22/06/2013
Corte, écho de la Fête de la Musique
Hier, à l'église de l'Annunziata de Corte
Après une présentation des orgues historiques de Corse par mes soins devant un public attentif, Sébastien Roué, invité par le Musée de la Corse, et en prélude à l'expositon de "la Corse et la musique", nous a offert un concert pétillant, mettant en valeur ce merveilleux orgue Werle de Corte.
La veille, Sébastien avait repris possesion de l'orgue de Johannes Conradus Werle (vers 1760).
Nous en avons profité, avec la complicité de notre bienveillant saint patron de l'orgue, Etienne Jacquemin, président des Amis des orgues de Corte, pour voir la signature de J.C. Werle :
avec cette étiquette collée sur le tampon de laye ...
Nous évoquerons prochainement à nouveau ce grand facteur d'orgue "germano-romain" ...
09:50 Publié dans fête de la musique, orgues historiques de Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête de la musique, patrimoine des orgues de corse, corte, sébastien roué, johannes conradus werle | Facebook |
11/08/2012
La saison 2012 des concerts de ROC: Cimbalata academia
Renaissance de l'Orgue Corse présente
son festival d'orgues historiques corses
avec Cimbalata academia
du 17 au 23 août 2012
les concerts de Roc chanteront l'amour ...
"de l'amour profane à l'amour sacré"
sous la direction artistique de Lisandro NESIS
et avec la participation, à l'orgue, d'Umberto FORNI
Dans la mythologie
grecque, les Grâces
sont des déesses qui incarnent la
vie dans toute sa plénitude, et
plus spécifiquement la séduction,
la beauté, la nature, la créativité et
la fécondité. Elles étaient au
nombre de trois : Euphrosyne,
Thalie et Aglaé, personnifications
respectives de l’allégresse,
l’abondance et la splendeur.
Ces trois personnages ont inspiré
un grand nombre d’artistes au fil
des siècles et leurs portraits en
peinture, sculpture et musique
sont demeurés célèbres. Parmi les
chefs-d’oeuvre les plus connus,
nous pouvons citer les tableaux
de Botticelli (Le Printemps),
Rubens, Raphaël ou Cranach, ainsi
que les sculptures de Canova. En
musique, les compositeurs
baroques font volontiers de ces
trois suivantes de Vénus un
symbole du pouvoir de l’Amour, à
la fois divin et humain, profane et
sacré, ce qui leur assure une place
de choix dans les opéras ou dans
les divertissements des cours
françaises et italiennes.
Accompagnées de l’orgue
lorsqu’elles évoquent le Seigneur
et son amour divin ou du clavecin,
du théorbe et de la viole de
gambe lorsqu’elles se réjouissent
des bienfaits de Cupidon sur terre
ou quand elles se plaignent de ses
blessures amères, nos trois
chanteuses incarnent à merveille
les Trois Grâces. Nous vous
invitons à vous laisser guider par
elles dans un voyage entre le ciel
et la terre, le temps d’un concert,
pour pouvoir découvrir tous les
charmes qui ont fait la renommée
de ces trois déesses.
Les dates, les lieux et les orgues:
17/08 : SPELUNCATU, 21 h - orgue Crudeli 1810
18/08 : CORTI, 21 h - orgue Werle 1766
19/08 : A PORTA, 18 h - orgue Marracci 1780
21/08 : CORBARA, 21 h - orgue Saladini
début 19°/ Agati Tronci 1890
22/08 : MURU, 21 h - orgue Pagnini 1796/ Agati Tronci 1878
23/08 PIOGGIULA , 21 h -orgue Saladini 1844
Le programme du concert de Speluncatu:
17 Août 2012, 21h, SPELUNCATU
Première Partie : « Amour et les Trois Grâces »
Michel Lambert (1610-1696), Dialogue des Trois Grâces
Claudio Monteverdi (1567-1643), Come dolce oggi l’auretta
Domenico Mazzocchi (1592-1665), Signor, non sotto l’ombra
Domenico Mazzocchi, Folle cor
Deuxième Partie : « De la Terre au Ciel » (orgue de tribune: Umberto Forni)
Alessandro Scarlatti (1660-1725), Toccata nel I° Tono:
Preludio
Adagio
Presto
Fuga
Adagio cantabile ed appoggiato
Folia
Claudio Monteverdi, Salve Regina à 2, da “Selva Morale e Spirituale” (Venezia, 1640)
Troisième Partie : « Du Ciel à la Terre »
Jean-Baptiste Lully (1632-1687), Ballet de la Raillerie
Jean-Baptiste Lully, extrait du Ballet de Flore, Scocca Pur
Luigi Rossi (1597-1653), Orfeo : Coro di ninfe, Ah, Piangete !
Luigi Rossi, Orfeo (extrait Acte II, début de la scène 9) : Euridice, grazie e ninfe, Che può far Citherea… Dormite begl’occhi… Ciaccona All’impero d’Amore...
à bientôt!
A propos du concert des Trois Grâces ...
Le 2 mars 2011, exactement 364 ans après la création de l’Orfeo de Luigi Rossi, les Trois Grâces de Lucas Cranach rentrent au Musée du Louvre grâce aux dons qui ont permis l’acquisition du tableau. Aujourd’hui, le Concert des Trois Grâces vient donner vie en musique à ces trois déesses qui incarnent les plaisirs intenses de la vie dans toute sa splendeur.
Lisandro nesis
12:15 Publié dans concerts d'orgue, orgues historiques de Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le concert des trois grâces, lucas cranach, speloncato, corte, la porta, corbara, muro, pioggiola | Facebook |
28/07/2012
la balade d'hier 27 juillet 2012: San Chirgu, Aiti ...
comme promis!
hier, malgré quelques imprévus - l'un gai (un mariage), l'autre triste ( un enterrement) - qui nous ne nous ont pas permis de jouer les orgues de Piedigrisgiu et de Corte, une bonne journée de partage:
débutée sur le territoire de Cambia, du côté des gravures rupestres de a Petra Frisgiata,
avec Raphaël et Pauline ...
tout d'abord, dans la Pieve de Vallerustie, le charme de San Chirgu (alias: San Quilicu, St Cyr ...)
à retrouver dans les notes:
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2010/10/18/la-chapelle-san-quilicu-a-cambia.html
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2010/10/22/san-quilicu-di-cambia-les-fresques.html
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2010/10/26/3-la-chapelle-san-quilicu.html
Petit rappel: entourant ici le thème de Saint Michel pesant les âmes, ainsi que bordant l'arc triomphal, le fresquiste a utilisé le discours des mosaïques de style cosmatesque, à découvrir sur ce site:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmatesque
Suivi de la rencontre du village d'Aiti, dans son paysage vertigineux en compagnie de notre ami René Casematta
qui a créé ce joli site sur le village, à retrouver à cette adresse:
aitipaese.canalblog.com
Il règne dans cette petite église, allègrement repeinte par J.C. Torre, un charme certain, né de ses jolies proportions à taille humaine.
elle abrite un patrimoine bien intéressant, en particulier des oeuvres de notre cher Giacomo Grandi ( peintre originaire de Milan et actif en Corse entre 1742 et 1772, date de sa mort)
comme cette "Mort de St Joseph", patron de "la bonne Mort" : l'espoir de mourir, comme lui, dans son lit, entouré de l'amour des siens et muni de l'Extrême Onction ...
ou comme cette belle série du Chemin de Croix, avec ses personnages mauresques: ici le jugement de Pilate,
un étrange prêteur romain bigrement orientalisé, arborant moustaches à la turque et portant cafetan et turban surmonté d'une aigrette et d'un croissant ...
Ici la XII° station: la mort du Christ entre le Bon Larron à gauche et le Mauvais Larron à droite -derrière eux, l'architecture phantasmée de la ville antique de Jérusalem, et au-dessus d'eux, le Soleil (Nouveau Testament) et la Lune (Ancien Testament)
Et puis cette toile très intéressante évoquant la dévotion du Rosaire et les héros de la Bataille de Lépante. A retrouver dans la note:
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2011/10/07/...
Un peu plus tard dans l'après-midi, le site archéologique de San Giovanni di Corte: ici la belle abside à bande lombardes de l'église pievane:
Rappelons tout de même ce qu'est ce site de San Giovanni Battista de Corté, classé M.H. en 1968:
Dans la vallée du Tavignano, dans un espace majestueux et largement ouvert sur les montagnes environnantes, peut-être sur l'emplacement de l'antique ville romaine de Venicium, à quelques mètres à peine du Palazzu ( maison forte) du semi mythique Comte Ugo della Colonna, le héros de la Reconquista de la Corse lors de la croisade contre les Maures au début du IX° siècle, ce site fut probablement déjà occupé dès la préhistoire: la colline du Poggio dello Palazzo (dont Madame Moracchini Mazel pense que le sommet ést couronné d'une triple enceinte mégalithique) disparait aujourd'hui sous la végétation et l'on ne peut même plus distinguer les vestiges du Palazzo. Voici, juxtaposés, l'église-mère et le baptistère de la Piève de Venaco : fouillée en 1956/58 par Mme Moracchini Mazel, l'église préromane dont il reste la belle abside en cul de four et la base des murs, des piliers séparant les trois nefs, et le baptistère de plan tréflé, recouvert d'une charpente et d'un toit de lauzes. Notre ami Etienne Jacquemin, hier, rappelait que le relevage du baptistère fut l'oeuvre de l'Armée, alors propriétaire des lieux ... Ces deux édifices, leur appareil archaïque (pierres cassées au marteau, utilisation d'un mortier de chaux, de tuffeau) et leur décor de bandes murales à la façon des églises lombardes permettent d'estimer leur construction du début du IX° siècle... Comme souvent on retrouve là la permanence de l'occupation humaine sur un site sacré, vestiges mégalithiques, nombreux éléments de tuiles et poteries romaines réemployés dans la maçonnerie des deux édifices...
Et enfin ... à Castiglione ...
notre chère Sainte Cécile
en compagnie des gardiens
du sepolcru ...
à bientôt!
18:54 Publié dans découverte du patrimoine en Corse, fresques de corse, l'art baroque en corse, patrimoine des chapelles à fresques en Corse, sepolcri de Corse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cambia, san chirgu, aiti, corte, castiglione, bataille de lépante | Facebook |
10/07/2012
le stage de ROC a commencé hier à Corte: Orgue et liturgie entre XVI° et XVIII° siècles, la messe d'orgue et la pratique de "l'alternatim" orgue/chant grégorien, stage d'orgue de ROC, rappel ...
Le stage d'orgue de Renaissance de l(Orgue Corse - ROC - a débuté hier sur le magnifique orgue Werle de Corte. A cette occasion je republie la note qui l'annonçait précédemment.
Ici, hier notre Pedru favori, sous l'oreille vigilante de Maria Cecilia FARINA, déchiffre avec une facilité déconcertante l'une des pièces programmées...
Justement, au programme, entre autres, cette merveille de Canzone Francese Seconda, del Nono Tuono Naturale de Giovanni Salvatore
(clic droit, ouvrir le lien dans une nouvelle fenêtre)
... qu'il faudrait comparer avec " le chant des oyseaulx" de Clément Janequin, dont manifestement s'est inspiré Salvatore ...
http://youtu.be/fgfxk0C1nq8
(clic droit: ouvrir le lien dans un nouvel onglet)
autre version , avec l'Ensemble Clément Janequin:
http://youtu.be/x-dkdgzYZbQ
Comme chaque année, Renaissance de l'Orgue Corse, (R.O.C.) organise un stage de formation sur le magnifique orgue de l'église de l'Annunziata, à CORTE, du 9 au 13 Juillet 2012 , et pour cette édition 2012 avec Maria Cecilia FARINA :
l'instrument du stage: l'orgue historique de Conrad Werle, 1760
Orgue et liturgie entre XVI° et XVIII° siècles : la messe d'orgue et la pratique de "l'alternatim" orgue/chant grégorien.
Avec les oeuvres de Girolamo Cavazzoni, Giavnni Salvatore, Giavanni Maria Trabacci, Girolamo Frescobaldi, Johann Kaspar Kerll, Gottlieb Muffat, Abraham van Kerkhoven, Johann Sebastian Bach, etc ...
La proposition de former à cette usage européen de l'alternatim orgue/chant grégorien est particulièrement intéressante et novatrice en Corse : l'artiste formatrice de ce stage, Maria-Cecilia FARINA, a développé une grande pratique de cet alternatim qui enrichit tout autant l'écoute que l'étude de ces musiques liturgiques. De plus c'est une habituée de longue date des orgues de Corse sur lesquels elle donné de nombreux concerts prestigieux. Ne doutons pas que son tempérament généreux fera merveille pour animer ce stage!
A propos de l'alternatim:
Le principe de base était ce qu'on appelle "l'alternance" ou "l'alternatim", toute la messe étant un jeu continuel entre l'orgue et les chanteurs qui se partageaient les rôles, se répondant toujours et ne se mélangeant jamais. L'"ordinaire" de la messe, c'est à dire les paroles invariables (Kyrie, Gloria, etc.), et le "propre" suivant le calendrier journalier (fête des Saints etc.) étaient traités selon des règles précises."
Freddy Eichelberger
Cette pratique de l'alternatim orgue/chants était en usage
dans tous les couvents de Corse au XVIII° siècle, du moins
dans cette grande majorité des églises conventuelles qui
possédaient un orgue à cette époque.
On peut également penser que cet alternatim fut largement
pratiqué - là où l'orgue était présent - pour l'ordinaire de la
messe par les chantres des paroisses qui chantaient, en
polyphonie ou non, le versu (l'air) de la messe de leur
village, chaque communauté mettant son point d'honneur à
créer sa propre messe et ses propres chants sur des textes
communs à tous. En Balagne en particulier, où cohabitent la
tradition vivace des polyphonies et l'extraordinaire abondance
des orgues historiques des XVIII° et XIX° siècles.
à l'église conventuelle (franciscains) de Canari, l'orgue XVIII° au fond du choeur, juste au-dessus des stalles des frères et du lutrin qui portait le grand antiphonaire: une installation qui permet cet usage de l'alternatim de l'orgue et du plain-chant, les chantres étant proches de l'orgue.
Les deux orgues de Corte:
L'orgue historique de l'église paroissiale Santa Nunziata, de Conrad WERLE:
Composition :
Clavier manuel Pédale
Principale 8’ Contrabassi 8’-16’ en bois
Principale bassi 8’
Flauto tappato 8’
Ottava 4’
Quintadecima 2’
Decimanona 1’1/3
Vigesimaseconda 1’
Vigesimasesta 2/3’
Ripieno
Flauto in duodecima 2’ 2/3
Cornetto 2’2/3, 2’, 1’3/5
Voce Umana 8’
Autres caractéristiques :
12 jeux - 1 clavier manuel de 45 notes et pédalier 9 notes
Transmission mécanique des claviers et des jeux
Clavier divisé au si2/do3
Tirage du Plein-jeu
Diapason : La = 415 Hz
Tempérament mésotonique
On doit cet instrument raffiné au facteur romain Johannes Conradus WERLE vers 1760. Né au Tyrol en 1701, J.C. Werle s’installe en 1733 à Rome où il fera toute sa carrière jusqu’à sa mort en 1777. Ses instruments, appréciés par ses contemporains, gardent une saveur et une rondeur particulières, héritées peut-être de ses origines tyroliennes...
Restauré en 1863 par l’attachant facteur d’orgue Gasparo DOMINI (italien originaire de la Province de Massa Carrara , marié et installé à Feliceto en Balagne , voir la note http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2008/08/06/...)
En 1991, le célèbre facteur d’orgue franco/italien Bartolomeo FORMENTELLI (installé à Verona) réalise cette belle restauration « à l’identique » qui fait de l’orgue de l’Annunziata l’un des instruments les plus attachants et les plus musicaux de toute la Corse.
Le petit orgue anonyme de la Confrérie Sainte Croix (dont on pense qu'il a été transféré d'un couvent ):
Anonyme, 1750
Composition :
Clavier manuel : 45 touches de do1 à do5 avec première octave courte
Pédale : 18 touches de do1 à la#2 sans la2 avec première octave courte; tirasse de do1 à si1
Principale 8’ au do3 Bassi 8’ en bois
Principale 4’
Quintadecima 2’
Decimanona 1’1/3
Vigesimaseconda 1’
Flauto 2’
Cornetto 1’3/5
Autres caractéristiques :
8 jeux - 1 clavier manuel de 45 notes et pédalier 18 notes
Transmission mécanique des claviers et des jeux
Clavier divisé au si2/do3
Tirasse do1/si1
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Historique :
On ne connait pas l'origine de cet instrument, construit dans le style italien sans doute vers le milieu du 18ème siècle: provient-il de l'ancien couvent de franciscains de Corte ? A l'origine il sonnait en 4 pieds.
Restauré en 1796 par Giovanni Felippo SISCO (actif en Corse entre 1794 et 1837, probablement établi à Bastia).
En 1854, il fut installé sur une tribune neuve décorée par le même peintre qui peint des années auparavant la délicieuse tribune de la petite église de Castiglione. (voir la note:
http://elizabethpardon.hautetfort.com/archive/2012/02/18/carnaval.html
En 1984, le facteur Jean-François MUNO (auteur de nombreuses belles restaurations en Corse) a effectué une restauration de l'orgue.
J'ajoute que Maria Cecilia a enregistré de nombreux disques salués par la critique musicale.
17:15 Publié dans corse, Musique, orgues historiques de Corse, stages d'orgue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : corte, stage d'orgue en corse, alternatim, maria cecilia farina, giovanni salvatore, le chant des oiseaux, clément janequinbarthelemy formentelli, alternatim orgue grégorien, jean-françois muno | Facebook |
16/07/2011
Le stage de formation de ROC s'est terminé hier
Un clin d'oeïl depuis Corte ... sur le bel orgue Werle (vers 1760)
Le stage d'orgue s'est déroulé dans les meilleures conditions possibles avec toujours autant de musicalité et d'humanité de la part du maître de stage, Ummberto Forni (ici en compagnie de notre ami Franck, venu de Belgique pour suivre ce stage)
... de la non mise en boîte de Frescobaldi ... leçon de poésie musicale!
19:38 Publié dans corse, stages d'orgue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : corte, stage d'orgue, werle | Facebook |