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28/12/2008

simplement la famille! suite...

Lia et Mona piano.jpg
Mona et Lia au piano...
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Martin, l'aîné des petits enfants, s'occupe de Mona, la petite dernière de la Réunion...
famille ensemble 2 Noël 2008.jpg
la petite famille réunie...
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les cinq enfants...
les 3 frères Noël 2008 copie.jpg
... les trois frères...
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bref, tout le monde vous souhaite une bonne année...

18:04 Publié dans famille | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

27/12/2008

Noël 2008 en famille...

Le feu de Noël 2008 ...
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... ça dure depuis trente ans à la petite gare...
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Lia a eu un peu peur au début: elle croyait voir le volcan de la Fournaise...
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Autour du feu, très haut cette année, vin chaud et coeurs en fête: la veillée de Noël commence bien...

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23/12/2008

Noël en famille

Pour la première fois depuis plus de quinze ans, tous les enfants Pardon seront au réunis pour Noël: de la petite famille initiale (2+5) nous nous retrouverons à 15... Fiesta et grosses tambouilles en perspective!

Augustin forge 3.jpg
Premier arrivage de Paris: Augustin forge sa lame pour découper les sanglier.
Deuxième arrivage, de Marseille:
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A peine arrivés, nous avons mis nos jeunes travailleurs immigrés au travail. Travaux de terrassements devant la gare inondée avec Martin, Noé et Alice: je suis rassurée, le Père Noêl pourra passer dans son char. J'attends incessamment du renfort de La Réunion. A dopu!

08:54 Publié dans famille | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

10/12/2008

petite mélodie de fin d'automne sous Costa

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"L'oiseau qui vole, expliquait à Miss Fletcher un Indien dakota, s'arrête pour faire son nid. L'homme qui marche, s'arrête où il lui plaît. Ainsi de la divinité: le soleil est un endroit où elle s'est arrêtée, les arbres, les animaux en sont d'autres. C'est pourquoi on les prie, car on atteint la place où le sacré stationne et on obtient ainsi de lui assistance et bénédiction" ( Roger Caillois," L'homme et le sacré")
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Tôt ce matin de fin d'automne, je fais mon marché de bénédiction près de chez moi. Il fait froid, le jour vient de se lever. Les pierres sortent de la nuit. J'entends déjà au loin le grondement du ruisseau,  transformé en rivière tumultueuse par ces jours de pluies incessantes en novembre. La grande prairie sous Costa s'est gorgée d'eau et ruisselle et gargouille sous les pas.
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...ça et là  de la glace s'est formée, la végétation reste engourdie, le froid ourle et festonne les feuilles du bouillon blanc. Savoir qui loge pelotonné en son coeur?
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Au milieu du champ, figé par le feu depuis des années, le berger noir garde les pierres de l'ancien  palmentu.
TROPE:
Tant et tant de pierres, arrachées au sol - un labeur de femmes, me disait cette vieille dame amie disparue elle même depuis une trentaine d'années en parlant de la maisonnette voisine du Tizzone: "c'est ma grand-mère qui les portait sur sa tête" -, choisies, appareillées avec promptitude et constance, avec le coup d'oeïl et le temps qu'il faut pour le faire. Tant et tant de pierres à extraire à mains nues  pour signer la terre commune, bâtir, consolider, entretenir les terrasses sur les pentes, emmurer les champs, paver au pas de l'homme et de l'âne e ricciate (chemins dallés "en hérisson": chaussures de ville, s'abstenir!),   revêtir l'aghja (aire de battage) de ses meilleurs habits, parfois pierres d'églises douces à la plante des pieds, et dresser ses baroni (ses limites fichées en gardiennes), recueillir les sources dans leur déversoir, conduire l'eau dans les bassins, construire  a casa (la maison), u fornu (le four),  u pagliaghju (le paillier) , u frangju ( le moulin à huile), u palmentu (le pressoir)... et tant d'autres petites constructions qui surgissent à l'improviste parfois totalement cachées par les ronces à la lisière d'un champ abandonné et qui disent la lutte opiniâtre pour survivre...
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... pierres petites ou grandes, pierres d'angle ou cailloux pointillés, pierres taillées ou trouvées...
... nobles comme pour l'entrée d'un temple rupestre, liées à la chaux et au tuf, à la sueur et à l'amour...
La porte, arrachée de ses gonds laisse entrer les bêtes qui viennent parfois mourir là, adossées à la cuve. Carcasse desséchée. Limite entre le dehors et le dedans. Dedans  la pénombre, l'immobilité. Dehors le troupeau d'Antoine déambule et bêle et aboie, comme un nuage de vie qui passe sur la plaine. Dedans, le silence  accueille pour une mort paisible la vieille bête fatiguée bien à l'abri de ces pierres sensibles qui ont peut-être aussi accueilli sa naissance - pour donner la vie et pour mourir souvent les bêtes se cachent - résillées de lierre, habillées de mousses, 
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 menu potager pour les insectes et les esprits minuscules du lieu: herbe à Robert, fines fougères dont j'ai oublié le nom... et je ne peux vous dire ce parfum si délicat, si précis de ces pierres habitées, une offrande musicale.
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Là haut, à flanc de coteau, Costa se réveille (je n'oublie pas son petit orgue),  allume ses cheminées, enrubanne de fumées le sommet des arbres, ne descend plus guère dans sa plaine silencieuse. Seul, le berger et son troupeau. Ou, le dimanche, la battue aux sangliers, le chaos bruyant et mortifère à travers les terrasses éboulées, lointain écho communautaire d'un besoin préhistorique.
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Un peu plus loin, je rejoins le Pinzu Corbu, rugissant entre ses rives nettoyées de ses vieilles souches. Les murs de ses berges, autrefois entretenus par nécessité pour protéger les jardins, s'effondrent inéxorablement sous la violence des eaux. La force fracassante de la nature efface désormais ce qui n'est plus en usage et régénère le lit de la rivière: les algues noirâtres qui souillaient son lit cet été ont disparu, arrachées par les crues successives de ces jours. Je me dis que si, comme on le croit communément en Corse l'esprit des morts habite les ondes,  la traque aux reflets des vivants en miroir calme doit être abandonnée pour un temps au profit du surf.  De même est-il plus prudent pour moi d'oublier ces jours mes rêveries en eaux vives.
racines ruisseau copie.jpg
Je laisse aux aulnes le soin de consigner dans l'entrelacs de leurs racines  les secrets bouillonnants du ruisseau. Même la bauge des sangliers a momentanément disparu, nettoyée. Il m'est arrivé une fois de les voir au crépuscule alors que je dessinais tranquillement au milieu du ruisseau: une mère et ses marcassins, ils ne m'avaient pas sentie ni vue...
cheval ruisseau copie.jpg
Un instant je me sens observée: curiosité réciproque au paradis.
fusain copie.jpg
Dans mon panier du jour, j'ajoute ces quelques fruits de fusain, pour la couleur.
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... et puis,  près du moulin en ruine, cette  autre calligraphie éphémère, délicieuse et commune en cette saison comme le choux et les pommes de terre.
Au retour, je passe rendre visite à San Bastianu sur son rocher.
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Un mur de pierres, en parties réutilisées de la chapelle je pense,  borde le rocher.
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Béante, avec ses départs de voûtes,
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la vieille église -"femme de pierre", comme dit Pierre Jean Jouve,   veille sur la mer au loin,
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 ouvre le ciel de son mur unique, juste l'instant d'une apparition du soleil,
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regarde Costa. San Bastianu, avec son compère San Roccu, a pour mission de protéger les communautés des épidémies de peste: chapelles sentinelles, on les plante en aval des villages, là d'où vient le danger. Heureux temps où l'on savait reconnaître le danger. Aujourd'hui, à quel saint faudrait-il se vouer pour se protéger des dangers multiples qui naviguent à notre insu à l'intérieur de nous mêmes et polluent  nos neurones? Toutes ces pierres  signent notre paysage comme on exorcise le mal et nous enracinent dans notre humanité : petit patrimoine au regard des grandes oeuvres, mais patrimoine tenace, en dehors du temps, habité pour qui prête l'oreille... et connait le poids des pierres.
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04/12/2008

avec Philippe JACCOTET et "Le MOT JOIE"

Speloncato oct 2006 004 copie.jpg
Speloncato à l'ombre de ses montagnes.
Voici un court poème de Philippe JACCOTET qui me parle bien, tiré de ses "PENSEES SOUS LES NUAGES", et plus précisément de " LE MOT JOIE".

" Cette montagne a son double dans mon coeur.

 

Je m'adosse à son ombre,

Je recueille dans mes mains son silence

afin qu'il gagne en moi et hors de moi,

qu'il s'étende, qu'il apaise et purifie.

 

Me voici vêtu d'elle comme d'un manteau.

 

Mais plus puissante, dirait-on, que les montagnes

et toute lame blanche sortie de leur forge,

la frêle clef du sourire."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14:22 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : montagne, speloncato |  Facebook |