27/09/2016
Cette année Luri fête les 200 ans de son orgue historique des frères Crudeli: écho du dimanche 18 septembre, Journée du Patrimoine ...
Ce dimanche 18 Septembre, Luri fêtait les 200 ans de son orgue historique construit en 1816 par les frères Giovanni et Federico CRUDELI de Lucca,
et les 30 ans de sa restauration par Alain SALS en 1986 .
Le magnifique instrument de l'église Saint Pierre de Luri, protégé par les Monuments Historiques, méritait bien cette célébration mise en oeuvre grâce à l'implication de la Municipalité de Luri et le soutien de Sébastien Rubellin
(photo Nicole Strenna)
Madame Nicole Strenna avait réalisé ces panneaux fort bien documentés pour raconter l'histoire de cet orgue et de sa restauration.
A l'origine, la volonté d'un prêtre remarquable, le Père Millet, qui va tout faire pour que l'orgue retrouve sa voix: une association "Les Amis de l'Orgue de Luri" se crée en novembre 1983, va pouvoir porter le projet de restauration aux côtés de la municipalité de Luri.
Un projet accompagné dès cette époque par Renaissance de l'Orgue Corse (ROC) et le regard éclairé de Dominique Chailley, son secrétaire général, dont la collaboration assurait alors la partie artistique et technique.
remontage du sommier en 1986 (photo de Sébastien Rubellin)
Le travail fut confié à Alain Sals, facteur d'orgue installé dans le Vaucluse à Malaucène, et qui réalisa cette très belle restauration de l'orgue des frères Crudeli en 1985 et 1986, le père Millet étant curé de la paroisse de Luri.
Le Programme de l'inauguration de l'orgue, le 10 août 1986
(re-tiré et mis à disposition des visiteurs lors des Journées du Patrimoine 2016°):
avec le texte de Sébastien Rubellin, un enfant du village par sa mère, dont on connait l'engagement pour les orgues de Corse (Sébastien Rubellin: " L' Orgue Corse de 1557 à 1963", éditions Alain Piazzola) et l'implication toute de passion pour "son" bel orgue de Luri!
Et le texte remarquable également du facteur d'orgue Alain Sals, restaurateur de cet instrument si attachant: à lire et à méditer, toujours d'actualité!
Rappelons que le grand organiste René Saorgin fut l'un des pionniers majeurs de sa génération pour la redécouverte de la musique d'orgue ancienne: il nous a quittés le 16 décembre 2015.
***
L'orgue de Luri a été inscrit, puis classé au tire des Monuments historiques:
Partie instrumentale: inscrite par arrêté du 19/02/1986
Buffet et tribune: classés par arrêté du 14/08/1988
instrument classé en totalité par arrêté du 18/07/2008
La façade de l'orgue Crudeli de Luri
... et la même façade, vue de l'intérieur de l'orgue ( photo de Christian Lahi)
la signature de Giovanni Crudeli, et les armes de St Pierre sur le tuyau central de la façade (photo C. Lahi)
et la signature de "Giovanni et Federico Crudeli della Citta di Lucca ..." au fond de la laye, partie inférieure du sommier de l'orgue (photo C. Lahi)
... "fecero l'anno 1816 " (photo C. Lahi)
la console de l'orgue: clavier, pédalier et tirage des jeux
Ce dimanche 18 septembre, nous avons pu montrer l'orgue et expliquer son fonctionnement à tous ceux qui montèrent à la tribune à partir de 14h ...
puis, diaporama commenté sur le richissime patrimoine des orgues de Corse: "l'orgue des villes et l'orgue des champs" (photo N. Strenna)
suivi de la présentation, par Marie-Luce Cervoni,
de l'histoire de la restauration de l'orgue
Enfin audition de l'orgue ( et avec quel plaisir! ... enfin, pour moi! )
Mais reprenons ce que disait Alain Sals en 1986 :
"Aujourd'hui, nous restaurons des orgues en Corse ce qui, pour le patrimoine de ce pays est une bonne chose, mais peu sont joués après leur inauguration, pratiquement re-abandonnés une fois passés l'émulation et l'enthousiasme du moment. Un orgue qui n'est pas utilisé se dégrade très rapidement. Les rats s'y réfugient et causent de très grands dommages. Les chauve-souris s'y installent, la poussière s'y accumule, et tout est à refaire quelques années après. Si recréer une tradition est impossible, car elle doit se transmettre sans interruption de générations en générations, seule reste maintenant la sensibilisation au problème des gens concernés, maires et citoyens d'un village qui doivent comprendre qu'un orgue est une oeuvre d'art, toujours précieuse, faisant partie de la vie de leur pays. Il faudrait que la décision de faire restaurer un orgue soit accompagnée de celle de déceler le talent potentiel local susceptible de faire vivre l'instrument dans son utilisation. Quitte à ce que le village prenne en charge l'éducation musicale de l'organiste débutant. Ce n'est certes pas facile, mais la survie des orgues en dépend."
L'orgue de Luri, et c'est normal au bout de trente ans, aurait besoin d'un relevage, même s'il fonctionne encore très bien. Gageons que le village saura soigner son instrument comme il le mérite et espérons qu'il sera entretenu et joué régulièrement, en particulier lors des offices, car c'est là sa fonction première. Il n'est pas besoin pour ce faire d'être un organiste virtuose: même si ces orgues de villages en Corse servent si magnifiquement la musique "savante" des XVI°, XVII°, XVIII° et XIX° siècles, ce sont avant tout des instruments populaires, de proximité, au sein de leur communauté et c'est ainsi qu'il faut continuer de les faire vivre.
Prochainement nous rencontrerons la famille des Crudeli, facteurs d'orgues pendant plusieurs générations et liés à la ville de Lucca, où s'était établi le premier et le plus célèbre d'entre eux, Michelangelo (Amalia 1728 - Lucca 1801) .
De leur venue en Corse est née une autre famille d'organiers, corses cette fois, les Saladini de Speloncato.
Signalons enfin ici que le premier - et très bel - orgue construit par Giovanni Crudeli est celui de l'église St Michel à Speloncato, daté de 1810, et monté sur son extraordinaire tribune d'Anton Giuseppe Saladini, l'ébéniste surdoué de Speloncato et père du facteur d'orgue Anton Pietro Saladini :
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la Castagniccia avec la Montagne des Orgues Jeudi 29 Septembre
Association Saladini de Speloncato
« LA MONTAGNE DES ORGUES »
à la découverte du PATRIMOINE
JEUDI 29 SEPTEMBRE 2016
une journée en CASTAGNICCIA
Des parcours initiatiques et festifs pour rencontrer la Corse autrement, s'immerger dans ses paysages et ses communautés, découvrir son histoire, son patrimoine, ses traditions rurales : des clefs pour vous ouvrir les églises, vous faire comprendre leur sens caché et entendre leurs orgues historiques que l’on vous joue.
Accueil à 8h45, sur le parking du Super U de Ponte Leccia. Découverte des fresques de la chapelle San Tumasgiu à Castellu di Rustinu, du site archéologique paléochrétien et roman de Santa Maria di Rescamone, des églises baroques de La Porta ( Saint Jean-Baptiste, orgue 1780), Verdèse (San Bastianu, orgue 1896) et Piedicroce ( Saint Pierre et Saint Paul, et l’orgue le plus ancien de Corse, 1619) .
Réservation et renseignements au :
06 17 94 70 72 / 04 95 61 34 85
Parcours en véhicule personnel
Prévoir son pique-nique
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25/09/2016
le site des Amis de la chapelle Santa Cristina di e Valle di Campuloru
Je vous invite à découvrir le blog des Amis de le chapelle Santa Cristina de Valle di Campuloru, un très beau travail, bien documenté et illustré: merci et bravo à toute l'équipe!
http://valle-di-campoloro-chapelle-sainte-christine.over-...
19:49 Publié dans Chapelle Santa Cristina di Valle di Campuloru | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
22/09/2016
Stephane Guiraud expose ses "Forêts dans la brume"
Vendredi 23 Septembre 2016 à 18 h ,
Vernissage de l'exposition de photographies du photographe Stephane GUIRAUD,
(auteur du magnifique ouvrage :
"La Balagne, terre de possibles")
FORÊTS DANS LA BRUME
COMPOSITIONS
au Jardin Botanique Fruitier d'Avapessa, du 23 Septembre au 20 Octobre 2016
"Il s’est écoulé beaucoup de temps entre les premières photographies de forêts dans
la brume et cette exposition. J’ai longtemps cherché le mode d’expression en accord
avec mon ressenti et qui pouvait raconter ce que j’avais à dire. Je montre des images
de la forêt telle que je l’ai vue et des photographies que j’ai fusionnées entre elles.
Ces dernières nous entraînent vers un monde plus complexe où l’imaginaire et le
réel se confondent sans se contredire. En réalité je réalise ici un lointain rêve
d’adolescent où, tandis que je marchais dans une forêt d’immenses chênes, je
ressentis un profond bonheur. J’ai su ce jour-là que je ferai quelque chose avec la
forêt. La montrer telle que je la ressens. Je ne suis pas devenu forestier mais
photographe !
Je suis photographe depuis trente ans. J’ai travaillé à la Photothèque de Grasse
pendant six ans et exposé mon travail à Grasse, Cannes, Ingolstadt en Allemagne, à
Perpignan, puis en Corse à Ajaccio et Calenzana. Je suis actuellement installé à
Saint Florent où j’ai créé ma maison d’édition. J’ai publié La Balagne en 2008, Voyage
au long des rivages corses en 2013, Le Cap Corse en 2015 et LA BALAGNE Terre de
possibles en 2016.
J’ai souhaité montrer mon travail chez Robert Kran parce que j’aime son Jardin
singulier riche de sens et d’avenir. Ce Jardin Botanique Fruitier est la synthèse de ce
vers quoi nous devons aller pour sauver notre terre agricole. C’est-à-dire. Respecter
la terre sans jamais la forcer avec des engrais et des méthodes culturales qui jusqu’à
présent l’appauvrissaient. Mettre en culture des graines venues de régions au climat
proche du notre et tester leur adaptation. S’ouvrir à d’autres fruits et légumes que
ceux produits traditionnellement. Ceci permet d’enrichir notre alimentation et de
pallier à ces pertes massives liées aux cultures intensives.
Au final son Jardin offre une incroyable variété de fruits dont certains que l’on
qualifient habituellement d’exotiques.
Vous serez accueillis autour d’un petit buffet
Prévoyez une lampe électrique pour retrouver votre véhicule. La nuit tombe vite. Il y a cent
cinquante mètres entre la galerie et le parking du jardin.
Le jardin Botanique Fruitier se situe en contre bas du village d’Avapessa
sur la Route Communale qui relie la RD 71 à la RD 13."
18:43 Publié dans expositions | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
La règle du je, un film d'Anne de Giafferri
"La règle du je", d'Anne de Giafferri
au Théâtre Municipal de Bastia dimanche 2 octobre
Je diffuse cette information, pour tous ceux qui peuvent venir :
> Bonsoir,
>
> La Règle du Je sera projeté, en compétition, au festival Arte Mare à Bastia
> le dimanche 2 octobre à 16h00 au théâtre municipal de Bastia
>
> http://www.arte-mare.corsica/
>
> à bientôt !
>
> Anne
"Trois ans après sa naissance, une autre venue au monde de l'enfant a lieu : l’entrée à l’école.Une véritable initiation à la société, avec toutes ses règles, ses émotions, ses injustices. C'estun moment de passage fascinant qui cristallise un bouleversement majeur et d'importants enjeux chez l'enfant, représentant souvent une deuxième séparation. L’enfant va apprendre à dire « Je », moment crucial au cours duquel il doit prendre sa place au sein d’un groupe. Ce sont les premiers pas d’un être, docile et innocent dont les émotions sont encore imprégnées d'une certaine animalité, dans un espace désormais codifié et formaté. Ce sont les premièresamours, les premières adversités. Une façon de regarder notre société au moment de son plein éveil, à l'orée d'une vie.
Anne de Giafferri a passé une année à l'école U Rustincu de Furiani, dans la classe bilingue français-corse de Valérie Casalta à filmer les enfants de petite section de maternelle, à les observer dans leurs apprentissages de la vie, de la langue, de la culture et de l'école, recueillant les impressions de cette traversée, sur le vif. Tout au long de l’année, grâce à un «bain linguistique », ils reconnaîtront une langue, le corse, et une culture qui leur est propre.
Nous aussi, spectateurs, nous serons au plus près de ces enfants, assis sur les petites chaises, accroupis au bord des lits, à la hauteur des lavabos. Nous vivrons alors la fabuleuse histoire d'un monde enfantin, celle, singulière, de l’appréhension de soi, de l'autre et ainsi, le dessein d’une société qui se compose."
16:14 Publié dans films sur la Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |