25/04/2017
Rappel: lundi 1er Mai, 130 ème sortie de la FAGEC
Petit rappel de
la 130e sortie de la FAGEC
Lundi 1er Mai 2017
organisée entre Santa Lucia di Moriani et Ficaghja
(le sepolcru monumental de Santa Lucia di Moriani qui sera présenté le 1er mai)
en collaboration avec Elizabeth PARDON et l’association SALADINI fédérée à la FAGEC :
« L’iconographie de la Semaine Sainte: autour du patrimoine des sepolcri et des chemins de croix en Corse »
La Fagec propose d’organiser le 1° mai 2017 une journée sur le thème de l’iconographie de la Semaine Sainte, à travers le patrimoine des sepolcri et des chemins de croix de Corse.
Ce patrimoine fragile, méconnu et d’inspiration populaire, est souvent menacé d’oubli et même de destruction, du moins là où il n’est plus utilisé en situation depuis des décennies, pendant la Semaine Sainte. Si les chemins de croix peints pour chaque église demeurent, pour une bonne partie, encore visibles, car exposés, voire oubliés sur les murs de nos églises, il n’en est pas de même pour des décors peints des sepolcri qui ne doivent, en principe, être montés et servir que quelques jours, entre le Jeudi Saint et le Samedi Saint. Ces décors, de taille et de structures différentes selon les paroisses, ont été conçus au cours des siècles pour soutenir le récit de la Passion et renforcer, par la théâtralisation de l’image, la ferveur des communautés, citadines ou villageoises.
Ce patrimoine religieux de la Corse s’inscrit ici dans une dévotion présente dans une grande partie de " l’Arc méditerranéen », et l’historien de l’art Michel-Edouard Nigaglioni, qui l’a mise au grand jour il y a de nombreuses années, souligne en particulier les liens entre l’iconographie mauresque et l’histoire de la Corse … Si cette iconographie de la Semaine Sainte sur l’île a parfois disparu ou s’est progressivement oubliée, en revanche la présence des rites et des chants semble mieux résister et connait même un regain de vitalité grâce au renouveau des confréries qui travaillent à retisser le lien social, historique et religieux : c’est dans ce cadre privilégié que ce patrimoine des sepolcri et des chemins de croix peut le mieux retrouver du sens et échapper à un regard purement muséographique.
130e sortie de la FAGEC Lundi 1er Mai 2017.pdf
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01/04/2015
Sittimane Santa: a Schjudazione di Munticellu
A SCHJUDAZIONE
Vendredi Saint à Munticellu
3 avril à 15 h :
le vendredi 3 avril, la Cunfraterna San Carlu Borromeu di Munticellu va renouer avec une célébration très ancienne du Vendredi Saint en représentant à l'oratoire San Carlu la Schjudazione (le " déclouement ") , la Déposition de Croix et la Déploration du Christ gisant en son sepolcru: dans la tradition de Munticellu, un partage théâtralisé de la Passion du Christ .
On le sait, toute la Corse s'apprête à vivre la Settima Santa à travers Via Crucis, Cerca, Granitula, e Tenebre ... A Munticellu, cette célébration si particulière du Vendredi Saint n'avait plus été partagée depuis plus de quatre-vingts ans mais elle marquait encore la mémoire des plus anciens du village, l'inscrivant d'une façon dramatique dans la ferveur de la Semaine Sainte . C'est la renaissance de la jeune Cunfraterna San Carlu Borromeu qui a permis ce travail de mémoire, les plus jeunes sollicitant les souvenirs des plus vieux, des souvenirs encore imprégnés d'émotion et qui racontaient un monde désormais révolu où la religiosité de toute une communauté s'exprimait naturellement à travers son patrimoine : en témoignent les quatorze stations de la Via Crucis, le Christ du sepolcru avec sa croix immense, et l'évocation de l'intense piété qui habitaient les fidèles, les faisant traverser l'oratoire à genoux le Vendredi Saint ...
le Christ de la Passion gisant sur son catalettu (banc d'exposition des morts)
Tout est parti de la volonté des confrères de veiller sur ce patrimoine de la confrérie San Carlu ( XVII°s.), en commençant par la restauration de cet extraordinaire Christ en bois polychrome, aux bras articulés - lui aussi du XVII° s. et qui dormait en assez mauvais état dans son logement étroit : il fait partie de ce patrimoine "éphémère", conçu pour l'usage exclusif de la Semaine Sainte et que l'on ne présente qu'à ce moment, tout comme les étonnants décors et personnages peints des sepolcri monumentaux que l'on peut encore voir dans quelques villages de Corse :
Une restauration confiée au restaurateur d'œuvres d'art Renato Boi qui a su, après consolidation, restituer toute sa présence et sa beauté à ce Christ gisant ...
Il témoigne d'un rituel propre au village le jour du Vendredi Saint, où se joue la dramaturgie du Christ mourant sur sa Croix , puis, décloué, pleuré par la Vierge et les Saintes Femmes, enfin déposé dans son sepolcru .
Un rituel qui trouve de nombreux échos dans l'iconographie de la Semaine Sainte en Corse ...
la Déposition, élément du sepolcru de Mausoleu Brando ( Luiggi Brunetti)
la Déposition - Chemin de croix de Munticellu, du même Luiggi Brunetti ,1849
La Déploration du Christ,
élément du grand sepolcru de San Damianu (Castagniccia),
peint par Giacomo Grandi.
Les confrères chanteront à cette occasion le Stabat Mater:
"Cujus animam gementem
Contristatam et dolentem
Pertransivit gladius
et le peuple reprendra en chœur le refrain:
"Santa Madre questo fate che les piage dell Signore siano impresse nell moi cuore"
la Déploration de la Vierge,
élément du grand sepolcru de Ficaghja (Francescu Carli)
A côté du groupe Mère et Fils, gisent au sol la couronne d'épine et les clous, qui auront été présentés à la Vierge au cours de la Schjudazione, et ce sera l'occasion, pour les femmes, de chanter pour la première fois le "Pianto della Madonna", un long poème (1855) du célèbre Filippo Parodi (l'auteur de la Lira Sacra) et "mis en voix" pour le Vendredi Saint à Munticellu :
"Caro Figlio, ahimè qual sorte!
Sei traffitto e tutte esangue,
Fu spietato più d'un angue
Chi ti diè si cruda morte"
Le très ancien Christ du sepolcru de Felicetu présenté lors du Vendredi Saint
Une dramaturgie tendue par les chants (dont l'omni-présent Perdono mio Dio) et les textes illustrant et méditant la Passion, et soutenus par la mise en scène dramatique du Christ crucifié sur cette immense croix conçue pour cet espace . Dans le chœur, devant le maître-autel, une profonde cavité attend depuis des siècles que se joue le drame:
C'est là qu'il faudra dresser la lourde croix
chargée du Christ:
un enjeu qui ne laisse personne indifférent, car la manipulation de ce Christ restauré et fragile, à taille humaine, reste très délicate . Mais tout le monde ici veut être à la hauteur des anciens : s'ils ont pu le faire, nous le ferons aussi!
C'est le moment de vérité:
le patrimoine à l'épreuve de son usage...
Voilà qui me rappelle fortement cette mise en croix peinte sur le grand sepolcru de Castellu di Rustinu
Vendredi les fidèles sont invités à vivre la Schjudazione de Munticellu en commémoration de la Passion du Christ, qui sera suivie de la procession dans le village et de la traditionnelle Granitula . Un office du Vendredi Saint certes spectaculaire, mais surtout pas un spectacle. Les confrères se seront chargés ici d'une double mission : partager avec tous ceux qui le désirent une véritable méditation sur la Passion, en renouant avec la tradition ancienne de leur village, et redonner en chantant et priant sens et vie à leur patrimoine. Merci à tous de leur engagement (et toutes les bonnes volontés qui ont permis cette renaissance !) , ainsi qu'aux "femmes de Jérusalem" qui seront à leurs côtés pour pleurer avec la Santa Madre le Christ mort ... Il s'agit ici, pour l'assemblée qui assistera à la Schjudazione, d'entrer dans la com-passion: les évènements dramatiques qui se déroulent jour après jour dans le monde suffisent à nourrir notre empathie - que l'on soit croyant ou non- et nous souhaitons que la Schjudazione de Munticello soit un moment privilégié, où chacun dépose à la porte ses encombrants, minuscules et mortifères problèmes quotidiens pour partager simplement cet instant de grâce.
A retrouver, ce diaporama des Sepolcri de Corse:
http://www.kizoa.fr/Montage-Photo/d2428610kP150780603o1l1...
09:56 Publié dans a schjudazione de Monticello, Bastia, la Semaine Sainte en Corse, semaine sainte en corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : a schjudazione, monticello, lira sacra | Facebook |
02/08/2013
Isule Maestre à Speluncatu, samedi 3 Août
SPELUNCATU
ISULE MAESTRE (8e édition)
Amitié Corse-Sardaigne
SAMEDI 3 AOÛT
15h : Conférence-diaporama sur la scénographie de la Semaine Sainte en Corse: le patrimoine populaire des Chemins de Croix et des Sepolcri par Elisabeth Pardon accompagnée des chants de confrères de Balagne
16h : Présentation de la Semaine Sainte en Sardaigne par Gianpero Milia
17h : Animation musicale pour les enfants, piazza Santa-Croce
21h : Concert en l'église Santa-Maria-Assunta du groupe corse U Fiatu Muntese et du groupe sarde Tenor Monte Senes d'Irgoli
Billetterie pour le concert sur place ou à l'office de tourisme de L'Ile Rousse
17:54 Publié dans la Semaine Sainte en Corse, sepolcri de Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
19/05/2013
l'exposition des Cartelami à Gênes: du 11 Mai au 25 Août 2013
Prélude:
où San Damianu en Castagniccia s'invite au Palazzu Ducale de Gênes ...
San Damianu, dans son environnement - photo de Paularella
l'église
et ses saints Côme et Damien.
Ces dignes saints tutélaires de cette - aujourd'hui - paisible région de Castagniccia,
ont fait un étrange voyage à Gênes
cherchant leur chemin dans les airs au-dessus de la ville tentaculaire
avec son port,
la multitude de ses palais,
et leurs jardins bien ordonnés,
ses immeubles hauts à l'assaut des collines,
ses innombrables coupoles, ses clochers émergeant entre les terrasses en quête de lumière,
faisant en vol d'étranges rencontres, tels ces deux molosses immobiles sur leur cabanon entre deux cordes à linge, , bref,
j'imagine mes bons Saints Côme et Damien quelque peu dépaysés,
atterrissant après un long périple au hasard dans l'une de ces innombrables rues étroites de Gênes et demandant leur chemin:
" S'il vous plait, pour aller au Palazzu Ducale?"
et admirant d'un oeïl connaisseur l'abondance divine ...
- je les imagine toujours, presque arrivés à destination, décidant d'entrer dans l'église du Gesu,
et, complètement enivrés par tant d'ors , virevoltant dans les airs,
à la rencontre des saints confrères
et des anges - saluant au passage Saint Matthieu :
(le maître-autel de San Damianu)
... et se disant : "bien sûr, c'est bien plus grand et plus riche qu'à San Damianu, mais à la maison c'est plus intime" ...
... maintenant allons Place de Ferrari, voir le Palazzu Ducale et cette fameuse exposition des Cartelami dont on voit les affiches partout en ville et pour laquelle nous avons fait ce voyage ...
L'imposant Palazzu accueille cette exposition qui nous fait honneur, à San Damianu, et à toute la Corse:
"Il Gran Teatro dei CARTELAMI, scenografie tra mistero e meraviglia " ...
Nous y avons rendez-vous avec notre sepolcru de San Damianu,
et avec un homme heureux: Michel-Edouard Nigaglioni, grâce à qui notre sepolcru a pu être sauvé. Tout impressionné de le voir exposé parmi tant de chef-d'oeuvres, dans un lieu aussi prestigieux, pensez donc, San Damianu au Palazzu Ducale, belle revanche sur l'histoire!
Disons-le tout de suite, notre sepolcru ne démérite pas et n'a rien à envier à ses confrères : même les Génois n'en reviennent pas ...
Il faut dire que Giacomo Grandi, le peintre milano-corse (Milan vers 1715 - Borgo 1772), réalise là en 1758 un ensemble magnifique pour la petite communauté de San Damianu. Restauré par la "Scuola Regionale per la valorizzazione dei beni cultirali" - ENAIP Lombardia - Botticina (Brescia)
(le Jugement de Pilate aux côtés de sa femme Procula)
Courez, si vous le pouvez, voir cette exposition dans les appartements du Palazzu Ducale, elle dégage une intense émotion populaire qu'il faut redécouvrir et faire connaître: un patrimoine "éphémère", car uniquement exposé lors de la Semaine Sainte, qu'il soit signé ou anonyme, du plus modeste au plus monumental, et qui ne peut se comprendre sans l'environnement humain des communautés qui l'a fait naître. La Corse, en ce domaine, même si seul le sepolcru de San Damianu est exposé à Gênes. tient une place importante dans cet "Arc latin ",
tel qu'il apparait dans le livre publié en 2009, actes des premières Rencontres Méditerranéennes sur les décors de la Semaine Sainte :
²
Le théâtre de la Passion dans l'aire méditerranéenne en ces quelques images, prises lors de l'inauguration ... mais rien ne vaut le choc de la visite!
Pour la scénographie de l'exposition, l'on a disposé des éléments parfois d'origines variées pour faciliter l'appréhension d'un tout: ici, ces silhouettes en bois découpé à taille humaine, i cartelami, proviennent de la chapelle du Saint Sépulcre des Pénitents Bleus de Nice (fin XVIII), début XIX° s.).
Elles accompagnent un Christ mort en bois polychrome de 1911: oeuvre de Cesare Zonca (Treviolo 1857 - Bergamo 1935) pour l'église du Sacré Coeur de Jésus à Sanremo (Imperia).
à comparer avec cet admirable Christ mort, présenté à la dévotion des gens de Feliceto (Balagne) pendant la Semaine Sainte, en bois polychrome -anonyme, fin XVI° s.
Ici, les sept figures de cette Déposition ont été peintes à l'huile sur des silhouettes découpées dans le métal - Castelnuovo Magra (la Spezia), Oratoire Nostra Signora Assunta début XIX°s.
Le Christ mort, lui, a été fait en " cartapesta " ( carton pâte), au XVII° siècle - Imperia Porto Maurizio.
Deux confrères pénitents, huile sur métal, Nice, chapelle Sainte Croix (mi XIX°), entourant le Christ peint par Eugenio Ardoino en 1886 - huile sur toile collée sur bois.
Flagellation, huile sur bois - Sasello (Savona) - Peintre ligure
Groupe de la Flagellation - Cosio d'Arroscia (Imperia) -église san Pietro
A Bastia, cette année pour le Jeudi Saint, dans l'oratoire de la Conception, le groupe des silhouettes empruntées à l'oratoire Saint Charles
(détail)
(détail)
Retour à l'exposition:
ces deux très belles Dépositions
Déposition de Domenico Torrielli - huile sur bois - Sassello (Savona), oratoire de San Roccu.
et celle de Tommaso (1739-1821) et Maurizio (1737- 1819) Carrega (Porto Maurizio)
Un thème dont on retrouve un écho savoureux et populaire dans nos petits chemins de croix de Corse, comme ici à Vallica, peint par Giacomo Grandi en 1757
L'immense "sepolcro istoriato" de Giuseppe Musso ( 1806-1866) pour l'église San Matteo de Laigueglia ( Savona).
Un ensemble monumental et grandiose dans un univers végétal très exotique
pour accueillir la Déploration du Christ
Déploration ici exprimée dans le modeste sepolcru de Castiglione, en Corse, 19°s.
Fontpédrouse, église Sainte Marie de Prats-Balaguer, dans les Pyrénées Orientales: un charme fleuri pour ce petit Monument,
gardé par deux farouches soldats empannachés et abrutis
... une constante dans nos sepolcri: ici l'un des deux gardes du sepolcru de Castiglione ...
ces soldats qui veillent sur le reposoir du Jeudi Saint : dans son tabernacle le saint Sacrement pour la communion lors de l'office du lendemain, le Vendredi Saint (Fontpédrouse).
Autre tabernacle "a tempietto" du Jeudi saint, celui de Villanova d'Albenga (Savone)
Parenthèse insulaire:
Il a un petit air de famille avec celui de Santa Lucia di Mercurio, dans la chapelle latérale dont l'autel abrite ce sepolcru de stuc (XVIII°):
l'ensemble de la Déploration du Christ, à Santa Lucia di Mercurio: chapelle du reposoir du saint Sacrement et du Christ mort, pour un même message.
Elle fait l'objet de l'installation du sepolcru peint par Francescu Carli (XVIII°s.) lors de la Semaine Sainte.
Revenons à l'exposition:
Reposoir eucharistique - mi 18° s - Bottega dei Carrega,
veillé par la Vierge et Marie-Madeleine, silhouettes peintes -fin 19°s. - par un artiste niçois - Sospel, chapelle de la Sainte Croix.
J'ai été très intéressée par ce message polysémique : le reposoir eucharistique n'est plus un simple tabernacle dédié à recevoir la réserve eucharistique du Jeudi Saint, mais il devient un sarcophage qui s'inscrit dans une veillée funèbre au coeur d' une "chapelle ardente", avec cette belle représentation du Christ mort veillé par les anges,
représentation que l'on retrouve aussi en Corse, comme ici pour le sepolcru de Quercitellu (Castagniccia) - Anonyme 18°s.
Porte du Sepulcre - Molini di Prelà (Imperia). Au-dessus de l'arc, les angelots présentent les instruments de la Passion.
le Monument d'Espira-de-Conflent, Pyrénées -Orientales - XVIII°s. : le sepulcre est solidement gardé par de redoutables soldats d'opérette ... tandis qu'en haut du premier arc, l'on peut contempler les "Arma Christi", instruments de la Passion ...
Tout-à-fait dans l'esprit du sepolcru peint par Filippo Malavesi pour Barretali (Cap Corse) ,
avec en bouquet les trophées des Arma Christi ...
... Ces instruments de la Passion que l'on retrouve peints sur la toile du sepolcru de Nessa (Balagne) , du peintre local Orsini (XIX°)
Maurizio Carrega (, ' Apparata delle Quarantore": l'adoration du saint Sacrement des Quarantes heures et les Âmes du Purgatoire:
magnifique!
A retrouver dans le beau catalogue de l'exposition, richement illustré et documenté, sous la direction éclairée de Franco Boggero et Alfonso Sista:
édité par SilvanaEditoriale:
www.silvanaeditoriale.
Une très belle exposition qui mérite le voyage! Et surtout l'incitation à sauver et remettre en valeur ce monde si particulier des décors éphémères de la Semaine Sainte.
Enfin, dans le même registre, nous avons été touchés, à la cathédrale San Lorenzo de Gênes, par l'affliction muette de ce petit calvaire de marbre, anonyme du XV° s.:
Saint Jean prostré
La Vierge évanouie dans les bras de Marie-Madeleine
Il s'agit bien d'un même partage émotionnel ...
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26/04/2013
Exposition à Gênes : il Gran Teatro dei Cartelami ...
A Gênes, du 11 Mai au 25 Août 2013
au Palazzo Ducale,
une grande exposition à ne pas manquer sur le thème des décors éphémères pour la dévotion dans l'aire méditerranéene
Ligo San Bernardo - Fraz Villanova (merci à Franco Boggero!)
En voici l'annonce sur le site officiel des "Beniculturali" de Gênes (clic droit) :
Il Gran Teatro dei Cartelami. Scenografie tra mistero e meraviglia
www.beniculturali.it/.../visualizza_asset.html_117352..
l'ensemble de cette belle tenture du sepolcru de Barretali ( Cap Corse) mesure 6 m de haut! Peinte par Filippo Malavesi en 1872. On notera la présence des deux gardiens du Tombeau du Christ, une représentation récurrente dans les mises en scènes monumentales des sepolcri de Corse ... et d'ailleurs!
détail du sepolcru de Barretali: le coq du reniement de St Pierre, le Visage du Christ sur le voile de Ste Véronique, le Calvaire, les "Arma Christi", instruments de la Passion ...
La Corse, comme il se doit, y sera bien représentée: le riche patrimoine de ses sepolcri a largement sa place dans cette thématique de la dévotion populaire que nous poursuivons depuis des années . Ce véritable "théâtre mystique" s'exprime avec des variations nombreuses selon les régions: une thématique qui ignore les frontières à l'intérieur d'une même aire méditerranéenne.
Un ouvrage collectif , cofinancé par le Fonds Européen du Développement Régional, a été édité autour de cette exposition, sous la direction de Franco Boggero et Alfonso Sista, avec la collaboration de Chiara Masi . Il illustre bien " La Coopération au coeur de la Méditerranée", "La Cooperazione al cuore del Mediterraneo" ... Notre ami Michel-Edouard Nigaglioni, qui a largement contribué à la reconnaissance du patrimoine des sepolcri en Corse, a rédigé les pages qui concernent l'île, une lecture passionnante à découvrir en ouvrant - avec sa permission - ce lien:
http://elizabethpardon.hautetfort.com/files/I_Cartelami-nigaglioni.pdf
Cet ouvrage vient compléter la publication de 2009:
Actes des Premières rencontres Méditerranéennes sur les décors de la Semaine Sainte, éditions Méridiennes ...
A suivre!
10:26 Publié dans Gênes, la Semaine Sainte en Corse, Méditerranée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gênes, genova, franco boggero, alfonso sista, chiara masi, michel-edouard nigaglioni | Facebook |