14/05/2018
3°/San Tumasgiu di Pastureccia, les murs sud et nord.
3°/San Tumasgiu di Pastureccia, les murs sud et nord.
LE MUR SUD
Le mur sud a reçu un décor de fresques qui s'interrompt brusquement à la porte d'entrée latérale: on a malheureusement sans doute perdu une partie de cet ensemble.
LES SAINTS INTERCESSEURS
Jouxtant saint Michel et son inquiétante pesée des âmes, voici un espace intermédaire qui nous indique la voie à suivre et nous place sous la protection de ces saints, trois femmes et trois hommes, campés bien droits dans leurs niches encadrées de piliers. Intercession salutaire de ces saints et message d'espoir ...
Saintes Catherine d'Alexandrie, Lucie et Marie-Madeleine
Les trois saintes occupent la partie inférieure de cet ensemble et, malgré la dégradation nous pouvons reconnaître de gauche à droite:
... tout d'abord sainte Catherine d'Alexandrie, princesse martyre reconnaissable au baton de son supplice: nous avons perdu la roue dentée sur laquelle elle fut rouée de coups et déchiquetée. Cette sainte légendaire subit le martyre pour avoir tenu tête aux philosophes et orateurs convoqués en vain pour l'éloigner de sa foi chrétienne ... L'exemple de la rigueur d'une grande intellectuelle donc, dotée d'un courage bien agaçant pour cet empereur Maxence qui voulait la détourner de ses voeux au Christ et l'épouser...
Puis vient Sainte Lucie au beau visage mélancolique: elle tient d'une main une coupe contenant ses yeux arrachés, et de l'autre le couteau de son supplice. C'était à Syracuse sous Dioclétien en 304. Son nom, qui indique la lumière (lux), fait d'elle une sainte bien précieuse pour guérir tous les maux qui menacent de cécité les pauvres gens ... Une sainte omni-présente dans nos églises de Corse.
Enfin, notre chère Marie-Madeleine tenant sous le bras le vase contenant l'onguent précieux dont elle parfuma les pieds du Christ - au grand scandale des apôtres qui ne comprennent pas un tel gaspillage - pieds aimés qu'elle essuya de sa blonde chevelure dénouée ... Cette fois-ci, l'exemple de l'amour fait personne qui obtient par le repentir le pardon de sa vie dissolue: espoir!
A l'étage supérieur trois saints d'importance: à gauche le pauvre saint Jean-Baptiste n'est plus reconnaissable que par son vêtement d'ermite du désert: un manteau en peau de chameau. Son effigie est si altérée que l'on n'aperçoit plus qu'à peine un livre et la croix qui est d'ordinaire l'un de ses attributs . Les deux saints suivants se lisent plus facilement:
Saint Antoine Abbé, l'ermite du désert, appuyé sur son bâton en tau (je ne vois plus la clochette). Il a l'allure vénérable d'un vieillard à la chevelure et la barbe blanches, au front dégarni, au visage recuit dans la solitude du désert, plus de cent ans dit-on (251/356). Un exemple impressionnant de longévité dans la sainteté malgré ces fameuses tentations qui l'assaillirent sans relâche au cours de sa longue vie: une mine d'inspiration pour les peintres!
Sur leur droite, le visage juvénile de saint François, les mains transpercées des stigmates. Sa présence ici nous indique une dévotion bien particulière, véhiculée par les nombreux franciscains établis dès le XIII°s. sur l'île. Les fresques de notre chapelle San Tumasgiu ont-elles été commanditées par les franciscains ? Toujours est-il que toute son iconographie relève de la pastorale diffusée par les franciscains: la rédemption plus forte que la peur ...
Et pourtant!
L'ENFER
Succédant à l'espace des saints intercesseurs, voici la seule scènographie de l'enfer représentée - à notre connaissance - sur les fresques de Corse. Un monde agité et tourmenté qui contraste avec la stabilité digne de nos saints.
On a du reste l'impression que cette représentation s'interrompt brutalement à gauche
La vérité est qu'on ne semble pas s'ennuyer en enfer ...
Une armée d'affreux démons s'affairent autour des damnés, à chacun sa spécialité. Ici, l'on traite la goinfrerie: voilà où conduit trop de gourmandise. L'enfer, c'est la satiété, qu'on se le dise! Notre société gavée ferait bien d'y réfléchir.
La luxure: "que reste-t-il, de nos amours ?" hélas! bonnes gens, prenez garde, les "feux de l'amour" se sont transformés en supplices ardents ... la bestialité jusqu'à en perdre la conquête de la verticalité humaine .
Dans la fournaise de ce monde suractif, plus de méditation possible, ce n'est plus le moment. C'est le passage à l'acte répétitif, sans imagination, sans délectation, sans repos, sans espoir ...
Et pourtant ...
Dans ces chaudrons sur le registre inférieur de l'Enfer, qui portent les noms des péchés capitaux: avaritia, lusuria, ira, superbia ..., surveillés et touillés par les démons, je trouve bien paisibles ces visages presque souriants: ne serait-ce pas une version infernalisée du Purgatoire, et nos âmes mises à la casserolle n'attendent-elles pas la fin de leur purgation, grâce à l'entremise des bons saints protecteurs ?
Peut-être prennent-elles patience et espèrent-elles leur salut malgré leur souffrance en contemplant la Passion de leur Sauveur, sur le mur d'en face ?
***
LE MUR NORD:
SCENES DE LA PASSION
Cette paroi Nord a terriblement souffert, mais ce peu qui nous reste témoigne de la grande intériorité de cet artiste inspiré .
En haut à droite, la Cène. Le fresquiste choisit de raconter l'instant où Jésus annonce que l'un de ses disciples va le trahir ce soir même: sur la table, le pain et un flacon de vin. Jean se penche vers Jésus - effacé en partie -
De l'autre côté de la table, les apôtres, saisis de profil , la main sur la poitrine s'interrogent dans un grand trouble.
Suit la scène du Jardin des Oliviers:
Dans l'angoisse de ce qu'il devoir advenir, Jésus veille seul, entouré de ses disciples endormis.
Suivent l'arrestation de Jésus et sa comparution devant Caïph (ou Pilate?)
la flagellation ...
... et enfin cette bouleversante Crucifixion. Derrière la croix, les murailles de Jérusalem. Au pied de son fils à l'agonie, la Mère , mains serrées sur un geste d'affliction:
"Stabat Mater Dolorosa
Juxta Crucem lacrymosa
Dum pendebat Filius"
les yeux ouverts sur l'abîme intérieur, muette dans sa douleur:
"Vidit suum dulcem Natum
Moriendo desolatum
Dum emisit spiritum"
et le Christ semble dédier son dernier regard à sa Mère
et le regard du Fils, jusqu'au bout, dans un beau visage marqué par la souffrance et la compassion.
Lui fait pendant, non loin de là, sur le pied droit à gauche de l'arc triomphal, sous l'archange Gabriel de l'Annonciation, ce visage épuisé du Christ aux yeux clos, ce qui nous reste d'une scène ultime: Ecce Homo? Mise au tombeau ?
***
Enfin signalons, dans l'abside, quelques visages surgis d'un programme de fresques antérieures
Voilà ce qu'il falloir au plus vite restaurer, sans rien ajouter. Les artistes qui auront la charge de cette restauration vont vivre de longs moments dans l'intimité de cette chapelle ... Je leur (nous) souhaite toute la sérénité nécessaire pour renouer le dialogue avec le maître fresquiste de cette fin du XV°s. et apprivoiser l'absence de toutes ces figures définitivement détruites qui nous manquent aujourd'hui.
Ces fresques souffrent depuis trop longtemps l'abandon, elles se dégradent chaque année un peu plus et leur témoignage bouleversant s'efface irrémédiablement: qu'attend-on pour les sauver ?
2°/Les fresques de la chapelle San Tumasgiu di Pastureccia
(suite des notes consacrées à San Tumasgiu )
2°/Les fresques de la chapelle San Tumasgiu di Pastureccia (fin XV°, début XVI° s.)
(en attente de leur restauration prochaine)
à Castellu di Rustinu (Pieve du Rustinu)
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Malgré les mutilations barbares dont elle a été victime (cf note précédente), cette chapelle conserve sa sérénité méditative : c'est toujours avec une émotion intacte que nous pénétrons ici, comme pour un rendez-vous amoureux et le sentiment obscur d'y rejoindre un centre.
Même blessées, dégradées, effacées, délavées, ces peintures nous rejoignent, nous parlent, nous relient.
L'ABSIDE
l'ensemble de l'abside
approchons ...
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LE CHRIST PANTOCRATOR
Au centre de l'abside, vertical comme un arbre cosmique reliant la terre au ciel,
le Christ Pantocrator occupe en majesté sur son trône l'espace central de cette voûte céleste: " Ne jurez pas! ni par le ciel, parce qu'il est le trône de Dieu, ni par la terre, parce qu'elle est l'escabeau de ses pieds" ( Evangile de saint Matthieu, chapitre 5)
Encadré par une chevelure longue et une barbe blanches bien soignées, son visage est jeune, représentation parfaite et lisible par tous de cette double présence du Père et du Fils. Il nous tient sous son regard où que nous soyions dans la chapelle. Un regard intérieur, impartial, presque mélancolique: c'est qu'il est aussi le Juge de la fin des temps. Il nous bénit des trois doigts levés de sa main droite, évoquant la réalité de la Trinité et dans sa main gauche, tient posé sur ses genoux le Livre des Ecritures: "EGO SUM LUX MUNDI ET VIA VERITAS E(T) V(ITA)". Ce Livre que nous retrouvons dans nombre de nos chapelles à fresques ...
" Thomas lui dit: " Seigneur , nous ne savons pas où tu vas. Comment en connaitrions-nous le chemin? Jésus lui dit:
" Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne va au Père que par moi.
Si vous me connaissez, vous connaitrez aussi mon Père.
Dès maintenant vous le connaissez et vous l'avez vu"
Evangile selon Saint Jean 14
Derrière sa tête, les murailles de la nouvelle Jérusalem, la Jérusalem Céleste décrite dans l'Apocalypse de saint Jean, la cité de Dieu, celle qui n'abrite aucun temple car " son temple, c'est le Seigneur, le Dieu Tout-Puissant, ainsi que l'agneau" (Apocalypse de saint Jean, XXI, 22-23). Une cité carrée à laquelle répond le carré du Livre tenu par le Christ, le Livre de la Révélation qui rompt la ronde sans fin des cycles des vies.
De part et d'autre de la tête du Christ, deux anges musiciens font résonner la musique céleste pour l'éternité. Au sol, la perspective fuyante des carreaux anime la profondeur de l'ensemble.
L'ange de gauche joue une sorte de luth
L'ange de droite sonne un cornet, ce merveilleux instrument au son fragile et sensible, si proche de la voix: à l'époque de cette fresque, c'est un instrument privilégié de la musique religieuse. Un étendard pend sous son bras: la croix de saint Georges, emblême de la ville de Gênes ... la Corse de cette époque est génoise.
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LE TETRAMORPHE
De part et d'autre de ses genoux, la représentation zoomorphe et symbolique u Tétramorphe, ou ... ce qu'il en reste: quatre créatures ailées proclamant la Parole:
l'Aigle de Saint Jean, portant accroché à la patte le phylactère représentant son évangile
le Taureau de saint Luc
l'Ange ou plus exactement l'Homme ailé de Matthieu
Nous avons perdu (dans les explosions de 1930 ?) le Lion de saint Marc.
Autour du TETRAMORPHE :
Le Christ est entouré du Tétramorphe, la personnification zoomorphe, ailée, symbolique des quatre Evangélistes . Un peu de révision, en passant par les traditions ésotériques, de ces quatre éléments qui apparaissent dans l'Apocalypse de Saint Jean, hérités des civilisations égyptiennes et mésopotamienne, et en particulier de la vision d'Ezechiel dans l'Ancien Testament :
- Le Taureau (ou le Boeuf) de Saint Luc : aux premiers versets de son évangile, Saint Luc fait allusion à Zacharie qui offre un sacrifice à Dieu. Ici, le sacrifice et la Mort (le taureau, animal royal du sacrifice dans l'antiquité), la terre, la résistance. Symbole du corps et des forces de l'Homme.
- Le Lion de Saint Marc : la Résurrection, le feu, la force, le mouvement.
« Commencement de l'Évangile de Jésus Christ, fils de Dieu. Selon qu'il est écrit dans Isaïe le prophète : « Voici que j'envoie mon messager en avant de toi pour préparer ta route. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur… » » (Mc 1, 1-3). Symbole du cœur et des passions.
- L''Homme ailé de Saint Matthieu : l'Ange de la Naissance, l'intuition de la vérité. Cet évangile s'ouvre sur la généalogie de Jésus, en commençant par Abraham. Symbole de l'esprit, et des pensées.
- L'Aigle de Saint Jean : son évangile, le dernier livre du Nouveau Testament, commence par le mystère céleste. C’est l’évangile le plus visionnaire, il évoque l'Ascension, l'air, l'intelligence, l'action. Symbole de l'âme.
Selon Saint Jérôme de Stridon (mort en 420), les quatre Vivants rassemblés autour de la figure du Christ évoquent les quatre moments essentiels de la vie du Christ:
Le Verbe de Dieu s'est incarné (l'Homme), il a été tenté au désert (le lion), il a été immolé (le taureau) et il est monté au ciel (l'aigle).
Le Tétramorphe chrétien hérite d'une longue tradition dans l'Antiquité qui passe par l'Egypte et surtout irrigue la Mésopotamie, dont les visions inspireront celles du prophète Ezéchiel.
Le Christ Pantocrator et le Tétramorphe sont évoqués dans les Visions prophétiques de l’Apocalypse de Saint Jean :
(…) « Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j'avais entendue, comme le son d'une trompette, et qui me parlait, dit: Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône Quelqu'un était assis. Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine; et le trône était environné d'un arc-en-ciel semblable à de l'émeraude. Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d'or. Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu. Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre Vivants constellés d'yeux devant et derrière.
Le premier Vivant est semblable à un lion, le second Vivant est semblable à un jeune taureau, le troisième Vivant a le visage d'un homme, et le quatrième Vivant est semblable à un aigle en plein vol. Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d'yeux tout autour et au dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit: Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout Puisant, qui était, qui est, et qui vient! Quand les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant: Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées. » (Apocalypse de Saint Jean – 4)
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LES APÔTRES
A l'étage inférieur, sous les pieds du Christ, la série, hélas, très lacunaire des apôtres. Ils sont les piliers de l'Eglise: un collège de douze apôtres solidaires, où le malheureux traître de service, Judas, a été remplacé par Matthias.
A droite de la fenêtre , l'on reconnait la présence juvénile de saint Jean l'Evangéliste. Alors que les autres personnages tiennent leur livre fermé, lui a ouvert le sien, et le calame à la main ...
... il semble prêt à écrire, suspendu à la révélation divine.
A sa gauche, quatre apôtres difficilement identifiables, si ce n'est, à droite, celui de St Barthélémy, l'écorché vif portant sa peau sur l'épaule ...
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L'ANNONCIATION
De part et d'autre de l'abside, dans les écoinçons de l'arc, la représentation de l'Annonciation.
Voici le récit de l’Annonciation dans l’Evangile selon Saint Luc:
Au sixième mois [de la conception de Jean-Baptiste, le fils d'Elisabeth, cousine de Marie], l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth, vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph; et le nom de la vierge était Marie. Etant entré où elle était, il lui dit: " Salut, pleine de grâce! Le Seigneur est avec toi. Mais à cette parole elle fut bouleversée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. L'ange lui dit: "Rassure-toi, Marie, car vous tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras, et enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé F ils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il règnera à jamais sur la maison de Jacob, et son règne n'aura point de fin. « Mais Marie dit à l'ange: " Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point l'homme? " L'ange lui répondit: " L'Esprit-Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'enfant sera saint et sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mos, elle qu’on appelait la stérile ; car rien ne sera impossible pour Dieu. " Marie dit alors: " Je suis la servante du Seigneur: qu'il m’advienne selon ta parole! " Et l'ange la quitta."
Saint Luc, 1-38
Dans l'écoinçon de gauche, l'archange Gabriel venu du (bleu du ) ciel, dans sa robe blanche immaculée, ornée d'une belle écharpe décorée de riches motifs, agenouillé, brandissant en sa main gauche le lys symbole de la pureté et du messager divin, salue la Vierge de sa main droite: magnifique! ici les carreaux rouges et blancs répondent aux ornements de la ceinture ...
Dans l'écoinçon de droite, la Vierge enclose dans sa chambre tendue de rouge, agenouillée près de son prie-Dieu où repose la parole de son acceptation:
"Ecce Ancilla Domini, fiat mihi secundum voluntas sua"
("Marie dit : Voici la Servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta Parole"
(mais ici, l'on croit lire "Ecce Angile Domini ...?)
La Colombe de l'Esprit Saint est déjà à l'oeuvre, elle a traversé l'espace clos de la chambre, rouge comme le secret inviolable du ventre maternel de Marie: "Vas spirituale". De même que les vêtements de la Vierge proclament sa double appartenance: le rouge de sa robe évoque la part d'humanité de sa maternité, et le bleu de son manteau sa part céleste ...
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SAN MICHELE
Sur le pied-droit à droite de l'arc, sous la Vierge de l'Annonciation, voici un acteur essentiel de cette chapelle: saint Michel Archange saisi ici dans sa double fonction de Général en chef des milices célestes et de "psychopompe" passeur et peseur d'âmes.
Flamboyant sur un fond ocre rouge il porte la cuirasse étincelante de son emploi guerrier, cotte de maille, jambières, et maintient fermement de sa main droite sous sa lance Satan (ou ce qu'il en reste ...).
De sa main gauche, il pèse:
Hélas, hélas, hélas! Nous n'irons pas tous (du moins pas directement! ) au Paradis...
La petite âme qui monte, bien accrochée à sa balance, peut se réjouir d'avoir fait le bon choix: de la sainte vie chrétienne sans concession ou du martyre ... Ce n'est pas le cas pour l'âme pêcheresse de droite, qui bascule déjà par-dessus bord et dégringole : proie facile, lorgnée par le Diable et ses milices infernales, emberlificotée dans la nasse de ses innombrables péchés, savoir quel sera son sort?
Heureusement pour elle, cette fresque a été peinte à la fin du XV°s. ou au début du XVI° s. , ce qui lui laisse encore quelque espoir: c'est que, depuis le XIII°s., l'idée du Purgatoire a pris forme dans les mentalités religieuses, idée généreuse en soi, conçue pour être rassurante, exalter l'incommensurable bonté divine, mais si vite phagocytée par de nombreux appétits trop humains, récupérée, objet de marcketting juteux ...
Quoi qu'il en soit, notre petite âme pécheresse n'ira peut-être pas en enfer, car cette pastorale en images des fresques de san Tumasgiu semble être diffusée par le monde franciscain, si actif en Corse, pastorale de la Rédemption plus que de la Damnation.
Soulignant et reliant les différents éléments de l'abside, un motif de papiers pliés ocre rouge et blanc concourt à l'unité de l'ensemble.
(à suivre)
Rappel: à retrouver
le beau livre didactique de Joseph Orsolini publié en 1989:
Je signale ici également l'approche intéressante de François Xavier Ajaccio, livre publié en 2016:
En annexe du Tétramorphe, la Vision d'Ezéchiel:
(extrait du site:http://ufo-scepticisme.forumactif.com/t3536-la-vision-d-ezechiel-du-nouveau )
Ézéchiel ( VIᵉ siècle av. J.-C. : On lui attribue le livre d'Ézéchiel, le troisième dans l'ordre canonique des grands prophètes.
"[… ] La trentième année, le cinquième jour du quatrième mois, comme j'étais parmi les captifs du fleuve du Kebar, les cieux s'ouvrirent, et j'eus des visions divines. Le cinquième jour du mois, c'était la cinquième année de la captivité du roi Jojakin, la parole de l'Éternel fut adressée à Ézéchiel, fils de Buzi, le sacrificateur, dans le pays des Chaldéens, près du fleuve du Kebar ; et c'est là que la main de l'Éternel fut sur lui. Je regardai, et voici, il vint du septentrion un vent impétueux, une grosse nuée, et une gerbe de feu, qui répandait de tous côtés une lumière éclatante, au centre de laquelle brillait comme de l'airain poli, sortant du milieu du feu. Au centre encore, apparaissaient quatre animaux, dont l'aspect avait une ressemblance humaine. Chacun d'eux avait quatre faces, et chacun avait quatre ailes. Leurs pieds étaient droits, et la plante de leurs pieds était comme celle du pied d'un veau, ils étincelaient comme de l'airain poli. Ils avaient des mains d'homme sous les ailes à leurs quatre côtés; et tous les quatre avaient leurs faces et leurs ailes. Leurs ailes étaient jointes l'une à l'autre; ils ne se tournaient point en marchant, mais chacun marchait droit devant soi. Quant à la figure de leurs faces, ils avaient tous une face d'homme, tous quatre une face de lion à droite, tous quatre une face de bœuf à gauche, et tous quatre une face d'aigle. Leurs faces et leurs ailes étaient séparées par le haut; deux de leurs ailes étaient jointes l'une à l'autre, et deux couvraient leurs corps. Chacun marchait droit devant soi; ils allaient où l'esprit les poussait à aller, et ils ne se tournaient point dans leur marche. L'aspect de ces animaux ressemblait à des charbons de feu ardents, c'était comme l'aspect des flambeaux, et ce feu circulait entre les animaux; il jetait une lumière éclatante, et il en sortait des éclairs. Et les animaux couraient et revenaient comme la foudre. Je regardais ces animaux; et voici, il y avait une roue sur la terre, près des animaux, devant leurs quatre faces. A leur aspect et à leur structure, ces roues semblaient être en chrysolithe, et toutes les quatre avaient la même forme; leur aspect et leur structure étaient tels que chaque roue paraissait être au milieu d'une autre roue.
En cheminant, elles allaient de leurs quatre côtés, et elles ne se tournaient point dans leur marche. Elles avaient une circonférence et une hauteur effrayantes, et à leur circonférence les quatre roues étaient remplies d'yeux tout autour. Quand les animaux marchaient, les roues cheminaient à côté d'eux; et quand les animaux s'élevaient de terre, les roues s'élevaient aussi. Ils allaient où l'esprit les poussait à aller; et les roues s'élevaient avec eux, car l'esprit des animaux était dans les roues. Quand ils marchaient, elles marchaient; quand ils s'arrêtaient, elles s'arrêtaient; quand ils s'élevaient de terre, les roues s'élevaient avec eux, car l'esprit des animaux était dans les roues. Au-dessus des têtes des animaux, il y avait comme un ciel de cristal resplendissant, qui s'étendait sur leurs têtes dans le haut. Sous ce ciel, leurs ailes étaient droites l'une contre l'autre, et ils en avaient chacun deux qui les couvraient, chacun deux qui couvraient leurs corps. J'entendis le bruit de leurs ailes, quand ils marchaient, pareil au bruit de grosses eaux, ou à la voix du Tout Puissant ; c'était un bruit tumultueux, comme celui d'une armée; quand ils s'arrêtaient, ils laissaient tomber leurs ailes. Et il se faisait un bruit qui partait du ciel étendu sur leurs têtes, lorsqu'ils s'arrêtaient et laissaient tomber leurs ailes ... ».
[Une vision pour le moins complexe: vu du petit bout de la lorgnette, je ne sais si notre prophète Ezéchiel consommait quelques herbes très spéciales ou champignons hallucinogènes avant de plonger dans ses visions, mais, sur grand écran, cela devrait surpasser les réalisations les plus folles de science-fiction d'aujourd'hui. Toujours est-il qu'ici souffle en force l'Esprit ]
Et la Vision de Saint Jean, dans l'Apocalypse:
"J’eus ensuite une vision. Voici : une porte était ouverte au ciel, et la voix que j’avais naguère entendu me parler comme une trompette me dit : Monte ici, que je te montre ce qui doit arriver par la suite. À l’instant, je tombai en extase. Voici, un trône était dressé dans le ciel, et, siégeant sur le trône, Quelqu’un… Celui qui siège est comme une vision de jaspe et de cornaline; un arc‐en‐ciel autour du trône est comme une vision d’émeraude. Vingt-quatre sièges entourent le trône, sur lesquels sont assis vingt-quatre Vieillards vêtus de blanc, avec des couronnes d’or sur leurs têtes. Du trône partent des éclairs, des voix et des tonnerres, et sept lampes de feu brûlent devant lui, les sept Esprits de Dieu. Devant le trône, on dirait une mer, transparente autant que du cristal. Au milieu du trône et autour de lui, se tiennent quatre Vivants, constellés d’yeux par‐devant et par‐derrière. Le premier Vivant est comme un lion; le deuxième Vivant est comme un jeune taureau ; le troisième Vivant a comme un visage d’homme ; le quatrième Vivant est comme un aigle en plein vol. Les quatre Vivants, portant chacun six ailes, sont constellés d’yeux tout autour et en dedans. Ils ne cessent de répéter jour et nuit : « Saint, Saint, Saint, Seigneur, Dieu Maitre-de-tout, Il était, Il est et Il vient »."
(Ap 4, 1-8)
L'héritage chrétien du Tétramorphe: ici, au Musée Cluny
1°/San Tumasgiu di Pastureccia - Castellu di Rustinu
A l'intention des amis de la FAGEC, je republie cette note ancienne de 2011 ...
hélas, peu de choses ont changé depuis, sinon que Toussaint Quilici a publié son travail!
En attendant la restauration prochaine de
1°/ la chapelle San Tumasgiu di Pastureccia,
à Castellu di Rustinu.
Pieve di Rustinu.
La chapelle est située dans un site admirable au-dessus de la vallée du Golu, que domine sur son éperon vertigineux le Pinzu di Castellu di Rustinu, fief au XI° siècle des Marquis de Massa de Corse ... Au fond de ce vaste paysage, la pieve de Caccia. Nos belliqueux marquis pouvaient surveiller les moindres mouvements de passage entre la côte orientale et la côte occidentale ...
... du haut de leurs donjons. Ce site fait l'objet depuis des années de fouilles sous la conduite de l'archéologue Daniel Istria.
(merci aux amis pour leurs photos, ce jour-là)
Avec lui, notre ami Toussaint Quilici travaille depuis des décennies sur sa pieve du Rustinu et l'on attend avec impatience la publication de ses travaux. En attendant il partage volontiers sa passion pour notre plus grand plaisir!
La chapelle construite en contre-bas de ce site stratégique -sans aucun doute utilisé dès la préhitoire ( j'y ai ramassé une pointe de flèche) - est beaucoup plus ancienne que le Castellu. Geneviève Moracchini-Mazel propose une datation entre le VII° et le IX° s., l'appareil des murs étant plutôt composé de pierres éclatées dans son ensemble (cf. "Les églises romanes de Corse, p.296, G. Moracchini-Mazel, publié avec le concours du CNRS en 1967 ).
Le cimetière qui l'enserre est, comme tous les cimetières de Corse, de création récente (décrets de Napoléon). A l'origine l'on enterrait les morts de cette région dans l'arca : cette crypte creusée sous le sol de la chapelle accueillait les défunts pour un repos éternel sanctifié par le lieu. Le caractère sacré de cet antique usage a certainement contribué à la survie de la chapelle ... encore que ... dans les années 1930, la chapelle fut la victime d'une étrange intervention des Monuments Historiques de l'époque qui aboutit à la mutilation d'un tiers de notre chapelle:
Plan de de la chapelle San Tumasgiu avant sa démolition, publié par G.Moracchini Mazel dans l'ouvrage cité ci-dessus, et conservé aux archives des Monuments Historiques.
A l'origine la nef unique de cette chapelle mesurait 14,30m et la porte occidentale devait être de belles proportions, si l'on en juge par les éléments de l'archivolte qui nous restent. En 1925, la charpente s'écroule et l'on appelle les Monuments Historiques au chevet de ce monument remarquable. L'architecte de l'administration des MH décide, cela parait incroyable! non pas de reconstruire la charpente à l'identique, mais de ne préserver que la partie de la chapelle comportant un décor... Il détruit donc allègrement un tiers de l'édifice - parait-il qu'il aurait même utilisé les explosifs pour aller plus vite (mémoire orale des anciens du village), les murs se révélant trop solides pour la barre à mine! Quoi qu'il en soit, à mon avis le cher homme doit être entrain de mijoter pour quelque temps encore dans ces terribles flammes du Purgatoire dont on dit qu'elles "purgent" toutes les imperfections: il y sera, je n'en doute guère, en bonne et nombreuse compagnie, à commencer par celle de nos chers hommes de pouvoir.
Bref il reconstruit avec les pierres récupérées un mur occidental aveugle. Les fresques, si explosifs il y eut, durent passablement souffrir de l'opération.
La porte latérale du mur Sud (à gauche de laquelle l'on aperçoit les deux éléments de l'archivolte de la porte occidentale) nous intrigue par l'inscription de son tympan:
qui donne une date tardive: 1470, date que l'on va retrouver inscrite au fond d'une niche aménagée à l'intérieur du mur Nord/Est et à l'extérieur de la fenêtre meurtière de l'abside. Une date qui semble évoquer un évènement ou des remaniements importants.
Une découverte récente (2002) éclaire peut-être cette époque:
Lors des importants travaux engagés sur cette chapelle pour la mettre hors d'eau, l'on a entrepris de refaire le sol, qui jusque là était quelque peu périlleux et défoncé (l'ossuaire de l'arca étant dessous). Dans la foulée l'équipe a voulu rénover également l'autel et remplacer le ciment par la chaux. Cette opération, où du reste l'autel initial a été rabaissé, a permis une divine découverte, celle de ce reliquaire du XV°s. caché dans une niche formée de trois pierres plates à l'intérieur de l'autel. : "Il s'agit d'une pièce de bois (de la taille de la paume d'une main) sculptée sur ses bords du sceau de l'évêque d'Accia, Antonius Bonumbra, et d'une empreinte centrale richement décorée d'un dais gothique, précise Richard Girolami. L'ensemble est recouvert de cire d'abeille, dans laquelle l'artisan a d'ailleurs laissé quelques empreintes digitales" .
Radiographié, le reliquaire a révélé son précieux contenu: quatre dents dont deux calcifiées ...
Cet évêque Antonius Bonumbra semble avoir été un proche du franciscain Francesco della Rovere, devenu le redoutable pape Sixte IV: tous deux étaient originaires de Savone. Son petit diocèse d'Accia, comportant les deux pieve du Rustinu et de l'Ampugnani, reconstitué au XII°s. pour faire la parité des six diocèses de l'époque entre Pisans et Génois (Accia durera jusqu'au XVI°s. date où il sera absorbé par le diocèse de Mariana), avait sa cathédrale minuscule au sommet (1700 m) du San Pedrone, la montagne tutélaire de cette région. Antonius Bonumbra exerça sa charge épiscopale à l'évêché Accia entre 1466/67 et 1480.
Est-ce à cette occasion que l'évêque A. Bonumbra entreprit des travaux dans la chapelle, dont la date apparaitrait sur le tympan: " le 22 juin 1470 ... suivie du nom, semble-t-il "anton bonom...": en tous cas il place le reliquaire dans l'autel, évènement d'une grande importance symbolique qui renforce la sainteté du lieu ...
Entrons enfin
et découvrons et redécouvrons ... dans la pénombre de San Tumasgiu , au pied de l'abside en cul de four, l'autel (aujourd'hui rabaissé) qui abritait le reliquaire dans le secret de sa maçonnerie.
( ce jour là quelques gouttes de pluie tachent l'objectif)
(à suivre pour la visite des fresques! )
10:59 Publié dans chapelle San Tumasgiu di Pastureccia, chapelles romanes corses, Enfer, San Tumasgiu di Pastureccia | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
10/05/2018
la 132e sortie de la FAGEC organisée le lundi 21 mai 2018: trois chapelles romanes et leurs fresques ...
INVITATION À PARTICIPER
à la 132e sortie de la FAGEC organisée le lundi 21 mai 2018
entre Castello di Rostino, Gavignano et Cambia
en collaboration avec Elizabeth PARDON et l’association SALADINI
fédérée à la FAGEC
(détail de l'abside peinte de San Tumasgiu di Pastureccia)
MATIN
8h45 – Rendez-vous sur le parking de la gare de Ponte Novo. Accueil des participants et annonce du programme de la journée ayant pour thème principal :
« À la (re)découverte de quelques édifices romans à fresques ».
9h00 – Départ en direction du hameau de Pastoreccia, à Castello di Rostino, via la route départementale (RD) 15A pour la visite commentée de S. Tumasgiu et l’évocation de son environnement médiéval en compagnie de Toussaint QUILICI. En fonction du nombre de véhicules, des possibilités de covoiturage et de la fréquentation du site, le stationnement se fera le long de la RD et/ou en enfilade sur la bretelle d’accès au sanctuaire.
(San Pantaleone à Gavignano, détail)
11h15 – Départ pour S. Pantaleone de Gavignano (prévoir env. 40 mn de trajet) en empruntant d’abord la RD 15B vers Valle di Rostino puis la RD 71 jusqu’à Morosaglia. Dans le village, quitter la RD 71 pour rejoindre la RD 639 conduisant à Castineta (suttanu) et, de là, s’engager sur la RD 139 jusqu’à Gavignano. Stationnement des véhicules le long de la route en contrebas du cimetière et visite commentée du monument immédiatement accessible à pied.
12h45 – Reprise de la RD 639 en direction de Cambia, via Saliceto puis San Lorenzo. A la sortie du village de Saliceto, arrêt pique-nique dans une clairière en bord de route.
APRES-MIDI
14h00 – Départ en direction de San Lorenzo. Dans le village, poursuivre vers Cambia par la RD 39. Dépasser le hameau de Corsoli et se diriger vers le hameau de Loriani (prévoir env. 20 mn de trajet depuis Saliceto). Stationnement obligatoire à l’entrée de la bretelle du hameau (approche impossible avec un groupe de véhicules). Si besoin, des navettes achemineront les participants au départ du sentier aménagé menant à S. Quilicu de Loriani (prévoir 10 minutes de marche sur un sentier raide par endroits). Présentation du monument et de ses décors intérieurs baroques.
(le Trône de Grâce de San Chirgu)
16h00 – Retour aux véhicules, départ en direction de Corsoli puis stationnement en bord de route. Promenade à pied d’environ 15 minutes par un sentier aménagé, pentu mais facile, jusqu’à la chapelle S. Maria de Corsoli et son menhir anthropomorphe.
17h00 – Après l’examen commenté de ces 2 éléments patrimoniaux et l’évocation des traditions qui s’y rattachent, la balade s’achèvera par la visite du site d’art rupestre de la « Petra Frisgiata » qui se trouve à proximité immédiate.
17h45 – Retour aux voitures par le même sentier avant dispersion des participants.
INSCRIPTION GRATUITE MAIS IMPERATIVE AVANT LE 20/05 AFIN DE POUVOIR EVALUER LE NOMBRE DE PARTICIPANTS ET ORGANISER AU MIEUX LA SORTIE
Par courriel à : fagec@wanadoo.fr
Par courrier postal à :
FAGEC – Place San Bastianu – Ancienne mairie – 20213 CASTELLARE di CASINCA
Le pique-nique est à la charge des participants. Prière d’être bien chaussé !
Vous pouvez utilement préparer votre sortie en visitant l'excellent site de nos amis Claudine et Philippe:
http://corse-romane.eu/
20:46 Publié dans chapelles romanes corses, fagec, fresques de corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
31/05/2016
le blog de la chapelle Santa Cristina di Valle di Campuloru
Je vous propose de découvrir ce très beau travail réalisé autour de la chapelle Santa Cristina di Valle di Campuloru par les amoureux de cette chapelle et de ses fresques :
10:18 Publié dans chapelles romanes corses, fresques de corse | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : santa cristina di valle di campuloru | Facebook |