24/02/2011
la deuxième tranche de restauration des chapelles à fresques de Corse (suite)
Cette deuxième tranche de restauration concerne six chapelles à fresques :
1°/ San Pantaleu di Gavignanu (voir la note du 12/10/2010)
(le San Bartolomeu à Gavignano)
(San Michele à la Trinità d' Aregno)
3°/ San Tumasgiu di Pastureccia (Castellu di Rustinu)
(l'abside avec le Christ Pantocrator de San Tumasgiu di Pastureccia)
4°/ San Michele di Castirla (voir la note du 15/10/2008)
(le Christ Pantocrator de Castirla)
5°/San Michele di Muratu (voir la note du 27/06/2009)
(L'Annonciation à San Michele de Murato)
6°/ Santa Maria di Conovaria di Prunu
(Sant Antonio di Padova à Santa Maria di Prunu)
Deux nouveaux appels d'offres pour la restauration générale de deux chapelles viennent d'être mis en ligne (à nouveau, les appels d'offre lancés l'an dernier pour ces mêmes chapelles n'ayant pas été suivis d'effet dans le délai réglementaire - pour des raisons qui nous échappent) :
- San Tumasgiu di Pastureccia, le 20/02/2011
- San Pantaleu di Gavignanu, le 23/ 02/ 2011
Appels d'offres prenant fin le 23/03/2011.
Ces deux chapelles sont parmi les plus importantes de Corse, tant par la qualité de leurs décors peints que par leur richesse iconographique .
Espérons que les choses suivront cette fois-ci leur cours jusqu'au bout : ce patrimoine mérite largement l'engagement de la Collectivité Territoriale de Corse . (voir la note précédente)
(Saint Jean Evangéliste à San Tumasgiu di Pastureccia)
(à suivre ...)
23:17 Publié dans corse, patrimoine des chapelles à fresques en Corse, restauration du patrimoine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : restauration des fresques de corse, ctc, gaviganu, aregnu, castellu di rustinu, prunu, castirla | Facebook |
23/01/2011
Aregnu: la fête du grand Sant Antone
Ce matin à Aregno, la grande fête religieuse, vitaminée et populaire de Sant'Antone Abbate
dit saint Antoine "de Janvier"
(pour le distinguer de son collègue, ami et quelque peu concurrent saint Antoine de Padoue, en juin)
dit aussi saint Antoine "du cochon"
mais qu'ici, à Aregno,
on devrait plutôt nommer
le Sant'Antone "des oranges" ...
quelques images d'une matinée pieuse et chaleureuse grâce à tous, aux cueilleurs d'oranges, aux dames dévouées, à ces messieurs de la confrérie, à tous ces gens, venus nombreux malgré une météo plutôt hivernale - la neige n'est pas loin sur les montagnes: cette année un plein autocar de Bastiais devaient venir se joindre à nous, mais leur déplacement a été annulé ... pour cause de neige et de verglas ...
Au diable la mososité!
le petit cochon, fidèle compagnon de saint Antoine ...
un saint d'abondance pour Aregno:
une invitation magnifique à donner du fruit à sa vie
la belle chaire de 1714
Toute l'église avait été décorée de bouquets d'oranges pour cette fête, comme chaque année
Une messe festive avec la participation des pères et frères des couvents de Corbara et de Marcasso, du nouveau diacre Thierry Del Piero et animée par la confrérie d'Aregno.
L'orgue Agati Tronci (1888) était de la fête ... c'est son rôle!
départ en procession: ouch! les oranges bien juteuses, ça pèse!
en route vers les ruelles ...
le silence était requis ... mais ... entre deux prières et deux chants, quel plaisir de se retrouver: et chez vous, comment ça va ?
cette année encore ...
au retour plus que quelque mètres: notre Thierry, le nouveau diacre de la région surveille de près ses enfants de choeur ...
prêts pour la bénédiction du village
aux quatre points cardinaux
la troupe réjouissante des petits enfants
dernières louanges à Sant'Antone et à la Vierge:
oui, cette année encore les gens d'Aregno
(et leurs voisins de Corbara, Pigna, Sant Antoninu,Catteri ... )
ont bien honoré le saint patron de leur village!
16:48 Publié dans corse, orgues historiques, patrimoine de la solidarité humaine, patrimoine populaire de Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aregnu, sant antone d'aregnu, fête des oranges | Facebook |
30/12/2010
La famille des Stuart en Corse
Les STUART de Corse:
dans la pieve di Caccia,
au couvent San Francescu di Castifau
construit à cheval sur le col qui chevauche les territoires de Castifau et de Moltifau. Lieu chargé d'histoire, en particulier à l'époque de Paoli:
"Après son retour en Corse, le 16 avril 1755, Pasquale de Paoli est accueilli par les chefs corses réunis au couvent San Francescu di Castifau, pieve di Caccia, en tant que député de Merusaglia. Les travaux de ce directoire élargi jettent les bases de la première constitution de la Corse en édictant toute une série de règlements et de décrets de droit commun et pénal. Le choix de la pieve de Caccia pour réfléchir aux fondements légaux de l'Etat corse et à sa structuration ne doit rien au hasard. En effet, dans cette pieve, les nationaux corses peuvent s'appuyer sur l'apport de nombreux juristes formés dans les prestigieuses universités toscanes" ( "Stuart of Corsica, l'origine dévoilée, de Desideriu Ramelet Stuart, éditions Stuart of Corsica, p.11)
(les bâtiments conventuels)
... Lieu onirique s'il en fut, avec son église trouée de lumière et ses sépultures anarchiques sous la voûte béante (qui résonnait autrefois du chant de l'orgue Lazari installé en 1758 dans la niche au fond du choeur - aujourd'hui transféré dans l'église paroissiale San Nicolau de Castifau)
(photo de Tomas Heuer)
Je m'étais souvent interrogée lors de mes visites sur la présence inattendue de ces noms de la famille STUART sur un certain nombre de tombes du cimetière: cette référence à la célèbre famille royale d'Ecosse résonnait pour moi d'une façon fort mystérieuse, comme une mélodie imprévisible, une invitation à suivre une trace différente et ténue dans l'innombrable piétinement des destins croisés dans l'histoire de la Corse...
***
Le Père Noël, qui décidément est un type bien informé, m'a offert cet ouvrage particulièrement bien documenté et qui porte un éclairage passionnant entre autres sur les relations occultes et complexes nouées entre la Corse et l'Ecosse au sein de l'Europe des Lumières à l'époque de Pasquale Paoli :
travail extrêmement sérieux et riche de documents inédits du jeune historien Desideriu RAMELET-STUART, Maître en sciences historiques et diplômé de l'Université de Corte.
Certaines familles de Balagne, en particulier d'Aregnu et de Speluncatu trouveront là du bon grain à moudre et l'on rencontrera dans le sillage de cette recherche sur les Suart des Grimaldi d'Esdra, des Saladini de Speluncatu, des Casta, des Arrighi...
Je ne saurais trop vous conseiller d'acquérir cet ouvrage qui place la Corse du XVIII°siècle au coeur des enjeux stratégiques complexes des grandes puissances de l'époque.
Il y sera question entre autres des forges de cette région de Caccia (riche en mines) et de leur exploitation pour produire des pièces d'artillerie lors de la guerre paoline ... histoire particulière où se trouvera sans doute mêlé la famille Saladini de Speluncatu: mais là, nous attendrons avec impatience la poursuite du travail de notre auteur Desideriu Ramelet Stuart ...
à suivre, donc!
19:32 Publié dans corse, histoire de la Corse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : desideriu ramelet-stuart, famille stuart de corse, aregnu, speluncatu, grimaldi d'esdra, mibelli, casta, parsi | Facebook |