24/01/2014
restauration des orgues historiques: déontologie
Restauration des orgues historiques: je réédite cette note
A propos de la déontologie de la restauration des orgues historiques
(Costa)
Tout d'abord ce premier texte officiel, publié par le G.P.F.O., Groupement Professionnel des Facteurs d'Orgues, dans leur revue N°26, du printemps 2005:
à retrouver sur le site: http://gpfo.free.fr/engage.htm
GROUPEMENT PROFESSIONNEL DES FACTEURS D'ORGUES
RÉSULTATS, SERVICES, TRANSPARENCE... LA PROFESSION S'ENGAGE
LES FACTEURS D'ORGUES S'ENGAGENT À :
QUALITÉ
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RESPECT DE L'INSTRUMENT
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DEVIS - MARCHÉS
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SERVICE APRÈS-VENTE
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PRIX
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CONDITIONS GÉNÉRALES DE GARANTIE
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Puis cette Charte conçue en janvier 2005 par Laurent PLET, facteur d'orgues installé dans la région de Troyes, et qui concerne plus précisément la restauration des orgues. C'est une charte préparée avec le bureau du GPFO et les techniciens conseils. Ce texte a été officiellement adopté en Assemblée Générale du GPFO le 27/05/2005 . IL me semble particulièrement important par sa réflexion et son engagement.
http://lplet.org/textes/idxchar.htm
Charte du facteur d'orgues restaurateur |
Laurent PLETFacteur d'orgues |
1 - LA PRUDENCE
La première règle à suivre pour une remise en état ou une restauration est d'intervenir le moins possible. Le but n'est pas d'obtenir un instrument ayant l'aspect d'un neuf, mais au contraire gardant les traces d'utilisation dès lors que cela n'altère pas son fonctionnement ni sa musicalité. En cas de démontage, toutes les précautions doivent être prises pour limiter les conséquences des changements hygrométriques. Les remplacements ne seront jamais systématiques ou « précaution ».
Je m'engage à appliquer ces règles de prudence dans tous les travaux de restauration historiques qui me seront confiés cette année
2 - LA RÉVERSIBILITÉ
Chaque intervention sur un élément historique doit être réversible, c'est-à-dire susceptible d'être corrigée pour améliorer l'approche vers le but fixé
La conservation des pièces déposées et une documentation photographique sont indispensables, mais il faut absolument essayer de laisser des éléments d'origine en fonction.
Je m'engage à proscrire tout geste ou action ne pouvant être clairement identifié et éventuellement annulé par un autre facteur d'orgues.
3 - L'HUMILITÉ
Toute modernisation d'un élément mécanique ou acoustique originel est à proscrire. L'utilisation des normes et techniques actuelles sont à éliminer pour la restauration d'un instrument ancien. Le facteur d'orgues doit adapter sa manière de travailler à celle de l'auteur, il en est de même pour le choix des matériaux. Le restaurateur s'interdit de prétendre améliorer l'œuvre ancienne même dans le cas de certains défauts mécaniques ou harmoniques ne rendant pas l'orgue inutilisable.
Je m'engage à ne pas intervenir différemment suivant ma notion de qualité de l'orgue à restaurer et à conserver intégralement les caractéristiques de cet instrument
4 - LA TRANSPARENCE
Les pièces complétées ou reconstruites doivent être identifiables par les générations suivantes. Elles seront donc datées de façon discrète et mentionnées dans le dossier de restauration. S'il n'existe pas de modèle dans l'instrument ni dans un autre orgue du même facteur, on prendra pour référence un orgue contemporain de celui à restaurer et d'une facture aussi proche que possible.
Je m'engage à permettre la reconnaissance ou la datation de tous mes apports dans l'instrument restauré
5 - LA MAINTENANCE
Une tuyauterie ancienne doit toujours être accordée avec prudence et le moins souvent possible. L'accord général sera contrôlé ponctuellement par le facteur assurant l'entretien régulier. Il ne sera refait intégralement qu'après un dépoussiérage de la tuyauterie.
Je m'engage à intervenir toujours prudemment dans un orgue historique même pour les opérations les plus simples
Ces prescriptions générales doivent guider chacune de mes interventions sur tout ou partie d'un orgue historique. Je m'engage personnellement et sur mon honneur, à ne pas y déroger ni dans l'esprit ni dans la lettre, même à la demande d'une tierce personne, et à ne pas exiger d'un autre qu'il y déroge.
À Troyes le 8 janvier 2005
Laurent Plet. | Jean-Louis Pfeiffer | Pascal Germain | Grazyna Pawlikowski |
Thomas Bape | Jean-Claude Brion | Julien Bergeron |
Quelques réflexions à propos de la restauration des orgues en Corse - et ailleurs ...
Sur nos belles tribunes d’orgue, une fois enjambées - dans les escaliers ou les échelles de meunier - les déjections de rats et de chauve-souris que trouve-t-on ? …Tuyaux pliés, écrasés, mâchouillés, dispersés, mécanismes disloqués, soufflets éventrés, excréments, petits cadavres desséchés, débarras d’objets de cultes tombés en disgrâce, gravas tombés des voûtes…
Les facteurs d’orgue qui s’engagent dans la restauration d’un orgue historique savent bien qu’ils ne devront pas compter leur temps ni leur peine pour « récupérer » et réutiliser les moindres parties, même apparemment ruinées .
(Quelques photos de l'orgue de Ferrari, démembré, de Sainte Marie à Bonifacio)
Tous ces éléments qui constituent l’orgue et qui lui arrivent souvent dans un désordre indescriptible, en particulier lorsque l'orgue a été démonté et entreposé avec bonne volonté mais sans aucune connaissance du matériel et sans l'aide technique hautement souhaitable d'un spécialiste , laissés en vrac comme des morceaux d’un puzzle à reconstituer, sont autant de témoins précieux que le facteur d'orgues - restaurateur devra analyser avec toute la patience et la prudence requises, comme le ferait un archéologue sur un chantier de fouille.
Cette patience et cette prudence s’accompagneront d’une grande humilité : le facteur d’orgue doit s’effacer devant l’existant s’il veut véritablement réanimer l’orgue ancien. Faute de quoi, il se contentera de donner une fonction à l’instrument sans lui redonner son esprit d’origine. Ecoutons les réflexions d’Alain FAYE, co-restaurateur avec Alain SALS du petit orgue de l'église saint Sauveur à COSTA (Balagne), en 2004 :
« La restauration d’un orgue ancien est pour nous une démarche à la fois historique, technique et musicale.
Elle commence par une mise en condition, qui consiste à comprendre le contexte initial dans lequel l’ouvrage a été créé. Cette démarche intellectuelle est importante : les anciens n’avaient pas les mêmes idées que nous, pas la même façon de fonctionner, n’attachaient pas la même priorité aux mêmes choses.
L’artisanat était bien structuré, il y avait toujours une continuité dans la transmission du savoir, une école. Au quotidien, certains travaux demandaient alors une main d’œuvre bien plus importante que de nos jours. L’organisation du travail, la façon de se procurer les matériaux, le contexte général : transports, économie, conditions de vie, autant de choses qui ont conditionné la création artisanale et qui n’ont rien à voir avec les valeurs auxquelles nous sommes habitués.
Le regard du restaurateur tient compte de tout cela. Savoir lire le message des anciens artisans, parfois déconcertant, le déchiffrer sans l’interpréter hâtivement : on a vite fait de changer totalement la lettre comme l’esprit. Comprendre les transformations de l’ouvrage, comment et pourquoi il a été modifié, adapté, quand cela a-t-il été fait (…). Il est essentiel de couper tout préjugé pour ne pas trouver ce que nous voudrions bien trouver.
Sur le plan technique, il s’agit de conserver une œuvre, physiquement, mais aussi de la restituer dans sa fonction. Ainsi, nous nous tenons strictement à l’obligation morale de transmettre et conserver l’ensemble du matériel ancien cohérent, d’empêcher sa dégradation et de le compléter à l’identique en adaptant nos techniques et savoir-faire au cas par cas.(…) La technique des anciens est faite de savoir-faire très directs. On allait droit au but dans la plupart des cas. Ce qui n’empêche pas quelques fioritures absolument gratuites qui ne s’expliquent que par la beauté du geste.
Sachant qu’une restauration n’est pas toujours la première et encore moins la dernière, nous nous efforçons de garder identifiable ce qui a été fait précédemment ou au moins d’en conserver une trace écrite et iconographique pour mémoire. Tous les matériaux et techniques utilisés lors de nos interventions sont absolument réversibles et les matériaux techniques utilisés sont conformes aux spécifications du CCTP.(…)
La conservation et la remise en fonction du matériel ancien est indissociable de l’objectif d’un résultat musical cohérent. L’ensemble de la démarche poursuit cette finalité. »
(2004)
Et à propos de déontologie:
"La déontologie est un ensemble de règles aussi bien mprales que techniques, applicables à l'exercice de notre art, aussi bien en ce qui concerne une attitude professionnelle vis-à-vis de notre clientèle et des autres professionnels qu'à l'objet même de notre travail, l'orgue en l'occurence, principalement lorsqu'il s'agit de restauration d'un patrimoine (ces règles se retrouvent dans la plupart des métiers du patrimoine)
Attitude du professionnel:
Rien de bien spécifique à la facture d'orgues: obligation de résultat, service et respect du client et des différents protagonistes d'un marché, service après-vente parfaitement assuré, recherche d'une bonne image de l'entreprise et de la corporation en général. Une attitude claire, positive et collégiale au sein de la corporation est nécessaire. Tout le monde s'y retrouve en définitive si cela se passe bien, et les travaux de facture d'orgue n'auront pas l'image de quelque chose de problématique.
Attitude du restaurateur - maintes fois définie, tient à quelques principes simples:
- conservation, transmission d'un patrimoine, éviter (retarder?) sa dégradation, physiquement.
- pas de prise de position définitive: l'expérience a montré que la restauration est sujette à des doctrines qui évoluent, donc on peut la remettre en question à un autre moment, principe de réversibilité, ne rien jeter, laisser témoins, également de certaines interventions intermédiaires s'il y a lieu, ne pas perdre de vue qu'une restauration n'est pas toujours la première, et encore moins la dernière. Après une ou deux restaurations, que restera-t-il ? On a vite fait de changer totalement la lettre comme l'esprit. Et à chaque fois se réduit la part du patrimoine lisible transmis à la génération suivante.
-dans la facture d'orgues, nous sommes tenus de restituer également une fonction, l'instrument doit être rendu en état de jouer, mais il ne faut pas perdre de vue l'idée de restituer à la lettre, donc ne rien perdre matériellement. Parfois certaines pièces semblent trop dégradées pour continuer à assurer leur fonction. Il faut alors veiller à conserver également ces pièces originales pour les garder comme témoins.
(Cela arrive peu dans l'orgue, mais souvent des instruments de musique sont conservés même sans être en état de jouer, pour ne pas subir des interventions qui nuiraient à l'intégrité de leur contenu patrimonial.)"
( Réflexions d'Alain FAYE, facteur d'orgues à CALLEN, écrites à notre demande en janvier 2011 pour nourrir la nôtre .)
Quelques réflexions à propos de la restauration des orgues en Corse (... et d'ailleurs)
(Les tuyaux s'affaissent les uns sur les autres et en entraînent d'autres dans leur chute : c'est le début d'une longue agonie...)
La première condition - impérative celle-là- pour obtenir une bonne restauration de l’orgue demeure avant tout l’étanchéité sans faille de son sommier : si le sommier présente des fuites, même minimes, les tuyaux ne parleront jamais parfaitement… et seront inaccordables. Un sommier bien restauré donne sa stabilité à l’ensemble de l’orgue, quels que soit sa taille et son ancienneté.
L’une des caractéristiques de nos instruments en Corse est la sonorité du RIPIENO (l’ensemble du plein-jeu), qui leur donne son âme à la fois majestueuse et lumineuse. Cette « clarté » des sons qui jaillit des tuyaux lorsqu’ils sont bien restaurés (et placés sur un sommier étanche !) permet de faire chanter des musiques polyphoniques à l’orgue sans que les voix s’embrouillent dans une pâte sonore informe. On est très étonné de voir les facteurs d’orgue arriver à récupérer ces tuyaux écrabouillés, crevés, mâchouillés par les rats (qui s’aiguisent les incisives dessus !), les remettre en état de revivre et de témoigner de cette esthétique particulière. Seuls les meilleurs d’entre les artisans organiers obtiennent ces véritables résurrections grâce à une connaissance et une pratique accomplies de ce métier dans toutes ses interventions, même les plus humbles : savoir « panser » les plaies des métaux anciens, souvent fins comme des feuilles de papier à cigarette.
Le temps! Une donnée qui a un coût ... Il est moins onéreux de fabriquer des tuyaux neufs que de restaurer les anciens ...
Un exemple des étapes de sauvetage et de restauration par Alain Sals d'un tuyau du petit orgue de Costa:
La science de l’harmonisation : commence alors l’opération la plus délicate et qui signe véritablement l’excellence musicale du facteur d’orgue. Il s’agit de traiter avec douceur et délicatesse la bouche du tuyau pour le faire parler sous le vent : mal maîtrisée, cette opération peut produire des effets très désagréables, même si le tuyau est neuf . Bien gérée, une bonne harmonisation permet aux tuyaux de recevoir tout le vent dont ils ont besoin pour "parler clair". La personnalité, la sensibilité et le degré de qualification du facteur d'orgue s'expriment souvent à travers cette opération primordiale.
(le petit orgue de Costa: anonyme du début XIX° siècle, restauration
d' Alain Faye, Alain Sals et Pierre Sibieude en 2004)
Parmi tous les choix qui seront nécessaires à une bonne restauration, une autre décision importante donnera son caractère à l’orgue : celle du tempérament.
Nos instruments les plus anciens ont souvent été restaurés avec un tempérament mésotonique (avec des tierces justes), ce qui donne une saveur toute particulière à l’ensemble, même si du coup ce choix restreint la quantité de musiques exploitables sur nos orgues au bénéfice de la qualité.
On le voit, le terme de restauration à l’identique implique non seulement un savoir faire sans faille mais aussi une démarche déontologique très exigeante : il est important de décider, lorsque l’on désire redonner vie à un orgue, si l’on va se contenter de reconstruire l’orgue et de lui redonner sa fonction ou si on veut aller au-delà de cette « remise en souffle » : une restauration n’est pas une simple reconstruction. Dans une véritable restauration chaque élément récupérable sera remis en état de façon à pouvoir témoigner de l’orgue original et de l’époque de sa création… En Corse, il faut saluer la première restauration à l'identique du petit orgue de LA PORTA, en 1963 par un tout jeune homme à l'époque, Barthélémy Formentelli...
Il reste de nombreux orgues de grande qualité à restaurer en Corse: tous méritent le titre d'"orgues historiques", ce qui fait de l'île une exception dans le monde organistique européen.
Qu'ils soient classés ou non, ces instruments doivent recevoir toute notre attention et l'on ne saurait trop croiser les regards des spécialistes en toute transparence, lors des restaurations, pour que chaque instrument demeure un livre ouvert racontant l'histoire de sa communauté... On y découvrira du reste que les anciens ne percevaient pas leurs instruments comme nous: notre esprit esthétique de consommation de biens figés dans un paraître impeccable nous empêche parfois d'admettre la vitalité faite de savoir-faire, d'intuitions géniales et parfois d'imperfections ponctuelles nées de contraintes particulières auxquelles le facteur d'orgues local, parfois formé sur le tas, cherchait à donner la meilleure réponse possible. Il faut avoir visité l'espace exigu d'un modeste atelier de village pour comprendre ce robuste corps à corps du facteur avec son orgue...
Enfin signalons qu'une bonne restauration doit pouvoir assurer dans la durée l'utilisation de l'orgue restauré, sans panne majeure, avec un suivi régulier, et avec un maximum de joies pour les utilisateurs:
- tout d'abord pour les communautés qui se sont engagées avec leur municipalité dans cet effort onéreux de la restauration pour que "leur" orgue, forcément le plus beau de la région! sonne à nouveau et serve, en situation liturgique, pédagogique, en concert ...
- mais aussi bien sûr pour les organistes qui l'utilisent: plus l'organiste responsable de l'instrument et les organistes de passage auront de plaisir à le jouer, mieux se portera l'orgue restauré, et mieux sera garantie son espérance de vie ...
Elizabeth.
(l'orgue de Muro, Pagnini 1796/ Agati- Tronci 1878, restauration Jean François Muno 1982)
19:42 Publié dans orgues historiques, orgues historiques de Corse, patrimoine, restauration du patrimoine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : déontologie du facteur d'orgues, déontologie de la restauration du patrimoine, déontologie de la restauration des orgues historiques, gpfo, laurent plet, alain faye, alain sals, patrimoine organistique de la corse, jean françois muno | Facebook |
30/11/2013
Oosthuizen, Vater unser im Himmelreich sur l'orgue le plus ancien de Hollande:
Wim Stoman joue "Vater unser in Himmelreich" de Samuel Scheidt sur l'orgue d'Ooshuizen
http://youtu.be/tAj5XSlfzBY
(clic droit: accéder à http ...)
Un instrument qui sert magnifiquement ce choral de Scheidt ...
Et pour la visite de cet orgue:
http://youtu.be/NTKwxN0854U
10:29 Publié dans orgues historiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oosthuizen, orgue de hollande, wim stroman | Facebook |
28/02/2013
Décès de Marie-Claire ALAIN
Une grande dame de l'orgue
"The Lady of the organ" nous a quittés.
"Marie-Claire ALAIN est décédée au Pecq le 26 février 2013, dans sa 87e année. Ses obsèques auront lieu vendredi 1er mars en l’église Saint-Germain de Saint-Germain-en-Laye à 10 h.
Pas de fleurs mais des dons à la recherche médicale
Fondation de France, 40 avenue Hoche, 75008 Paris www.fondationdefrance.org
Fondation pour la recherche médicale, 54 rue de Varenne, 75007 Paris, www.frm.org
De la part d’Aurélie Decourt, sa fille, et de toute sa famille.
aurelie.decourt@orange.fanne_gommier@yahoo.fr "
Marie-Claire Alain fait partie de la génération de ces formidables organistes nés entre les deux guerres: elle est l'aînée du trio mondialement connu, née en 1826, suivie de Michel Chapuis , né en 1830, et de Jean Guillou ( né en 1830). Chacun a suivi sa propre voie et porté le répertoire de l'orgue au sommet de son art.
Marie-Claire Alain a laissé une discographie très importante: entre autres, elle excellait dans l'orgue symphonique, mais a également donné trois monumentales intégrales de l'oeuvre de Bach, jouant avec autant de conviction le répertoire du XX° siècle, honorant en particulier l'oeuvre de son frère aîné, Jehan Alain, mort à 29 ans en 1940 pendant la guerre ... Elle était dotée d'une mémoire phénoménale et jouait de mémoire cet immense répertoire .
Ses élèves, par ailleurs, ont toujours souligné la qualité de son enseignement.
Un témoignage musical (clic droit, accéder à ...):
http://youtu.be/j2oCX9woz9U
Marie-Claire Alain - Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Claire_Alain
09:47 Publié dans Musique, orgues historiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : décès de marie-claire alain | Facebook |
27/08/2011
Orgue en France: pour information
Je relaie cette information concernant la création de cette nouvelle association nationale "ORGUE EN FRANCE" :
" INFORMATION IMPORTANTE
A DIFFUSER LARGEMENT AUTOUR DE VOUS
« ORGUE EN FRANCE»
PROJET D’ASSOCIATION NATIONALE
Avec le soutien d’une centaine de personnes issues de toutes les régions, une association nationale dont l’objectif est de valoriser et de soutenir la cause de l’orgue est en cours de constitution.
Lieu d’échanges, de recherche, d’information et de documentation, elle pourra être une source de soutien aux organisations locales et développera des liens avec des organismes français et étrangers poursuivant des buts analogues. Par sa représentativité, elle établira un dialogue avec les autorités civiles, culturelles et religieuses, les facteurs d’orgues, et contribuera à la présence de l’orgue dans les médias. Ses domaines d’intervention pourront concerner le patrimoine et la création d’orgues, sa pratique et son enseignement, sa musique (littérature, diffusion, création), son image dans la société, son évolution et son avenir, etc…
Elle est ouverte à tous : amateurs d’orgue, mélomanes, organistes, enseignants, étudiants, compositeurs, facteurs d’orgues… tous ceux qui aiment l’orgue. L’adhésion à l’association se fera à titre individuel (personne physique), mais toute personne morale pourra y être associée comme soutien (association, fédération, groupement, société, etc…).
Cette entreprise apparaissant nécessaire et urgente, un appel à adhésion à « ORGUE EN FRANCE » vous parviendra fin août, avec, en perspective, une première assemblée générale, le vendredi 11 novembre 2011.
Nous vous invitons dès à présent :
. à diffuser le plus largement possible cette information dans votre entourage concerné. Nous vous remercions de communiquer à l’envoyeur de ce message ainsi qu’au secrétariat provisoire de la future association (contact@orgue-en-france.org), vos coordonnées (nom, prénom, adresses e-mail et postale),
. à programmer de nombreuses manifestations autour de l’orgue durant la fin de semaine du samedi 19 et dimanche 20 mai 2012, dans le cadre d’un « Jour de l’Orgue », première action emblématique instituée, coordonnée et médiatisée par l’association.
Les attentes sont importantes, les tâches multiples, l’enjeu capital et passionnant. Nous espérons que vous vous associerez à cette initiative ambitieuse et nous vous donnons rendez-vous à la fin de l’été.
24 Juin 2011
Le noyau initial du projet : Michel Bourcier, Michel Bouvard, Jean-Baptiste Courtois, Remi Dropsy, Vincent Dubois, François Espinasse, François Gobillard, Olivier Latry, Philippe Lefebvre, Loïc Mallié, Pierre Méa, Louis Robilliard."
On souhaîte que cette nouvelle association puisse être réellement un relai fédérateur pour la sauvegarde et la promotion de ce patrimoine bien souvent menacé de déshérence ( pour toutes sortes de raisons que les modestes organistes "de base" connaissent bien).
Le risque restant grand, par ailleurs, qu'en multipliant des structures proches (après la très ancienne et vivace FFAO, plus récemment Orgues nouvelles ...) l'on disperse plus qu'on ne conforte notre volonté commune de donner le meilleur avenir possible à ce patrimoine: écueil que l'on souhaîte vivement ici éviter.
En ce qui concerne la Corse et son patrimoine important d'orgues historiques, je vous renvoie entre autres à la note du 12/02/2011, concernant la déontologie de la restauration: la meilleure restauration possible pour le témoignage le plus fidèle et la meilleure durée de vie possible ...
(La Porta: une restauration emblématique de Barthélémy Formentelli)
16:09 Publié dans corse, orgues historiques | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : ffao, orgues nouvelles, orgue en france, associations pour la mise en valeur des orgues | Facebook |
28/06/2011
l'orgue de Corbara se refait une beauté
L'orgue de Corbara
Ce magnifique instrument est actuellement déposé et en cours de relevage par les facteurs d'orgue Alain FAYE et Alain SALS, qui devraient le réinstaller à partir de septembre. Nous évoquerons le moment venu à nouveau cet orgue recomposé et augmenté par AGATI-TRONCI en 1890, restauré par Philippe HARTMAN en 1979 ...
la tribune monumentale de l'orgue,
avant le début des travaux actuels de restauration ...
... par l'atelier d'Ewa POLI : divine surprise! sous les repeints du XIX° s. dégagement d'un magnifique décor chiqueté et argenté qui habille l'ensemble ...
donnant, cela est sûr,
un certain air de famille avec ...
le petit orgue de Costa ...
A Costa, le décor créé sur cette jolie tribune "à la Antonio Giuseppe Saladini", est signé et daté par Bernardo ZIGLIARA en 1819 : une belle restauration faite en 2004 par notre regretté Pierre SIBIEUDE ...
Inutile de dire que nous suivons de près l'avancement des travaux ...
10:57 Publié dans corse, orgues historiques, restauration du patrimoine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : orgue de corbara, orgue de costa, restauration du décor de l'orgue de corbara | Facebook |