27/09/2010
Sur le plateau de Cauria
CAURIA, avec Philippe JACCOTTET
Coriaces, drues, dressées au matin d'automne, les chardonneuses sentinelles du plateau de Cauria.
Veille:
Et puis en silence tournés vers le soleil levant, i stantari. Contemplation.
"Poids des pierres, des pensées
Songes et montagnes
n'ont pas la même balance
Nous habitons encore un autre monde
Peut-être l'intervalle"
(...) En fait, de toutes mes incertitudes, la moindre (la moins éloignée d'un commencement de foi) est celle que m'a donnée l'expérience poétique; c'est la pensée qu'il y a de l'inconnu, de l'insaisissable, à la source, au foyer même de notre être. Mais je ne puis attribuer à cet inconnu, à cela, aucun des noms dont l'histoire l'a nommé tour à tour. Ne peut-il me donner aucune leçon, hors de la poésie où il parle -, aucune directive, dans la conduite de ma vie ?
Réfléchissant à cela, j'en arrive à constater que néanmoins, en tous cas, il m'oriente, du moins dans le sens de la hauteur (...)
(La plus haute espérance, ce serait que tout le ciel fût vraiment un regard)
Philippe JACCOTTET: Eclaircies, dans Paysages avec figures absentes. NRF Gallimard.
19:12 Publié dans balades en Corse, les pierres qui signent, préhistoire corse | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : plateau de cauria, préhistoire corse, philippe jaccottet | Facebook |