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23/09/2007

Orgues : St Erasme à Ajaccio

L’orgue Luigi De Ferrari de l’église St Erasme

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Il réalisera un an plus tard l’orgue de la « Chapelle des Italiens ».

C’est donc l’un des deux seuls orgues de facture italienne qui restent à Ajaccio. Voilà un témoignage  extrêmement important pour la ville et pour toute la Corse du Sud qui se montre - en ce domaine -  beaucoup moins riche en instruments italiens que la Haute-Corse. Les musiques que l’on peut jouer sur ce type d’instruments sont très différentes de celles que l’on peut jouer par exemple sur le magnifique orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale  : si les caractéristiques de l’orgue italien de Luigi De Ferrari ne permettent pas de jouer le répertoire romantique ou post-romantique, en revanche il servira admirablement la musique ancienne ou baroque…

On ne peut donc que souhaiter sa restauration : cet orgue remis en vie permettrait non seulement de donner des concerts de grande qualité, mais aussi de former à la musique ancienne les organistes de cette région. La facture de Luigi De Ferrari est toujours extrêmement soignée, raffinée, et il reste, malgré des remaniements plus tardifs, suffisamment d’éléments d’origine pour pouvoir envisager de « restaurer à l’identique » ce bel instrument.  

                                    « Luigi De Ferrari organaro Ajaccio li 31 Décembre 1832 »,

                             peut-on lire dans le tampon de laye:

 

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                      Il réalisera un an plus tard l’orgue de la « Chapelle des Italiens ».

                               

C’est donc l’un des deux seuls orgues de facture italienne qui restent à Ajaccio. Voilà un témoignage  extrêmement important pour la ville et pour toute la Corse du Sud qui se montre - en ce domaine -  beaucoup moins riche en instruments italiens que la Haute-Corse. Les musiques que l’on peut jouer sur ce type d’instruments sont très différentes de celles que l’on peut jouer par exemple sur le magnifique orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale  : si les caractéristiques de l’orgue italien de Luigi De Ferrari ne permettent pas de jouer le répertoire romantique ou post-romantique, en revanche il servira admirablement la musique ancienne ou baroque…

On ne peut donc que souhaiter sa restauration : cet orgue remis en vie permettrait non seulement de donner des concerts de grande qualité, mais aussi de former à la musique ancienne les organistes de cette région. La facture de Luigi De Ferrari est toujours extrêmement soignée, raffinée, et il reste, malgré des remaniements plus tardifs, suffisamment d’éléments d’origine pour pouvoir envisager de « restaurer à l’identique » ce bel instrument.  

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On ne peut donc que souhaiter sa restauration : cet orgue remis en vie permettrait non seulement de donner des concerts de grande qualité, mais aussi de former à la musique ancienne les organistes de cette région. La facture de Luigi De Ferrari est toujours extrêmement soignée, raffinée, et il reste, malgré des remaniements plus tardifs, suffisamment d’éléments d’origine pour pouvoir envisager de « restaurer à l’identique » ce bel instrument .

 

   Luigi DE FERRARI (1807- après 1853 -?)

héritier de la tradition ligure de facture d’orgue.

 

Luigi De Ferrari (1807- après 1853 -?) héritier de la tradition ligure de facture d’orgue.

Santa Margherita Ligure, ville de Ligurie proche de Gênes, donnera naissance à une importante facture d’orgues fondée dans la deuxième moitié du XVIIe par l’illustre famille des Roccatagliata, puis des Ciurlo jusqu’à la moitié du XIXe siècle.

   Le fondateur de cette dynastie de facteurs d’orgues, Tommaso I Roccatagliata (1647-1735) fut le collaborateur du célèbre facteur et jésuite flamand Willem Hermans. Cette activité se poursuit avec son fils et son neveu, puis avec les frères  « organari » de la famille Ciurlo : Francescu, Luigi et Giovanni Battista. Giovanni Batista Ciurlo (1736-1811) viendra en Corse pour construire le bel orgue de St Jean-Baptiste à Calvi, en 1774.  A leur tour, deux petits enfants de Luigi Ciurlo, formés par leur famille à la facture d’orgue ligure, les frères Luigi et Giovanni (1815-1877) De Ferrari deviendront facteurs d’orgue et partiront en Corse construire de nombreux instruments… Le fils de Giovanni, Antoine-Louis, continuera la profession de son père jusqu’en 1925.

« Grâce à deux mariages qui unirent au début les familles Roccatagliata et Ciurlo (1780), ensuite cette dernière aux De Ferrari (1803), la tradition de la facture d’orgue de Santa Maria Ligure se prolongea sans interruption de la deuxième moitié du XVIIe jusqu’au premier quart du XXe siècle, laissant des témoignages importants en plusieurs localités de la Ligurie , du Piémont, méridional et de la Corse.  » (Sébastien Rubellin.) 

A partir de 1837, « I fratelli De Ferrari organari » sont définitivement fixés en Corse.   Luigi De Ferrari (1807- après 1853 -?) héritier de la tradition ligure de facture d’orgue.

         Santa Margherita Ligure, ville de Ligurie proche de Gênes, donnera naissance à une importante facture d’orgues fondée dans la deuxième moitié du XVIIe par l’illustre famille des Roccatagliata, puis des Ciurlo jusqu’à la moitié du XIXe siècle.

            Le fondateur de cette dynastie de facteurs d’orgues, Tommaso I Roccatagliata (1647-1735) fut le collaborateur du célèbre facteur et jésuite flamand Willem Hermans. Cette activité se poursuit avec son fils et son neveu, puis avec les frères  « organari » de la famille Ciurlo : Francescu, Luigi et Giovanni Battista. Giovanni Batista Ciurlo (1736-1811) viendra en Corse pour construire le bel orgue de St Jean-Baptiste à Calvi, en 1774.  A leur tour, deux petits enfants de Luigi Ciurlo, formés par leur famille à la facture d’orgue ligure, les frères Luigi et Giovanni (1815-1877) De Ferrari deviendront facteurs d’orgue et partiront en Corse construire de nombreux instruments… Le fils de Giovanni, Antoine-Louis, continuera la profession de son père jusqu’en 1925.

« Grâce à deux mariages qui unirent au début les familles Roccatagliata et Ciurlo (1780), ensuite cette dernière aux De Ferrari (1803), la tradition de la facture d’orgue de Santa Maria Ligure se prolongea sans interruption de la deuxième moitié du XVIIe jusqu’au premier quart du XXe siècle, laissant des témoignages importants en plusieurs localités de la Ligurie , du Piémont, méridional et de la Corse.  » (Sébastien Rubellin.) 

A partir de 1837, « I fratelli De Ferrari organari » sont définitivement fixés en Corse.  

 

 

 

12/09/2007

les Journées du Patrimoine à Speloncato... et Ajaccio

SPELONCATO.

JOURNEES du PATRIMOINE à Speloncato.

Vendredi 14 et Samedi 15 Septembre 2007.

 

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Depuis sa création, l' Association Saladini participe aux journées du Patrimoine, ce qui lui a d'ailleurs valu d'obtenir le Prix National Carrefour pour sa prestation 2004, au titre de La Montagne des Orgues et grâce au soutien de la Collectivité Territoriale de Corse. Cette année encore un programme a été établi sur deux jours: le vendredi 14 consacré aux enfants et le samedi 15 aux adultes.

Vendredi 14 Septembre:

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C'est ainsi que 75 élèves de 3 classes élémentaires de l' Ecole « Albert Camus »  de L'Ile Rousse accompagnés de leurs enseignants vont découvrir au long de cette journée Speloncato et son Patrimoine. Cette initiative entre dans le cadre de l' Action de Sensibilisation en milieu scolaire que nous avons lancée depuis trois ans et se concrétisera, au terme de l’ année scolaire, par la réalisation de la Charte du Patrimoine rural de la Corse , avec l’aide logistique et pédagogique du C.A.U.E. (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) et d’intervenants compétents pour l’étude et la compréhension du Patrimoine au sens le plus large possible, matériel et immatériel. Nous reviendrons sur cette action de longue durée ( inscrite dans le projet d’école de l’Ile Rousse sur 4 années), qui concerne également l’école de Belgodère et celle d’Olmi Cappella, que nous recevrons un peu plus tard cet automne.

 

L' accueil des enfants s'effectuera à 9 heures 45 sur la Place du village, en présence des bénévoles de l' Association Saladini et d'amis venus en renfort, puis ils seront répartis dans 5 ateliers: "Parcours dans le village" (et découverte de sa situation de village fortifié médiéval) sous la conduite d' Alain Colombani, "Projection commentée de photographies anciennes et récentes "(récoltées par l'Association Noi Tutti) avec le Président de l’Association et les Anciens,

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 "Découverte de la Collégiale et de son orgue historique" par Elizabeth Pardon et  Jean-Marc Cichero, facteur d'orgue qui nous fait l'amitié d'apporter ses compétences, Restauration par Ewa Poli, Restauratrice d'œuvres d’art agréée par la Direction des Monuments Historiques et enfin "Lecture du Paysage" par Colette Fernandez, enseignante de la classe CE1/CE2.

La classe du Directeur, Jean Ricci, CM1/CM2, débutera par l'atelier Photos et celle de Joël Rochet, CM2, par la visite du village.

Le pique-nique est prévu dans la cour de l' ancienne école à Santa Catalina. Le regroupement à 15 heures 30 sur le Parvis de la Collégiale sera suivi du départ vers L' Ile Rousse.

Samedi 15 Septembre. Rendez-vous à 14 heures devant l'Eglise de Costa pour découvrir l' orgue anonyme du début du XIX ème siécle puis à Speloncato à 15 heures à la Collégiale. Des projections de photos d'anciens métiers sont prévues ainsi que celles de portraits et de scènes de vie des années et siècles passés, rassemblées par Noi Tutti, dans la salle du 1er étage de la Mairie , de  15 heures  à 17 heures  30. La Chapelle privée de la famille Quilici ,au début de la Cima , sera ouverte de 15 heures à 17 heures, en présence de Joseph Grimaldi d'Esdra, descendant de cette famille. Les habits sacerdotaux, les menus objets de dévotion, le Chemin de Croix.... pourront être admirés. Le salon du Cardinal Domenico Savelli, né à Speloncato le 15 Septembre 1792, il y a 215 ans, et décédé à Rome, le 30 Août 1864, Ministre de la Police , sous le Pontificat de Pie IX, sera ouvert de 15 heures à  17 heures, grâce à l' obligeance de Fifi Princivalle, propriétaire de l' hôtel «  A Spelunca  ». Un vin d' honneur clôturera ces journées du Patrimoine 2007.

Dimanche 16 Août.

 Elizabeth Pardon fera découvrir aux visiteurs et aux Ajacciens l’orgue de Luigi DE FERRARI de l’église Saint Erasme d’Ajaccio et la facture d’orgues italienne de Ligurie, dans le cadre d’une manifestation organisée par ROC (Renaissance de l’Orgue Corse). Cet orgue est particulièrement précieux pour la Ville d’Ajaccio, puisqu’il est l’un des deux seuls orgues italiens de cette ville, et que l’on nourrit l’espoir de le voir restaurer à l’identique dans un avenir prochain : il permettrait alors la formation des organistes locaux à ce type d’instrument très différent des orgues français en activité à Ajaccio (dont le beau Cavaillé-Coll de la cathédrale), qui pourrait alors leur faire aborder un vaste répertoire baroque.

01/09/2007

Intervenir sur le patrimoine des églises et des chapelles de Corse

Quelques réflexions pour intervenir sur le patrimoine mobilier et immobilier des églises et des chapelles

Entretenir plutôt qu’intervenir : gérer les ensembles patrimoniaux, c’est reconnaître et évaluer les risques. Questions de bon sens.

Principales causes de dégradations :

                                                                                                           -          L’absence de surveillance :0a960d60e7cf4b2ff1d668143b47e230.jpg

  les anciens « habitaient » leurs églises en continu, visitaient en passant à pied leurs chapelles... L’évolution des mentalités et des conditions de vie a changé le quotidien des gens et de leur patrimoine. Ce qui était essentiel et intime ne l’est plus. Le regard s’est porté ailleurs, le sens des lieux s’est perdu. Personne ne s’aperçoit plus d’une infiltration dans le toit de lauzes d’une chapelle perdue dans la campagne… La ruine, née de l'incurie, de la méconnaissance, ou tout simplement de l'oubli, grignotte l'espace autrefois consacré, désormais ouvert à tous les vents, aux bêtes errantes...

-         L’homme: 

L’enfer est pavé de bonnes intentions ! Dans le souci de « faire propre », de « redonner un coup de neuf », que de repeints à base de matériaux agressifs ont à jamais fait disparaître les décors anciens ! Que de murs étouffés sous le ciment, subissant alors remontées capillaires, moisissures, salpêtre…

-         L’humidité et les facteurs de dégradation non constants:

Les variations   thermiques et les modes de chauffage : les anciens montraient plus de résistance au froid. Gens et  murs épousaient ensemble les saisons .Aujourd’hui de nombreuses solutions pour pallier à l’inconfort de quelques heures d'office en hiver  peuvent générer de fortes condensations et de grands dégâts. Il ne sert à rien de restaurer une peinture si c’est pour la replacer sur un mur désespérément humide : elle se dégradera à nouveau en quelques mois.

Un éclairage anarchique, les insectes, les micro-organismes, les rongeurs, les usages, etc… Le danger protéiforme guette et les nuisibles raffolent des églises silencieuses et désertes , cela se vérifie particulièrement dans les orgues muets.

-     Les sinistres :           

... Le feu et l’eau qui éteint le feu…

-          Les actes de malveillance, pillage, vandalisme…

Que faire ?

Intervenir, c’est savoir et étudier : demander conseil aux différentes autorités compétentes, essayer de comparer les solutions proposées pour demeurer dans l’esprit de la Charte de Venise qui impose la loi de réversibilité des interventions, enfin, faire appel à des professionnels qualifiés.

Être attentif aux causes et agir rapidement : déboucher une évacuation d’eau, remplacer une tuile ou une vitre, ce que l’on ferait chez soi. Savoir évaluer les conséquences d’un chauffage inadéquat, intermittent, mal placé. Eviter les nettoyages agressifs.

Apporter des solutions ponctuelles : pour la gestion de la lumière, l’éradication des insectes et autres organismes prédateurs.

Evaluer les risques : courts-circuits, installations électriques provisoires, bougies…

Gérer les clés : le vol, ça existe, même « chez nous » ! Veiller à la sécurité des bâtiments, au positionnement des objets…

En conclusion, dans le domaine de la conservation, la science et la technique nous ont donné un savoir que nous devons utiliser et transmettre : par exemple, la connaissance et l’étude des variations d’humidité dans des espaces clos permet d’éviter la prolifération de micro-organismes (comme la mérule) qui, à terme, causeront la destruction des charpentes fussent-elles en châtaignier.

Un vaste chantier éducatif doit se mettre en place en milieu scolaire pour sensibiliser les adultes de demain. C’est une urgence absolue si on ne veut pas voir disparaître dans les décennies prochaines un patrimoine d’une si grande richesse humaine. La reconnaissance contre l'oubli, la dégradation ou le pillage...

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Comme en médecine préventive, il faut apprendre à veiller à la bonne santé générale de l’édifice pour donner à la conservation et à la restauration leur raison d’être dans la durée.

En un mot : veiller sur son patrimoine comme sur son enfant, avec amour.