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05/06/2015

la Corse et la peste végétale de la Xylella fastidiosa -via corsenetinfos

La Méditerranée, la Corse et la Xylella fastidiosa :

Je vous invite à lire ce dossier - terrifiant!  publié dans Corsenetinfos :

 

Le député européen et leader du monde paysan, José Bové, s’est emparé, depuis quelques mois, à la demande des Nationalistes modérés, de la question de la Xylella fastidiosa. En visite, samedi, sur le domaine viticole d'Antoine Arena à Patrimoniu, où il a rencontré les agriculteurs et les élus de Femu a Corsica, il a qualifié la situation de grave et appelle à la mobilisation pour faire pression sur l’Europe et les Etats. Il explique, à Corse Net, que la seule issue est d’interdire toutes les entrées de végétaux, de changer radicalement le système des pépinières et de prendre des mesures immédiates et concrètes.


Enzo Manni, oléiculteur du Salento, les eurodéputés Josep-Maria Terricabras et José Bové, Fraçois Alfonsi, président de l'ALE, et Gunther Dauwen, directeur général de l'ALE.
Enzo Manni, oléiculteur du Salento, les eurodéputés Josep-Maria Terricabras et José Bové, Fraçois Alfonsi, président de l'ALE, et Gunther Dauwen, directeur général de l'ALE.
- Quelle est votre appréciation du problème de la Xylella fastidiosa ?
- C’est une situation que j’ai qualifiée de « peste végétale » parce qu’il n’y a aucun moyen de traitement, ni sur les insectes, ni sur les arbres ! A partir du moment où la bactérie atteint les arbres, la situation devient irréversible. On peut toujours tailler les branches du haut pour essayer de freiner la progression, mais, une fois que l’arbre est mort, on n’a plus d’autre choix que de le couper. C’est absolument terrifiant ! Les quatre souches de la Xylella peuvent toucher plus de 300 variétés de végétaux, des plantes ornementales jusqu’à la luzerne ! La souche, qui a été identifiée, peut infecter 39 végétaux. Avec la vigne, l’olivier, les agrumes, c’est tout le patrimoine méditerranéen qui est atteint. Du jamais vu !
 
- N’y-a-t-il pas eu de fléau équivalent dans le monde agricole ?
- Le seul parallèle, que l’on peut faire dans la mémoire paysanne, est l’épisode du phylloxera quand la vigne a été totalement anéantie. Là, c’est pire, vu la multiplicité des végétaux à risque ! La situation est excessivement grave.
 
- Que peut-on faire pour éviter le désastre ?
- Il faut agir à plusieurs niveaux. Le premier est de mettre en place une protection européenne  pour blinder l’ensemble des importations des pays tiers de l’Europe. Il faut une protection et une vérification de tous les plants qui arrivent des pays à risques. Si un plan de caféier contaminé n’avait pas, dernièrement, été repéré à Rungis, on n’aurait pas su où il partait ! Tous les pays européens doivent prendre cette responsabilité collective.
 
- Est-ce possible ? Jusqu’à présent, la législation européenne ne le permettait pas.
- Maintenant, oui. Nous avons eu une réunion à ce sujet, il y a 15 jours. Nous en aurons une autre, la semaine prochaine, pour renforcer la mesure. Nous aurons un débat en séance plénière au Parlement européen, jeudi matin, sur la question spécifique de la Xylella. C’est pour cela que nous devons faire pression ! Ensuite, il faut agir autour de la zone des Pouilles pour empêcher que la bactérie évolue vers d’autres régions d’Italie ou soit exportée vers d’autres secteurs. La Corse est directement menacée, mais aussi la Sardaigne, la Sicile, la Grèce, la Toscane…
 
- Comment enfermer la bactérie au niveau des Pouilles ?
- C’est très difficile, d’une complexité folle ! Les insectes volent, rentrent dans les camions, les voitures… Comme ils sont polyphages, on ne sait pas, aujourd’hui, les neutraliser. Les insecticides ne servent à rien ! Les autorités italiennes ont déjà dépensé de l’argent et tenté de mettre des zones tampons, mais la bactérie avance et atteint de nouveaux foyers. L’Italie doit aller beaucoup plus loin dans la protection.
 
- Que peut-on faire pour protéger la Corse ?
- Il faut protéger un territoire comme la Corse qui a l’avantage d’être une île. Théoriquement, ce que l’on est capable de faire sur une île comme l’Australie, qui interdit toute entrée de végétaux, peut être fait en Corse qui est une passoire ! Cette semaine encore, des vendeurs de plants d’oliviers ou d’autres végétaux, venant d’Italie, ont été repérés sur les bords des routes. Les vendeurs ont nié la provenance, mais l’administration a identifié les plants. Des gros oliviers sont arrivés, récemment, par bateau dans le port de Bastia… Aujourd’hui, la protection de la Corse n’est pas assurée ! Les autorités préfectorales doivent assumer leurs responsabilités.
 
- C’est-à-dire ?
- Il faut verrouiller les entrées ! Ne garder qu’un seul port d’entrée pour les végétaux, si on n’est pas capable de surveiller tous les ports. Et, détruire tous les végétaux qui arrivent ailleurs. Avec la saison touristique, il faudra, aussi, sur les ferries, renforcer les contrôles des importations et informer en amont les passagers qui transportent, en toute bonne foi, des plantes. Ces mesures sont une urgence absolue ! Si elles ne sont pas prises, le risque est inqualifiable !
 
- Est-on sûr que la bactérie n’est pas présente en Corse ?
- On n’est jamais sûr à 100% car le virus peut-être dormant. Les analyses menées jusqu’à présent n’ont repéré aucune présence de la Xylella sur l’île. Aucun foyer n’a été détecté. C’est, quand même, un espoir pour la Corse. Même si la présence de la Xylella se vérifiait, il faut, de toute façon, fermer l’île aux importations ! Ensuite, changer radicalement le système des pépinières et tester, comme l’a dit Enzo Manni, la résistance des variétés. Si des souches sont identifiées, leur multiplication doit se faire en milieu confiné.
 
- De quelle manière ?
- Il faut bannir les pépinières à ciel ouvert ! Et opter pour des pépinières en serre à double porte où les plants seront en milieu isolé. L’idée est de reconstruire un capital végétal de substitution. Depuis l’attaque sur les orangers et une autre maladie, le Brésil, depuis 1993, a voté une loi qui interdit toute pépinière en plein air. Il faut mettre ce système en place dans tous les territoires qui possèdent ces variétés à risque, cela relève, à la fois, de la responsabilité de l’Union européenne et des Etats. Il faut agir en amont, avant que la catastrophe n’arrive !
 
- Le gouvernement est-il conscient de l’urgence ?
- J’ai alerté, deux ou trois fois par semaine, les autorités sur la xylella. La prise de conscience existe. La réunion d’il y a 15 jours, lors de la fête de l’olive, a été un autre moment d’interpellation. Maintenant, il faut prendre des mesures qui ne sont pas sympathiques ! Il faut rigoureusement interdire d’importation les 39 souches à risque, sans même se demander si elles sont ou non infectées ! La seule solution est d’interdire, interdire, interdire… !
 
- Les agriculteurs continentaux ont-ils pris la mesure du problème ?
- J’ai alerté les viticulteurs et les oléiculteurs languedociens. J’ai rencontré les gens qui siègent à Bruxelles et dans les instances professionnelles. Aujourd’hui, ils ont compris qu’il y a un vrai danger, même si la souche de la Xylella n’est pas celle de Californie ou de Floride qui touche la vigne. Mais, le risque est là ! Nous sommes en train d’avancer et d’alerter pour que l’Europe ne traite pas ce problème comme un petit phénomène, mais comme la crise végétale majeure !
 
- Avez-vous le sentiment qu’elle est prête à le faire ?
- Le fait d’avoir un débat en plénière sur le sujet prouve que le Parlement européen a déjà pris le niveau de l’enjeu. La Commission européenne a fait une réunion technique et en fera une deuxième, lundi et mardi. Les choses bougent sous la pression. Il faut continuer à mettre cette pression sur les instances dirigeantes, que ce soit l’Europe ou les Etats. Il ne faut pas céder ! En Corse, le Préfet de région doit aller beaucoup plus loin. Son travail en termes de brochure d’information est honnête, mais il faudrait les distribuer, par exemple, à tous les passagers qui descendent des avions. Il faudrait des panneaux d’information dans les aéroports. Sans quoi, comment les gens vont-ils savoir ? Les médias en parlent. La prise de conscience est là. Maintenant, il faut des mesures concrètes !
 
- Combien de temps faudrait-il pour mettre en place ces mesures ?
- Le contrôle des ports ou le blocus peut se faire, tout de suite, par un arrêté préfectoral. La France peut prendre des mesures supplémentaires, plus fortes que les premières préconisations de l’Europe. Il lui suffit de les signaler à Bruxelles. A la suite d’une question écrite que j’ai posée, le commissaire européen a répondu que l’Europe étudie les mesures qu’elle doit prendre, mais que chaque Etat est libre, dans l’attente, de prendre les mesures qu’il veut. Aujourd’hui, l’Etat français peut décider de mettre la Corse sous protection.
 
- Que pensez-vous du refus de Ségolène Royal, ministre de l’environnement, en visite, dans une exploitation voisine, de rencontrer le Collectif Xylella ?
- Elle va répondre : « Je suis ministre de l’environnement, ce n’est pas mon sujet ». Je pense que cette question est la plus grave pour la Corse. Il est, donc, de la responsabilité de la ministre de l’Environnement de la prendre en considération et d’appuyer la demande unanime de tous les professionnels du monde agricole et des élus de la Corse. Ce serait important qu’elle transmette à son gouvernement le risque majeur qui existe.
 
- Vous êtes un vieux routier du militantisme paysan. Pensez-vous, vraiment, que le gouvernement fera, cette fois-ci, ce qu’il faut ?
- J’ai dit très clairement aux autorités qu’il fallait qu’elles fassent très attention parce que la patience a, parfois, des limites. Si des mesures concrètes ne sont pas prises immédiatement, les gens peuvent, très bien, les prendre eux-mêmes ! Je comprendrais très bien qu’un contrôle citoyen se mette en place avec les conséquences induites. Si les autorités ne veulent pas le bordel, c’est à elles d’assumer cette responsabilité !
 
Propos recueillis par Nicole Mari.
 
 

Les élus nationalistes modérés autour de José Bové.
Les élus nationalistes modérés autour de José Bové.

17/04/2014

Semaine Sainte: les Sepolcri du Rustinu et de la Castagniccia

Vendredi 18 Avril 2014

l'association Saladini vous invite à découvrir ou redécouvrir

  les sepolcri et les chemins de croix de la Semaine Sainte en  Rustinu et Castagniccia

 

022 San Damiano - mise au tombeau- jpg blog.jpg

Ici, la déploration du Christ, élément du sepolcru de San Damianu, aujourd'hui restauré et présenté au Musée de Corte: vous ne verrez pas jeudi cet ensemble qui reste au Musée, mais verrez ses frères dans certains villages de Castagniccia, dressés pendant ces trois jours de la Semaine Sainte. Le reste de l'année, ces installations regagnent leur cachette secrète ... Vous pouvez retrouver les notes du blog consacrées  à ce patrimoine populaire des sepolcri et des chemins de croix liés à la Semaine Sainte en Corse.


 

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( le sepolcru de  Ficaja, l'an dernier)
Sortant de leur retraite pendant cette Semaine Sainte sont dressés  les sepolcri de Corse :
une forme dramatique du christianisme, une façon populaire et communautaire de vivre la Passion, stimulée par la mise en scène des Chemins de Croix peints et des décors spectaculaires des sepolcri, par les processions piétinées et chantées de la "Via Crucis", des " Cerce ", de la "Granitula" : une religiosité méditerranéenne qui continue d'irriguer tardivement l'art du Baroque jusqu'au plus profond des villages de montagne ...

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à Castellu, la déploration du Christ


Mais aussi miroir de l'âme de chaque communauté, soutenue à nouveau par la présence des Confréries qui, solidement implantées ou plus balbutiantes, tentent de  retisser humainement la trame de la  famille villageoise avec les armes de la dévotion populaire ... souvent réinterprétées et mises au goût du jour : en l'occurence la frontière entre  spectacle et  dévotion est particulièrement perméable et chacun y trouvera - ou non - ce qu'il  cherche  ...
 
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(à Quercitellu, procession du Vendredi Saint)

 

 

***

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En 2010, lors de notre visite, nous avions provoqué la renaissance fragile du petit sepolcru de Frassu ... après un demi siècle de sommeil...

Notre pélerinage débutera avec la rencontre de ce petit sepolcru de Frassu qui sera à nouveau remonté pour la troisiième fois et pour l'occasion: merci aux amis du Rustinu de permettre cette découverte . Notons que ce sera l'occasion également de redécouvrir l'église romane Saint Côme et Saint Damien de Frassu, restaurée l'année dernière, et qui laisse aujourd'hui admirer ses murs  ...

 

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Au programme de cette journée: Frassu, San Tumasgiu di Pastureccia, Santa Maria de Castellu di Rustinu (et son sepolcru), La Porta, Ficaghja  et Nocariu .

Rendez-vous à PONTE NOVU à 9H sur le parking de la poste

Inscriptions et renseignements : 04 95 61 34 85 ou  06 17 94 70 72

 


 

16/02/2014

Geneviève Moracchini-Mazel: une biographie

La biographie de

Geneviève MORACCHINI-MAZEL

la grande dame de l'archéologie romane de Corse,

( hélas, aujourd'hui à compléter et à clore )

 

par son fidèle collaborateur Stéphane Orsini, (FAGEC)

(via l'ADECEC)

 

fagec,stephane orsini

( ouvrage écrit en 1959, en collaboration avec une autre pionnière de la redécouverte et de la valorisation de la Corse, Dorothy Carrington:

... épuisé ...)

Je cite Stephane Orsini:

 

" C’est en avril 1951 que Geneviève Moracchini‐Mazel est venue à Mariana pour la première fois. En examinant rapidement les vestiges encore visibles de ce site, et en pressentant son importance pour la connaissance du passé de la Corse, elle décida de l’étudier. Mais ce n’est qu’en 1958, une fois titulaire d’une Licence d’Histoire de l’art et d’archéologie en Sorbonne, que le futur inventeur du site paléochrétien de Mariana, qu’elle a fouillé de 1958 à 1990, a pu réellement initier ses recherches en Marana et dans l’ensemble de l’île. En accord avec ses professeurs, elle a commencé ses thèses de Doctorat d’Etat ; la principale traitant des églises romanes de Corse et la complémentaire étant consacrée aux monuments paléochrétiens insulaires.

 

fagec,stephane orsini

(... épuisé ...)

 

 

Ces travaux édités en 1967 – et qui font suite à l’ouvrage Trésors oubliés des églises de Corse publié dès 1959 – demeurent des références incontournables pour les spécialistes de ces questions comme pour les étudiants qui débutent leur parcours de jeunes chercheurs.

 

Suivra, en 1972, le désormais introuvable Corse romane, 37e volume de la fameuse collection « Zodiaque », qui replace les monuments romans insulaires au coeur des provinces européennes possédant un tel patrimoine architectural.

 

fagec,stephane orsini

(... épuisé ..., comme nombre de publications anciennes de cette prestigieuse collection de Zodiaque sur l'art roman en France)

 

Devenue membre titulaire du CNRS à partir de 1967, Geneviève Moracchini‐Mazel a poursuivi et approfondi ses recherches relatives aux édifices paléochrétiens et romans de Corse tout en militant pour la création de lieux de mémoire harmonieusement répartis allant de pair avec l’étude, la valorisation et l’animation des sites historiques et archéologiques majeurs de l’île perçus comme autant de vitrines du rayonnement culturel insulaire mais surtout comme de véritables outils d’aménagement du territoire générateurs d’un tourisme culturel de qualité à forte valeur ajoutée.

Du fait de l’inexistence de structures de recherches régionales, et l’université de Corse n’ayant pas encore été rouverte, Geneviève Moracchini‐Mazel a privilégié la vie associative, choix qui finalement s’est avéré très efficace pour assurer le bon déroulement de ses travaux. Membre de nombreuses associations culturelles dont elle a souvent encouragé la création, Geneviève Moracchini‐Mazel est notamment la co‐fondatrice de l’association des Amis de Mariana et de la FAGEC (Fédération d’ Associations et Groupements pour les Etudes Corses), respectivement créées en 1966 et en 1970, au sein desquelles elle exerce encore aujourd’hui [ jusqu’à son décès, ce vendredi 14 février 2014 … ] les fonctions de présidente et de vice‐présidente.

Ayant établi de solides contacts toujours actifs avec de nombreux chercheurs européens – en particulier des membres éminents de l’Istituto Internazionale di Studi Liguri comme Nino Lamboglia ou Augusto Ambrosi – on lui doit de nombreuses contributions relatives à la Corse dans des revues internationales dédiées à l’archéologie antique, paléochrétienne et médiévale.

Elle est également directrice de la publication des Cahiers CORSICA de la FAGEC, revue scientifique dans laquelle elle a rédigé ou cosigné un grand nombre d’articles consacrés aux fouilles de Mariana, aux églises piévanes, aux monachie primitives, aux possessions corses des grandes abbayes bénédictines de Toscane ou de Ligurie, ou encore aux châteaux de la première féodalité insulaire.

[ Je formule ici le voeu que cette très belle entreprise débutée il y a tant d'années des publications des Cahiers Corsica par la FAGEC se poursuive et honore ainsi le formidable travail initié par Geneviève Moracchini-Mazel: ce serait le plus bel hommage à lui rendre ! Sa "curiosité" est restée intacte jusqu'à la fin:  nous l'avions rencontrée en compagnie de Toussaint Quilici en 2012 pour évoquer avec elle le mystère des stèles de Trucchinacce. Son vif intérêt pour les "lieux-dits", toujours révélateurs et riches de pistes à exploiter, s'était concrétisée dans la publication d'une série spécifique de cahiers Corsica, une initiative qui mériterait elle aussi d'être poursuivie.

E. P. ]

 

 

 

 

fagec,stephane orsini

(... pour exemple ...)

fagec,stephane orsini

(ou cet excellent numéro collectif sur l'art baroque en Corse: la preuve, s'il en était besoin, de G. Moracchini-Mazel ne cantonnait pas son intérêt aux seules églises romanes ...)

 

" Sur le terrain, c’est en tant que vice‐présidente de la FAGEC que Geneviève Moracchini‐Mazel encadre encore l’équipe technique de la fédération qui assure dans l’ensemble de l’île les consolidations d’urgence sur de nombreux édifices anciens, notamment des églises ou des chapelles préromanes et romanes mais aussi des ensembles fortifiés et même des ponts médiévaux.

 

 

 

En ce qui concerne le Cap Corse, et pour n’évoquer que les opérations les plus importantes, Geneviève Moracchini‐Mazel a supervisé les travaux entrepris sur la tour de Cannelle, à Canari, l’intervention sommaire sur l’abside de la chapelle S. Agostino, à Morsiglia, les recherches menées à S. Maria della Chiapella, à Rogliano, et actuellement, la consolidation des parties romanes de S. Michele, à Ogliastro. De même, on ne peut citer tous les Cahiers CORSICA qui font référence au Cap et auxquels est associé le nom de Geneviève Moracchini‐Mazel mais l’on peut mentionner brièvement les titres les plus importants qui traitent directement de cette microrégion comme ceux consacrés aux fouilles archéologiques réalisées au Monte Bughju, à Rogliano (1973, 27‐28), et aux maisons anciennes du Cap (1976, 64), qui sont des numéros épuisés ; les Cahiers dédiés à la Torre dei Motti, à Luri (1976, 65‐66‐67), les monographies relatives aux villages de Canari (1991, 142‐143) et Pietracorbara (1997, 176) ; la publication traitant des reliques de Sisco (1994, 160‐161) ou de l’église piévane de S. Maria della Chiapella déjà évoquée (1999, 184‐185) ; de l’article sur la famille Negroni de Rogliano (2000, 188) ; des études concernant la peinture baroque insulaire (2002, 204) et, en dernier lieu, l’article de Françoise Lorenzi concernant les établissements prénéolithiques et néolithiques du Cap (2003, 207).

 

fagec,stephane orsini

 

Geneviève Moracchini‐Mazel, qui achève actuellement la rédaction du second volume [ espérons sa publication posthume, cher Stephane !] de sa trilogie intitulée Corsica Sacra, est enfin directrice du CERPAM (Centre d’Etudes Romaines, Paléochrétiennes et d’Archéologie Médiévale), laboratoire de recherches associatif qui accueille les docteurs et les doctorants de l’université de Corse et dont elle réclame, depuis plus de 30 ans, la création officielle en complément des structures muséographiques qui devraient voir le jour prochainement à Mariana, là où, finalement, tout a commencé pour cette grande dame de l’archéologie et du patrimoine ancien de la Corse."

 

J'ajoute qu'en ces temps de restrictions budgétaires, il serait malheureux que cet héritage généreux ne puisse continuer de s'enrichir des contributions des uns et des autres : il faudra lutter  pour poursuivre l'oeuvre fondatrice de Geneviève Moracchini-Mazel et les travaux de la FAGEC , ce qui sera notre meilleure façon de  lui exprimer dans la durée notre reconnaissance ... à suivre !

 

 

25/01/2014

la célèbre "Giustificazione delle Revoluzione di Corsica", de don Gregorio Salvini

Un travail que nous attendions avec impatience,

la traduction de la célèbre

 

JUSTIFICATION DE LA REVOLUTION DE CORSE,

(l'édition de 1764)

de Don Gregorio Salvini

Combattue par les réflexions d'un Génois,

l'évêque Pier Maria Giustiniani,

et défendue par les observations d'un Corse, Buonfigliolo Guelfucci

 

giustificazione delle revoluzione di corsica,don gregorio salvini,evelyne lucciani

 

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Présentation, traduction et notes d' Evelyne Lucciani:

un travail de titan mené à bien, édité chez Albiana  et enfin mis à disposition dans toute bonne librairie! Je vous invite à en lire le commentaire qu'en fait l'historien Jacques Denis dans sa lettre d'information du site de Mausoleu.Giussani: aller à Gregorio.

 

http://mausoleo.giussani.free.fr/Mausoleo_aPages_Textes/News/News_2014/2014-01/News-70_01_2014.html

 

Magnifique travail, chère Evelyne! et qui éclaire grandement notre compréhension de cette période historique exemplaire de la révolution corse, la première dans ce XVIII° siècle des Lumières...

A propos de Don Gregorio Salvini, un enfant de Nessa (Balagne), comme l'est devenue notre amie Evelyne Lucciani ... :

en 2006 sortait l'ouvrage collectif d'Evelyne Luciani, Louis Belgodère et Dominique Taddei: Trois prêtres balanins au coeur de la Révolution Corse- Bonfigliolo Guelfucci, Erasmo Orticoni et Gregorio Salvini (éditions Alain Piazzola). Où l'on apprend l'implication d'un clergé insulaire éclairé pendant ces quarante années de combat: autre temps, autres moeurs ...

 

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En 2009 paraissait chez Albiana un second ouvrage, co-rédigé par Evelyne Luciani et Dominique Taddei:

 

Je cite la quatrième de couverture:

Jusqu’en 1730, quelques rares Corses avaient fait parler d’eux, mais personne ne parlait de la Corse : il n’en existait presque aucune description, ni aucune carte ! Or, en 1730, à partir de ce qui a pu sembler une simple jacquerie, commence dans cette île une Révolution qui va durer 40 ans et passionner l’Europe des Cours et des Lumières. Désormais de Pascal Paoli à Napoléon Bonaparte, le monde entier ne pourra plus ignorer la Corse !

 

L’hypothèse que retient habituellement l’historiographie est celle d’une jacquerie, spontanée, qui se serait transformée au fil des années en révolution, orientée et dirigée vers l’émancipation intégrale des Corses vis-à-vis de la République de Gênes.

Le présent travail remet en cause cette interprétation traditionnelle. Il s’appuie sur de nombreux textes — donnés ici dans leur transcription originale et dans leur traduction — produits au cours de cette période : lettres entre insurgés, doléances exposées aux Génois, rapports des gouverneurs génois aux autorités centrales, des généraux autrichiens à leur monarque, etc.

L’ensemble de ces documents met en évidence le rôle d’un groupe d’hommes, qui sont à proprement parler les " pères fondateurs de la Nation corse ", composé des chefs d’un clan originaire d’un périmètre géographique restreint et de religieux, dont les noms sont restés vivaces dans la mémoire insulaire : Luigi Giafferi, Andrea Ceccaldi, Giacinto Paoli, Erasmo Orticoni, Giulio Matteo Natali, Gregorio Salvini, etc. La cohérence, la rapidité et la quasi-unanimité avec lesquelles ils agirent montrent que la révolte populaire ne fut pas aussi spontanée qu’il est commun de le dire. Très habiles stratèges, organisés entre eux, conscients de leurs forces et de leurs faiblesses, ils furent d’excellents manœuvriers qui réussirent à s’attirer la sympathie des cours européennes et, de fait, furent souvent écoutés et respectés par les grands de ce monde. 

Les Génois ne purent contenir cette première insurrection que par l’intervention militaire de l’Empereur d’Autriche, qui entraîna l’emprisonnement des chefs corses. Mais quelques mois plus tard, en 1733, dès leur libération, ils reprirent le combat au nom des mêmes valeurs et des mêmes principes, profondément révolutionnaires dans une Europe absolutiste qui s’ouvrait avec peine aux idées des Lumières. Ces derniers constituent les fondements théoriques, théologiques et politiques sur lesquels se fonderont les revendications corses des décennies suivantes. Au-delà, les Pères fondateurs de la Nation Corse sont les précurseurs des débats qui ébranleront le reste du monde, notamment celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes!"

 

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Des livres de référence à découvrir s'ils ne sont  pas déjà dans votre bibliothèque!

12/01/2014

tr: Vœux 2014 Musée de la Corse


La prochaine exposition en préparation du musée de la Corse,

centenaire oblige:

Les Corses et la Grande Guerre 1914-1918




> Message du 10/01/14 15:06
> De : "NUCCI Frédérique"

>
>

L’équipe du musée de la Corse vous présente ses vœux pour la nouvelle année


 



 


et vous invite à découvrir la prochaine exposition temporaire 2014 :


http://www.musee-corse.com/index.php/fre/Nos-expositions/Les-expositions-en-preparation/Les-Corses-et-la-Grande-Guerre-1914-1918