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12/11/2013

11 novembre, suite: vue de la Corse, la guerre de 1914

Comptes ...

et conséquences de la Grande Guerre en Corse

 

Belgodère copie.jpg

le monument aux morts de Belgodère


Je propose de relire ces quelques articles: à chacun de se faire son opinion.

1/ Une prise de position de Michel Rocard dans le Monde du 31 Août 2000,

http://felina.pagesperso-orange.fr/doc/reg/corse_rocard.htm

dont voici un extrait:

"(...)

  • que, pendant la guerre de 1914-1918, on a mobilisé en Corse, ce qu'on n'a jamais osé faire sur le continent, jusqu'aux pères de six enfants.

  • que, de ce fait, encore en 1919, il n'y avait pratiquement en Corse presque plus d'hommes valides pour reprendre les exploitations agricoles. Les tout jeunes n'ont pas eu le temps de recevoir la transmission des savoir-faire. C'est ainsi qu'ils sont devenus postiers et douaniers.

  • que c'est donc à ce moment que la Corse devient une économie assistée, ce qu'elle n'était pas auparavant. L'apparition de la " paresse corse " dans les blagues, les chansons et le folklore datent de là. On n'en trouve pas trace avant.

  • (...)"


 

Murato monument aux morts.jpg

Murato, le monument aux morts, si chargé de noms.

Il faudrait comparer cette liste à celle des confrères du village:

tableau des confrères.jpg

le tableau des confrères de Murato


2/ Cet article de Libération du 15 janvier 2013

Jerôme Cahuzac corse le bilan de la Grande Guerre - Libération

www.liberation.fr/.../jerome-cahuzac-corse-le-bilan-de-la-grande-guerre.

Avec 1 350 000 soldats tués, la France est ressortie meurtrie de la Grande Guerre. La Corse, comme toutes les régions rurales, a connu la mobilisation d’une grande part de ses hommes, dont beaucoup sont venus nourrir les rangs de l’infanterie, et dont beaucoup ne sont pas revenus. Combien ? Après la guerre, le nombre de 30 000, voire 40 000 morts, sera longtemps avancé. «Tout à fait surestimé», affirme l’historien Jean-Paul Pellegrinetti, qui évoque une fourchette comprise entre 10 000 et 12 000 morts. Cet écart substantiel n’étonne guère l’historien Nicolas Offenstadt :«Il y avait déjà à l’époque de très forts clivages régionaux. Et avec le temps, ces chiffres sont devenus un enjeu de mémoire. En Corse, les nationalistes n’ont cessé de mettre en avant l’idée que l’Etat colonial avait spécifiquement envoyé les insulaires à la mort». L’affaire est à ce point sérieuse qu’au milieu des années 1990, les gendarmes corses ont même fait l’index des monuments aux morts pour obtenir un décompte précis. La Corse n’a pas été la seule région à mettre en avant le sang versé. En Bretagne, les indépendantistes ont également contribué à entretenir la polémique, sur la base d’estimations peu fiables. Le mémorial de Sainte-Anne-d’Auray évoque ainsi les 240 000 morts bretons de la Grande Guerre. Peu importe que nul historien n’y prête le moindre crédit, le chiffre est régulièrement brandi : en novembre 2008, des militants d’Adsav, le Parti du peuple breton, se sont retrouvés à Sainte-Anne-d’Auray «afin de rendre hommage aux 240 000 Bretons sacrifiés par la France». On a même assisté à une joute entre Corses et Bretons, les deux revendiquant la tête du classement des régions les plus meurtries. Sur Internet, un site nationaliste corse rend ainsi hommage aux 30 000 poilus tombés lors de la Grande Guerre : «La Corse a été le "département français" qui a eu le plus de morts. La Bretagne comptait en 1914, 3,2 millions d’habitants et a eu 125 070 tués. La Corse en 1914 comptait, elle, 280 000 habitants et a eu 30 000 morts. Est-il besoin de faire un dessin ?» Un dessin, non. Mais un calcul, peut-être.

La chose n’est pas aisée. «Il est impossible de trancher précisément, explique l’historien Antoine Prost, la meilleure base serait d’avoir le nombre de morts par zone de recrutement». Un travail titanesque qui ne sera jamais mené. Une autre méthode, moins satisfaisante, permet pourtant de se faire une idée. Elle consiste à exploiter la base de données «Mémoire des hommes morts pour la France» du ministère de la Défense qui recense nommément - et par lieu de naissance - les 1,3 million de soldats tombés au combat. On peut ainsi calculer le nombre de décès par département de naissance et rapporter ce nombre aux populations départementales du recensement de 1911. Deux historiens, Yann Lagadec et Jean Yves Le Naour, se sont livrés à ce calcul. Il en ressort que le département qui a payé le plus lourd tribut à la Première Guerre mondiale est en réalité la Lozère : 6 239 natifs du département sont tombés, soit 5,08% de la population de 1911. Suivent la Mayenne (4,48%), la Vendée (4,37%) puis les Côtes-d’Armor (4,26%). La Corse est plus loin. Contrairement à l’idée reçue, véhiculée à son insu par Jerôme Cahuzac, elle est 45e sur 87 départements, avec 3,41%, à peine plus que la moyenne nationale (3,06%)."

Cédric MATHIOT et Baptiste BOUTHIER

Gavigano monument morts blog.jpg

(Gavignano, monument aux morts dans l'église)


3/ cet article de Corse-Matin du 11 novembre 2008

"  La Corse a perdu son dernier Poilu, Joseph Mondoloni, en 2004. Mais, aujourd'hui encore, toutes les composantes de la société seront présentes autour des monuments aux Morts de l'île pour honorer ceux qui tombèrent pour la France lors du conflit qui ensanglanta l'Europe de 1914 à 1918. La 90e célébration d'un armistice qui prend une dimension particulière à la lumière des dernières recherches produites sur la Première guerre mondiale. Car, à la différence du devoir de mémoire, qui fixe le souvenir, le travail de l'historien ne cesse d'interroger les événements pour leur rendre leur part de vérité. Dérangeante parfois, surtout lorsqu'il s'agit de la Corse.

Sébastien Ottavi, agrégé d'histoire et enseignant au lycée Fesch, à Ajaccio, a consulté de multiples archives pour mieux saisir ce que fut la mobilisation des Corses aux premiers jours de la guerre. « Deux visions se sont longtemps opposées, explique ce spécialiste. Une vision qui voit dans l'engagement massif des Corses un moment d'apogée du patriotisme, et une autre, héritée des premiers régionalistes des années 20, qui dénonce une exploitation quasi coloniale de la population insulaire durant ce conflit. »

Levée en masse


Avec 48 000 mobilisés, sur une population totale d'environ

270 000 âmes, l'île a connu une véritable levée en masse.

Ces Corses, souvent d'origine rurale, iront dans leur grande

majorité grossir les rangs de l'infanterie. Pour ou contre ?

Comme dans toutes les campagnes françaises, un grand nombre

accomplira son devoir parce qu'il le faut bien, sans exprimer

un patriotisme débordant, ni remettre en cause la nécessité de

se battre. Pourtant, un fait longtemps considéré par certains

comme un mythe ne manque pas d'émouvoir la population

dès le début du conflit...


« La Corse étant une île, elle avait statut de place forte. Il était donc prévu de mettre sur le pied de guerre des réservistes âgés, jusqu'à 48 ans, qui n'étaient pas censés combattre. Dans la confusion du premier mois de la guerre, plusieurs centaines de ces réservistes ont pourtant été envoyées au front, observe Sébastien Ottavi. Et là surgit un paradoxe. Tout en proclamant son patriotisme, la « Corse officielle » - sénateurs, députés, conseil général en tête - demande des comptes à la suite de plaintes. Le ministère de la Guerre admet qu'il y a bien un problème, mais le mal est fait et ces hommes resteront en première ligne. »

Un excès de zèle de la part des autorités militaires qui ne restera malheureusement pas unique dans son genre. « En avril 1915, des protestations sont émises sur les bancs de l'Assemblée nationale sur la façon dont sont conduits les conseils de révision en Corse. Des gens sont envoyés au front sans avis médical, raconte l'historien. Interpellé par le gouvernement, le général commandant la 15e région militaire, dont dépend la Corse, convient que ces conseils ont été sévères, mais nécessaires car les Corses mettaient de la mauvaise volonté à rejoindre les armées... »

Voile pudique

Parfaitement au courant de ces situations en marge du droit commun - notamment par le biais de la presse insulaire qui s'en fait l'écho -, la société corse jettera dessus un voile pudique au lendemain du conflit. Restera cette mobilisation massive, ce « grand vide d'hommes » dans les villages et ce besoin de reconnaissance par la France du sacrifice accompli. Quitte à surévaluer le niveau des pertes. Dans les années 30, on évoque ainsi le chiffre de 40 000 Corses morts dans les combats...

« Sur ce sujet, comme pour le reste, il faut être prudent, remarque Sébastien Ottavi. Il existe diverses sources et l'on ne peut qu'établir une fourchette de 12 000 à 15 000 tués. Et même si l'on ne retient que le chiffre de 10 000 morts natifs de Corse, cela nous ramène à un pourcentage un peu supérieur à celui enregistré au niveau national, soit 18,2 % contre 16,8 %. »

Une saignée ? En tout cas le coup de grâce asséné à une société pastorale déjà sur le déclin. Preuve que la Première guerre mondiale a encore beaucoup à nous apprendre sur ce qu'était la société corse de l'époque et sur le fait que l'île était, à certains égards, un territoire périphérique de la République"

 
 
4/ Cet autre article de Corse-Matin du 4 février 2013
 

Guerre 14-18: la bataille des chiffres n'est pas ... - Corse-Matin

www.corsematin.com › Haute-Corse  Bastia
 

Depuis la digression de Jérome Cahuzac, ministre du Budget,

lors d’une interview du début du mois la question du nombre de poilus

insulaires tués au combat est de nouveau au cœur d’une polémique.

Toute digression n'est pas bonne à faire. En tant que ministre du Budget,

Jérôme Cahuzac aurait mieux fait de réviser les statistiques de la

Grande Guerre avant de s'aventurer sur le sujet.

Car depuis son intervention au début du mois, la bataille des chiffres

est relancée chez les historiens.

« J'ai passé les fêtes de fin d'année en Corse, qui à l'époque ne formait qu'un seul

département, et qui est le département qui a payé en pourcentage le plus lourd

tribut à la guerre 14-18 ».

Une phrase relayée, commentée, critiquée qui a nourri la polémique.

Le journal Libération a même mis en ligne un dossier dans lequel,

il apparaît que la Corse, avec 3,41 % de soldats tués,

ne serait que le 47e département français le plus touché par la guerre.

En revanche, la Lozère serait la région qui a vu le plus de sang couler

au front.

Calculs erronés et vérités bafouées

Des analyses qui reposent sur des calculs établis à partir du nombre de

décès par département de naissance et rapporté aux populations du

recensement de 1911. En exploitant notamment la base de données du

ministère de la Défense, Mémoires des hommes morts pour la France.

Une opération qui ne permet toujours pas de mettre tout le monde

d'accord.

« Pour avoir un chiffre proche de la réalité, il faudrait d'abord croiser les fiches

des morts pour la France avec le listing des noms relevés sur les monuments

aux morts insulaires et du Continent », explique Sylvain Gregori, docteur

en histoire, tout en insistant sur la nécessité de mettre en parallèle

« le nombre de tués à la guerre par rapport aux actifs corses mobilisables ».

25 % des soldats mobilisés tués au combat

Ceux qui étaient en âge de porter les armes. Des hommes dont le plus

jeune en Corse avait 17 ans et demi et le plus ancien 73 ans. Mais là encore,

les statistiques peuvent être discutées.

D'une part parce qu'il y aurait 1 335 soldats locaux qui n'auraient pas été

reconnus mais aussi parce que le nombre de 13 600 soldats inscrits sur les

monuments pourrait être erroné. « Il existe un problème de double inscription

», souligne Jean-Raphaël Cervoni, historien et coauteur de l'ouvrage

La Corse et la Grande Guerre. « Dans les années 1920, les villages tenaient à

conserver le plus grand nombre de noms de ceux qu'on appelait les martyrs.

Il est arrivé qu'un soldat soit à la fois inscrit dans le village où il est né

mais aussi où il a vécu ». Les historiens l'avouent, les années passent mais

les désaccords persistent. Néanmoins, le nombre le plus souvent annoncé

demeure celui de 12 000 tués sur les 40 000 mobilisés et non 10 000.

« Ce qui représente 25 % des mobilisés », assure Sylvain Gregori.

Si ces calculs étaient retenus, la Corse serait bien plus haut dans le

classement des départements marqués et fragilisés par la Première Guerre

mondiale. « Quel que soit le bilan, cela n'a eu qu'un effet accélérateur dans le

processus de déstructuration de la société. Cela a porté un coup économique et

démographique incalculable et déclenché un courant régionaliste et identitaire »,

poursuit l'historien.

Et c'est donc une nouvelle idée reçue qui tombe. La surestimation du

bilan humain évoqué un temps en Corse (30 000 poilus morts) ne serait

pas l'œuvre des nationalistes pour témoigner du traitement de l'île par

l'État. « Dès l'entre-deux-guerres, les chiffres des morts aux combats ont été

gonflés par une population qui a voulu montrer son attachement à la France(*) »,

précise Gilles Guerrini, professeur d'histoire. Une façon de s'inscrire

dans un élan patriotique. Les partis politiques n'auraient alors fait

qu'utiliser des chiffres « gonflés » et déjà revendiqués.

Une nouvelle fois, les historiens ont témoigné qu'il est aisé de faire dire

aux chiffres tout et son contraire mais surtout d'affirmer que ce n'est pas

tant le nombre mais les répercussions de la Grande Guerre qui compte !"

 

Vallica monument aux morts.jpg

(Vallica, le petit monument aux morts dans l'église.)

Tout y est dit, pour le meilleur et pour le pire:

le coq victorieux, le poilu et "son ancêtre le Gaulois" (sic!), la Vierge

- mère douloureuse de tous ses fils "morts pour la France", 

 la croix, le drapeau français ... et le nom des disparus de Vallica.

***

A lire absolument: cet excellent travail d'Olivier Maestrati, paru en 2006:

compte des morts de la guerre de 14-18 en corse,le mémorial des poilus corses

 

compte des morts de la guerre de 14-18 en corse,le mémorial des poilus corses


Enfin je vous invite à découvrir ce très beau travail de mémoire

fait par Jean-Claude Fieschi et François Petreto, et sorti cet été :

 

compte des morts de la guerre de 14-18 en corse

 

compte des morts de la guerre de 14-18 en corse


 

 

 



11/11/2013

11 novembre: à la mémoire de tous les poilus et du grand-père Marcel

 le 11 novembre,

la mémoire de la grande Guerre de 1914- 1918

sur les monuments aux morts de la Corse

Occhiatana gisant copie.jpg

(Occhiatana, le monument aux morts de Damasu Maestracci)

On le sait, des monuments aux morts incroyablement

chargés de noms ...

à retrouver sur ce site formidable en gestation:


Monuments aux Morts Corses 14-18

monuments-morts-corses.fr/
 
ainsi que le livre de Georges Ravis-Giordani:
 
" Du deuil à la mémoire: les monuments aux morts de la Corse
(Guerre 1914-1918)"
de Georges Ravis-Giordani, Jean-Paul Pellegrinetti,
photographies de Beate Kiehne,
Editions Albiana
 

 


Afin que nul n'oublie, d'où qu'il vienne...

 

grand-père Marcel copie.jpg

Nous avons tous, dans chaque famille, perdu l'un des nôtres dans

cette tragique boucherie: ici notre grand-père Sarthois Marcel,

mort le 19 février 1915 en Champagne dans la terrible bataille

de Perthes-les Hurlus:

600 hommes de son 124° régiment d'infanterie perdent la vie au cours

de ces jours dont plus de cent le 19 février .

citation.jpg

Une bien pauvre consolation , ce laconique communiqué:


la petite Madeleine n'avait que 9 mois. Marcel, partant à la guerre

en août 1914 -comme le plus grand nombre, la fleur au fusil- ,

écrivait quasiment chaque jour à Berthe, sa jeune épouse,

lui donnant au passage des conseils pour gérer la ferme familiale

et bien persuadé que cette guerre serait vite gagnée,

qu'on repousserait rapidement ces "cochons de Boches" à l'intérieur

de leurs frontières et qu'il serait bientôt de retour pour les travaux

de la ferme.

Au fil des lettres, bien vite l'horreur surgit, le doute ("mais on ne

nous dit pas tout"), l'inquiétude aussi de ne pas recevoir assez

de courrier de la maisonnée ...

Cet homme de la campagne avait reçu une bonne instruction,

il détenait son Brevet Supérieur: sa belle écriture aisée court serrée

sans aucune rature ni faute d'orthographe  sur ces feuillets pliés

en quatre, pieusement conservés dans une modeste boîte de bonbons.

Sept mois de lettres. Ecrire pour survivre.

 

Longtemps, avant la découverte récente de ces lettres,

mon grand-père maternel fut pour moi une image désincarnée,

une histoire familiale qui avait fait de ma mère une pupille

de la Nation: ce « mort à la guerre » avait donné à ma grand-mère

devenue veuve un nouveau statut. Ma mère répétait à l’envie

qu’à cette époque les femmes étaient devenues des maîtresses,

non seulement chefs de famille, mais aussi, dans le cadre de

cette vie rurale, chef d’entreprise si l’on peut dire.

 

Pour moi, l’ouverture de la petit sépulture en fer-blanc des lettres

a redonné chair et cohérence à  ce grand-père éparpillé, réduit en

bouillie, l’a exhumé de cet anonymat sanglant partagé par ces

milliers de jeunes victimes de l’absurdité de la grande Guerre.


Et l’on peut continuer de dire si l’on  veut « mort pour la France »,

« mort sur le champ d’honneur": il importe surtout de ne jamais

oublier qu'avant d'être de la chair à canons ce furent des hommes.

,

Les restes inidentifiables de "mon" Marcel reposent sans doute

dans l'un des ossuaires de la nécropole de la Crouée,

à Souain-Perthes-les Hurlus, en compagnie de milliers d'autres

soldats français morts dans ce secteur de Champagne:


- sur une superficie de 60.384 m2, 30.734 sépultures,

dont seulement 9.050 identifiées - 

21.688 soldats reposent dans 8 ossuaires ...


Signalons que le cimetière allemand du même lieu accueille

13.786 soldats allemands ...


Occhiatana Poilu copie.jpg

(le poilu d'Occhiatana)

Enfin, j'ajoute que Marcel avait un frère, Louis, "tué à l'ennemi" aussi

dès le 26 septembre1914 sur un autre champ de bataille de cette

maudite guerre.

Une histoire banale, en somme, dont est mort de chagrin mon arrière-

grand-père.

 

perthes-les-hurlus,les poilus,guerre de 191461918

(sur la place de l'église, le monument aux morts de Souligné)





10/11/2013

Haivan aux Philippines

Le typhon Haivan aux Philippines

cyclone Haiyan aux Philippines
Photo : AFP PHOTO/NOAA/HANDOU

On reste sans voix devant le malheur apocalyptique qui frappe à nouveau la population des Philippines.

Empathie, impuissance, révolte, honte : ne sommes-nous pas en partie responsables de l'intensité de ce typhon monstrueux, sans nul doute lié au dérèglement climatique, et à notre mode de vie actuel ?

Ne sommes-nous pas tous reliés?

Certes nous pouvons et devons apporter notre soutien solidaire, mais plus encore devrions-nous tenter de contribuer, à notre petite mesure et au quotidien, à la décroissance de notre surconsommation délirante ...


En attendant mieux ...

 

"Tout proche

Et difficile à saisir, le dieu"

(Palmos, Hölderlin)


Et ce chant BÂUL, de Lâlan, un de ces "fous de l'absolu":

 

" Je ne l'ai pas même aperçu un seul jour :

     Près de ma demeure il est une cité-des-miroirs

 

Qu'habite un Voisin

 

(Que je n'ai pas même aperçu un seul jour)!

Des eaux profondes cernent l'autre Cité-

Sans nul rivage ... sans même un seul radeau;

j'ai tant souhaité

Lui rendre visite-

 

Comment puis-je accéder à cette Cité?

 

Que dire encore du Voisin?

Il n'a ni pieds, ni mains, ni cou, ni tête, hélas!

Tantôt il aime planer dans l'air,

 

Tantôt flotter sur l'eau.

 

Grâce au moindre contact du Voisin

S'évanouiraient mes tourments à attendre la Mort.

Bien que Lâlan et Lui habitent le même lieu,

Cent mille lieues les séparent l'un de l'Autre!

 

 

Lâlan

 

08/11/2013

2e colloque du Laboratoire Régional d'Archéologie du 15 au 17 novembre

Le Laboratoire Régional d'Archéologie (de Corse) organise son deuxième colloque:

Six millénaires en Centre Ouest Corse

à Ajaccio, Espace Diamant

du 15 au 17 novembre 2013:(

8dd239975373d49a53f92ff175eb4084.jpg

un programme d'une grande densité et qui promet d'être passionnant pour ceux qui pourront se déplacer:



http://elizabethpardon.hautetfort.com/files/Programme.pd

Pour exemple, celui du vendredi 15 (pour ceux qui auront le courage de lire!): 


 

 

Vendredi 15 novembre

 

8h30

 

Accueil

 

Avant propos

 

9h

Allocution d’Élisabeth Pereira

 

– Maître de conférences à l’IUT de Corse, Présidente du Laboratoire

régional d’archéologie

 

Présentation des dernières activités du LRA (2010/2013)

 

Actualité de la recherche, président de séance:

 

Noël Pinzuti, Directeur régional des affaires culturelles honoraire, conservateur des Archives départementales de la Corse-du-Sud honoraire CORSE-DU-SUD

 

 

9h20

 

Hélène Paolini-Saez– Docteur en Archéologie, Directrice du Laboratoire régional d’archéologie

«Il y a quelques millénaires sur la commune de Sarrola-Carcopino»

 

Les prospections-inventaires diachroniques menées sur la commune de Sarrola-Carcopino depuis 2011 permettent aujourd’hui de mieux comprendre l’occupation du territoire à partir d’une lecture du paysage mieux perceptible.

 

Soixante nouveaux sites ou indices de sites, d’intérêt variable du fait d’épandages inégalement fournis, se rajoutent aux 21 sites déjà répertoriés sur la carte archéologique. La lecture du Plan terrier et du cadastre napoléonien, la vérification méthodique des fonds de vallées, des collines et des promontoires révèlent une occupation depuis la Préhistoire. L’accent sera porté sur cette période où des découvertes inédites ont été faites pour le territoire ajaccien.

 

 

 

9h40

Kewin Pêche-Quilichini

 

– Docteur en Archéologie, Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LAMPEA UMR 7269, Laboratoire régional d’archéologie

Castellu di A Sora (commune d’Appietto): une fortification littorale protohistorique de l’ouest de la Corse

 

Le site fortifié de Castellu di a Sora (ou Punta Pelusella) est un habitat de dimensions modestes, ceinturé par une muraille en forme de fer-à-cheval, installé sur un promontoire culminant à 130 m d’altitude dominant le nord du golfe de Lava. Son intérêt réside essentiellement en sa proximité avec le littoral, 200 m à vol d’oiseau, qui en fait le castellu protohistorique le plus proche de la mer à l’échelle de l’île. On tentera d’expliquer ici l’originalité du site dans le cadre général d’analyse des formes de l’habitat fortifié protohistorique de Corse tout en établissant des correspondances entre cette typologie d’implantation particulière et des tendances observées en des régions voisines, notamment aux Baléares et en Sicile

 

10h

Pierre Comiti

Docteur en Archéologie, chercheur associé Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LA3M, UMR 7298,

 

Laboratoire régional d’archéologie

 

La torra d’Appietto: une tour défensive du XVIe siècle

 

La tour d’Appietto, hameau de Marchesaciu, est un bâtiment civil à caractère défensif partiellement en ruine dont une inscription lapidaire indique la date de 1570. Le bâtiment est édifié, ou rebâti, à ce moment-là, probablement pourlutter contre les incursions barbaresques. Cette tour semble s’insérer dans un système de structures défensives et de points d’observation qui se met en place à cette période, comme en témoignent les ruines arasées que l’on peut observer dans la région. Associés à la documentation écrite et figurée, les vestiges archéologiques permettent de restituer une partie des structures défensives mises en place à cette époque et la manière dont les communautés et l’autorité génoise s’organisent pour faire face à ces attaques. L’étude de la tour permet d’observer les caractéristiques de ce bâtiment atypique dans l’environnement architectural vernaculaire et d’évaluer toutes les transformations qu’il subit au cours des siècles, passant de poste de surveillance et de refuge à celui de maison d’habitation, jusqu’à son abandon dans les années 1950.

 

10h20

Questions

 

 

10h30

Pause

 

 

HAUTE-CORSE

 

10h45

Jean Graziani

Doctorant, Université de Corse UMR LISA 6240

 

Quelques éléments de réflexion sur la vallée de Reginu et le site d’A Mutula (Ville di Parasu) à partir d’opérations archéologiques récentes.

La vallée de Reginu fut une des toutes premières régions de Corse à susciter l’intérêt des chercheurs et des «antiquaires» alors même que naissaient l’anthropologie préhistorique, la sociologie et que les sociétés savantes prenaient un nouvel essor en Europe. Cet engouement précoce fut relativement de courte durée et en fin de compte les fouilles menées dans un cadre scientifique furent très limitées. Dans le cadre de travaux universitaires, j’ai eu l’occasion dereprendre l’étude des collections privées, des publications et de procéder à plusieurs opérations archéologiques sur la commune de Ville di Parasu. La confrontation des données anciennes et nouvelles nous amène à réfléchir sur l’importance de la vallée de Reginu mais aussi sur son degré d’originalité durant la Préhistoire et la Protohistoire de la Corse.

 

 

11h05

Pierre Neuville

Docteur en Archéologie, Université de Corse UMR LISA 6240

Les sépultures de Pietralba

 

Le gisement se situe un peu en contrebas du col de Santa Maria, sur le territoire de la commune de Pietralba, canton de Lama, à 460 mètres d’altitude par référence à la carte au l/25000° de l’I.G.N, région de San Pietro di-Tenda-Est. Un énorme bloc détaché de l’arête calcaire sommitale immobilisé sur le versant sud, à la naissance du thalweg, offre à sa base deux échancrures importantes qui furent mises à profit à l’époque protohistorique, voire préhistorique, pour l’aménagement de deux inhumations. Elles firent l’objet d’une fouille de sauvetage au printemps de 1992.

 

 

11h25

Questions

 

Poster : actualité de la recherche

 

11h50

Eliana Piccardi

 

Doctorante cotutelle Université de Gênes - Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LAMPEA UMR 7269

 

Le rôle de la Corse dans l’économie antique: la circulation des produits et des récipients céramiques.

 

Malgré les avancées récentes sur le thème de la place de la Corse dans les économies antiques, il ne semble pas inutile de rappeler certains acquis fondamentaux de la recherche archéologique afin de fournir un cadre contextuel global et ainsi interpréter au mieux les informations qui seront fournies par les travaux futurs. Surtout pour l’époque romaine, la circulation des biens – en particulier les contenants amphoriques – autour de l’île et la localisation de l’origine des marchandises en contexte continental permettent d’intégrer la Corse au sein des principaux réseaux commerciaux méditerranéens et plus spécifiquement tyrrhéniens. Cette mise en situation permet d’apprécier et de restituer les différents degrés de contact entre l’extérieur et les relais insulaires.

12h

Franck Allegrini-Simonetti

 

Archéologue territorial, Responsable du site antique d’Aleria, Collectivité territoriale de Corse

Diagnostic sur le port de Calvi

Menée entre 2010 et 2013 pour sa première phase, «Calvi mémoire d’un Port», est une recherche archéologique sous-marine axée sur l’évaluation du potentiel archéologique de l’ancienne zone de mouillage de la citadelle. Cette recherche, basée sur l’exploitation du dépotoir sous-marin, a livré les traces d’une fréquentation remontant à la Protohistoire en illustrant chaque période successive par la diversité d’un mobilier archéologique essentiellement constitué de conteneurs et de vaisselle commune. Cette diversité laisse entrevoir l’importance de cet abri dans la navigation antique tout en suggérant un lien entre stationnements de navires et groupes humains établis sur la terre ferme. Ce rapport se resserre à partir de l’Antiquité tardive avec une implantation révélée dès la fin du XIXe s par les travaux de la gare.

 


 

 

 

 

12h10

Pierre Neuville

Docteur en Archéologie, Université de Corse UMR LISA 6240

Le gisement néolithique de A Fuata

 

Le gisement du Néolithique de A Fuata (Haute-Corse) est un site de piémont, situé sur une colline de bord de mer, à un kilomètre et demi du rivage, sur la branche nord-est du cirque de Calvi. Il occupe une position stratégique permettant le contrôle du passage vers la plaine d’Algajola et au-delà, celle du Reginu. Son sommet culminant à 239 m domine celui de l’important site du Monte Ortu d’une dizaine de mètres, sis un kilomètre à l’ouest. Sa superficie, proche d’un hectare, englobe une quinzaine de plates-formes aménagées; le tout ayant été protégé, par une enceinte cyclopéenne organisée en soutènement, pour la plus grande partie, en aérien pour le reste. Fouillée de 1997 à 2007, sa terrasse V a livré deux structures d’habitat emboitées, l’une attribuable au Néolithique final de 38 m² quelque peu détériorée, l’autre au Néolithique moyen de 15 m² en parfait état de conservation.

 

12h30

Déjeuner: buffet sur pla

 

 Thématique micro régionale

 

Président de séance: Vincent Maliet, Conservateur en Chef du patrimoine, Direction

 

de la Culture et du patrimoine, Collectivité territoriale de Corse

 

14h00

Sophie Cueille

 

Conservateur régional de l’Inventaire, Collectivité territoriale de Corse

Le Cruzini-Cinarca: architecture et objets mobiliers, les résultats d’un inventaire préliminaire

 

L’Inventaire général du patrimoine culturel, mission transférée par l’Etat à la Collectivité territoriale de Corse a recensé et étudié le patrimoine du canton du Cruzini-Cinarca. L’étude, exécutée selon les normes de l’Inventaire général, a

 

permis de repérer les éléments constitutifs de l’histoire de ce territoire. Dans un paysage escarpé dominant la mer et creusé par la vallée étroite du Liamone et de celle du Cruzini, se déploient treize villages et leurs écarts. La fourchette chronologique de l’étude est large et ce particulièrement pour le patrimoine religieux: du XIe pour l’église piévane de Salice à 1905, date d’arrêt du chantier de l’église paroissiale de Rosazia. Au sein de ces édifices, nombre d’objets de dévotion et de culte ont été retenus. L’architecture publique et l’architecture privée (XVIIe-XXe siècle) constituent également un champ important de l’enquête d’inventaire au même titre que l’habitat caractéristique d’une société de type agro-pastoral et le patrimoine proto-industriel bâti, aujourd’hui ruiné. Enfin, le patrimoine funéraire présente une architecture parfois monumentale à l’instar des églises dont elles sont parfois une réplique réduite.


14h20

Jean-Marie Arrighi

 

Inspecteur pédagogique régional langue et culture corses, Académie de Corse

Toponymie corse: l’exemple de la Cinarca

 

La Cinarca est une pieve très anciennement définie, aux huit communautés fixées de longue date. Sa toponymie correspond sur un espace restreint à celle de la Corse en général. À travers les mots anciens, l’espace tient du temps enfermé, pour reprendre une formule de Bachelard. Il s’agira d’abord de s’interroger sur les noms de la pieve, Cinarca et Urcina-Urcinu, et sur leur sens. L’étude de la toponymie sera menée non pas commune par commune, mais sur l’ensemble de la Cinarca. Elle permet de repérer, parfois avec des hésitations, des noms issus de différentes langues: le(s) prélatin(s), le latin et le grec, le germanique. On peut ensuite examiner les noms concernant la topographie et la végétation. Une place non négligeable est tenue par les noms de personne et l’occupation humaine de l’espace.

L’empreinte religieuse est aussi très importante, et les noms de chapelles disparues évoquent d’anciens habitats abandonnés au profit des villages actuels. Comme la Muntagna maiò du poème de Ghjuvanghjaseppiu Franchi, la Cinarca est scarpillinata di parolle vechje, sculptée de mots anciens...

 

14h40

Anne-Louise Altieri-Leca Doctorante et enseignante en langue et culture corses, Université de Corse UMR LISA 6240

 

Recherche et étude de toponymie dans le centre ouest de la Corse: l’exemple de Balogna

 


 

Les noms de lieux reflètent une grande richesse linguistique, culturelle et historique et représentent un véritable patrimoine pour leur village. L’étude de cette toponymie est délicate et doit être encadrée par un processus de recherche très rigoureux. Il s’agira, à partir d’un travail de recherches de master et de doctorat, de voir combien il est nécessaire d’appréhender ensemble les dimensions culturelles, historiques et linguistiques pour tenter de comprendre les noms des lieux. Après une courte présentation de la méthodologie d’élaboration du corpus, nous évoquerons différents exemples précis d’analyses et d’hypothèses concernant la toponymie de la commune de Balogna, située dans le canton des DUI SORRU. Nous nous pencherons sur différents types de toponymes, notamment ceux liés à une activité humaine et nous chercherons aussi à donner un sens à des noms de lieux dits scuri, dont l’origine est incertaine.

 

 

15h00

 

Questions

 

15h10

 

Pause

 

 

 

15h30

 

Sara Nardi-Combescure

 - Université de Picardie Jules Verne, Laboratoire CRAE

 Marie-Andrée Gardella- Archéologue, Laboratoire régional d’archéologie

 

Prospection-inventaire sur la commune de Vico (corse-du-sud): rapport préliminaire

 

La prospection-inventaire sur la commune de Vico fait partie du programme collectif de recherche  «Autour du siège épiscopal de Sagone. Formes de l’habitat et dynamiques du peuplement dans la région de Sagone de l’Antiquité

 

tardive à la fin du Moyen Âge» dirigé par Daniel Istria. Le projet s’inscrit dans la continuité de la fouille du groupe épiscopal de Sant’Appianu sur un territoire d’environ 330 km², qui correspond à la partie orientale du golfe de Sagone. L’objectif de la première campagne, dont nous présentons les premiers résultats, a été celui d’actualiser les sites archéologiques déjà répertoriés pendant les années précédentes et de cartographier l’ensemble des édificesde culte et des habitats, mentionnés dans le Plan terrier et le Cadastre Napoléonien.

 

 

 

15h50

 

François de Lanfranchi

 

Docteur en Archéologie, chercheur associé Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LAMPEA, UMR 7269

 

La place du dolmen de Ciutulaghja (Appiettu) dans le mégalithisme insulaire

 

Nous ordonnons le mégalithisme corse en trois phases d’évolution: la première, néolithique, se situe entre le cinquième et le deuxième millénaire avant J.-C. qui est celui de l’apparition des premiers monuments funéraires dolméniques. La seconde, dans le courant du deuxième millénaire jusqu’au début du premier, est celle des alignements. La troisième se situe dans le courant du premier millénaire. Le dolmen de Ciutulaghja apparaît durant le Néolithique moyen entre 4700 et 4000 avant J.-C. Ce site du premier mégalithique est caractérisé par l’absence d’alignements, significatifs des sites dolméniques de la Corse-du-Sud. Les constructions de la Corse-du-Nord, ignorent également les turris et les temples à megaron in antis, comme celui de Filitosa.

 

16h10

 

Marie-Andrée Gardella

 

Archéologue, Laboratoire régional d’archéologie

 

La Préhistoire et la Protohistoire en Cinarca: résultats de trois années de prospection-inventaire

 

La présentation met l’accent sur les sites archéologiques de la Préhistoire et la Protohistoire répertoriés sur six communes de la Cinarca. Cette région, déjà connue par la présence sur son territoire du Monte Lazzu et du Dolmen de Tremica, a livré de nombreux autres sites et indices de sites touchant à ces périodes chronologiques. Les découvertes récentes permettent de mieux appréhender et de mieux connaitre le patrimoine archéologique de la Cinarca et par extension celui de la Corse.

 

 

16h30 

Joseph Cesari

- Conservateur général du Patrimoine honoraire, Aix Marseille Université, CNRS,

 

MCC, LAMPEA UMR 7269

 

Daniel Istria

 - Chargé de recherche CNRS, Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LA3M UMR 7298

 

Franck Leandri

 - Conservateur régional de l’archéologie de Corse. Ministère de la Culture et de la communication, DRAC de Corse, Aix Marseille Université, CNRS, MCC, LAMPEA UMR 7269

 

Les statues-menhirs du groupe de Sagone

 

Une quinzaine de monuments mégalithiques ont été inventoriés dans le secteur de Vico-Cargèse et ses marges. Sur le site de Sant’Appianu à Sagone, deux fragments de statues-menhirs, Sagona II et III, avaient été reconnus en 1964 lors des fouilles menées par G. Moracchini-Mazel. Ils sont localisés dans les angles nord-est et sud-est de l’église du XIXe siècle bâtie sur une fondation ancienne. De nouvelles investigations conduites par Daniel Istria à partir de  2007, ont permis de réinterpréter l’occupation historique du site. L’étude architecturale du bâti a révélé d’autres fragments de statues-menhirs dans la façade occidentale de l’édifice tardif. Sur la façade orientale de ce sanctuaire une nouvelle statue-menhir (Sagone IV) a été identifiée - par l’un d’entre-nous (J.-C.) -, elle est remployée comme jambage de la porte latérale. Ce colloque nous donne l’occasion de présenter ces nouveaux éléments dans leur contexte micro-régional.

 

 

17h00

 

Questions

 

17h30

 

Dédicaces à la table des publications: 

Pierre Comiti, Antoine-Marie Graziani, Hélène Paolini-Saez, Kewin Pêche-Quilichini, François de Lanfranchi


OUF! Les neurones vont bouillir!

 

laboratoire régional d'archéologie

Je serais bien heureuse en particulier d'avoir des échos de la fouille fructueuse effectuée par l'ami Jean Graziani à la Mutola ,                        en juillet dernier ...

 


et les participants:

http://elizabethpardon.hautetfort.com/files/Liste%20des%20participants.pdf

03/11/2013

Montreuil-Bellay: devoir de mémoire

Montreuil-Bellay

à la mémoire du  plus grand camp de concentration des Tsiganes en France,  "ouvert aux gens du voyage"

à partir du

8 novembre 1941.

 

Nous passions des vacances sereines, enfants, à Montreuil-Bellay, cette petite ville qui avait accueilli mes grand-parents paternels et lorrains fuyant leur région natale devant une nouvelle menace de guerre avec l'Allemagne d'Hitler, avant 1939. Jamais, alors que nous pédalions sur les routes lumineuses du Maine-et-Loire, ou ramions sur les barques du Thouet, jamais nous n'avions entendu parler de ce camp de la honte. En de temps de mémoire où nous honorons nos morts - mes grand-parents sont enterrés à Montreuil-Bellay - je veux aussi honorer ce dur héritage de mémoire qui fut si longtemps occulté par ceux, bourreaux (de préférence français!), victimes, témoins craintifs ou consentants qui savaient et ont tu. 

 "C'était la promenade du dimanche"


En ce temps-là ...

Mais notre temps a-t-il vraiment changé ? L'actualité nous rappelle en permanence que "l'autre", le nomade du voyage, paie encore bien cher sa liberté, liberté surveillée, contrôlée, tamponnée ...

 

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Jacques Sigot, instituteur,  a fait là un immense travail pour la reconnaissance de cet "épisode" douloureux et honteux de notre histoire commune. Afin que l'histoire ne se répète ...

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Je vous invite à prendre le temps de regarder ce reportage:

http://youtu.be/Ha9B6LfnxjM

 

et à lire :

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=9&cad=rja&ved=0CGQQFjAI&url=http%3A%2F%2Fcamp-montreuil-bellay.eklablog.com%2Fhistorique-du-camp-1940-1946-c500396&ei=Tfx1Up-gBq3a0QXd1oHwCA&usg=AFQjCNGPE9FLz9wJ4rbDbSHWECW8TOxctw

 

Enfin, si vous ne l'avez pas encore vu, allez voir dès que possible ce très  beau film de Tony Gatlif: Liberté ... que nous avons eu le plaisir de voir à l' Ile Rousse avec l'association de cinéma de Balagne"etpourtantçatourne"...

www.mondomix.com/.../liberte-la-bande-annonce-d...

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