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08/06/2017

le Scoop du Signore Giuseppe Ronchi

Je ne résiste pas au plaisir de partager la joie de Michel-Edouard Nigaglioni: à l'attention de tous mes amis qui découvrent avec moi le patrimoine des églises et rencontrent souvent le cher "Maître des Anges musclés" ... Une découverte inespérée:

Bonjour Signore Giuseppe Ronchi !

 

antependium droit blog (2).jpg

(détail de l'un des deux  antependia de Speloncato, attribué à notre cher "Maître des Anges musclés" ...)

ce message enthousiaste aujourd'hui de Michel-Edouard:

"Pour moi, le 8 juin 2017 est à marquer d’une pierre blanche !

 

Ça y est !

 

Ça y est !

 

On l’a eu !

 

… On a fini par l’avoir !

 

Il était temps …

 

On tourne autour du pot depuis 1994 … en se disant très régulièrement : « grrrrr … ce peintre, qui nous fait des tonnes de tableaux, ne signe jamais, c’est agaçant ! »

 

Au début de mes recherches, d’après son style d’un baroque pompeux (lourdes draperies théâtrales, vases de tulipes, fonds sombres…), j’imaginais qu’il s’agissait d’un peintre des années 1680-1710 (un peintre louis-quatorzien) … puis la découverte de chemins de croix, peints de sa main, m’avait imposé une datation forcément postérieure aux années 1740 … et la découverte d’une date, « 1760 », sur l’un de ses chemins de croix (à Santa Lucia di Moriani) m’avait conforté dans cette idée en précisant la datation.

 

Mais depuis 1994 … ce peintre refusait obstinément de nous dire son nom … nous l’avions baptisé depuis lors « le maître des anges musclés » (car ses angelots semblent toujours quelque peu bodybuildés) … ce nom conventionnel a résonné au sein d’un cercle très restreint d’initiés, d’une confrérie très particulière (la « confrérie » de mes amis proches, qui visitent les églises de Corse avec moi).

 

Cela fait plus de 20 ans que je m’interdis de parler de lui dans mes articles sur la peinture corse … car je ne savais pas son nom, élément essentiel pour tenter de dresser une biographie … c’est ainsi que ce peintre, qui est aussi important que Nicolao Castiglioni, Marc Antonio De Santis, Carlo Lorenzo Farinole, Saverio Farinole, Giacomo Grandi ou Francesco Carli, ne figure pas dans l’Encyclopédie des peintres actifs en Corse ! … et pour cause : le classement est alphabétique … donc les anonymes ont été impitoyablement écartés.

 

J’ai bisqué, j’ai bisqué, oh que j’ai bisqué … de ne pas pouvoir parler de ce peintre qui nous a fait tant de choses si délicieuses (telles que les deux précieux et sublimissimes antependia de Speloncato : qui sont à tomber à la renverse) … un peintre si prolifique qui a tant travaillé en Castagniccia, en Balagne … et jusqu’à Sartène !


 

Grâces infinies soient rendues à Jean-Charles Ciavatti et à sa découverte fortuite. Elle a certainement été téléguidée depuis l’au-delà par notre peintre méritant, qui donne de la peinture Corse du 18e siècle une image si valorisante…

 

Un registre de notaire … conservé dans des mains privées … ouvert au hasard … et son œil tombe sur un acte … quel acte !

 

Un acte qui donne le nom inconnu d’un peintre non répertorié …

 

Puis voilà Jean-Pierre Fontana qui nous sort de derrière les fagots l’un des deux tableaux mentionnés dans l’acte … un tableau … de la main du maître des anges musclés !

 

Argh ?!

 

Goduria !!! … comme diraient mes amis italiens.

 

Le pied !!!

 

Son nom est révélé, enfin, et il n’a pas fini de résonner en Corse … nous allons lui rendre la gloire qu’il mérite et dont il est privé depuis deux siècles.

 

Le maître des anges musclés sort de l’ombre … et il entre en pleine lumière :   bonjour signore Giuseppe Ronchi. "


 

Merci de ce beau partage, et merci à Jean-Charles Ciavatti à qui l'on doit cette belle découverte!

 

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