06/07/2015
un coup de coeur, la découverte du peintre René Weber, chantre lumineux de la Balagne
Je vous invite à partager la découverte de
René WEBER (1910 - 1996),
peintre talentueux de Feliceto
chantre de la lumière de Balagne,
de ses paysages et de ses gens
en allant visiter le joli site que lui a consacré sa famille:
https://reneweberpeintre.wordpress.com/
J'en extrais ces quelques belles images :
un village de Balagne ...
la cueillette des olives
et un peu de fraîcheur pour notre réchauffement climatique ...
les poules dans le verger
l'intimité fleurie de la maison
Né en Alsace, il apprend et pratique très jeune la peinture tout en faisant une belle carrière de médecin, épouse Emilienne, une jeune femme corse qui lui apporte en dot l'amour de son île et après une vie bien remplie René Weber se retire à Feliceto où il continue et perfectionne son art au contact de la lumineuse Balagne...
... qu'il peindra jusqu'à son dernier souffle comme un éternel printemps ...
( la brève notice rédigée par Claude Giansily dans son "Dictionnaire des peintres corses et de la Corse (1800-1950) " , éditions La Marge.
Merci à mon amie Chantal Weber de m’avoir signalé cette œuvre talentueuse et sincère de son beau-père, chantante et attentive comme celle du poète de Feliceto, Pierre Soavi …
19:00 Publié dans artistes de corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : feliceto, rené weber | Facebook |
13/09/2013
Journées du Patrimoine 2013
Quelques propositions pour ces Journées du Patrimoine 2013
SAMEDI 14 Septembre
FELICETO
http://elizabethpardon.hautetfort.com/files/Affiche%20Patrimoine%202013%20%281%29.pdf
15 h à l'église St Nicolas:
Autour du sepolcru de Feliceto et des reposoirs de la Semaine Sainte: une évocation de la scénographie de la Semaine Sainte en Corse -par E. Pardon.
SPELONCATO
- 17 h à la salle polyvalente :
2000 ans d'histoire à Speloncato: comment s'est constitué le patrimoine du village - par Édouard Flach
BELGODERE
- 21h à l'église St Thomas:
Autour de l'orgue Lazari de Belgodère: évocation du patrimoine des orgues historiques de Corse et concert sur le petit orgue du couvent des Servites du village - par E. Pardon
DIMANCHE 15 Septembre
CORBARA
http://elizabethpardon.hautetfort.com/files/PROGRAMME%20JOURNEES%20PATRIMOINE%202013.docx
- 17h à la Collégiale, évocation de l'histoire de l'orgue historique Saladini/Agati Tronci et concert - par E. Pardon
CASTELLU DI RUSTINU
Par ailleurs, je vous signale que notre ami Toussaint Quilici propose une visite passionnante du site du château médiéval de Castellu di Rustinu:
- Rendez-vous à 10h à la chapelle San Tumasgiu di Pastureccia. Prière d'être bien chaussé !
11:36 Publié dans Journées du Patrimoine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : feliceto, speloncato, belgodère, corbara, castellu di rustinu | Facebook |
30/06/2013
En Balagne , avec la Montagne des Orgues
Association Saladini de Speloncato
« LA MONTAGNE DES ORGUES »
Mercredi 3 Juillet 2013, une journée en Balagne
(l'orgue historique Pagnini/Agati-Tronci de Muro)
Une journée initiatique et conviviale pour rencontrer la Corse autrement, vous immerger dans ses paysages et ses communautés villageoises, découvrir son riche patrimoine religieux, son histoire, ses traditions rurales : des clefs pour vous ouvrir les églises, vous faire comprendre leur sens caché et vous faire entendre leurs orgues historiques que l’on vous joue pendant le parcours …
Rendez-vous à 9 h à Costa, place de l’église, puis Feliceto, Muro, Cateri, Aregno …
Renseignements et réservations :
06 17 94 70 72 / 04 95 61 34 85
(Aregno, église de la Trinité)
15:58 Publié dans actualité des parcours de la Montagne des orgues, Balagne, orgues historiques de Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : balagne, muro, costa, feliceto, cateri, aregno | Facebook |
01/08/2011
la Montagne des Orgues jeudi 4 Août
L’ASSOCIATION SALADINI
propose sa prochaine journée de
« LA MONTAGNE DES ORGUES »
Le jeudi 4 Août
Un parcours en Haute -Balagne
Une balade initiatique et conviviale pour découvrir la Corse autrement,
vous immerger dans son histoire, ses paysages, son patrimoine, ses traditions rurales : des clefs pour vous ouvrir les églises, vous faire comprendre leur sens caché et vous faire entendre leurs orgues historiques que l’on vous joue…
Accueil à COSTA, à 9 heures sur la place de l’église,
et découverte de San Salvadore (orgue anonyme début XIX° s.),
(Costa)
puis de FELICETU (église San Nicolau), de MURO (église de la Santa Nunziata, orgue Pagnini 1796/ Agati Tronci 1878),
(Muro)
de CATERI (église Santa Maria, orgue Domini 1902), enfin d’AREGNO (église Sant’Antone)…
Renseignements et réservations au :
04 95 61 34 85
et 06 17 94 70 72
adresse mail : elizabethpardon@orange.fr
Blog : elizabethpardon.hautetfort.com
Site : www.montagne-des-orgues.com/
Ces parcours reposent sur le bénévolat : les fonds récoltés lors de ces journées contribuent à la restauration et à la valorisation du patrimoine.
19:41 Publié dans la montagne des orgues, parcours de découverte du patrimoine en Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : costa, feliceto, muro, catteri, aregno | Facebook |
17/04/2011
Sepolcri de la Semaine Sainte en Corse
Sepolcri de la Semaine Sainte en Corse
(à Volpajola, un sepolcru populaire, fleuri et placé en situation pour la Semaine Sainte)
Parmi les objets de la dévotion populaire les plus extraordinaires et les plus touchants pour moi, il est un patrimoine particulièrement menacé par l’abandon des coutumes religieuses : c’est celui des sepolcri peints que l’on créait pour célébrer la Semaine Sainte dans les villages. Contrairement aux séries des Chemins de Croix peints à partir de la prédication en Corse de San Leonardo da Porto Maurizio, en 1744, et qui sont encore visibles aux murs de nos églises – pas toujours en ordre, ni en très bon état, sauf lorsque la communauté a décidé de les faire restaurer et les réutilise "en situation" – les sepolcri, eux, survivent cachés, souvent mal entreposés, victimes de leur destination passagère: conçus pour mettre en scène la Passion dans l'église dès le Jeudi Saint , délimitant une sorte de chapelle ardente -le sepolcru ou reposoir - par des toiles peintes qui seront démontées et disparaîtront le Samedi Saint.
Décors éphémères, donc, peints sur des supports relativement grossiers et peu apprêtés, à l’économie, décors d’autant plus fragiles que manipulés chaque année à cette période…
En Castagniccia, à Ficaja, un sepolcru peint par Francescu CARLI
(ici le Jugement de Pilate et le portement de croix).
(idem: l'arrestation de Jésus au Jardin des Oliviers et la flagellation)
Deux panneaux articulés à taille humaine composent une partie de ce sepolcru dont l’entrée était gardée par ces deux soldats peu commodes.
Les anciens dans les villages me le disent tous et se souviennent: lorsque enfants, ils traversaient de nuit, la main serrée dans celle de leur mère, l'obscurité de l'église pour aller prier devant le sepolcru, la terreur s'emparait d'eux à la rencontre de ces guerriers menaçants montant la garde devant cette chapelle ardente éclairée par les lampes à huiles et les cierges crépitants… Emotion religieuse mêlée d'effroi, tissée de chants et de prières murmurées. De même qu'on ne laisse jamais un mort sans compagnie avant son inhumation, de même l'usage était de veiller Jésus après son agonie: Jésus et nos morts se bercent comme on berce les petits enfants, à voix douce, avec tendresse et instinct.
(les gardiens du sepolcru de Castiglione)
... sale tête, non? C'est l'Autre ( dans l'iconographie méditerranéenne "le Maure", "le Turc", "le Juif", bref, délit de sale tête oblige, ce n'est pas nouveau...), le féroce envahisseur qui razzie, massacre, ou le mécréant au service du Mal, de l'injustice etc...
et son collègue, redoutable centurion d'opérette, fièrement campé jambes écartées ...
(Castiglione, la Déploration du Christ: anonyme, début XIXe)
Peinture forte, et même si non conforme aux meilleures règles de l'art, efficace: au premier plan, les personnages jouent leur partition dramatique, nous happent dans leur communion muette et véhémente de la douleur autour du Christ mort: nudité rigide du Christ, Marie la Mère, les bras largement ouverts sur la pire souffrance du monde, compassion et chagrin du disciple aimant, Jean, larmes silencieuses de la femme à la chevelure flamboyante, Marie-Madeleine , commentaire du choeur des saintes femmes drapées de bleu sombre, tout est en place. Derrière eux, une surprenante montée du Golgotha avec le portement de croix égréné à petits traits nerveux le long de la pente...
Dans cette petite église de la Ghjuvellina se jouait - et se chantait - naguère une Passion à laquelle participaient tous les gens du village, jeunes et vieux, réactualisant le sens des mystères du Moyen-Age: j'ai rencontré là-bas le dernier ange de cette passion, un ange de quatre vingt dix ans passés... Ce vieux monsieur restait aussi le dernier protagoniste de l'extraordinaire carnaval de ce village où se vivait pour le Mardi-Gras un véritable rite de printemps: musique, danse et castagnes pour faire renaître la vie, et précédant comme il se doit la grande fête théâtralisée de la Passion .
En Corse la présence du chant est indissociable de la ferveur religieuse et pour moi toutes ces peintures ont une voix.
Accompagnant cette iconographie, parmi les chants les plus répandus, l'on pourrait entendre la lamentation douloureuse du Stabat Mater :
"Stabat Mater Dolorosa
Juxta crucem la crimosa
Dum pendebat filius
Cujus animam gementem
Contristatam et dolentem
Pertransivit gladius
(Déploration du Christ)
O quam tristis et afflicta
Fuit illa benedicta
Mater Unigeniti!
Quae moerebat et dolebat
Pia Mater dum videbat
Nati poenas inclyti
Quis est homo qui non fleret
Matrem Christi si videret
In tanto supplicio?"
Nous sommes pris à témoin par ces sepolcri : compassion devant un drame universel, bien au-delà de la religion,
ou plutôt en amont, partage humain de cette douleur-là trop bien expérimentée par tous. Fonction libératrice du partage de la douleur.
"Santa Madre, questo fate,
Che le piaghe del Signore
Siano impresse nel moi core !"
(refrain populaire du Stabbat Mater)
Résonnance. Reconnaissance. Lien communautaire. Surtout lorsque ces sepolcri font l'objet de la Cerca, visites déambulatoires entre communautés voisines, ou entre confréries comme c'est encore le cas pour certaines régions de Corse.... Pas d’échappatoire: nous voilà acteurs de cette dramaturgie, non pas invités à un festin esthétique.
18:09 Publié dans patrimoine, semaine sainte en corse, sepolcri de Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : reposoirs, semaine sainte, dévotion populaire, iconographie populaire de la semaine sainte en corse, dramaturgie du sacré, volpajola, calenzana, san damianu, ficaghja, nessa, feliceto, castiglione | Facebook |