évoque l'art d'Amérique latine plus que celui, plus sobre, d'Italie.
Les anges ... parlons-en! Dans les Annales de l'ordre, on en évoque 36: il en reste 18, en partie aujourd'hui déposés dans l'attente de leur restauration ...
quelques portraits:
Ces anges qui reprendront un jour leur service divin, joyeux en prière, musique, danse ...
Cet ensemble nous fait fortement penser à une oeuvre du Cap Corse, la chaire de prêche de l'église paroissiale San Cipriano de Morsiglia, réalisée par le sculpteur virtuose Giovanni Pellegrini, actif à la fin du XVII° siècle:
détail de la chaire de San Cipriano Morsiglia.
Vous pouvez retrouver cette oeuvre en allant voir la note:
Morsiglia, la chaire de prêche de San Cipriano - note du 8/3/2010
(à suivre!)
01/07/2012
avec les Amis du Parc, dans le Rustinu et la Castagniccia ...
(Première partie)
Dimanche 24 Juin dernier, une belle journée de partage avec les membres de l'Association des Amis du PNRC ( Conservatoire d'espaces naturels de Corse) dans le Rustinu et en Castagniccia ...
avec les belles photos de Michelle Lafay, de Claudine Garcia ...
et quelques notes précédentes du blog:
San Tumasgiu di Pastureccia à Castellu di Rustinu:
J'avais "commandé " quelques nuages, mais le ciel restera d'un bleu impertubable toute la journée. Arrivés sur le site de la chapelle San Tumasgiu, à Castellu di Rustinu: la vue magnifique sur le Monte Padru, la Pieve de Caccia (et le village de Moltifau, au loin) et le massif des Aiguilles de Rundinagjha (Alias Popolasca ou Castiglione ...)
San Tumasgiu, bien orienté à l'est
L'abside. La datation de cette chapelle reste mystérieuse. Sa fondation est probablement largement préromane, mais on peut penser qu'elle a connu d'importants travaux en 1470, date - MCCCCLXX - que l'on retrouve gravée à plusieurs endroits, à l'intérieur, au fond d'une niche aménagée dans le mur, côté Nord-Est; sur le tympan de la porte latérale sud; enfin dans l'ébrasement extérieur de cette fenêtre meurtrière de l'abside, où l'on semble avoir oublié en route un C.
l'inscription du tympan de la porte latérale sud.
la croix au sommet du mur est
En octobre j'étais passée voir les sondages effectués par l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) pour établir un diagnostic sur l'intérêt archéologique du site.
découverte des sépultures sous le sol de la chapelle
vous pensiez être tranquilles pour la perpétuité ...
et voilà qu'on vous mesure, qu'on vous ramasse par petits bouts et qu'on vous fourre dans des sacs en plastique, bien précautionneusement, certes, mais de quoi douter de l'éternité...
A l'extérieur, une sépulture a même donné de fausses joies à l'équipe qui pensait avoir trouvé quelque chose de bien antique: manque de chance! le cher disparu portait en dentier ...
Tout cela pour dire que le chantier de restauration prévu à l'origine pour cette année devra attendre la réalisation des fouilles archéologiques.
Toussaint Quilici exprime ici son désarroi.
Ce qui nous inquiète, nous qui aimons d'un amour profond cette chapelle: le toit va vraiment mal, la pluie ruisselle sur les fresques qui souffrent un peu plus de jour en jour. Il faudrait pour le moins, en attendant les fouilles, protéger le toit par une bâche comme cela s'est fait à Castirla. Nous ne comprenons pas cette absence de protection.
(le Christ Pantocrator de San Tumasgiu)
Santa Maria de Rescamone à Valle di Rostino
à retrouver ... si vous pouvez! le cahier Corsica 98-99 de janvier 1982dédié par la FAGEC à la Piévanie de Rescamone. Et, dans l'ouvrage précieux de Geneviève Moracchini-Mazel "Corsica Sacra" ( éditions A Stamperia) les pages 207 à 209.
et dans le blog:
http://elizabethpardon.hautetfort.com/trackback/2829320
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2011/03/13/un-serpent-nu.html
l'abside préromane - début X° s. ? - époque présumée de la grande reconstruction de Santa Maria di Riscamone.
le petit baptistère paléochrétien et le mur sud de l'église pievane Santa Maria di Rescamone
les Amis du Parc devant le grand Baptistère: le soleil est de plomb mais rien n'arrête les braves!
Adam et Eve et le récit de la Tentation dans la Genèse:
"Or tous deux étaient nus, l'homme et sa femme, et ils n'avaient pas honte l'un devant l'autre.
Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que Yahvé Dieu avait faits et il dit à la femme:
"Alors, Dieu vous a dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?"
La femme répondit au serpent: "Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Seulement quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sous peine de mort."
Le serpent rétorqua à la femme:
"Pas du tout! Vous ne mourrez pas! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des êtres divins, qui connaissent le bien et le mal."
La femme vit que l'arbre était appétissant à manger et séduisant pour les yeux, et qu'il était, cet arbre, désirable pour l'entendement. Elle prit de son fruit et mangea. Elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il mangea. Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus; ils cousirent des feuilles de figuier et se firent des pagnes. "
(idée passablement urticante, je vous la déconseille !)
(le tympan du grand baptistère roman : le Serpent se mord la queue auprès de l'Arbre de la Connaissance. Un éternel recommencement ...)
... "Alors Yahvé Dieu dit au serpent:
Parce que tu as fait cela, Maudit sis-tu entre tous les bestiaux et toutes les bêtes sauvages.
Tu marcheras sur ton ventre et tu mangeras de la terre tous les jours de ta vie.
Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t'écrasera la tête et tu l'atteindras au talon."
(La Genèse)
Un peu au-dessus du site, cet amas rocheux nous attire
et l'énigme posée par cette grande dalle, "miraculeusement" posée comme un abri sous roche. Même si l'on peut raisonnablement envisager son origine naturelle, la dalle s'étant détachée du bloc, on peut aussi supposer qu'elle ait pu servir dans un temps lointain de la préhistoire:
seule une fouille pourrait déterminer s'il y eut jamais une quelconque pratique d'inhumation à cet endroit.
(à suivre ... pour la deuxième partie)
Petit rappel autour du livre de Toussaint Quilici : une mine richissime de renseignements sur le patrimoine de la Pieve di Rustinu et des Pieve alentour ...
19:50 Publié dans art roman, chapelles romanes corses, fresques de corse, la mort, les pierres qui signent, parcours de découverte du patrimoine en Corse, patrimoine des chapelles à fresques en Corse | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : les amis du parc corse, c.e.n.corse, san tumasgiu di pastureccia, restauration de fresques, site archéologique santa maria di rescamoneadam et eve, genèse, philippe jaccottet | Facebook |