11/07/2016
vendredi 15 Juillet, la Montagne des Orgues en Haute Balagne
L’association Saladini propose son prochain parcours de
« LA MONTAGNE DES ORGUES »
Le VENDREDI 15 JUILLET 2016 en Haute -BALAGNE
Une balade initiatique et conviviale pour rencontrer la Corse autrement,vous immerger dans son histoire, ses paysages, son patrimoine, ses traditions rurales : des clefs pour vous ouvrir les églises, vous faire comprendre leur sens caché et vous faire découvrir leurs orgues historiques que l’on vous joue…
Accueil à COSTA, à 9 heures sur la place de l’église, et découverte de San Salvadore (orgue anonyme début XIX° s.), puis de MURO (église de la Santa Nunziata, orgue Pagnini 1796/ Agati Tronci 1878), de CATERI (église Santa Maria, orgue Domini 1902), d’AREGNO (église romane A Trinità) enfin de Corbara (orgue Saladini début XIX°/ Agati Tronci 1890 de la Collégiale a Nunziata …)
Renseignements et réservations au :
04 95 61 34 85 et 06 17 94 70 72
e mail : elizabethpardon@orange.fr
Site : www.lamontagnedesorgues.com/
Ces parcours reposent sur le bénévolat : les fonds récoltés lors de ces journées contribuent à la restauration et à la valorisation du patrimoine.
15/06/2013
mardi 18 juin, parcours de la Montagne des Orgues
L’association Saladini propose
« LA MONTAGNE DES ORGUES »
Des parcours initiatiques et festifs pour rencontrer la Corse autrement, vous immerger dans ses paysages et ses communautés, découvrir son histoire, son patrimoine, ses traditions rurales : des clefs pour vous ouvrir les églises, vous faire comprendre leur sens caché et entendre leurs orgues historiques que l’on vous joue…
Castiglione et les Aiguilles de Rundinaghja
JEUDI 18 Juin 2013
une journée en CASTAGNICCIA, GHJUVELLINA et CORTENAIS
Accueil à 9 h sur le parking du Super-U de Ponte Leccia :
le matin sera consacré à la découverte des deux chapelles romanes de Cambia, des fresques de San Quilicu et du monde préhistorique de cette région avec le menhir de Santa Maria et de la "Petra Frisgiata" (gravures rupestres).
Puis Pedigrisgiu (et son petit orgue anonyme), Castiglione, et enfin Corte : la route sinue hors des grands axes routiers sous les Aiguilles de Rundinaghja, une région de montagne âpre, minérale, où l’on découvrira la vitalité des villages accrochés au rocher et leurs petites églises aux décors naïfs qui n’engendrent vraiment pas la mélancolie ! Notons que l’orgue historique (J.C. Werle, 1760) de l’église paroissiale de l’Annunziata de Corte est l’un des plus beaux de Corse. La journée se termine sur le mélancolique site préroman de San Giovanni : où la légende croisera l’histoire …
Renseignements et réservations au :
04 95 61 34 85 / 06 17 94 70 72
e mail : elizabethpardon@orange.fr
Site : www.montagne-des-orgues.com/
Les fonds récoltés lors de ces journées contribuent à la restauration et à la valorisation du patrimoine. Ces parcours sont recommandés de nombreux guides : Arthaud, Bleu, Geo, Michelin, Routard, Petit fûté …et font régulièrement l'objet de reportages télévisés.
Cambia, photo de l'amie Isabelle Rouard
22/02/2013
Montemaggiore - l'église Saint Augustin de Montemaggiore
Sant'Agustinu, église paroissiale de Montemaiò -
Pieve de Pino, Diocèse de Sagone -
a ghjesgia Sant'Agustinu chjama à l'aiutu!
A l'aide!
Façade tournée vers la plaine, l'église Sant'Agustinu a fière allure, se détachant du village sur fond de montagne enneigée ...
Une silhouette qu'elle n'a pas toujours eu:
" (...) la description de Mgr Mascardi * montre que l'édifice se présentrait en son temps comme une église romane; déjà alors elle avait remplacé la piévanie et servait de paroisse :
" ... Elle est assez grande ... les murs sont peints et blanchis ... le maître-autel est placé sous une abside ... il possède une croix peinte ert dorée ... du côté de l'Evangile se trouve un siège épiscopal ... le vase d'eau bénite du baptistère est de forme ronde ..."
( Geneviève Moracchini-Mazel, Les églises romanes de Corse, 1967, p. 265)
* Petit rappel: Mgr Nicolao Mascardi, originaire de Sarzana, fut évêque de Mariana de 1584 à 1599. Nommé par le Pape Sixte V visiteur apostolique de toute l'île, il visita tous les diocèses de Corse et laissa de ses visites des descriptions très précises et fort précieuses pour les chercheurs.
La piévanie de Pino dont il est question est l'église romane San Raniero : nous reviendrons une autre fois sur cette église pisane du XII° s., qui se trouve entre les deux villages de Montemaiò et Lunghignanu.
L'église Saint Augustin de Montemaggiore, classée Monument historique depuis 1992, se signale de loin par son campanile, érigé en 1651, sa sobre façade baroque au fronton surélevé et par la présence harmonieuse de sa grande coupole centrée, sur un plan en croix grecque très proche de la cathédrale St Jean-Baptiste de Calvi. La lumière ruisselle à l'intérieur sur les murs blanchis à la chaux, jouant sur les stucs et les marbres : une très belle église, fortement remaniée à la période baroque, entre 1750 et 1760, victime un siècle plus tard d'un incendie (le 12 octobre 1875), et qui aujourd'hui souffre de nombreux maux liés à l'humidité, l'impécuniosité, la désaffection du culte, etc ... litanie trop bien connue et qui navre ceux qui s'investissent comme ils peuvent dans leur patrimoine ( en particulier, la responsable du patrimoine à la mairie, Valérie Berti, qui se bat depuis des années pour faire connaître ce patrimoine, organisant des visites guidées) .
Il reste, malgré les dégradations, une impression de lumineuse élégance rythmée par un langage très élaboré de pilastres, de stucs, et par la présence remarquable de marbres polychromes, une richesse insoupçonnable de l'extérieur.
Quelques images:
l
Dans le choeur, le maître-autel du premier tiers XVIII° s. apporte une touche colorée, avec le choix de ses différents marbres chaleureux, le diaspro di Sicilia, le giallo da Siena ...
et accueille avec grâce la belle statue de l'Immaculée Conception et ses compagnons les angelots. Un ensemble anonyme d'une bien belle facture.
La Vierge écrase de ses pieds nus le Serpent et le croissant de lune ...
l'angelot cariatide de droite, à la base de l'autel:
de son index il invite à contempler la Vierge de l'Immaculée Conception.
Les marbres tiennent mieux le temps que la structure de maçonnerie sur laquelle ils sont plaqués...
l'angelot de gauche, en symétrie du précédent
et les deux anges en adoration sur leur petit nuage:
Une autre oeuvre inattendue dans cette église de village:
la magnifique chaire de prêche en marbres polychromes, de la même époque que le maître-autel.
Elle ne déparerait pas une riche église de ville: comme l'autel, elle évoque un passé insigne révolu.
Ce que l'on sait:
"Après la ruine du diocèse calvais, il y a quatorze siècles, Monte-Maxiore accueillit une partie de la population du littoral fuyant l'insécurité. En 1574, Mgr Girolamo Leoni d'Ancona, évêque de Sagone, organise ici un synode, avant de devenir archevêque de Chieti. En 1612, Mge Dom Pierre Lomellino installe un séminaire diocésain jusqu'alors situé à Vico." (Cursichella n°3, Montegrosso, p.88)
Cette belle église de Montemaggiore est donc consacrée à Saint Augustin, ainsi que le signale le cartouche central au-dessus du choeur:
Dessous, la toile représentant Saint Augustin d'Hippone (350/430), faisant l'offrande au Christ, d'une main, de son coeur embrasé d'amour et de l'autre, de sa plume avec laquelle il écrit ... la Cité de Dieu?
Il a déposé sa mitre et sa crosse au pied du crucifix et semble suspendu dans son inspiration. Sa chappe, richement décorée de fleurettes dorées, fait reconnaître à Michel-Edouard Nigaglioni la main du peintre: il s'agit de Salvatore ANGELI , peintre actif en Corse en 1727 (cf. l'Encyclopédie des peintres actifs en Corse, de M.E. Nigaglioni). Cette peinture pourrait être contemporaine de l'ensemble du maître-autel de marbre. La toile a beaucoup souffert.
Dessous, dans sa châsse, une belle statue de St Augustin en bois polychrome:
Deux autres toiles mériteraient largement notre sollicitude et nos soins, toutes deux de la main de Giovan Battista MORO*:
Cette Assomption est signée et datée, Gio. Battista Moro 1706:
(Merci, Michel-Edouard!)
L'autre, malheureusement beaucoup plus abîmée, représente la Sainte Famille:
Ici Moro nous tient sous le charme des personnages encore visibles.
Plutôt que la Sainte Famille, il faudrait nommer cette toile les deux Trinités car il s'agit bien de cela: au premier plan, à l'horizontale, la Trinité terrestre avec Marie et Joseph (le malheureux a perdu la tête ...) encadrant l'Enfant Jésus;
puis au centre et à la verticale, croisant la Trinité terrestre par la personne de Jésus, la Trinité Céleste, avec la colombe de l'Esprit Saint, surmontée de Dieu le Père. Il émane une grande douceur de cette toile:
Jésus marche vers son destin, donnant la main comme tout jeune enfant à sa mère.
Les visages de Jésus et de Marie sont empreints d'une certaine mélancolie et d'humanité,
comme si Giovan Battista Moro avait fait là de véritables portraits d'après nature. L'Enfant Jésus, le regard grave, lèvres serrées, s'avance; Marie, toute jeune et sérieuse, nous dévisage. Dommage que le bon Joseph ait été effacé de cette Trinité terrestre !
* " Giovan Battista MORO: peintre corse, domicilié à Bastia où sa longue activité picturale est attestée de 1699 à 1761. (...) Giovan Battista Moro est l'un des meilleurs peintres de l'école bastiaise du XVIII° siècle." (M.E. Nigaglioni, Encyclopédie des peintres actifs en Corse)
***
Nous avions évoqué, dans une note précédente le très bel autel baroque d'Antonio ou Giuseppe Cagliata, dédié au Rosaire:
surmonté du cartouche contenant sa dédicace,
pieusement et très tardivement
réécrite en français ...
Sous ce cartouche l'on pourra se régaler du discours exubérant et baroquissime qui accompagne le Rosaire: une foule céleste d'angelots bruissent tout autour de la gloire rayonnante de la colombe de l'Esprit Saint, toujours proche de la Vierge,
et , s'apprêtant à couronner Marie, deux anges tiennent la couronne au-dessus de sa tête ...
La toile représente, comme d'usage, les quinze mystères du Rosaire encadrant la remise du Rosaire par la Vierge à l'Enfant à St Dominique et Ste Catherine de Sienne. En prédelle, les Âmes du Purgatoire:
à retrouver sur la note précédente:
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2013/02/10/montemaggiore.html
***
Un autre chef-d'oeuvre monumental trône au fond de l'église, dialoguant par-dessus le transept avec le maître-autel:
L'orgue construit par Luigi De FERRARI en 1831.
Rappelons que cet organaro est né à Santa Margherita Ligure en 1807. Luiggi arrive en Corse probablement en 1830 (âgé donc d'à peine 23 ans) par la Balagne où il intervient pour refaire une grande partie de la tuyauterie de l'orgue de son oncle Ciurlo à la cathédrale St Jean-Baptiste de Calvi. Il signe entre 1830 et 1831 ses trois premiers instruments en Corse, à Sainte Marie de Calvi, à Montemaggiore et à Lumio. Luiggi De Ferrari est un facteur d'orgue important pour la Corse de cette première moitié du XIX° siècle : Luiggi construira treize orgues sur l'île entre 1830 et 1845, répondant, comme son collègue et concurrent direct Anton Pietro Saladini, l'organaro de Speloncato, à une forte demande de la part de communautés rurales soucieuses d'affirmer leur réussite et leur foi à travers ce majestueux instrument.
Le soin apporté à la construction et au décor des tribunes et des buffets de l'époque contribue grandement à la beauté de l'église. Même muet, l'orgue est une oeuvre belle à regarder.
L'orgue de St Augustin est seulement signé sur l'une des portes latérales du buffet à la peinture: 1831, Luiggi.
Modestie oblige!
Cet orgue est protégé par les Monuments historiques. Malheureusement ce magnifique instrument reste sans voix, faute de subsides ...
***
L'on ne peut qu'espérer que la communauté trouve l'énergie et les moyens de sauver son église et qu'un riche mécène se penche sur la qualité de ce patrimoine remarquable de Sant' Agustinu et la sorte de son état actuel de dégradation : c'est certainement l'une des plus belles de Balagne.
06/01/2013
Temps d'enfance à Valle d'Orezza
A Valle d'Orezza,
Pieve d'Orezza, en Castagniccia
la Sainte Parenté
Dans cette surprenante et belle église de Castagniccia -récemment restaurée par l'atelier de J.C. Torre ( en compagnie de J.Sanguinetti , Loïc Corcuff, J.C. Desrues, Giovanni Pelloso ), parmi les autels baroques de stucs créés par la célèbre famille des RAFFALI au début du XVIII° siècle, voici l'autel dédié à la Sainte Parenté,
surmonté par le médaillon de Saint Joseph, armé de son bâton fleuri. Je salue au passage le joli travail de restauration, car le personnage était fort dégradé et difficilement identifiable , ayant perdu le bâton, son attribut essentiel. La cohésion du discours a guidé le restaurateur...
la fuite en Egypte
tandis que, sur la cuve l'autel, G. Raffali représente dans un médaillon charmant la Fuite en Egypte: Marie et Jésus, juchés sur un âne conduit par le bon Joseph, fuient le Massacre des Innocents, décrété par Hérode.
L'autel accueille une belle toile de la Sainte Parenté peinte par Giuseppe Maria CASALTA, ce peintre corse domicilié à Prunelli di Casaconi, dont on rencontre les oeuvres entre 1687 et 1713 (cf. l'Encyclopédie des peintres actifs en Corse, de Michel-Edouard Nigaglioni). Restauration d'Ewa Poli.
Au centre de la composition Marie présente l'Enfant Jésus sur ses genoux tout en maintenant le jeune Jean-Baptiste,
tendu vers son cousin et porté par sa vieille mère, Elisabeth.
L'Enfant Jésus souriant à Joseph prend une rose parmi la jonchée fraîchement cueillie par son père adoptif. C'est la Trinité terrestre : une tendre "famille recomposée", dirait-on aujourd'hui. Joseph s'incline vers la mère et le fils avec amour et respect.
De l'autre côté de la Vierge, veillant sur le groupe, Sainte Anne (du moins je le suppose) et Joachim, les parents de Marie, les yeux baissés.
Au-dessus de Saint Joseph, un personnage n'appartenant pas à la Sainte Parenté, s'intègre pourtant en douceur dans l'ensemble, s'apprêtant à offrir un fruit à l'Enfant: il s'agit de Saint Simon, portant sur son dos la scie de son martyre - St Simon est vénéré dans cette région de la Pieve d'Orezza .
Un ange vole au-dessus de la courbe des visages, tenant d'une main le bâton fleuri de St Joseph et de l'autre la couronne de la Vierge.
Seule Marie, le visage gracieux, rond et doux,
nous regarde, les yeux bienveillants, un léger sourire sur les lèvres.
Tous les autres personnages couvent du regard l'Enfant Jésus
Ailleurs, le thème de la Sainte Parenté peint par Simon de Chalons en 1543
au Musée Calvet à Avignon
Il s'agit là d'humaniser le mystère de la naissance de Jésus en l'inscrivant dans une famille élargie dotée d'ancêtres, de cousins multiples, bref un tissu familial rassurant qui renforce l'humanité de Jésus.
Sur le thème de la Sainte Parenté ou de la Sainte Famille élargie, je vous renvoie à une note intéressante de ce site:
Les trois maris de Sainte Anne, les sœurs - Biblioweb - Hypotheses
Leonard de Vinci, National Gallery, c. 1507-08: la Vierge avec Ste Anne, Jésus et St Jean-Baptiste
Raphaël, Canigiani Madonna, 1507, Alte Pinacothekde Munich:
Giulio Romano, la Vierge à l' Enfant avec Ste Elisabeth et St Jean-Baptiste, dite "La Petite Sainte Famille" - c.1517-18. Cette peinture est actuellement présentée dans la belle exposition consacrée aux dernières années de Raphaël, au Musée du Louvre.
En Corse à nouveau, le tableau miraculeux de Notre-Dame de Lavasina ( anonyme, XVI° siècle): la Vierge à l'Enfant avec Ste Elisabeth, St Jean-Baptiste et St Joseph ( merci M.E. Nigaglioni!). Cette peinture est à l'origine d'un grand pélerinage très populaire en Corse et de la propagation de cette dévotion sur l'îlecomme
(photo M.E. Nigaglioni)
comme ici à Bastia, église St Charles, cette peinture de Gilbert Bouchez (peintre et professeur de dessin à Bastia entre 1858 et 1874) inspirée de la toile de Notre-Dame de Lavasina.
10:52 Publié dans corse, famille, iconographie des saints, l'art baroque en corse, patrimoine de corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valle d'orezza, sainte parenté, giuseppe maria casalta, giovanni raffali, sainte anne, saint joseph, sainte elizabeth, saint joachim, fuite en egypte, giulio romano, leonard de vinci, raphaël, notre-dame delavasina | Facebook |
28/07/2012
la balade d'hier 27 juillet 2012: San Chirgu, Aiti ...
comme promis!
hier, malgré quelques imprévus - l'un gai (un mariage), l'autre triste ( un enterrement) - qui nous ne nous ont pas permis de jouer les orgues de Piedigrisgiu et de Corte, une bonne journée de partage:
débutée sur le territoire de Cambia, du côté des gravures rupestres de a Petra Frisgiata,
avec Raphaël et Pauline ...
tout d'abord, dans la Pieve de Vallerustie, le charme de San Chirgu (alias: San Quilicu, St Cyr ...)
à retrouver dans les notes:
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2010/10/18/la-chapelle-san-quilicu-a-cambia.html
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2010/10/22/san-quilicu-di-cambia-les-fresques.html
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2010/10/26/3-la-chapelle-san-quilicu.html
Petit rappel: entourant ici le thème de Saint Michel pesant les âmes, ainsi que bordant l'arc triomphal, le fresquiste a utilisé le discours des mosaïques de style cosmatesque, à découvrir sur ce site:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmatesque
Suivi de la rencontre du village d'Aiti, dans son paysage vertigineux en compagnie de notre ami René Casematta
qui a créé ce joli site sur le village, à retrouver à cette adresse:
aitipaese.canalblog.com
Il règne dans cette petite église, allègrement repeinte par J.C. Torre, un charme certain, né de ses jolies proportions à taille humaine.
elle abrite un patrimoine bien intéressant, en particulier des oeuvres de notre cher Giacomo Grandi ( peintre originaire de Milan et actif en Corse entre 1742 et 1772, date de sa mort)
comme cette "Mort de St Joseph", patron de "la bonne Mort" : l'espoir de mourir, comme lui, dans son lit, entouré de l'amour des siens et muni de l'Extrême Onction ...
ou comme cette belle série du Chemin de Croix, avec ses personnages mauresques: ici le jugement de Pilate,
un étrange prêteur romain bigrement orientalisé, arborant moustaches à la turque et portant cafetan et turban surmonté d'une aigrette et d'un croissant ...
Ici la XII° station: la mort du Christ entre le Bon Larron à gauche et le Mauvais Larron à droite -derrière eux, l'architecture phantasmée de la ville antique de Jérusalem, et au-dessus d'eux, le Soleil (Nouveau Testament) et la Lune (Ancien Testament)
Et puis cette toile très intéressante évoquant la dévotion du Rosaire et les héros de la Bataille de Lépante. A retrouver dans la note:
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2011/10/07/...
Un peu plus tard dans l'après-midi, le site archéologique de San Giovanni di Corte: ici la belle abside à bande lombardes de l'église pievane:
Rappelons tout de même ce qu'est ce site de San Giovanni Battista de Corté, classé M.H. en 1968:
Dans la vallée du Tavignano, dans un espace majestueux et largement ouvert sur les montagnes environnantes, peut-être sur l'emplacement de l'antique ville romaine de Venicium, à quelques mètres à peine du Palazzu ( maison forte) du semi mythique Comte Ugo della Colonna, le héros de la Reconquista de la Corse lors de la croisade contre les Maures au début du IX° siècle, ce site fut probablement déjà occupé dès la préhistoire: la colline du Poggio dello Palazzo (dont Madame Moracchini Mazel pense que le sommet ést couronné d'une triple enceinte mégalithique) disparait aujourd'hui sous la végétation et l'on ne peut même plus distinguer les vestiges du Palazzo. Voici, juxtaposés, l'église-mère et le baptistère de la Piève de Venaco : fouillée en 1956/58 par Mme Moracchini Mazel, l'église préromane dont il reste la belle abside en cul de four et la base des murs, des piliers séparant les trois nefs, et le baptistère de plan tréflé, recouvert d'une charpente et d'un toit de lauzes. Notre ami Etienne Jacquemin, hier, rappelait que le relevage du baptistère fut l'oeuvre de l'Armée, alors propriétaire des lieux ... Ces deux édifices, leur appareil archaïque (pierres cassées au marteau, utilisation d'un mortier de chaux, de tuffeau) et leur décor de bandes murales à la façon des églises lombardes permettent d'estimer leur construction du début du IX° siècle... Comme souvent on retrouve là la permanence de l'occupation humaine sur un site sacré, vestiges mégalithiques, nombreux éléments de tuiles et poteries romaines réemployés dans la maçonnerie des deux édifices...
Et enfin ... à Castiglione ...
notre chère Sainte Cécile
en compagnie des gardiens
du sepolcru ...
à bientôt!
18:54 Publié dans découverte du patrimoine en Corse, fresques de corse, l'art baroque en corse, patrimoine des chapelles à fresques en Corse, sepolcri de Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cambia, san chirgu, aiti, corte, castiglione, bataille de lépante | Facebook |