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22/09/2013

tr: aitone 2013: non à l'impunité

De même que nos sociétés "démocratiques" occidentales pataugent en pleine impuissance devant l'horreur en Syrie, nous semblons tout aussi impuissants devant l'injustice qui frappe certains de nos concitoyens, en l'occurrence ici nos amis Gigi Casabianca et Jean-Jacques Ceccaldi.

Pour tous ceux que la froide volonté de détruire révolte et répugne, ceux qui veulent encore croire à la justice, qui refusent de faire le jeu d'une société gangrénée par l'argent facile, les affaires en eau trouble et la terreur, qui attendent de l'Etat que soient prises les mesures concrètes qui permettront aux citoyens ordinaires - comme le sont Gigi  et Jean-Jacques  - de rester dans la légalité malgré les violences anonymes et l'intimidation au quotidien,  je fais suivre cette pétition d'Aïtone 2013 ... à retrouver sur le site suivant et à faire suivre :


http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/cullettivu-aitone-2013


> Message du 22/09/13 12:37
> De : "AITONE 2013"
> A : adrienlabbe@lavache.com, afundazione@ca-corse.fr, agence.zanettaccicargese@axa.fr, agnel.franck@orange.fr, aitone-tp@wanadoo.fr, albajf@wanadoo.fr, "Alexandra Goujon" , "andre savelli" , "Ange Orsini" , anthony.benedetti@fr.oleane.com, "Antone Sicurani" , "audrey rouyer" , bat.archi@sfr.fr, "BELLAGAMBA anna livia" , "Benjamin Dolignon" , "Benoit Sourisseau" , bialler-sarl@wanadoo.fr, bosco-elec@wanadoo.fr, cams2b@hotmail.fr, catherine.graham@sympatico.ca, catherinegraziani@orange.fr, cbc2a@orange.fr, chaboud-casanova@orange.fr, christophe.canava@neuf.fr, claudette.cadon@orange.fr, clodel22@hotmail.com, "Como Dore" , "damien natali" , damien.delgrossi@gmail.com, "daniele MAOUDJ" , "Dany premadou" , deborah.benisty@wanadoo.fr, domicado@9online.fr, "Dominique LAFON" , "Dominique Vachet" , dupref@wanadoo.fr, "edmond simeoni" , edwigefri@hotmail.fr, eleonoresamson@yahoo.fr, "Elizabeth Pardon" , "Emmanuelle DE GENTILI" , Etienne.PACCIONI@ca-corse.fr, fazi.pierre@wanadoo.fr, federico@marincola.com, fmpinelli@fr.oleane.com, franck.agostini@sfr.fr, francois.decock@9online.fr, ghjuvanna.lanzalavi@orange.fr, "Gilbert Densari" , gite-etape-upoghju@orange.fr, giuntini.dominique@wanadoo.fr, gochica@gmail.com, groupemargaux@wanadoo.fr, guidu.benigni@wanadoo.fr, huguet.smtp@wanadoo.fr, icalpe.org@club-internet.fr, j.granados@wmaker.net, j.versini@wanadoo.fr, janikbianca@orange.fr, "Jean Magni" , "JEAN PAUL MAURIZI" , jean.cruciani@notaires.fr, jean.e.payen@wanadoo.fr, jeandotaxi2a@hotmail.fr, jeanlucmorucci@hotmail.com, jeanne.marcon@wanadoo.fr, jleca20@gmail.com, jlvloriaut@orange.fr, jmbcarlotti@wanadoo.fr, josati@free.fr, jp@salducci.eu, jpbonnafoux@yahoo.fr, julien.neron@onf.fr, kremercarole@free.fr, l-ile-rousse-balagne@gan.fr, langianni@orange.fr, "lucianibtp" , lucien-aubert@orange.fr, m.thibaudeau@automatismescorses.com, mairie.ota@wanadoo.fr, "marc costa" , mariachiara@hotmail.com, marie-ange.graziani@francetv.fr, marie-francoise.orlanducci@ct-corse.fr, mariiaaa@hotmail.fr, marikamrflr@aol.com, "marina viva" , maritel.sarl@wanadoo.fr, marjorievelut@orange.fr, martelli.ranch@wanadoo.fr, "Maryse Massiani" , mataelio@wanadoo.fr, mcolivi@hotmail.fr, "Michel DUBOST" , michele.chirat@odarc.fr, mj.mariani-samson@orange.fr, "moteurs.evasion" , mp.dulesi@wanadoo.fr, mtgo@wanadoo.fr, murielmag20@orange.fr, "nicolas antona" , olivierccbir@orange.fr, orsini@univ-corse.fr, "pagliaccioni ." , paolacci@oec.fr, pascal.marchetti-leca@orange.fr, pasremlogab@tele2.fr, patrickwgraham@gmail.com, pcti@wanadoo.fr, petite-corse@hotmail.fr, philippe.leclant@orange.fr, pierre.lejeune@stareso.com, pierre.poli@cpam-bastia.cnamts.fr, poisson.j@orange.fr, ptorre@hotmail.fr, r.salducci@laposte.net, redaction@alta-frequenza.com, reve.corse@hotmail.fr, rognoni.ajaccio@wanadoo.fr, romainetalexandra@gmail.com, Rose-Marie.Goujon@justice.fr, rosemary@canonburypark.plus.com, saec-sophie@wanadoo.fr, samajeste1300@hotmail.fr, sarl.tpg2b@orange.fr, servim.corse@wanadoo.fr, solangeastolfi@free.fr, sophiebouquin@gmail.com, "Stéphan Gourinovitch" , steve.mitchell@sudcorse.cci.fr, sylvestre.sisco@odarc.fr, thomas.brunelli@radiofrance.com, thomas.vuillamier@orange.fr, thomasquilichini@hotmail.fr, "ugo casalonga" , "Una Lenza" , uspaziu@wanadoo.fr, "Vanessa Brias" , vellart-rimmt@wanadoo.fr
> Copie à :
> Objet : aitone 2013
>
>

Ils ont recommencé!
>
Détruisant un outil de travail; ébranlant le fragile équilibre d'une famille.
>
Ils ont recommencé!
>
Faisant fi des caméras de surveillance; faisant fi d'enquêteurs impuissants.
>
Pas de témérité dans cet acte, aucun courage, et encore moins de vaillance!
>
Juste un sentiment de totale impunité!
>

Le silence est mortel: signez et faites signer la pétition "Cullettivu aitone 2013" sur Change-org.
>
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>
>

21/09/2013

Colère et incompréhension: nouvel attentat à Aïtone

Quelle dérive pour la Corse?

Gigi et Jean-Jacques, on est avec vous, et on est tous concernés, tous accablés.

http://corse.infosreg.fr/corse-evisa-nouvel-incendie-contre-lentreprise-de-btp-aitone-de-jj-ceccaldi/


Si vous ne l'avez fait, je vous invite à regarder le reportage de FR3. Nos amis Jean-Jacques et Gigi posent la question cruciale du Droit : si l'Etat, faute de moyens (?) ne peut faire aboutir les enquêtes pour démêler les affaires du citoyen "lambda", n'est-ce pas la porte ouverte à toutes les dérives ? Quel exemple pour nos jeunes en quête de justice?


corse.france3.fr/2013/09/20/evisa-nouvel-incendie-contre-l-entreprise-de-btp-aitone-322061.html - 8


Enfin je vous rappelle l'existence du "Collectif- Aïtone 2013 ": vous y retrouverez l'excellent texte écrit par Laurent Billard à l' occasion de la naissance de ce mouvement citoyen:

http://collectif-aitone2013.net/

18/09/2013

tr: Appel Contre les assassinats et la loi de la jungle

A diffuser largement!





> Message du 17/09/13 15:40
> De : "Marie-Madeleine RODRIGUEZ-ANTONIOTTI"
> A : sophiepollini@wanadoo.fr
> Copie à : elizabethpardon@orange.fr, francetteorsoni@yahoo.fr
> Objet : tr: Appel Contre les assassinats et la loi de la jungle
>
> Vous pouvez AUSSI signer l'Appel en le renvoyant à : christine.paccou@wanadoo.fr

Maddalena



> Message du 16/09/13 16:43
> De : "Christine PACCOU"
> A :
> Copie à :
> Objet : Appel Contre les assassinats et la loi de la jungle
>
>

En souhaitant vivement votre présence


et en vous demandant de bien diffuser ce mail


Les 11 premiers signataires de l'appel




Les signataires de l'appel aux consciences




"Contre les assassinats et la loi de la jungle"




vous invitent à participer à une




2ème rencontre-débat


samedi 21 septembre 2013


de 14h30 à 17h


à Corte


Université de Corse (fac de droit)




> >                                                                                                                     ***********


Contre les assassinats et la loi de la jungle




Les assassinats et les tentatives d’assassinat continuent. Le pire serait qu’ils se banalisent.


Nous en connaissons les ressorts ; des conflits exacerbés autour d’intérêts privés, l’économie souterraine, la corruption, plus généralement, la recherche de l’argent facile, l’enrichissement à tout prix, au prix du sang. D’autre part, il a été constaté de graves dysfonctionnements au niveau de la récolte du renseignement et de la coordination des services de l’Etat, et par voie de conséquence, la pérennisation de la dramatique situation actuelle.




Notre solidarité envers les familles touchées par cette violence, toutes les familles, reste intacte.




D’autres violences empoisonnent notre vie quotidienne : les pressions, le racket, les menaces, les agressions…  contre des entrepreneurs, des commerçants, des élus, des personnalités, des militants d’associations, des syndicalistes, des journalistes… C’est notre société démocratique dans son entier qui est atteinte.                                                                                                     


Nous ne l’acceptons pas. Il importe de le signifier collectivement.




Les dérives criminelles hypothèquent gravement l’avenir de notre société, celle où vivront nos enfants. Nous ne pouvons laisser faire.


L’abondance d’explications et de commentaires, les colères et les indignations de beaucoup d’entre nous, les foules innombrables et les protestations silencieuses aux enterrements, n’y suffisent plus. Nous ne devons pas laisser un sentiment d’impuissance nous submerger.                                                                                                                                                                      


Il n’y a pas de fatalité.




Il nous faut, ensemble, dire à l’Etat qu’il nous doit protection dans le respect de nos libertés fondamentales. Et revendiquer avec fierté cette autre Corse, qui loin des caricatures, travaille, construit, et doit prospérer. Un autre horizon est possible que celui imposé par quelques bandes armées.


C’est notre avenir qui est en jeu. C’est à nous, citoyens, qu’il revient d’en décider. Il faut de nouveau l’affirmer sans crainte.




Les signataires : Jean Claude ACQUAVIVA (artiste). Jacques FUSINA (universitaire). Philippe GATTI (ancien bâtonnier). Isabelle LUCCIONI (journaliste). Joselyne MATTEI FAZI (présidente de l’association des maires de Corse-du-Sud). André PACCOU (élu national ligue des droits de l’homme). Gaston PIETRI (prêtre). Linda PIPERI (ancienne bâtonnière). Patrizia POLI (artiste). Noëlle VINCENSINI (présidente d’honneur d’ava basta). Ange-Pierre VIVONI (président de l’association des maires de Haute Corse)


 


Avec le soutien de : Michèle ACQUAVIVA-PACHE (écrivain et journaliste). Agathe ALBERTINI (chef d'entreprise). Jean Christophe ANGELINI (élu territorial). Paul ANTONETTI (journaliste et écrivain). François-Aimé ARRIGHI (infirmier libéral). Jean Pierre ARRIGHI (sportif). Léo BATTESTI (chef d’entreprise). Jean Michel BIONDI (syndicaliste). Jean Pierre BONNAFOUX (religieux Oblat). Jérôme CAMILLY (écrivain). Paul CASALONGA (architecte). Jean-Marie COLIN (médecin). Marie-Luce COLIN (expert-comptable). Gabriel-Xavier CULIOLI (écrivain). Jean Sébastien DE CASALTA (avocat). Anne DE GIAFFERRI  (réalisatrice). Petru D’ORAZIO (sturianu). Tumasgiu D’ORAZIO (conseiller municipal délégué langue et culture corses ville d’Ajaccio). Hélène DUBREUIL-VECCHI (inspecteur d'Académie en retraite). Philippe DUBREUIL (inspecteur général de l'éducation nationale en retraite). Lucien FERRACCI (entrepreneur). Dumè FERRARI (musicien).  Bernard FILIPPI (peintre). Pierre-Jean FRANCESCHI (diacre permanent). David FRAU (militant syndical et associatif). Gérard GALIARDI (syndicaliste). Patrizia GATTACECA (enseignante et chanteuse). Fabienne GIOVANNINI (élue territoriale). Vanina GIUDICELLI (enseignante). Antoine-Marie GRAZIANI  (historien). Henri GRAZIANI (cinéaste). Evelyne LAMIABLE (éducatrice). Norbert LAREDO (formateur). Christian LECA (maire de Vero). Christian LE PREVOST. Anne-Marie LUCIANI (adjointe au maire d’Ajaccio). Christophe MAC-DANIEL (musician). Daniel MAOUDJ (poétesse). Francis MARCANTEI (fondateur de tavagna club). Marie Antoinette MAUPERTUIS (professeur des Universités). Patrick MAUREL (syndicaliste, présidente de la CPAM 2A). Gérard MORTREUIL (citoyen) . François NATALI (médecin spécialiste/Sagone). Marie-Jeanne NICOLI (militante des droits de l’Homme). Jacques ORSONI (professeur d’économie émérite). Jean-Charles ORSUCCI (maire de Bonifacio). Dominique OTTAVI (artiste). Xavier PERALDI (professeur d’université). François PERNIN (chirurgien). Don Georges PINTREL (avocat et syndicaliste).  Noël PINZUTI (ancien directeur des archives départementales). Jacky POGGIOLI (journaliste-documentariste). Jean-Paul POLETTI (artiste). Lydia POLI (conseillère en formation continue et chanteuse). Jacques PONCIN (architecte honoraire). Paul-Félix RAFFINI (musicien). Dominique RENUCCI (présidente section de Corse de la LDH). Didier REY (universitaire). Marie-Claire RIGAUX-DEVICHI (enseignante retraitée). Yves RODRIGUEZ (professeur en retraite). RODRIGUEZ-ANTONIOTTI Maddalena (plasticienne et essayiste). Sampiero SANGUINETTI (journaliste et écrivain). Jean-Claude VIGNOLI (président de « Fratellanza »). Liliane VITTORI (journaliste).



26/08/2013

Une terre pour quoi faire? un film de Laurent Billard

 
 
Je transmets bien volontiers cette annonce du film de notre ami Laurent Billard:
 
 
Les films du tourbillon sont heureux de vous informer de la diffusion sur France 3 du documentaire 
"UNE TERRE POUR QUOI FAIRE?" de Laurent Billard
le vendredi 30 août 2013 à 00H05 

 

 

La terre de Balagne… si convoitée ! Pourra- t -elle rester ou redevenir agricole, grenier de la Corse ?

Là où violence et défaitisme alternent, des femmes et

des hommes tentent de s'organiser : ils ont créé des

associations foncières, une à Pigna et une à Lama.

Et c'est à ce travail que s'intéresse ce documentaire.

UNE TERRE

POUR QUOI FAIRE ?

De Laurent BILLARD

Une coproduction


Diffusion sur Via Stella et France 3 Nationale : avril 2013

et avec la participation


 

 

Images : NEDJMA BERDER

Montage : EMMANUEL BESNARD

Musique originale : CELIA PICCIOCCHI ET JACKY LEMEN

Avec par ordre d'apparition:

Jean Louis Guidoni, berger

Bernard Villanova, viticulteur

Pierre Acquaviva, viticulteur

Jean Sicurani, archéologue

Julie Gouin, agricultrice

Gilberte Casabianca, présidente de « AFA Orte di qui »

Josée Martelli, Maire de Pigna

Tony Ceccaldi, président de l'AFA de Lama

Jean françois Sammarcelli, « A muntagnera »

Jerôme Casalonga, « casa musicale »

Abigail Caudron, « Una lenza di annacqua »

Manette Taberlet, « Una lenza di annacqua »

Jean Louis Luciani, président de l'ODARC

Jacques Linale, maire de Pieve

Simon Baccelli, maire de lama




 

Paradoxe ! En Corse ou la culture s’est

construite sur les liens avec la terre, il est de

plus en plus difficile de s’installer comme

éleveur ou comme agriculteur.

Le tourisme et la spéculation foncière règnent

en maître, les parcelles sont limitées et les

surfaces ne sont pas extensibles.

Est-il possible d’inverser la tendance ?

Existe-t-il des alternatives viables ?

Comment maintenir le lien entre les Corses et leur terre autrement qu’à travers des souvenirs et des regrets ?

C’est ce que je vais tenter de raconter dans ce film, à travers les expériences de deux associations foncières en Balagne, une à Pigna et l’autre à Lama. C’est aussi le lien irrationnel qui lie une population à sa terre

que je vais explorer en posant la même question à tous : aimer, protéger sa terre oui, mais une terre pour quoi faire ?

 

 

DEBUT DU COMMENTAIRE :

L’attachement à la terre, je le découvre à 25 ans lorsque je pars m’installer

en 1980 dans les marais salants de Noirmoutier. Moi, l’urbain, le parigot,

sans attache précise, je découvre là ce lien qui vous unit à elle. Je

découvre aussi qu'une activité qu'on jugeait perdue peut être sauvée.

20 ans plus tard je m’installe sur une autre île, en corse, en Balagne,

l'ancien jardin de la Corse. J' y rencontre les mêmes interrogations et les

mêmes pressions liées à l'insularité et au tourisme :

L'attraction du grand nombre amène au déclassement de zones agricoles

pour la construction principalement de résidences secondaires d'où une vie

à double vitesse; il devient de plus en plus difficile de se loger à l'année et

de trouver des terres pour les cultiver.

Il faut savoir qu'ici en 40 ans, les ¾ des exploitations agricoles ont fermé,

les deux tiers des terres agricoles ont été abandonnés et la pression pour

les transformer en zone constructible est énorme. Un phénomène bien

connu direz-vous, mais ici avec des enjeux financiers de plus en plus

importants et une violence en lien direct.

Répercuté en boucle cette violence a occulté tout autre message en

provenance de la Corse. C'est pour ces raisons que j'ai souhaité montrer

des solutions d'avenir pour cette terre portées par des femmes et des

hommes dont on ne parle jamais.


TEMOIGNAGE

BALAGNE JARDIN DE LA CORSE

"Quand on regardait vers la gauche, dans la direction du village de

Cassano et en contrebas de Zilia, toute la vallée était blanche. Blanche

des fleurs des amandiers qui fleurissaient tous en même temps. Il y en

avait des milliers ! Droit devant, la vallée qui nous sépare de

Montemaggioro était plantée de nombreux cerisiers. Enfants, nous

allions ramasser quantité de cerises avec la maîtresse d’école. Dans

cette partie, il y avait aussi plein de vignes. Nous connaissions les

différents cépages et nous allions manger les raisins "à la maraude",

en choisissant les meilleurs, comme le muscat. Certains ne trouvaient

jamais de raisins sur leurs vignes et se demandaient où ils

disparaissaient ! Vers la droite, en remontant vers la chapelle St

Rainier, c’était les pêchers et les abricotiers qui dominaient. Plus haut,

sur les terrasses retenues par les murs de soutènement, nous

labourions à la charrue de bois pour planter le blé. Je suis l’un des

derniers à avoir cultivé les céréales tout là-haut, jusqu’à la limite où la

montagne devient rocher ! Quand on mangeait un bout de pain, il avait

fallu un an et demi pour le faire, depuis le semis du blé, sa pousse, sa

récolte, son battage sur les aires tout autour de Lunghignano, puis la

fabrication de la farine.

Ici il y avait des milliers d’oliviers. Des milliers… Ceux qui n’avaient pas

de terrain ramassaient les olives de bon matin le long des chemins et

ça leur suffisait pour faire leur d’huile pour l’année. Quand on montait

derrière Lunghignano, vers le col qui mène au village de Muro, on

voyait la plaine de Muro qui descend jusqu’à la mer. Il y avait

tellement d’oliviers que, quand le vent faisait ondoyer leurs feuilles

grises, ça faisait comme des vagues qui remontaient lentement et on

ne distinguait plus la limite entre la mer et cette marée d’oliviers…

A l’époque il devait y avoir en Corse, je ne sais pas, 600 000

moutons ? Dans notre vallée de Montegrosso, les troupeaux étaient

nombreux et denses. Ils transhumaient, les bergers remontant jusque

dans le Niolu pour l’été. En saison de traite, qu’il pleuve, qu’il neige ou

qu’il vente, nous allions porter le lait à dos-d’âne à Montemaggioro où

se trouvait la laiterie. On y faisait le roquefort. A Lunghignano, presque

tous les familles avaient une ou deux chèvres. Elles étaient libres

d’aller à leur guise. Le matin elles sortaient des maisons et montaient

lentement le long des chemins. Elles n’abîmaient pas les cultures parce

qu’elles préféraient manger les ronces et les branchages, elles

débroussaillaient. Le soir venu, elles redescendaient en petits groupes

et chacune rentrait "chez elle" où on la trayait pour la consommation

de lait dans les familles.

Partout dans Lunghignano il avait quantité d’anneaux métalliques

scellés dans les murs, qui servaient à attacher les mules et les mulets.

Il y en avait toujours une petite dizaine dans le village, attachés ça et

là dans les ruelles. Mon père était "maquignon" (vendeur de chevaux).

Je me souviens que nous allions à la grande foire aux bestiaux en

passant par les cols. Nous mettions deux jours à cheval à travers la

montagne pour atteindre notre but. Il y avait très peu de voitures dans

notre région. En contrepartie, le service des cars était efficace. Nous

pouvions faire l’aller-retour Lunghignano-Bastia dans la journée en car,

ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Rien ne se perdait. Tous les terrains étaient entretenus. Nous

ramassions les châtaignes et aussi les glands pour nourrir les cochons

l’hiver. Et au printemps les "herbes" le long des chemins pour cuisiner.

Il y avait des poulaillers dans les jardins. La nourriture abondait. Dans

toutes les maisons du village, les celliers, les greniers regorgeaient de

victuailles. Il avait une grande quantité d’animaux dans la vallée de

Montegrosso, bien plus que maintenant, et ils mangeaient à leur faim.

Jamais on ne voyait de vaches malingres, comme on en voit beaucoup

aujourd’hui le long des routes corses. Il avait tellement de monde au

village que le soir, quand les adultes et les vieux s’asseyaient sur les

murets près de la fontaine, c’était difficile de trouver une place. C’était

aussi difficile de trouver une place libre pour s’asseoir sur les murets et

les petits ponts qui enjambaient les ruisseaux. Après, on allait vers le

restaurant du village (maisonnette aujourd’hui louée par Ricardo et sa

famille). Nous dansions sur la terrasse tous les samedi soir, l’ambiance

était joyeuse !

La maison qui est actuellement le "bar" de Jean-Donna était le fumoir

où l’on faisait nos charcuteries. Lorsque le temps était mauvais, nous

nous réunissions là pour converser dans la fumée, c’était marrant.

La Balagne était vraiment "le jardin de la Corse". Le travail était dur

physiquement mais nous avions la belle vie. Dans nos poches

d’enfants, il y avait toujours des amandes, des noisettes, des jujubes,

des figues ou des raisins secs.

Par la suite il y a eu le feu. Parfois bouté par des bergers inconscients

qui l’utilisaient pour débroussailler à bon compte ou carrément par des

pyromanes. Beaucoup de fruitiers ont été détruits. Et puis les jeunes

générations sont parties. Il y avait de moins en moins de gens. Et

l’arrivée de la télévision, qui garde chacun chez soi. Les voitures ont

transformé les places de village en parkings. Mais là, aujourd’hui, je

compte au moins vingt-cinq enfants dans notre village ! Une quinzaine

y vivent toute l’année. Les tout premiers sont "revenus" à Lunghignano

il y seulement cinq ans… Cet été, on entend leurs petites voix crier,

pleurer et rire un peu partout dans les ruelles. Quel plaisir ça me fait !"

Orso, le 27 juillet 2011,

Lunghignano (Montegrosso), Haute-Corse.


L’ASSOCIATION FONCIERE

Une association foncière autorisée est un groupement de fonds, géré

par les propriétaires associés, pour assurer les interventions

nécessaires à leur entretien et à leur mise en valeur. L’association peut

louer des terrains constitués de parcelles regroupées pour constituer

des ensembles cohérents du point de vue de leur entretien et de leur

exploitation. Elle peut éventuellement réaliser elle-même des travaux,

et exploiter certaines ressources, ou en concéder le droit d’exploitation

à d’autres, moyennant rétribution. Elle équilibrera ses dépenses par les

recettes tirées de ses locations, mais elle pourra aussi compter sur des

aides publiques et aussi sur des prêts à taux bonifié.

Le bon usage de ces différentes possibilités de recettes permet à la

quasi-totalité des associations foncières autorisées de fonctionner sans

demander de contributions aux propriétaires, mais au contraire

d’entretenir leur patrimoine et, dès que possible, d’assurer et

redistribuer un revenu tiré de la mise en valeur de leur terre.

En plus, de la possibilité de remettre en valeur des terres abandonnées

que l’extrême dispersion des propriétés interdit de gérer, et de la

garantie de transparence liée au caractère public de l’établissement

créé. Enfin, en plus des avantages apportés aux propriétaires en

matière de gestion de leur bien, et de financements, l’association

foncière autorisée permet surtout de débloquer des situations

inextricables et de contribuer à une dynamique de développement local

et de protection et mise en valeur de l’environnement et du patrimoine

par les habitants du territoire eux-mêmes.


 

 

http://elizabethpardon.hautetfort.com/files/UNE%20TERRE%2...

29/05/2013

tr: Fwd: Sustegnu AITONE TP Jean-jacques CECCALDI & Gigi Casabianca

Soutien sans réserve à des amis et à une Corse qui nous sont chers!

Lisez ce texte et venez le 1 er juin! 



>


Cari tutti, 


>

Vous avez été nombreux, si nombreux à nous manifester votre solidarité et votre amitié

 qu'il  nous a été impossible de vous répondre individuellement

 et nous nous en excusons.

Soyez assurés que tous vos messages nous ont profondément touchés.

 Votre soutien nous a conforté dans notre détermination 

à entreprendre très rapidement la reconstruction de l'entreprise. 


>

Siate tutti ringraziati è sappiate chì, per contu nostru, 

"a vulintà suprana a minaccia". 

Simu persuasi chì solu u travagliu di e donne è di l' omi ritti è ghjusti 

pudarà fà spannà un avvene serenu per a Corsica, 

senza teme più e faccende sviate di quelli chì approntanu a malora di a nostra tarra. 


>

Des proches, des amis, ont pris l'initiative de diffuser par voie de presse, 

un texte d'appel que vous trouverez en PJ

 afin d'organiser un rassemblement à Evisa le 1er juin à partir de 11 h. 

(Les modalités d'organisation de cette journée feront l'objet d'une communication ultérieure). 


>

Nous vous remercions de relayer l'information en transférant ce mail,


>

Cù l'amicizia, 

Gigi CASABIANCA & Jean-Jacques CECCALDI


>

AITONE TP

20126 EVISA



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CHJAMA AITONE 2013.pdf