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09/11/2007

cimetière

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avec maman à Castirla

 

Cimetières je vous aime

 

 Cimetières de l’ici et de l’au-delà

de naguère et d’aujourd’hui

propices à la langue des oiseaux

à la langue des fleurs pensées de verre

pacotille d’amour plus forte que l’absence

à la langue incertaine des coeurs

pour dire le toujours

le jamais je ne t’oublierai

 des grains de perles démaillés du souvenir

des couronnes

des crucifix affaissés en fin de ferraille rouillée

sur concession perpétuelle oubliée

 

moi qui ne suis pas d’ici

moi qui suis loin des miens

ne puis les visiter

chaque jour de l’année

 ni pour la Toussaint

dans leurs cimetières bien rangés

au calme sous les ifs

des allées sablées

paisibles

de la Sarthe de la Lorraine

et de bien d’autres encore

voir généalogie au hasard de la vie

ma quête des noms d’ici

m’est légère

 tendresse adoptive

vaste famille de cœur

où je reconnais aussi la mienne

dans la musique des autres

mon père

avec Lisandrina Ceccu   Nunziu Antoine

Catherine Jacques

sous les cyprès

 

et de mon grand-père

la litanie fraternelle

taillée dans la jeunesse

ôtée d'un seul coup

arrachée des labours

des troupeaux

brebis chèvres ou vaches

pendant la Grande Guerre

génération des hommes sacrifiés

 mêmes femmes fortes

 

 

fêlure

 

 

pierre gravée sous l’herbe légère

où s’effacent le nom

le temps

le goût de l’âcre et du suave

 

 

enclos de murs comme jardin d’amour

serment d’éternité à l’échelle humaine

en somme bien peu de chose

de plastique de granit

de ciment ou de marbre

le cimetière vit sa vie à l’entour des vivants

 

 

reçoit

mille poèmes aux chers disparus

pathétiques : « mon cœur saigne chaque jour »

nostalgiques : « à Dédé ses copains de chasse inconsolables »

pragmatiques : « je vous avais bien dit que j’étais malade ! »

avec parfois ces visages figés sous l’émail

ces angelots pensifs sous cloche

 

 

 

perçoit les autres

ceux qui bougent à l’extérieur des murs

se déplacent entre les tombes

font à la fin d’octobre la propreté des pierres

à grand renfort de brosse de parlotte active

enchantent dans la symphonie robuste des chrysanthèmes

la mémoire des défunts

immobiles

et allument au premier novembre les lumignons

des Morts

 

 

où qu’il soit

à cela rien d’étrange

il débusque à l’improviste nos pelotes d’humanité

enfouies

sous le faire le dire la dérive indolente

le solennel désir

sous la panoplie tapageuse des uns

l’indigence muette des autres

 

 

résonance

 

 

je le préfère petit

intime et familier

bourdonnant d’abeilles entre les roses

d’un usage quotidien

pour la vieille femme debout

qui balaie d’un geste précis de la main

brindilles feuilles fourmis fleurs séchées

déposées par le vent la nuit dernière

sur la tombe de sa fille

                                                                      aux miens, famille et amis, Elizabeth , 9 novembre 2007

 

 

 

 

 

 

01/11/2007

lundi 29 octobre, la Scala di Santa Regina

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En plongée minérale ce matin du 29 octobre...9a2708474564d9f62a8364ff3bf72fb6.jpg

 

Colette s'y connait, Hélène fait confiance, moi j'immortalise...

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                                mais déjà on ramasse une première victime: heureusement, le SAMU veille au bord du chemin!

 

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Sur ce chemin dallé du début XIXème, je vois bêtes et gens dans leur transhumance, chargés, armés de leur nécessité, consolidant ici et là les pierres sur leur passage...

pierres sculptées, silhouettes torturées, gargouilles hurlantes sur le précipice

et le brouillard parfois chemine aussi et rampe, guette peut-être ses proies

j'imagine ( aujourd'hui il fait divinement beau)

la neige la tempête le hurlement des vents le frôlement des esprits

on entend au loin  le grondement des eaux, au fond du ravin

mais il faut bien passer par là pour retrouver l'autre, au fond du défilé, et la vallée haute du Niolo.

Je me pose cette question: les enfants des familles de bergers, à partir du moment où l'école devient obligatoire, suivent-ils encore la transhumance? ou bien la famille est-elle désormais condamnée à la sédentarisation?

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                                               Les mules et la provision de bois de retour vers Corscia.

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Plongée dans la forêt et, inattendu, le petit pont à l'arche si frêle...

 

 

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Pour nous qui souffrons de sècheresse en Balagne

c'est la musique du paradis...

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3798be89733f9cea21f405f63ff2c105.jpg... les gradins de la Scala...

 

 

 

 

 

 

 

 

 le chemin aujourd'hui silencieux au-dessus de la route...

MERCI à tous ceux qui l'ont autrefois façonné... a72a70a2d5d151a847f3864a34d0f2ce.jpg

MERCI à ceux qui l'ont fait revivre...

 

16/10/2007

l'exposition de Pierre Pardon à Lausanne, suite...

... Tout s'est bien passé, les sculptures sont en place, dans la belle Galerie de Nelly Leplattenier à Lausanne: un espace aéré, où les sculptures de Pierre ont pris chair et lumière. Samedi fut le temps de l'amitié et des retrouvailles avec ceux qui sont venus, parfois de très loin, voir, se revoir, sentir à nouveau la solidité des liens et le bon sens de la vie... Santé!

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Nelly Leplattenier et Pierre Zurcher dans leur galerie,
21 Rue de Genève à Lausanne, ce 13 Octobre 2007
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Pierre et ses plaques sensibles
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 un triptyque d'ardoises sensibles
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fruits de bronze
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marbres et ardoises sensibles
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vibrations de marbres
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                                      conversation de marbres et d'ombres

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                                      conversation de bronzes

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                                les fiéffés amis de Besançon: les vieux de la vieille!

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                                   chère famille... de Lyon, du Royan, de Paris...

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                                       retrouvailles avec le peintre Michel Jaquot: message reçu!

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                                            Leo avec le peintre-graveur Pierre Bassard...

          

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avec Franco, Josiane, Leo, Pierre, Saskia et Malo... et à bientôt!

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 MERCI A TOUS!

 

Nous remercions tout particulièrement l'Office des Transports de la C.T.C. grâce auquel le voyage et le transport des oeuvres a été rendu possible...

 

 

09/10/2007

Un sculpteur corse expose à Lausanne...

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Nelly L’Eplattenier

a le plaisir de vous inviter au

vernissage de l’exposition

du 16 octobre au 14 novembre 2007

Pierre  

PARDON

Sculptures

GALERIE NELLY

L’EPLATTENIER

Rue de Genève 21 1003 Lausanne

Tel 021 312 12 09

Internet : www.nellyleplattenier.ch

Email : galerie@nellyleplattenier.ch

Vernissage le samedi 13 octobre dès 16h

en présence de l’artiste

Exposition du 16 octobre au

14 novembre 2007

Ouverture

Du mardi au vendredi de 14h à 18h30,

Samedi de 10h. à 17h

23/09/2007

Orgues : St Erasme à Ajaccio

L’orgue Luigi De Ferrari de l’église St Erasme

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Il réalisera un an plus tard l’orgue de la « Chapelle des Italiens ».

C’est donc l’un des deux seuls orgues de facture italienne qui restent à Ajaccio. Voilà un témoignage  extrêmement important pour la ville et pour toute la Corse du Sud qui se montre - en ce domaine -  beaucoup moins riche en instruments italiens que la Haute-Corse. Les musiques que l’on peut jouer sur ce type d’instruments sont très différentes de celles que l’on peut jouer par exemple sur le magnifique orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale  : si les caractéristiques de l’orgue italien de Luigi De Ferrari ne permettent pas de jouer le répertoire romantique ou post-romantique, en revanche il servira admirablement la musique ancienne ou baroque…

On ne peut donc que souhaiter sa restauration : cet orgue remis en vie permettrait non seulement de donner des concerts de grande qualité, mais aussi de former à la musique ancienne les organistes de cette région. La facture de Luigi De Ferrari est toujours extrêmement soignée, raffinée, et il reste, malgré des remaniements plus tardifs, suffisamment d’éléments d’origine pour pouvoir envisager de « restaurer à l’identique » ce bel instrument.  

                                    « Luigi De Ferrari organaro Ajaccio li 31 Décembre 1832 »,

                             peut-on lire dans le tampon de laye:

 

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                      Il réalisera un an plus tard l’orgue de la « Chapelle des Italiens ».

                               

C’est donc l’un des deux seuls orgues de facture italienne qui restent à Ajaccio. Voilà un témoignage  extrêmement important pour la ville et pour toute la Corse du Sud qui se montre - en ce domaine -  beaucoup moins riche en instruments italiens que la Haute-Corse. Les musiques que l’on peut jouer sur ce type d’instruments sont très différentes de celles que l’on peut jouer par exemple sur le magnifique orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale  : si les caractéristiques de l’orgue italien de Luigi De Ferrari ne permettent pas de jouer le répertoire romantique ou post-romantique, en revanche il servira admirablement la musique ancienne ou baroque…

On ne peut donc que souhaiter sa restauration : cet orgue remis en vie permettrait non seulement de donner des concerts de grande qualité, mais aussi de former à la musique ancienne les organistes de cette région. La facture de Luigi De Ferrari est toujours extrêmement soignée, raffinée, et il reste, malgré des remaniements plus tardifs, suffisamment d’éléments d’origine pour pouvoir envisager de « restaurer à l’identique » ce bel instrument.  

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On ne peut donc que souhaiter sa restauration : cet orgue remis en vie permettrait non seulement de donner des concerts de grande qualité, mais aussi de former à la musique ancienne les organistes de cette région. La facture de Luigi De Ferrari est toujours extrêmement soignée, raffinée, et il reste, malgré des remaniements plus tardifs, suffisamment d’éléments d’origine pour pouvoir envisager de « restaurer à l’identique » ce bel instrument .

 

   Luigi DE FERRARI (1807- après 1853 -?)

héritier de la tradition ligure de facture d’orgue.

 

Luigi De Ferrari (1807- après 1853 -?) héritier de la tradition ligure de facture d’orgue.

Santa Margherita Ligure, ville de Ligurie proche de Gênes, donnera naissance à une importante facture d’orgues fondée dans la deuxième moitié du XVIIe par l’illustre famille des Roccatagliata, puis des Ciurlo jusqu’à la moitié du XIXe siècle.

   Le fondateur de cette dynastie de facteurs d’orgues, Tommaso I Roccatagliata (1647-1735) fut le collaborateur du célèbre facteur et jésuite flamand Willem Hermans. Cette activité se poursuit avec son fils et son neveu, puis avec les frères  « organari » de la famille Ciurlo : Francescu, Luigi et Giovanni Battista. Giovanni Batista Ciurlo (1736-1811) viendra en Corse pour construire le bel orgue de St Jean-Baptiste à Calvi, en 1774.  A leur tour, deux petits enfants de Luigi Ciurlo, formés par leur famille à la facture d’orgue ligure, les frères Luigi et Giovanni (1815-1877) De Ferrari deviendront facteurs d’orgue et partiront en Corse construire de nombreux instruments… Le fils de Giovanni, Antoine-Louis, continuera la profession de son père jusqu’en 1925.

« Grâce à deux mariages qui unirent au début les familles Roccatagliata et Ciurlo (1780), ensuite cette dernière aux De Ferrari (1803), la tradition de la facture d’orgue de Santa Maria Ligure se prolongea sans interruption de la deuxième moitié du XVIIe jusqu’au premier quart du XXe siècle, laissant des témoignages importants en plusieurs localités de la Ligurie , du Piémont, méridional et de la Corse.  » (Sébastien Rubellin.) 

A partir de 1837, « I fratelli De Ferrari organari » sont définitivement fixés en Corse.   Luigi De Ferrari (1807- après 1853 -?) héritier de la tradition ligure de facture d’orgue.

         Santa Margherita Ligure, ville de Ligurie proche de Gênes, donnera naissance à une importante facture d’orgues fondée dans la deuxième moitié du XVIIe par l’illustre famille des Roccatagliata, puis des Ciurlo jusqu’à la moitié du XIXe siècle.

            Le fondateur de cette dynastie de facteurs d’orgues, Tommaso I Roccatagliata (1647-1735) fut le collaborateur du célèbre facteur et jésuite flamand Willem Hermans. Cette activité se poursuit avec son fils et son neveu, puis avec les frères  « organari » de la famille Ciurlo : Francescu, Luigi et Giovanni Battista. Giovanni Batista Ciurlo (1736-1811) viendra en Corse pour construire le bel orgue de St Jean-Baptiste à Calvi, en 1774.  A leur tour, deux petits enfants de Luigi Ciurlo, formés par leur famille à la facture d’orgue ligure, les frères Luigi et Giovanni (1815-1877) De Ferrari deviendront facteurs d’orgue et partiront en Corse construire de nombreux instruments… Le fils de Giovanni, Antoine-Louis, continuera la profession de son père jusqu’en 1925.

« Grâce à deux mariages qui unirent au début les familles Roccatagliata et Ciurlo (1780), ensuite cette dernière aux De Ferrari (1803), la tradition de la facture d’orgue de Santa Maria Ligure se prolongea sans interruption de la deuxième moitié du XVIIe jusqu’au premier quart du XXe siècle, laissant des témoignages importants en plusieurs localités de la Ligurie , du Piémont, méridional et de la Corse.  » (Sébastien Rubellin.) 

A partir de 1837, « I fratelli De Ferrari organari » sont définitivement fixés en Corse.