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21/10/2015

le symbole chrétien du poisson à Gavignanu

                    A Gavignanu, le symbole chrétien du poisson:
                                               IKHTUS

Gavignano Ikhtus.jpg  Iésous Khristos Theou uios Sôtêr

                   (Jésus-Christ fils de Dieu, Sauveur)

 

Gavignano le linteau.jpg
" Du nom grec du poisson ikhtus , les premiers Chrétiens ont tiré un acrostiche mystique que les initiés déchiffraient Iésous Khristos Théou uios Sôtêr (Jésus-Christ fils de Dieu, Sauveur)
D'après saint Augustin, c'est le symbole du Christ qui est descendu vivant dans l'abîme de la vie mortelle comme le poisson dans la profondeur des eaux et qui y est demeuré sans péché.
(...) Il faut se garder d'interpréter toujours ce rébus, très fréquent dans les peintures des Catacombes, comme un symbole du Christ. Quand le poisson est placé à côté d'une corbeille de pains, il fait simplement allusion au miracle eucharistique de la Multiplication des pains et des poissons. Parfois il symbolise les âmes ramenées dans le filet des Apôtres.
(Louis Réau, Iconographie de l' Art Chrétien, p. 29)
Il faudrait pouvoir avoir une lecture cohérente de l'ensemble de ce linteau roman de Gavignanu, aujourd'hui intégré dans la façade d'une maison ancienne de Gavignanu.
Nous y avons rencontré hier le charmant petit couple d'Adam et Eve
(voir la note précédente : Un bas-relief archaïque à Gavignano - elizabeth pardonelizabethpardon.hautetfort.com/.../une-archivolte-bien-sympathique-570.: )

 Adam et Eve reliés aux symboles exprimés sur l'archivolte, malheureusement en partie dégradés: y sont lisibles la corde et le poisson. En revanche plus difficile à interpréter les deux autres éléments: au centre, ce qui pourrait être du pain (?), et à gauche ???

La corde symbolise la communauté des chrétiens, ce qui relie, contient, rassure ... Adam et Eve, les pauvres petits par qui l'humanité a été engendrée à la suite du péché originel, se trouvent,  à la gauche (a sinistra) de cet ensemble rédempteur de l'archivolte, en dehors de cette chaîne protectrice de l'Eglise. Livrés à eux-mêmes et payant le prix fort ... La gauche est la place réservée de l'Ancien Testament, comme dans la représentation habituelle du Soleil et de la Lune dans les Crucifixions, le Soleil représentant le Nouveau Testament, à la droite du Christ en croix, éclairant la Lune, Ancien Testament, à sa gauche.

Le poisson, nous venons de le voir, est doté d'un riche symbolisme. Si l'élément central est une miche de pain, le tout symbolise sans doute l'Eucharistie salvatrice . Je ne sais pas lire l'élément de gauche ...

 

 

Pour les plus courageux qui voudraient en savoir un peu plus, un peu de lecture à retrouver sur ces trois sites:

 
http://www.interbible.org/interBible/ecritures/symboles/2...

Le poisson, un symbole majeur du christianisme primitif
 

Après sa Résurrection, Jésus, sur les bords du lac de Tibériade, prépare un repas pour les disciples. Sur un feu de braise, il leur apprête du poisson. Déjà lors des multiplications des pains, il avait fait distribuer du poisson aux foules affamées. Pour désigner ces poissons, l’évangile de Jean emploie le mot opsarion, tandis que pour les cent cinquante trois gros poissons de la pêche miraculeuse il a recours au terme ichtys. C’est ce dernier terme qui sera exploité par la tradition chrétienne. L’hébreu connaît également deux mots pour désigner le poisson : nun et dag. Très tôt le poisson deviendra un symbole majeur du christianisme primitif. Dans la basilique byzantine de Bethléem, une mosaïque de la période constantinienne porte l’inscription grecque Ichtys (poisson). De nombreuses lampes à huile byzantines sont décorées avec le symbole du poisson.
 

Lampe au poisson

Poisson-Christ

     C’est le texte de Tertullien qui vient immédiatement à l’esprit lorsqu’on explique le symbole : « Nous autres, petits poissons, comme notre Poisson, le Christ-Jésus, nous naissons dans l’eau et nous ne sommes sauvés qu’en demeurant dans l’eau» (De Baptismo 1) . Les inscriptions d’Aberkios provenant de Hiérapolis en Asie Mineure et celle de Pectorios trouvée à Autun, sans faire explicitement l’équivalence Poisson-Christ, la supposent et témoignent de la diffusion rapide du symbole. Ce n’est pas étonnant que les Pères de l’Église s’attardent à expliquer le symbole du poisson. Origène, dans son Homélie 13,10 sur l’évangile de Matthieu, l’exploite. Enfin l’acrostiche fameux des Oracles sibyllins 8, 217-250 est demeuré célèbre : les lettres du mot Ichtys forment les initiales de la phrase « Jésus-Christ fils de Dieu Sauveur » et supposent l’identification du Christ au poisson sans l’expliquer.

Repas juifs

http://www.interbible.org/interBible/ecritures/symboles/2006/sym_060210b.jpg

Poisson et pain eucharistique
Catacombe de Calliste, Rome
(photo : Art Sacré)

     Les hypothèses ne manquent pas pour expliquer le symbole du poisson et sa reprise par les chrétiens. Daniélou, dans son livre sur les symboles chrétiens primitifs, ne retient que le sens baptismal. Eisler avait proposé une autre solution dans son livre Orpheus the Fisher. C’est le repas au poisson du début du sabbat dont le sens eschatologique est clair qui explique la diffusion du symbole. De nombreux textes soulignent cette dimension eschatologique, en particulier 2 Bar 29,4; 4 Esd 6,52 et Sab 118b-119a. Le vendredi est appelé la parasceve dite aussi cena pura. Le choix du poisson pour le repas qui ouvre le sabbat s’explique par son caractère messianique et eschatologique. Selon la tradition juive, Dieu servira aux justes Léviathan comme nourriture à la fin des temps. Le poisson du sabbat préfigure ce repas kasher, car ce poisson a des écailles et des nageoires.

     Le passage de Mt 16,4 voit dans l’épisode de Jonas qui a passé trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson le symbole du Christ qui est demeuré trois jours dans le sein de la terre. La patristique développera cette symbolique.

Jésus et Josué

     Une autre hypothèse de Eisler (1) mérite d’être approfondie : le symbole du poisson appliqué à Jésus renvoie à Josué, fils de Nun. En effet nun signifie poisson en araméen. Les Pères de l’Église avaient déjà fait le rapprochement entre Josué et Jésus. En grec c’est le même mot Iêsous qui est employé pour les deux. Origène, dans ses Homélies sur Josué, exploite ce filon (2). Il est repris par Tertullien dans son Ad. Marc. 3,16 et par Hilaire de Poitiers, dans son Tractatus Mysteriorum 2,6 : « Comme l’un fut chef de la synagogue, l’autre l’est de l’Église. Comme l’un fut guide vers la terre promise, l’autre est le guide vers la terre que nous posséderons en héritage… Comme l’un vint après Moïse, l’autre vint après la loi. Comme l’un reçut l’ordre de renouveler la circoncision… ainsi le Seigneur inaugura la circoncision du coeur. Comme l’un divisa les eaux, l’autre divisa les peuples. Comme l’un dressa en témoignage sur la terre douze pierres qu’il avait tirées du fond du Jourdain… de même l’autre fit sortir de la synagogue la doctrine des Apôtres (3) … ». Il faut noter que la littérature rabbinique avait exploité la signification du nom Josué, fils de Nun : « C’est le fils du ‘Poisson’ qui conduit les fils d’Israël dans la terre promise » affirme GenR 48,16.

     Peut-être une autre hypothèse permet-elle d’enrichir la polyvalence du symbole du poisson. Dans la généalogie de l’évangile de Matthieu, l’auteur divise les générations en trois groupes de quatorze. L’explication habituelle consiste à faire appel à la valeur numérique du mot David dont la valeur numérique est quatorze. L’histoire tend ainsi vers Jésus, le fils de David. Une autre explication se base sur le fait que la quatorzième lettre de l’alphabet hébreu est la lettre Nun (poisson). Jésus est ainsi le nouveau Josué qui fait entrer le peuple dans la terre promise.

     Lorsque l’évangile de Jean souligne que Jésus préparait le poisson (opsarion) pour les disciples qui venaient de prendre les poissons (ichtus), il veut montrer que Jésus est le nouveau Josué, fils de Nun.

« Il monte dans la barque de Pierre. C’est la barque qui selon Matthieu est agitée et qui selon Luc est remplie de poissons. Tu reconnaîtras ainsi à la fois les débuts agités de l’Église et l'Église en plein essor dans la suite, car les poissons représentent ceux qui sont en pleine vie. » (Ambroise, Traité sur l’Évangile de Luc 4,64)

Frédéric Manns, OFM

   
http://www.interbible.org/interBible/ecritures/symboles/2...

L'origine du symbole dans la Bible ne doit probablement pas être cherchée dans l'Ancien Testament ou l'on parle peu du poisson. C'est le Nouveau Testament et surtout les évangiles qui parlent souvent de poisson, de pêche et de pêcheurs (lire Mt 4,18-20 et passages parallèles; 7,10; 13,47; Lc 24,42; Jn 21,3-14).

ICHTHYS

     En grec, la langue des évangiles, le mot poisson s'écrit « ichthus ». Chacune des cinq lettres grecques est le début d'un titre christologique que l'on traduit : Jésus, Christ, Fils de Dieu, Sauveur. L'interdépendance entre l'idéogramme - ICHTHUS - et la représentation graphique du poisson s'est imposée rapidement chez les premiers chrétiens. Mais dès le début du IIIe siècle, l'origine du symbole était déjà probablement oubliée. Il devient donc plus pertinent de parler de la signification du symbole en proposant deux hypothèses parmi les plus intéressantes.

Le poisson comme symbole eucharistique et baptismal

     Les interprétations les plus anciennes qui nous sont parvenues viennent des Pères de l'Église latine qui ont associé au poisson un sens lié aux rites sacramentels. Selon certains historiens, la conception du poisson-Christ serait née du rite baptismal qui se pratiquait souvent par immersion à cette époque. Cette interprétation s'accorde très bien avec un texte célèbre de Tertulien (155-220) : « Nous, petits poissons, à l'image de notre Ichthys, Jésus-Christ, nous naissons dans l'eau. » (De baptismo, c. 1)
 

Tabgha

Pains et poissons d'une mosaïque de Tabgha.
(photo : BiblePlaces.com)

     Parmi les monuments qui nous sont parvenus, le poisson est souvent associé au pain et au vin comme en témoigne l'images ci-dessus. Saint Augustin (354-430) est le premier écrivain ecclésiastique à avoir donné une valeur eucharistique au poisson (voir son Traité sur l'Évangile de Jean, vers 416). De plus, une inscription conservée au Musée du Vatican présente le poisson-Christ comme l'aliment du banquet eucharistique. Mais c'est une exception car le symbole est habituellement associé au pain et au vin qui sont devenus, à la fin du IIe siècle, les seuls symboles de l'eucharistie.

Le symbole comme protestation

     En 1898, Robert Mowat proposait une hypothèse fondée sur la numismatique (l'étude des monnaies anciennes). L'épigraphiste remarqua que la formule à laquelle l'idéogramme renvoie se décompose en trois membres de phrase distincts : Jésus Christ - Fils de Dieu - Sauveur. La formule respecte la structure tripartite en usage chez les Romains. La dénomination officielle d'un citoyen romain était composée de ses prénom et nom, de sa filiation paternelle et de son surnom, simple ou complexe. On retrouve ce genre d'agencement dans la légende de certaines têtes de monnaies émises sous le règne de l'empereur Domitien. Nous savons que Domitien était le fils de Vespasien, un empereur divinisé. L'idéogramme serait donc un cri de protestation chrétien contre la prétention impériale : César, fils de Dieu! Il s'agit d'une hypothèse qui tient compte du contexte culturel dans lequel la chrétienté vivait autour de l'an 95.
 

Domitien

Tête laurée de Domitien
CAES DIVI VESP F DOMITIANVS COS VII
« César fils du divin Vespasien
Domitien Consul pour la septième fois. »

     Quelle que soit l'interprétation qu'on en donne - une juxtaposition de titres christologiques agencés sous l'influence du symbole pisciforme, un symbole sacramentel ou un cri de protestation contre la prétention divine de l'empereur - le symbole du poisson est une véritable confession de foi chrétienne. Il n'est donc pas étonnant que la représentation picturale du symbole soit encore utilisée aujourd'hui.

 

http://www.vrai-zodiaque.fr/wordpress/2009/12/18/l%E2%80%...

L’avènement de l’Ere des Poissons dans le Nouveau Testament

Par

Patrice Bouriche

– 18 décembre 2009Classé dans : Religion

Le Christianisme trouva son inspiration dans l’avènement d’une Ère astronomique nouvelle, à savoir l’Ère des Poissons il y a près de 2 000 ans. Ce...

Le Christianisme trouva son inspiration dans l’avènement d’une Ère astronomique nouvelle, à savoir l’Ère des Poissons il y a près de 2 000 ans. Ce signe devint par ailleurs le symbole des chrétiens. L’an 112 avant JC marqua l’entrée « physique » de l’humanité dans l’Ere des Poissons avec le lever équinoxial du Soleil avec l’étoile Zeta Piscium située à 2° Bélier.

En revanche, le lever équinoxial astronomique (cycle de 2 160 ans) a débuté quant à lui en l’an 221 (ce que l’on nomme communément l’ayanamsa Fagan déterminé à partir du zodiaque des douze signes construit par les babyloniens).

Ainsi pouvons-nous relever que les contemporains du Christ s’appuyaient sur le zodiaque stellaire, donc sidéral, puisqu’ils firent mention des Poissons liés au lever du Soleil avec les étoiles de cette même constellation, et non à partir du lever héliaque déterminé par les limites isophènes des signes (30° exactement).

Le Nouveau Testament constitue une véritable ode allégorique à l’avènement de cette ère nouvelle. Il a cependant été rédigé de manière à dénigrer très clairement le texte de l’une des plus anciennes religions monothéistes dont les auteurs se sont pourtant inspirés, à savoir la Torah (Ancien Testament) inspirée des Ères du Taureau (le mot Tora signifiant Taureau dans la langue de l’Avesta qui toutes deux évoquent le sacrifice du Taureau puisqu’il est dit dans l’hymne à la Lune que « nous sacrifions le Taureau sacré lorsque la Lune s’y trouve ») et du Bélier (la Torah évoque aussi le sacrifice du Bélier « verset 23, il est dit que « les sept jours de la fête, il offrira en holocauste à l’Eternel sept taureaux, et sept béliers sans défaut, chacun des sept jours ; plus, comme expiatoire, un bouc par jour. »

L’originalité du nouveau testament fut l’offrande des poissons qui existait déjà chez les iraniens pour marquer le lever équinoxial dans les constellations des Poissons le jour du Printemps (nouvel an en Iran). Ce qui explique que les Mages (qui vient du vieux perse « magu » signifiant prêtre) venus de Perse ont participé étroitement à la diffusion du rite de l’offrande des poissons « rouges ».

Ces « mages venus d’Orient (qui) arrivèrent à Jérusalem » selon Mathieu étaient imprégnés par la religion mazdéenne réformée du prophète Zarathoustra et annonçèrent le début d’une nouvelle ère par la naissance d’un Messie au moment d’une éclipse de Lune lors de l’équinoxe de Printemps .

L’offrande des Poissons présentée dans le Nouveau Testament découle donc directement de la culture astrologique persane diffusée par les rois mages… D’autres éléments permettent cependant de déduire que le Christianisme puise ses origines dans la culture ésotérique persane.

C’est en effet dans la Perse du IXème avant JC qu’apparut le dieu poisson Dagon représenté par des hommes habillés avec un costume de poisson. Guérisseurs et exorcistes, ces hommes-poissons possédaient un pouvoir spirituel puissant qui guérissait les maux de l’âme. Au-delà de l’action spirituelle jouée par le Pape, nous pouvons observer que le chapeau pontifical rappelle étrangement la bouche du poisson ouverte vers le ciel des hommes-poissons de la Perse. Par ailleurs, une déesse-mère nommée Cybèle vénérée à Rome possédait aussi une coiffe analogue à celle des Papes.

http://www.vrai-zodiaque.fr/wordpress/wp-content/uploads/Le-Pape.jpg
Notons que les prêtres de Cybèle, les Galles, étaient eunuques (pratiquant des rituels d’autocastration au moment du lever équinoxial printanier en Poissons), un sacerdoce à mettre en parallèle au sacerdoce du célibat imposé aux prêtres dans le catholicisme.

On est donc très loin de ce que certains historiens subodoraient au sujet de l’origine du symbole ichtyologique attribué aux chrétiens, certainement par manque de matière ou de distance…

En effet, nombreux sont ceux qui expliquent l’ichtyalité christique par rapport au rite baptismal qui se pratiquait souvent par immersion à cette époque. Le berbère carthaginois christianisé Tertulienau indiqua au IIème siècle que : « Nous, petits poissons, à l’image de notre Ichthys, Jésus-Christ, nous naissons dans l’eau. «

Bien qu’il soit fort probable que le baptême aquatique découle de la symbolique des Poissons, il semblerait que l’origine astrale du mythe se soit peu à peu égarée. Si c’est à cette période que les chrétiens furent nommés les piscis (poissons en latin) rares furent les auteurs comme Abercius d’Hiérapolis à nous en livrer une raison ésotérique : « La foi me guidait et me procurait en tout lieu pour nourriture un poisson très grand et très pur, recueilli à la source par une vierge sans tache. » La Vierge étant la constellation opposée des Poissons, on comprend mieux le sens mystique de cette explication…

Cependant, l’épitaphe d’Autun (épitaphe de Pectorios) au IIème siècle désigna aussi le Christ sous le nom d’Ichtus (Poisson) sans donner d’explication astrale à celle-ci, tout comme Saint-Augustin au IVème siècle qui donna à son tour l’explication toute aussi fumeuse selon laquelle Ichthus était le nom mystique du Christ, parce que celui-ci était descendu vivant dans l’abîme de cette vie, comme dans la profondeur des eaux.

Afin de justifier plus précisément l’analogie entre le lever équinoxial en Poissons d’il y a 2 000 ans et l’attribut symbolique des chrétiens, nous pouvons bien évidemment nous appuyer sur les évangiles du Nouveau Testament. En voici quelques extraits :

Evangile de Matthieu :
16. Jésus leur répondit: Ils n’ont pas besoin de s’en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger.
17. Mais ils lui dirent: Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons.

Le chiffre sept, par analogie aux sept astres traditionnels, est ici évoqué. Cinq (Jupiter, Venus, Mars, Saturne et Mercure) et deux (Soleil et Lune – la nouvelle année équinoxiale se faisant dans la constellation des Poissons au moment de la nouvelle Lune) liées comme le sont les deux poissons dans la constellation des annunitum (Tigre et Euphrate ou Colombe et Hirondelle du Déluge de l’Epopée de Gilgamesh).

Evangile de Marc :
41. Il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains, et les donna aux disciples, afin qu’ils les distribuassent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous.
Il partagea deux poissons avec la foule… Deux et non trois, ou quatre, voire cinq.

Evangile de Luc :
16. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il les bénit. Puis, il les rompit, et les donna aux disciples, afin qu’ils les distribuassent à la foule.
17. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l’on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Encore une allusion aux fameux poissons avec en plus douze paniers, comme le nombre des constellations.

Evangile de Jean :
11. Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. (…) C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

153 poissons exactement ! Si l’on additionne 27 (degré d’exaltation de Venus en Poissons), nous arrivons à 180, nombre zodiacal par excellence ! En effet, il s’agit de la moitié du cercle zodiacal qui est aussi le nombre de degré qui sépare la pleine Lune en Marie de Magdala (la Vierge) lorsque le Soleil se lèvre à 0° Bélier.

Par ailleurs, manger du poisson le vendredi vient aussi de cette analogie entre le jour de la semaine (vendredi, jour de Venus) avec la planète qui se trouve exaltée dans le signe des Poissons, à savoir Venus…

De l’eau et des pieds !

http://www.vrai-zodiaque.fr/wordpress/wp-content/uploads/Jesus-Poissons.jpgJésus, selon les évangiles, aurait aussi lavé les pieds de ses disciples. Ainsi, « avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.

Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer, Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’il était venu de Dieu, et qu’il s’en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit.

Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des  (douze) disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.«

La constellation régissant les pieds en mélotésie est bien évidemment celle des Poissons ! Le nombre de disciples bénéficiant de ce geste coïncide aussi avec le nombre de signes composant le zodiaque, à savoir douze ! (à gauche, l’une des premières représentations historiques de Jésus datant du IIIème siècle chrétien où l’on peut voir le Christ imberbe représenté en poisson / à droite, une illustration de la mélotésie réalisée par les frères Limbourg )

http://www.vrai-zodiaque.fr/wordpress/wp-content/uploads/Melotesia-Limbourg.jpg

Le lien avec l’eau est plus que significatif (poissons, action d’abreuver les signes du zodiaque, etc.) . Notons que la période de Pâques coïncide aussi à la période où se lève le Soleil dans la constellation des Poissons et le choix du Lundi, jour de la Lune, pour le célébrer n’est pas un hasard (premier dimanche qui suivant la première pleine lune equinoxiale).

Ce rite du lavage des pieds fut ensuite repris par les Papes le Jeudi (Jupiter) Saint.

En somme, la symbolique des poissons adoptée par les chrétiens tire ses origines du lever équinoxial dans la constellation des Poissons. Les allégories célestes ont nourri les mythes des religions monothéistes au point de s’interroger sur l’authenticité des événements (l’Avesta ayant été rédigée en l’an 650 avant JC, la Torah en l’an 540 avant JC, le Nouveau Testament en l’an 40 et le Coran en l’an 650). Chacune, semble-t-il, a voulu effacer la précédente.

Néanmoins, les origines des religions sont peu à peu oubliées car les hommes s’éloignent, par leur matérialisme quotidien, de l’essence même de la spiritualité. Détournée ou réinterprétée, celle-ci est depuis toujours un instrument de pouvoir qui vise à contrôler les masses qui suivront, sans s’interroger sur l’origine astrolâtre des mouvements, les préceptes de ceux qui aspirent à devenir les garants absolus du sacré.

A lire les évangiles et leur dimension allégorique, on ne peut être que circonspect sur l’authenticité des événements contés. Si Jésus a existé, il est certain que le texte du Nouveau Testament compilant ses hypothétiques  actions révèlent plus de l’escroquerie intellectuelle que de la réalité divine. Si le christianisme doit vivre un tournant majeur en 2010 (voir l’article sur l’année de naissance de Jésus) prouvant qu’un événement concernant un homme de dimension messianique nommé Jésus a existé, les évangiles ont été arrangés et ne coïncident pas avec la réalité des faits. L’histoire de cet homme a donc été remaniée et instrumentalisée pour lui donner une dimension surnaturelle afin de servir les intérêts de ceux qui l’ont écrite.

Patrice Bouriche ©

 

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