25/03/2013
tr: Mémo : Avant-première du film ce mercredi soir au Musée
Je diffuse bien volontiers ce message d'Anne de Giafferi!
> Message du 25/03/13 08:08
> De : "Anne de Giafferri"
> A : "Anne de Giafferri"
> Copie à :
> Objet : Mémo : Avant-première du film ce mercredi soir au Musée
>
>
>
Bonjour,
>
Vous êtes cordialement invités ce mercredi 27 mars à 18H00
pour l'avant-première du film "Théodore Ier, roi des Corses" au Musée de Bastia
où se déroule l’exposition "Théodore de Neuhoff : roi de Corse, prince des chimères".
>
La projection sera suivie d'un cocktail.
>
Venez nombreux !
>
à bientôt
bien à vous
>
Anne de Giafferri
>
PJ: invitation + fiche du livre-DVD du film + programme de diffusion sur ViaStella
09:48 Publié dans corse, histoire de la Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : theodore de neuhoff, theodore roi de corse, anne de giafferi | Facebook |
10/03/2013
Prélude de la Semaine Sainte à Corbara
Dimanche 17 Mars, veillée autour de la Passion
à la Collégiale de la Nunziata à 21h
(horaire à reconfirmer)
le Jardin des Oliviers - Tenture du sepolcru de Quenza -
Anonyme fin XVII°/ début XVIII° s.
En prélude à la Semaine Sainte, cette veillée dans laquelle s'est engagée collectivement et depuis des semaines la population de Balagne et du Ghjunsani, partagera le récit de la Passion le temps d'une veillée.
la Trahison de Judas - sepolcru de Ficaghja - Francesco Carli vers 1760
Vivifiée par les chants sacrés de la Semaine Sainte de la tradition balanine - avec la participation des confrères de la région, de Jacky Michaelli et des villageois, ponctuée de méditations à l'orgue historique de la Collégiale,
Mausoleu, la descente de croix - tableau du choeur
cette veillée sera par ailleurs illustrée d'un diaporama d'oeuvres choisies parmi l'extraordinaire patrimoine corse des sepolcri, chemins de croix et divers tableaux évoquant le déroulement de la Passion.
Nessa, sepolcru d'Orsini - XIX° s.
(à suivre!)
10:31 Publié dans corse, la Semaine Sainte en Corse, musique traditionnelle corse, patrimoine populaire de Corse, sepolcri de Corse, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : corbara, passion à corbara | Facebook |
09/03/2013
Bastia, le quartier du Puntettu en péril: débat.
" (... Je me permets de vous alerter sur un projet de restructuration du centre ancien de Bastia mené par la municipalité de Bastia, projet particulièrement dangereux vis-à-vis du patrimoine bâti du plus ancien quartier de Bastia, celui du Puntettu, entre la citadelle et le quai sud du vieux port."
Bernard Cesari ( membre du comité de quartier du Puntettu)
Je transmets ici ce message envoyé par Bernard Cesari, membre du comité de quartier du Puntettu, qui évoque un débat important sur le projet de restructuration de ce quartier historique de Bastia, accompagné des dossiers réalisés par le comité de Puntettu: un dossier épineu où l'argent, le social et le patrimoine ne font pas forcément bon ménage.
La ville est un organisme vivant qui évolue à travers ceux qui l'habitent. Dans le cas de la "restructuration" du quartier du Puntettu envisagée par la mairie ( pour raison d'insalubrité irrémédiable, du moins pour certains immeubles) ou de la "réhabilitation" souhaitée par le comité du quartier du Puntettu, quelle garantie réelle de relogement sera offerte aux habitants, en particulier aux plus démunis qui vivent dans la précarité ?
On ne peut séparer, dans cette réflexion, l'intérêt du patrimoine bâti, ici bien réel et historique, de l'intérêt des gens qui vivent ce patrimoine et l'humain doit rester au coeur de la problématique. Sans quoi, le patrimoine, aussi intéressant et beau fût-il, perd tous son sens.
- voir deux articles du Corse-matin:
www.corsematin.com/article/bastia/les-habitants-se-mobilisentpour..Le comité du quartier du Puntettu répond aux élus | Corse-Matin
Le dossier de présentation du Comité du Puntettu:
presentation puntettu comitequartier 02 2013 mini (2).docx
Une demande d'inscription au titre des Monuments Historiques de l'immeuble du 2 rue du Bastion, "Maison Montesoro", a été adressée à la DRAC: c'est un dossier urgent car la mairie a l'intention de faire aboutir son projet de restructuration d'ici la fin de l'année ...
Voici la notice rédigée par les membres du comité du quartier du Puntettu concernant la" maison Montesoro" qu'il conviendrait de réhabiliter:
NOTICE SUR LA SINGULARITE ACHITECTURALE ET HISTORIQUE DE L’IMMEUBLE
2 rue du Bastion, quartier du Puntettu à Bastia
Eléments historiques :
- La place sur laquelle donne cette bâtisse s’appelle la place de l’huile, piazza dell’olio. Il s’agit d’une très ancienne place de Bastia et l’une des seules du vieux Bastia qui ait survécu intacte jusqu’à nos jours, avec la place du marché aux poissons et la minuscule Piazza di l’Olmu. Sur un plan des archives de Gênes, de Mario SISCO, daté de 1602, (ASG Corsica n° 986) figure déjà la Piazza dell’Oglio, appelée aussi Chiappa dell’Oglio (marché à l’huile).
- Au vu des éléments historiques connus par ailleurs, et vue sa situation, on peut penser que cette maison a du être construite à la fin du XVIe siècle après les guerres de Sampiero CORSU, car le quartier Terravecchia avait été brûlée complètement et la reconstruction a vraisemblablement commencé vers 1575.
- Il est établi que dés le début du XVIIIe cette maison appartenait déjà à la famille MONTESORO et particulièrement à cette date à Pietro Montesoro, podestat de Bastia en 1715 et 1731. Dans le fonds SPAGNOLI (Archives Départementales de Haute Corse), un document issu du ceppo de Francesco Saverio BIADELLI, notaire à Bastia au milieu du XVIIe siècle (Ceppo Secondo) indique que cette maison appartenait à Pietro MONTESORO, et décrit ainsi le site: « luogo detto chiappa dell’oglio contiguo a la casa del fu Pietro Montesoro », conformément au plan de 1602.
La famille Montesoro est connue depuis la fondation de Bastia, (fonds des Premiers Chanceliers). Dès 1476, Antonio Montesoro fait commerce de Myrte (utilisé pour tanner les peaux, il y avait d’ailleurs une tannerie au Guadello, plus bas), et tient une boutique à Terranova. Cette famille a donné trois podestats à Bastia : Anton Francesco, 1703-1704, Gian Pietro, 1714-1715, puis de nouveau Gian Pietro, 1731-1732. Ce podestat était en première ligne lors du siège de Bastia par les « paesani », il fut en relation avec le duc de Wurtemberg, commandant en chef des troupes envoyées par l’empereur d’Autriche Charles VI. Il traita les Corses avec respect et fut l’hôte de la maison Caraffa.
- Enfin, suite à l’effondrement du plafond du Palais de Justice de Bastia le 21 avril 1932, le tribunal de Bastia a siégé dans cette bâtisse.
Eléments architecturaux :
D’après les éléments architecturaux, il semblerait que la maison ait été embellie vers la première moitié du 17è siècle, lorsque les MONTESORO prospéraient dans les affaires. La façade principale est celle d’une maison de notables, avec de grandes croisées sur quatre niveaux. L’élément le plus remarquable de l’extérieur est le portail en pierre sculptée qui s’apparente beaucoup à celui de la maison Castagnola, qui a déjà fait l’objet d’une protection au titre des monuments historiques en 1992.
Le vestibule et la cage d’escalier de cette demeure urbaine ont conservé leur décor originel de stuc, typique des années 1600-1630, qui est malheureusement demeuré le seul à l’heure actuelle. Tous les autres décors de stuc, de cette époque et de cette qualité, ont été détruits, notamment à cause des bombardements de 1943 qui ont ravagé le centre ancien de Bastia.
Dés le vestibule et dans toute la montée d’escalier on observe des voûtes soulignées de frises.
Au premier palier on peut voir en clé de voûte une tête de faune avec un anneau de fer servant sans-doute à accrocher une lanterne et aux étages supérieurs des têtes d’anges sculptées. A chaque palier, des bas-reliefs qui ornent les murs d’échiffre comportant des colonnettes-balustres de style « Renaissance italienne ». Ces décors très anciens, de grande qualité et dont il n’existe aucun équivalent en Corse, sont actuellement très empâtés par plusieurs dizaines de couches de badigeons de chaux, mais néanmoins en bon état de conservation. "
17:49 Publié dans Citoyenneté, corse, environnement en Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : quartier du puntettu, bastia | Facebook |
03/03/2013
Conférence de Michel-Edouard Nigaglioni au SPAZIU
Vendredi 8 mars à 18 h, au Spaziu à l'Ile Rousse,
conférence de Michel-Edouard Nigaglioni
sur l'invitation du Spaziu et de l'Association Saladini
C'est avec beaucoup de plaisir et d'intérêt que nous viendrons écouter ce passionné du patrimoine insulaire: merci à Marie-Noëlle Acquaviva et au Spaziu de l'accueillir en Balagne.
Pour ceux qui ne connaitraient pas Michel-Edouard Nigaglioni:
Michel-Edouard Nigaglioni, né en 1964 à Marseille, est issu d’une famille originaire de Morsiglia, dans le Cap Corse. Historien de l’art, il est diplômé de l’Université de Provence et de l’Université de Corse ; il s’est spécialisé dans la peinture corse de la période baroque. Directeur du Patrimoine de la Ville de Bastia, et Conservateur Délégué des Antiquités et Objets d’Art du Département de la Haute-Corse, il est l’auteur de nombreux articles publiés dans des revues historiques ou des catalogues d’exposition, publiés en France et en Italie. Il est l’auteur de notices biographiques concernant des peintres corses publiées dans l’Encyclopaedia Corsicae (2004), le Dictionnaire historique de la Corse (2006) et l’Encyclopédie Bonneton – Corse (2006). Il vient de publier récemment aux éditions Alain Piazzola une Encyclopédie chronologique illustrée des peintres, dessinateurs et graveurs actifs en Corse, des origines à la fin du XIXe siècle. Cet ouvrage de 372 pages fait la synthèse de 18 années de recherches menées dans les archives, les musées, les églises, les collections particulières et les demeures privées.
***
J'avais fait l'annonce (ci-dessous) de la parution de son Encyclopédie en décembre 2012 : un ouvrage essentiel à acquérir impérativement, si vous ne l'avez pas encore fait!
La nouvelle qu'on attendait avec impatience:
l'Encyclopédie des peintres actifs en Corse de Michel-Edouard NIGAGLIONI vient enfin de sortir en librairie, une somme et un très bel ouvrage édité par Alain Piazzola, qui couronne d'innombrables années d'études et de recherches de notre infatigable ami historien de l'art .
Une prouesse et une mine de renseignements pour tous ceux qui s'intéressent à l'expression artistique en Corse et à ses créateurs, que ce soit dans le patrimoine public ou privé.Merci, cher Michel-Edouard, de ce beau cadeau de fin d'année, à consommer et à offrir sans compter!
Nous manque seulement la note biographique de Monsieur ANONYME, né il y a déjà tant de siècles, et toujours vaillant en plein XIX°, omettant d'apposer sa signature sur les chemins de croix populaires des petites églises ou les ex-votos, bref, un artiste humble et protéiforme, toujours prêt à mettre son pinceau ou sa gouge au service de la communauté, parfois bien inspiré, et malgré quelques maladresses, toujours efficace.
07:40 Publié dans artistes de corse, conférence sur la Corse, corse, histoire de l'art, livres sur la corse, patrimoine de corse, regards sur l'art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conférence sur les peintres actifs en corse, michel-edouard nigaglioni, encyclopédie des peintres actifs en corse, alain piazzola, association saladini, spaziu | Facebook |
10/02/2013
Montemaggiore et les Âmes du Purgatoire
Où l'ombre de Don Miguel Mañara Vincentello de Leca y Colona (1627 - 1679) s'égare bien malgré lui à Montemaggiore et rencontre son avatar Don Juan
Ces jours-ci, le village de Montemaggiore, tout voisin de Cassano, commune de Montegrosso, Pieve de Pino. Balagne.
Tout d'abord, je vous engage à une lecture passionnante, celle du long article écrit par notre ami Alfredo ORTEGA: " La Corse et Don Juan: la légende noire de Miguel Mañara" pour l'Adecec, à retrouver sur le site:
La Corse et Don Juan: la légende noire de Miguel Mañara
l'autel du Rosaire et ses stucs raffinés datables, d'après notre amie Caroline Paoli, des années 1770/1780 et "attribuables à l'un des frères Cagliata, Antonio ou Giuseppe, très actifs entre ces deux dates et originaire de Lunigiana.
accueille cette toile peinte et repeinte par des auteurs anonymes :
au centre du tableau,. le sujet de la donation du Rosaire par la Vierge et l'Enfant à St Dominique et Ste Catherine de Sienne est tout-à-fait conforme à la norme.
Tandis que sous cet ensemble habituel l'on découvre la raison de cette dévotion: il s'agit bien d'aider à la délivrance de ces pauvres âmes du Purgatoire par la récitation du Rosaire. Je vous laisse découvrir le récit savoureux qu'en fait notre peintre anonyme de Montemaggiore:
Ne dirait-on pas une plaisante publicité pour quelque chaude station balnéaire?
Rien de très terrifiant dans ce bain de flammes ... on est bien loin de la description fantasmée de Mérimée:
" Il y avait dans l’oratoire de la comtesse de Maraña un tableau dans le style dur et sec de Moralès, qui représentait les tourments du purgatoire. Tous les genres de supplices dont le peintre avait pu s’aviser s’y trouvaient représentés avec tant d’exactitude, que le tortionnaire de l’Inquisition n’y aurait rien trouvé à reprendre. Les âmes en purgatoire étaient dans une espèce de grande caverne au haut de laquelle on voyait un soupirail. Placé sur le bord de cette ouverture, un ange tendait la main à une âme qui sortait du séjour de douleurs, tandis qu’à côté de lui un homme âgé, tenant un chapelet dans ses mains jointes, paraissait prier avec beaucoup de ferveur. Cet homme, c’était le donataire du tableau, qui l’avait fait faire pour une église de Huesca. Dans leur révolte, les Morisques mirent le feu à la ville ; l’église fut détruite ; mais, par miracle, le tableau fut conservé. Le comte de Maraña l’avait rapporté et en avait décoré l’oratoire de sa femme. D’ordinaire, le petit Juan, toutes les fois qu’il entrait chez sa mère, demeurait longtemps immobile en contemplation devant ce tableau, qui l’effrayait et le captivait à la fois. Surtout il ne pouvait détacher ses yeux d’un homme dont un serpent paraissait ronger les entrailles pendant qu’il était suspendu au-dessus d’un brasier ardent au moyen d’hameçons de fer qui l’accrochaient par les côtes. Tournant les yeux avec anxiété du côté du soupirail, le patient semblait demander au donataire des prières qui l’arrachassent à tant de souffrances. La comtesse ne manquait jamais d’expliquer à son fils que ce malheureux subissait ce supplice parce qu’il n’avait pas bien su son catéchisme, parce qu’il s’était moqué d’un prêtre, ou qu’il avait été distrait à l’église. L’âme qui s’envolait vers le paradis, c’était l’âme d’un parent de la famille de Maraña, qui avait sans doute quelques peccadilles à se reprocher ; mais le comte de Maraña avait prié pour lui, il avait beaucoup donné au clergé pour le racheter du feu et des tourments, et il avait eu la satisfaction d’envoyer au paradis l’âme de son parent sans lui laisser le temps de beaucoup s’ennuyer en purgatoire."
à suivre!
19:50 Publié dans corse, iconographie des saints, livres sur la corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : montemaggiore, antonio cagliata, giuseppe cagliata, murillo, don miguel mañara, don juan maraña, mérimée, mes âmes du purgatoire | Facebook |